L3.2 : CM Mr Chappé Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la santé ?

A

“La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité” - OMS

Lau (1995) a demandé à différentes personnes ce qu’était “être en bonne santé” et a classé ces réponses en différentes catégories : Physiologique/physique, psychologique, comportemental, conséquences futures, l’absence de… Il a fait la même chose avec la question “être malade”, les catégories suivantes en sont ressorties : ne pas se sentir dans son état normal, symptôme spécifique, conséquences de la maladie, chronologie, absence de santé.

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2
Q

Qu’est-ce que le modèle biomédical ?

A

C’est un modèle qui va décrire un être humain comme possédant une identité biologique commune avec tous les êtres biologiques.

Ce modèle va répondre à certaines questions:
* Par quoi les maladies sont-elles causées ? Origine externe qui va envahir l’organisme et lui provoquer des changements, ou interne qui va être dû à des changements physiologiques involontaires.
* Qui est responsable des maladies ? l’individu n’est pas responsable mais victime des maladies
* Comment la maladie devrait-elle être traitée ? tout traitement qui va avoir pour caractéristiques de modifier l’état physiologique
* Qui est responsable du traitement ? les professionnels de santé
* Quel est le rapport entre santé et maladie ? il n’y a pas de continuité entre ces deux états (deux choses différentes)
* Quel est la relation entre le corps et l’esprit ? ce sont deux choses indépendantes. Esprit = abstrait, corps = concret donc l’esprit ne peut pas influencer la maladie
* Quel est le rôle de la psychologie dans la santé et la maladie ? la pathologie peut engendrer des conséquences psychologiques mais elle n’a pas de cause psychologique.

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3
Q

Qu’est-ce que la médicine psychosomatique ?

A

Elle est développée en réponse à l’analyse freudienne de la relation entre l’esprit et la maladie. Freud va décrire un syndrome, la paralysie hystérique. Elle n’a pas de causes physiologiques observables, c’est le reflet de l’état psychique d’expérience ou de sentiments refoulée. Cette explication implique une interaction corps esprit. La psychologie devient cause de la maladie.

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4
Q

Qu’est-ce que l’approche comportementale de la santé ?

A

Maintenir la santé et prévenir la maladie en privilégiant le changement de comportements et de style de vie potentiellement source de maladie. On va s’appuyer sur les comportements puisqu’on on va partir du principe que les comportements peuvent avoir un impact sur la santé et la maladie des individus. On a cet aspect de maintien et de prévention qui apparait avec cette discipline qu’est l’approche comportementale de la santé.

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5
Q

Qu’est-ce que la médecine comportementale ?

A

C’est une sorte d’amalgame des différentes sciences comportementales qui s’intéressent à la promotion de la santé et à la prévention des maladies. Parmi ces disciplines, la psychologie, la sociologie et l’éducation à la santé. Elle va être constitué de méthodes inspirées de l’analyse expérimentale du comportement, par ex les thérapies comportementales (TCC). Elle va être impliqué dans l’évaluation, le traitement et la prévention des malades ou des désordres physiologiques (hypertension, addictions…). Les problèmes psychologiques (névroses, psychoses) n’en font pas parti, sauf à partir du moment où ils vont contribuer au développement de maladie. Elle va inclure la psychologie dans l’étude de la santé, elle va se démarquer du modèle biomédical en se focalisant sur le traitement, la prévention et l’intervention.

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6
Q

Qu’est-ce que la psychologie de la santé ?

A

Elle remet en cause la dichotomie corps esprit. Elle diffère des autres disciplines car elle s’appuie quasiment exclusivement sur les concepts et les méthodes de la psychologie. La synthèse des contributions éducative, scientifique et pratique de la psychologie à la promotion et au maintien de la santé, ainsi qu’à la prévention et au traitement des maladies et des dysfonctionnements associés – Matarazzo, 1980
On voit bien ici que c’est une discipline qui va s’appuyer sur plusieurs choses, aussi bien au niveau des contributions éducatives que scientifiques, que la psychologie, là encore avec cette idée de promotion de cette idée de santé.
L’étude des troubles psychosociaux pouvant jouer un rôle dans l’apparition des maladies et pouvant accélérer ou ralentir leur évolution – Bruchon-Schweitzer, 1994
On tient compte ici du fait que le contexte peut avoir un impact sur l’apparition ou l’accélération de maladies.

Elle répond à différentes questions :
* Par quoi les maladies sont-elles causées ? le fruit d’une combinaison de facteurs
* Qui est responsables des maladies ? On reconnait le rôle des comportements dans l’apparitions de certaines maladies. L’individu est en partie responsable de sa santé
* Comment la maladie devrait-elle être traitée ? par la modification des comportements, des croyances, des stratégies de coping, l’observance des recommandations médicales.
* Qui est responsable des traitements ? le patient est en partie responsable dans sa prise du traitement
* Quel est le rapport entre santé et maladie ? placées sur un même continuum
* Quelle est la relation entre le corps et l’esprit ? corps et esprit s’influencent mutuellement mais sont 2 entités distinctes.
* Quel est le rôle de la psychologie dans la santé et la maladie ? Les facteurs psychologiques sont à la fois des conséquences possibles de la maladie mais contribuent (prédicteurs) également à son étiologie.

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7
Q

Qu’est-ce que le modèle intégratif ?

A

Les prédicteurs (ou les antécédents) vont regrouper un ensemble de facteurs plus ou moins environnementaux pour l’individu. Parmi ces facteurs, on retrouve les facteurs socio-environnementaux mais aussi des facteurs personnels. Tous ces facteurs vont constituer des facteurs de risque et de pronostique de problème de santé.
Face à ces facteurs, l’individu va réagir. Il va y avoir dans la partie modérateur, une transaction individu-situation. Cette transaction est un échange, c’est quelque chose de dynamique. L’individu va réaliser plus ou moins consciemment des évaluations de la situation, et notamment il peut évaluer son niveau de stress dans la situation, son niveau de contrôle perçu, s’il dispose de ressources comme le soutien social. Les prédicateurs vont avoir un impact plus ou moins important en fonction des stratégies de coping, des stratégies d’ajustement de faire face.
Ces évaluations, ces stratégies vont venir modérer l’impact de ces prédicteurs sur les conséquences, notamment sur la santé, aussi bien sur l’état de santé physique que psychologique de l’individu. C’est le modèle général.

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8
Q

Quels sont les différents comportements de santé ?

A

Kasl & Cobb, 1966 proposent une catégorisation en 3 comportements :
- Comportement de santé : permettent le maintien d’une bonne santé (ex : manger sainement)
- Comportements de maladie : visent à remédier à une maladie (ex : aller chez le médecin)
- Comportements de malade : tout ce qui est fait pour aller mieux (ex : suivre le traitement)

Matarazzo, 1984, va proposer deux types deux comportements relatif à la santé :
- Comportements dangereux pour la santé – comportements pathogènes (ex : fumer, manger gras, addictions)
- Comportements de protection – comportements immunogènes (ex : passer un examen de santé)
Les comportements de santé sont ceux qui ont une influence positive ou négative sur l’état de santé d’un individu.

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9
Q

Pourquoi étudier les comportements de santés ?

A

On est parti de différents constats.

Amélioration de l’état de santé de la population française au cours du siècle passé : espérance de vie passée de 48 à 79 ans. Avancées scientifiques et médicales

En 1979, McKeown a réalisé une étude et il a mis en évidence certains résultats.
Déclin de la mortalité par tuberculose de 1850 à 1950. Il y a une baisse de mortalité par tuberculose. Deux moments clés : l’identification du bacile responsable de la tuberculose et le début de la chimiothérapie. Ces deux évènements sont les deux avancées scientifiques. Hormis ces découvertes, le déclin était déjà entamé avant leur apparition. Autrement dit, ce déclin observé est a interprété en termes de facteurs sociaux et environnementaux et pas uniquement en termes d’avancées scientifiques.
McKeown, 1979, dit que l’on peut expliquer la mortalité : « par des raisons que les individus déterminent par leur propre comportement (fumer, manger, faire de l’exercice etc) et c’est de la modification des habitudes personnelles comme la cigarette ou la vie sédentaire dépend avant tout la santé ». Il a également examiné le développement de la santé et des maladies au 20ème siècle. Selon lui, les maladies contemporaines sont causées en partie par les comportements des individus. Les problèmes de santé majeurs dans les sociétés industrielles sont les maladie chroniques. Par ex, des maladies dégénératives qui se développe sur de longues périodes de temps, leur présence est liée à l’augmentation du stress, au vieillissement de la population, aux comportements…

Exemples de comportements pouvant provoquer des maladies
Bulletin épidémiologique Hebdomadaire (mai 2013) sur les décès attribuables à l’alcool en France
- Femmes : 12 500 décès
- Hommes : 36 500 décès
Différence homme/femme non négligeable. 2ème cause de mortalité évitable en France.
Effet du tabagisme sur l’espérance de vie des hommes : Les non-fumeurs ont une espérance de vie supérieures à celle des fumeurs, quel que soit la catégorie d’âge.
Doll & Petto, 1981 : Mortalité due aux cancers
- Tabac : 30%
- Alcool : 3%
- Régime alimentaire : 35%
- Comportements sexuels : 7%
→ 75% de tous les décès par cancers sont reliés à des comportements. On peut essayer de comprendre comment modifier ces comportements et reprendre le contrôle sur ces comportements pour modifier l’impact négatif sur la santé des individus

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10
Q

Qu’est-ce qu’une attitude ?

A

« Les comportements découlant logiquement des idées (attitudes), il suffit de changer les idées pour modifier les comportements » Thomas & Znaniecki, 1918. Ils ont fait le constat qu’on va agir en adéquation avec ce que l’on pense.
Attitude : « Une prédisposition acquise à penser, ressentir et se comporter envers une personne (ou objet) d’une manière particulière » Allport, 1954). Le côté acquis fait référence au fait qu’une attitude n’est pas pré-enregistré dans notre cerveau, c’est quelque chose qui va s’acquérir au fur et à mesure, par expérience, qui va nous prédisposer à répondre, à penser, ressentir et nous comporter d’une certaine façon. Ces trois éléments correspondent aux trois dimensions de l’attitude (penser, ressentir, se comporter). Cela va correspondre à une évaluation de cet objet d’attitude, qui va être plus ou moins favorable vis-à-vis de cet objet d’attitude. Selon la valence de mon attitude, cela va déterminer mon comportement ou mon type de pensée vis-à-vis de cet objet d’attitude.

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11
Q

Qu’est-ce que le modèle ABC de Rosenberg et Hovland (1960) ?

A

Il représente les 3 dimensions de l’attitude. Face à un objet d’étude, il y a 3 types de réponses possibles qui vont déterminer notre attitude et qui vont pouvoir être mesurer et quantifier : la cognition, l’affect et le comportement. C’est le modèle dit ABC :
- A pour affect, ça correspond aux sentiments, aux émotions que cet objet d’étude va susciter chez nous
- B pour behavior, le comportement, tous les comportements passé ou observés vis-à-vis de cet objet
- C pour cognition, qui fait référence aux pensées, aux croyances que l’on a sur les attributs de l’objet.
Cette attitude détermina nos comportements et on pourra essayer d’y avoir accès en mesurant nos attitudes vis-à-vis de tel ou tel objet.

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12
Q

Expliquez l’étude de Lapiere (1934).

A

L’objectif était d’analyser les relations entre les comportements des propriétaires d’hôtels et de restaurants et leurs attitudes envers les chinois. Dans les années 30 aux Etats-Unis, donc forte discrimination. A sa grande surprise un seul à refuser de l’accueillir. Lapière était accompagné d’un couple de chinois. La discrimination étant forte et ouvertement exprimé, il s’attenait a davantage de refus. Quelques semaines plus tard, il a contacté les propriétaires et parmi les questions qui était posé, une qui demandait s’ils accepteraient de recevoir un couple de chinois dans leur établissement. Lapière s’est retrouvé avec un taux de réponse négatif relativement élevé. Ils n’allaient pas du tout en accord avec le lien comportement – attitudes. Seulement un seul les as refusés mais dans le questionnaire il y avait 80% de refus.
Plusieurs problèmes méthodologiques : Les personnes ayant accueilli Lapière et le couple n’étaient pas les mêmes que ceux qui ont répondu au questionnaire. La question formulée ne correspondait pas aux comportements réels dans la situation (un couple de chinois alors que dans la situation réelle c’était un américain accompagné d’un couple de chinois).
Néanmoins, on a vu que pour pouvoir étudier ce lien entre attitudes et comportements, il faut respecter certains principes. Pour une attitude générale, il faut étudier un ensemble de comportements généraux. Pour étudier une attitude spécifique avec un comportement spécifique, il faut bien spécifier que l’attitude et le comportement soit sur un même niveau de spécificité.

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13
Q

Qu’est-ce que la persuasion et l’engagement ?

A

Persuasion : on essaye de modifier les attitudes des personnes pour qu’il modifie leur comportement.
Engagement : on essaye de modifier le comportement des individus pour qu’en retour, leurs attitudes correspondent à leurs comportements.

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14
Q

Quelles sont les principales attitudes face au travail ?

A

La satisfaction et l’engagement organisationnel

La satisfaction au travail : attitude qui reflète la façon dont les personnes ressentent leur travail à tous points de vue
Autrement dit, jusqu’à quel point les personnes aiment leur travail = satisfaction professionnelle
jusqu’à quel point les personnes n’aiment pas leur travail : insatisfaction professionnelle
Il y a deux approches dans l’étude de la satisfaction au travail :
- L’approche globale va voir la satisfaction professionnelle comme un sentiment unique et général envers le travail.
- L’approche dimensionnelle va se focaliser sur les dimensions, les aspects du travail tel que les primes, les conditions de travail, la nature du travail, les individus etc et cela va constituer une représentation plus complète de la satisfaction professionnelle.

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15
Q

Pourquoi j’aime plus ou moins mon travail ?

A

Il y a 3 perspectives d’études. La première c’est que les antécédents environnementaux (caractéristiques du travail, salaire, justice) vont avoir un impact sur la satisfaction professionnelle. Le salaire peut être un puissant déterminant de la satisfaction professionnelle globale. Deuxième perspective, c’est que les antécédents personnels (LOC, âge, culture…) vont affecter la satisfaction professionnelle. Troisième perspective, c’est une perspective plutôt interactionniste où ce qui va contribuer à la satisfaction professionnelle va être une interaction entre des antécédents environnementaux et des antécédents personnels.

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16
Q

Qu’est-ce que l’engagement organisationnel ?

A

Mowday, Steers et Porter, 1979, considèrent que l’engagement organisationnel repose sur 3 composantes :
- Une acceptation des buts/objectifs de l’organisation
- La volonté de travailler dur pour l’organisation
- Le désir de rester dans l’organisation
Meyer, Allen et Smith, 1993 :
- Engagement affectif (rester par attachement émotionnel)
- Engagement prolongé ou de continuation (rester pour les avantages)
- Engagement normatif (rester par valeur morale)

Pourquoi suis-je plus ou moins engagé au travail ?
Conditions de travail - attentes des rencontres → Engagement affectif
Bénéfices cumulés - emplois disponibles → Engagement prolongé
Valeurs personnelles - obligations ressenties → Engagement normatif

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17
Q

Expliquer les modèles cognitifs permettant de prédire les comportements.

A

Ils identifient les prédicteurs et les précurseurs des comportement de santé. Ils vont s’inspirer de la notion d’utilité subjective attendue. Cette utilité subjective attendue propose que les comportements sont le résultat d’une évaluation subjective de leur cout et de leur bénéfice. Parmi les modèles cognitifs qui vont être proposé, le HBM et la PMT.
Les modèles cognitifs vont décrire les comportements comme étant le résultat d’un traitement rationnel de l’information et mettent l’accent sur les cognitions.

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18
Q

Expliquer les modèles socio-cognitifs permettant de prédire les comportements.

A

Ils vont eux, identifier les variables qui prédisent le comportement ou l’intention comportementale, et de comprendre pourquoi les individus échouent à maintenir un comportement.
Ces modèles sociaux cognitifs sont basés sur la Théorie Sociale Cognitive, Bandura, 1977, 1986.
Selon cette théorie, les comportements sont gouvernés par les attentes, les renforcements et des variables sociaux-cognitives. Les attentes vont correspondre à des attentes de contrôle c’est-à-dire c’est la capacité perçue d’un comportement à produire la conséquence ou encore sur l’auto-efficacité (c’est la capacité perçue à mettre en œuvre le comportement). Les renforcements suggèrent que le comportement est gouverné par ses conséquences. Les variables sociaux-cognitives, il y a ici une prise en compte du contexte social dans lequel l’individu va traiter l’information (l’influence des croyances normatives).

-> Modèle des croyances de Santé, Health Belief Model, HBM, Rosentock, 1966
-> Théorie de la motivation à la protection, PMT, Rogers, 1975, 1983, 1985

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19
Q

Qu’est-ce que le modèle des croyances de santé ?

A

Les éléments du HBM (croyances centrales) :
- Vulnérabilité à la maladie : « mon risque est élevé »
- Gravité de la maladie : « le cancer du poumon est une maladie grave »
- Couts du comportement : « arrêter de fumer me rendra irritable »
- Bénéfices du comportement « arrêter de fumer me fera économiser de l’argent »
Toutes ces évaluations vont plus ou moins inciter l’individu à agir, ce que l’on va appeler la probabilité d’action.
Critiques du HBM : Forte intention de comportement avec une faible vulnérabilité. Centration sur le traitement conscient de l’information (cout/bénéfice). Ne prend pas en compte les facteurs émotionnels. Centré sur l’individu, le rôle joué par l’environnement social n’est pas présent.

20
Q

Qu’est-ce que la psyhchologie organisationnelle positive (POP) ?

A

« L’étude scientifique et les applications en découlant, des facteurs individuels et organisationnels permettant, autant à l’individu qu’à l’organisation, de se développer et d’atteindre un niveau de fonctionnement optimal » Vallerand & Ménard, 2013
On parle d’une approche scientifique. Qui dit approche scientifique dit que c’est quelque chose de différent du hasard ou de l’intuition d’un intervenant par exemple. Les actions sont orientées vers l’atteinte d’objectif positif et moins sur l’évitement de conséquences négatives. Donc l’objectif premier est d’atteindre un objectif optimal. La psychologie organisationnelle positive va porter un intérêt aux déterminants et aux conséquences des facteurs positifs en contexte organisationnel.
Les facteurs étudiés sont autant orientés vers la personne que vers les organisations. On parle d’un fonctionnement optimal : niveau élevé de bien être personnel, physique et relationnel et une performance élevée dans la mesure où il y aura également une contribution importante envers autrui. Si on est performant dans une tâche personnelle mais par ex, qu’on ne fait pas preuve d’entraide envers les collègues, on ne doit pas considérer le fonctionnement comme optimal. De la même manière, un haut niveau de performance au travail ne va pas représenter un fonctionnement optimal si par ex il a pour conséquence d’arriver chez soi épuisé (= burn out). Il y a la prise en considération d’un ensemble de dimensions.
-> notion de santé au travail

21
Q

Qu’est-ce que l’intelligence ?

A

Les états d’esprit (Dweck, 1999, 2006) : de croissance (ou de développement) ou fixiste, ça va concerner la manière dont les gens conçoivent leur qualité personnelle et notamment l’intelligence. Pour l’intelligence, cela fait référence aux théories implicites de l’intelligence.
Selon Dweck, la façon de concevoir ses propres qualités, ici l’intelligence, on peut la caractériser de deux manières. On peut voir l’intelligence comme figé, durable (croyance fixiste) : la réflexion est que l’on est soit malin, soit bête, et que c’est comme ça. Les personnes qui ont ce type de croyances, leur but est de paraitre intelligent aux yeux des autres. On peut aussi voir l’intelligence comme quelque chose de malléable, qui peut être amélioré grâce aux efforts, à l’entrainement, la pratique, l’expérience. L’idée est que l’on peut toujours progresser et développer son intelligence. Cette fois-ci, le but visé par les individus ayant cette croyance est d’apprendre.
Ces croyances et ces états d’esprits ont des conséquences sur la façon d’appréhender les défis, les obstacles sur note vision de l’effort, sur notre perception de la critique, sur notre vision de la réussite. C’est ce que Dweck a beaucoup travaillé dans le domaine de l’éducation. Elle a mené une étude auprès d’enfant de 4 ans : elle leur proposait un problème. La grande majorité avait réussi. Elle leur proposait de refaire un problème, soit du même niveau donc facile, soit à un niveau supérieur, plus difficile. Elle a constaté que les enfants avec des états d’esprits fixes ont choisi le premier problème sans danger, c’est-à-dire de refaire un problème facile pour s’assurer de réussir. Il continue donc à paraitre intelligent aux yeux des autres. Les enfants à états esprits de croissance ont trouvé que le choix était bizarre (pourquoi refaire le problème alors qu’on sait déjà le faire) et par conséquent, ils ont plutôt choisi de faire le problème le plus difficile, continuer à apprendre des choses nouvelles, même s’il n’y arrive pas.

-> Francis Galton : Mesure de l’intelligence.
-> Phrénologie : pseudo-science
-> Alfred Binet : Echelle métrique de l’intelligence, dite « Binet-Simon »
-> Lewis Terman : Quotient intellectuel : QI = (âge mental/âge chronologique) * 100

22
Q

Comment Francis Galton mesure l’intelligence ?

A

Il va s’appuyer sur l’échelle de Binet et Simon pour la modifie. Il la modifie en calculant le rapport entre les résultats obtenus au Binet Simon et l’âge des enfants. C’est ce qui va donner le quotient intellectuel. C’est le test Stanford Binet. La différence de Binet Simon dont l’objectif était d’identifier des enfants en difficultés scolaires qui nécessitait une aide spécifique, Terman envisage le recours au test de QI dans le cadre d’une orientation professionnels pertinente, avec un objectif de sélection.

23
Q

Qu’est-ce que la phrénologie ?

A

Elle pense pouvoir deviner les capacités intellectuelles et les valeurs morales à travers les bosses du crane. On est au début des années 1800. En 1810, on a la publication d’un ouvrage par un neurologue allemand, Franz Joseph Gall. Il présente la phrénologie. Il est convaincu que le développement des attitudes intellectuelles va entrainer un grossissement de zone du cerveau au point d’entrainer des déformations du crane. Pour lui, la capacité particulièrement développée inscrivait sa trace sur la carte qui apparait sur le crane phrénologique de Gall. L’étude des formes du crane permettrait de prédire l’intelligence ou la déficience mentale, prédire les penchants criminels des individus. Il a essayé de valider scientifiquement son hypothèse, il a constitué une collection d’une centaine de buste en plâtre, qu’il a directement moulé sur des sujets particuliers. Il cherchait une corrélation entre les traits de caractères et la forme de la voute crânienne. Ces études comportent de nombreux biais de sélections et d’interprétations, que l’on peut attribuer à l’imperfection des méthodes de l’époque.

24
Q

Qu’est-ce que l’échelle métrique de l’intelligence, dite « Binet-Simon » ?

A

On va lui demander de dépister les enfants arriérés. Il va élaborer, avec Simon, en 1905, une échelle psychométrique. L’échelle métrique de l’intelligence se base sur le concept d’âge mental qui va être calculé par la moyenne de l’âge des enfants capables de réussir une tâche demandée par un test et les enfants sont diagnostiqués déficient sur la base de leur résultat rapporté à la moyenne. Autrement dit, l’échelle vise un diagnostique rapide d’arriération en comparant les performances de l’enfant à celle de sa classe d’âge. Binet refusait d’exclure ce qu’on appelle les débiles légers, son objectif n’était pas d’éliminer certains écoliers. Il voulait organiser pour eux une structure d’accueil pour leur permettre de réintégrer au plus vite une classe normale. Il est d’ailleurs le premier à souligner l’influence de la différence sociale des variations cognitives dans les résultats des performances intellectuelles. Son échelle conduira pourtant à des interprétations relativement simplistes, particulièrement aux Etats-Unis. Sa modification par Terman va en faire un instrument de sélection et d’élitisme, ce qu’on appellera l’échelle d’intelligence Stanford Binet.

25
Q

Expliquer le quotient intellictuel de Lewis Terman.

A

QI = (âge mental/âge chronologique) * 100
Il va s’appuyer sur l’échelle de Binet et Simon pour la modifie. Il la modifie en calculant le rapport entre les résultats obtenus au Binet Simon et l’âge des enfants. C’est ce qui va donner le quotient intellectuel. C’est le test Stanford Binet. La différence de Binet Simon dont l’objectif était d’identifier des enfants en difficultés scolaires qui nécessitait une aide spécifique, Terman envisage le recours au test de QI dans le cadre d’une orientation professionnels pertinente, avec un objectif de sélection.

26
Q

Qu’est-ce que la génèse de l’intelligence émotionnelle ?

A

Pour la plupart des psychologue, l’intelligence est principalement définie par sa dimension cognitive. Des auteurs comme Wechsler considère que cette dimension n’explique pas toutes les capacités d’adaptation de l’être humain.

Thurstone, 1939, va remettre en cause la thèse de Spearman et définit l’intelligence comme une construction comprenant 7 éléments fondamentaux. Avec la même logique que Spearman, Thurstone propose une théorie radicalement différente, il va crée une batterie de 60 épreuves différentes dont certaines ont tout de même des points communs avec ce qu’avait fait Spearman. Il fait passer ces tests a près de 200 étudiants universitaires. Il va calculer la matrice de corrélation et effectuer une analyse factorielle pour essayer d’identifier les différentes dimensions de ces tests. Le premier résultat est déboussolant pour Thurstone, il ne trouve pas de facteur G. Le second résultat est qu’il trouve 7 facteurs différents, qui va nommer la vitesse perceptive, le facteur numérique, le facteur fluidité verbal, le facteur verbal, le facteur spatial, le facteur mémoire et le facteur raisonnement. Ces facteurs sont orthogonaux, ils sont indépendants les uns des autres. Thurstone va donner naissance à une théorie multifactorielle de l’intelligence, il créer de grands débats entre anglais et américain, puisque c’est une autre conception de l’intelligence qui est proposé par Thurstone.

On retrouve cette idée de multi-dimension chez Sandjak. En 1983, Gardner va publier un ouvrage dans lequel il va proposer le concept d’intelligence multiple, pour lui 9 catégories différentes d’intelligence (logico-mathématiques, linguistique, intrapersonnelle, interpersonnelle, visuospatiale, musicale, kinesthésique, naturaliste et existentielle. Dans ce livre, il critique l’emploi des tests d’intelligence dans le cadre de l’orientation scolaire des enfants. Ces tests ne mesureraient pas plusieurs types d’intelligence qui aurait un impact sur la vie de l’enfant. Pour lui, l’intelligence est la capacité ou un ensemble d’aptitude qui permet à une personne de résoudre des problèmes ou de concevoir des produits qui sont importants dans un certain contexte culturel. Sur le plan scientifique, cette théorie d’intelligence multiple de Gardner a fait l’objet de nombreuses critiques car sa théorie n’est pas validée par la recherche expérimentale. Par ex, on peut lui reprocher qu’il n’y a pas de hiérarchie des intelligences.

27
Q

Quel est le lien entre le QI et le parcours des individus ?

A

→ étude réalisée pendant 40 ans sur un groupe de 450 garçons :
- très peu de lien entre leur QI et leur situation (pro, sociale, affective)
- à l’inverse, un lien entre cette situation et leur capacité à gérer la frustration, les émotions, les relations interpersonnelles.
→ étude réalisée auprès de 80 docteurs en sciences (tests durant leurs études)
- Les habilités sociales et émotionnelles avaient 4 fois plus d’impact que le QI dans la détermination de leur succès et de leur prestige.
Autrement dit, les paramètres sociaux et émotionnels semblent être des paramètres de différenciation complémentaires au QI.

L’intelligence émotionnelle
Daniel Goleman : 1995 ; Peter Salovey & John Mayer, 1990 : l’intelligence émotionnelle est une forme d’intelligence qui suppose l’habileté à contrôler ses émotions et celles des autres, de faire la distinction entre elles, et d’utiliser cette information pour orienter ses pensées et actions.

28
Q

Qu’est-ce qu’une émotion ?

A

Platon vs Aristote : la nature des émotions n’a jamais cessé d’être débattu.
Durant l’antiquité, Platon va s’opposer à Aristote. Platon a une vision plutôt négative de l’émotion. Pour lui, les émotions pervertissent la raison. Aristote a une vision plus positive, il va considérer l’émotion comme un stimulus utile, qui va permettre d’évaluer un potentiel ou plaisir à l’action. Dans son livre la rhétorique, Aristote va dire d’analyser chaque émotion selon des points de vue distincts. Pour Aristote, une émotion comporte un élément raisonnable ou rationnel. L’émotion n’est pas comme chez Platon une pure et simple expression affective dénué de raison. En d’autres termes, Aristote ne dissocie en aucune façon la cognition de l’émotion.

Descartes (1649) : il a un point de vue sur les émotions qui pourrait être rapproché de celui de Platon puisque pour lui, l’âme pâti de l’influence du corps et est soumis entièrement à l’influence des passions. Dans son ouvrage, il va proposer une catégorisation des passions fondamentales : admiration, amour, haine, désir, joie, tristesse.

Darwin (1872) : il va publier un ouvrage : l’expression des émotions chez les hommes et les animaux qui va devenir un ouvrage fondateur du courant évolutionniste en psychologie des émotions. Dans cet ouvrage, il va défendre l’idée que l’espèce humaine présente 6 états émotionnels fondamentaux : la joie, la surprise, la peur, le dégout, la colère et la tristesse. En s’appuyant sur sa théorie de l’évolution, il en déduit que s’il n’était question que de culture, la manifestation des émotions aurait considérablement varié dans les différentes régions du monde depuis l’ancêtre commun à tous les êtres humains, comme le font des espèces qui vont diverger, qui vont évoluer différent en fonction de là où elles se trouvent. Comme ce n’est pas le cas, ça devrait être inné. Il soutient la thèse de l’utilité des émotions dans le processus d’évolution et il avance également que certaines émotions ont une expression faciale commune à toutes les espèces, y compris les êtres humains.

William James vs Walter Cannon
En 1884, James publie un article, qu’est ce qu’une émotion. Dans cet article, James demandait si on s’enfuyait d’un ours parce qu’on en avait peur ou si on avait peur parce qu’on s’enfuyait. Pour lui, la première alternative n’était pas la bonne. Il affirme que nous ressentons la peur justement lorsque nous avons cette réponse de fuite. Selon lui, les processus physiologiques surviennent avant que le cerveau n’en prenne conscience et ne laisse naitre l’émotion. La peur est causée par la fuite. L’action précède l’émotion.
Dans les années 20, la conception de James fait toujours autorité, jusqu’à ce qu’elle soit remise en question par Walter Cannon. Il observait que les réponses corporelles devant une situation importante pour la survie étaient toute similaires et sous contrôle du système nerveux autonome. Comme toutes les émotions avaient la même signature du système nerveux autonome, elles ne nécessiteraient pas l’intervention du cerveau. Il n’y a pas besoin que le cerveau lise quelque chose à travers le corps. Les émotions étaient pour Cannon produites entièrement dans le cerveau. Il considère ainsi que la conscience et l’expression émotionnelle sont simultanés.

Stanley et Schachter : théorie des 2 facteurs
Les béhavioristes considèrent les émotions comme des concepts qui sont non pertinent dans l’étude des concepts des comportements et les émotions sont très peu étudiées dans la première partie du 20ème siècle. Les choses ont commencé a changé au début des années 1960 alors que Stanley et Schachter propose une nouvelle solution au débat qui concernait la vision de James et de Cannon. Influencé par l’émergence des sciences cognitives, Schachter va proposer une théorie alternative, la théorie des deux facteurs et qui explique l’émotion par l’interaction entre les signaux corporels et la cognition. Il va affirmer que les émotions ont deux composantes. La première composante est l’activation physiologique et la deuxième est l’étiquetage cognitif. Sur la base d’informations relatives au contexte dans lequel nous nous trouvons, notre pensée attribuerait à l’état corporel modifié une étiquette (de peur par ex) et donc en d’autres termes, une émotion surgit lorsque que nous attribuons grâce à nos capacités cognitives, une explication à des signaux corporels ambiguës. D’autres chercheurs comme Lazarus par ex, montreront que la manière dont on va interpréter une situation va influencer fortement l’émotion que l’on va ressentir.

Scherer (2001) : un système à 5 composantes. Il va définir l’émotion comme un ensemble de variations épisodique avec plusieurs composantes de l’organisme en réponses à des évènements évaluées comme importants pour l’organisme. Les 5 composantes sont :
- Pensées suscitées par la situation : composante d’évaluation cognitif des stimuli qui permet le déclenchement et la différenciation des émotions.
- Modifications biologiques : se déroule en cascade. Réaction neuronal, physiologique puis neurovégétative
- Tendances à l’action : comportement, en fonction de l’émotion qui va être déclenché on va observer des comportements par exemple de fuites.
- Modifications expressives et comportementales : gestuel, posture, intonation de la voix, etc.
- Expérience subjective : ressenti, qu’est-ce que je ressens comme émotion dans cette situation

29
Q

Quelles sont les différences entre émotion, humeur, affect, tempérament ?

A

Une émotion est un état relativement bref (quelques secondes à quelques minutes) qui va être provoqué par un stimulus ou une situation spécifique, et qui va avoir pour conséquence une expression physiologique, une expression comportementale d’action, une expression faciale et une expression subjective.
L’humeur va persister dans le temps (quelques heures à quelques jours), d’une intensité faible à modéré, quelque chose de plus général. On dit généralement que l’humeur a 2 dimensions principales : les affects positifs et négatifs, qui chacun d’eux vont regrouper plusieurs émotions. L’humeur va être déclenché par un élément qui ne va pas être nécessairement identifiable. On ne retrouve pas de corrélat comportemental ou physiologiques saillant pour l’humeur contrairement aux émotions. L’humeur est un état passager, une sorte d’ambiance affective qui va colorer le vécu et qui dure quelques heures à quelques jours. C’est généralement le résultat d’une émotion non exprimée ou lié aux processus physiologiques.
L’affect reprend à la fois les émotions et les humeurs, ce sont les sentiments éprouvés.
Le tempérament correspond à la toile de fond, l’état émotionnel de base de l’individu, c’est sa prédisposition naturelle. On parlera généralement de tempérament positif ou négatif. Un tempérament n’est pas une identité. Comme tout apprentissage, le tempérament peut être déconstruit et changé. Le tempérament peut influencer l’humeur qui peut en retour influencer les émotions.

30
Q

A quoi servent les émotions ?

A

Les émotions ne sont pas là par hasard. La première fonction des émotions est d’être une source d’informations. Les émotions sont porteuses d’un message. Elles informent sur la réalisation des objectifs, sur la satisfaction des besoins. Les émotions facilitent également le passage à l’action. Elles sont liées aux relations sociales. L’émotion permet la communication et l’adaptation à l’environnement. Elle participe à la construction de notre mémoire et à l’apprentissage.
La deuxième fonction de l’émotion est qu’elle facilite l’action. On considère que l’émotion est un guide de comportements dont l’objectif va être de permettre d’agir vite et bien.

Une émotion particulière ne correspond pas toujours à une fonction adaptative particulière. Les émotions créent une tendance en faveur d’un certain type de comportement, il y a quand même une relative flexibilité. L’instinct peut aussi créer des comportements. Ce n’est pas quelque chose de figé.

Autre fonction de l’émotion, celle de support à la décision. En 1994, Damasio présente les résultats de ces études auprès de patients cérébraux-lésés. Il montre que les émotions sont indispensables dans le processus de décision. Il va également relater l’histoire de Phineas Gage. En 1848, c’est un homme de 25 ans qui travaille sur les chemins de fer. Il doit faire exploser de la roche et va tasser la poudre explosive. Une étincelle surgit et l’explosion fait que la barre de fer qu’il manipulait lui traverse le crane avant d’atterrir plus loin. Contre tout attente, il est vivant, il parle, se déplace. A priori, il n’aurait perdu que la vision de l’œil gauche. Pourtant, on remarque qu’il n’est plus tout à fait lui-même. Il restait impassible dans toutes les circonstances, il avait une incapacité à ressentir les émotions, et que cette incapacité-là a fini par lui faire perdre la raison. Il a commencé à faire des choix irrationnels, d’aller à l’encontre de ces propres intérêts. Au fur et à mesure, il va se ruiner, perdre sa famille et ses amis. Malgré le fait que son intelligence soit restée la même, il est devenu incapable de gérer son argent, ses relations sociales et il s’est mis a changé sans cesse d’emploi. Il est devenu incapable de s’adapter dans le monde dans lequel il vivait.
Dans cet ouvrage de Damasio, il met en évidence un fort contraste entre la qualité du raisonnement et la pauvreté de leurs décisions. Ils vont être capables de détailler les différentes réponses possibles, de considérer les conséquences de chaque option, mais vont devenir incapables d’implémenter la bonne décision. L’interprétation de Damasio est qu’il serait devenu incapable de traiter l’information émotionnelle, il n’aurait plus de réponses physiologiques liés aux émotions, encore plus si la situation est risquée.

-> processus d’adaptation

31
Q

Quel est le rôle de l’émotion dans les réactions d’adaptations ?

A

Les émotions se retrouvent également dans des fonctions utiles à l’adaptation chez l’individu puisqu’elles font parties intégrantes de ce qui passe dans la perception, l’attention, la motivation, la mémorisation, l’inférence et la déduction, ou encore dans le phénomène d’apprentissage. Ces cas de Damasio illustrent l’importance de ce qu’on appelle les compétences émotionnelles dans l’adaptation de l’individu.
La notion de compétences émotionnelles s’est développée à la suite des travaux sur l’intelligence émotionnelle au cours des années 1990. Pour Goleman, les compétences émotionnelles vont désigner la capacité en pratique à identifier, comprendre, exprimer et réguler ses émotions et celles d’autrui. Elles vont jouer un rôle essentiel dans la santé mentale, la santé physique, la performance au travail et les relations sociales. Goleman distingue 4 compétences :
- Identifier les émotions chez soi et chez les autres
- Exprimer ses émotions et faciliter l’expression d’autrui
- Comprendre son vécu émotionnel et celui d’autrui
- Réguler les émotions au niveau personnel et relationnel
Elle se situe à la fois au niveau interpersonnel et au niveau intrapersonnel. En 2002, Goleman dit que la compétence émotionnelle est une capacité apprise fonder sur l’intelligence émotionnelle, qui entraine une performance remarquable au travail. Les individus ayant des compétences émotionnelles limités auront des difficultés à s’ajuster aux exigences de leur environnement, surtout si l’environnement est perçu comme stressant. La façon avec laquelle les émotions et leur gestion va être réalisé va avoir une influence directe ou indirect sur de nombreux paramètres de l’organisation.

32
Q

Quels sont les résultats d’étude sur l’impact de l’intelligence émotionnelle ?

A

Concernant la performance :
- Différence de 50% du volume de ventes entre des vendeurs différenciés par leur niveau d’intelligence émotionnelle.
- L’intelligence émotionnelle des leaders montre des règles plus importantes de fonctionnement du groupe émotionnellement intelligent, ce qui amène à de meilleures performances.
- Performance positivement corrélée à la régulation émotionnelle
- Plus grande cohésion de groupe lorsque l’intelligence émotionnelle est élevée.
Concernant le leadership :
- L’intelligence émotionnelle est positivement associée à la performance managériale, le leadership transformationnel et l’efficacité du leader.
- L’intelligence émotionnelle des leaders prédit mieux les performances des équipes que l’intelligence cognitive générale.
Concernant le recrutement et la sélection :
- Sélection basée sur les compétences émotionnelles (vs classique) : diminution du taux de turnover des cadres supérieurs de 50 à 6%
- Diminution de 50% du taux de démission de vendeurs engagés sur la base de leurs compétences émotionnelles.
Concernant le stress :
- Constat : les problèmes de régulation émotionnelle sont la première cause d’absentéisme pour raison médicale
- Les infirmières à intelligence émotionnelle élevée présentent des niveaux de burnout et de plaintes somatiques plus bas que la moyenne.

33
Q

Selon Mikolajczak et al. (2006), quels sont les effets des compétences émotionnelles sur des stresseurs étudiants (examens universitaires) ?

A

la compétence émotionnelle prédit la gravité et la fréquence des symptômes psychologiques et somatiques - effet des compétences émotionnelles chez des employés face à des stresseurs chroniques (condition de travail difficiles, forte charge émotionnelle) : la compétence émotionnelle prédit le burnout.
Concernant la résistance aux stress, les études montrent que les compétences émotionnelles influenceraient la santé en modérant la réponse au stress. A court terme, le stress est adaptatif. A long terme, il est inadapté. Nous avons deux systèmes physiologiques qui sont le SMS (sympathique médullo-surrénalien) et le HHS (hypothalamo-hypophyso-surrénalien) qui vont entrainer la libération de diverses substances dans l’organisme : des catécholamines (adrénaline/noradrénaline) et des corticostéroïdes (cortisol). Le système HHS interfère avec le traitement de l’information. Ça peut entrainer une baisse de la mémorisation. L’augmentation de l’adrénaline va altérer le fonctionnement de l’organisme. A terme, une baisse de l’immunité.
Mikolajczak et al, 2007 : le taux de cortisol salivaire a été mesuré pendant 2 heures. Une situation stressante vs neutre. Dans la condition neutre, le taux de cortisol diminue dans le temps et on voit bien qu’il n’y a pas de différence entre les participants. Il n’y a pas d’effet de l’intelligence émotionnelle. Dans la condition stressante, on note une augmentation du cortisol vers 30 minutes, ce qui correspond au moment où le stress a été induit, puis une diminution. On remarque surtout un effet de l’intelligence émotionnelle. Les participants à faible intelligence émotionnelle ont en moyenne un niveau de cortisol plus élevé comparativement au niveau de cortisol des participants avec une intelligence émotionnelle élevée. Autrement dit, les participants avec une intelligence émotionnelle élevée s’adaptent mieux à la situation stressante que les participants à faible intelligence émotionnelle.

34
Q

Comment savoir si une personne est motivé ?

A

La motivation est un vécu privé et non observable, c’est quelque chose d’interne. Ce qu’on observe, ce sont les expressions de la motivation.
Il existe deux façons d’inférer l’état motivationnel d’une personne :
- Observer les manifestations publiques de la motivation
- Accorder une attention particulière aux antécédents connus de ces états.
Les manifestations publiques de la motivation : le comportement, l’engagement, psychophysiologie, activation cérébrale, informations auto rapportées.

L’engagement : c’est un concept multidimensionnel avec 4 composantes distinctes, mais interreliées et se soutenant mutuellement : le comportement, les émotions, la cognition, l’agentivité. Il va correspondre au degré d’implication dans une tâche.

35
Q

Quels sont les différents types d’engagements ?

A

L’engagement comportemental désigne à quel point un individu s’implique en termes d’effort et de persévérance dans une activité.

L’engagement émotionnel désigne la présence d’émotions positives durant l’implication dans la tâche, comme par exemple la présence d’émotion positive montre de l’intérêt. Cela désigne l’absence d’émotion négative, par exemple l’absence d’anxiété durant la réalisation de la tâche.

L’engagement cognitif désigne à quel point l’individu va avoir une approche stratégique pour traiter l’information et développer des stratégies d’apprentissage qui vont être sophistiquées plutôt que superficielles.

L’engagement agentique désigne le degré avec lequel l’individu va contribuer de manière proactive à l’amélioration de l’activité. Cela va déterminer le degré d’engagement de l’individu comme par exemple sur la qualité de vie au travail, leur santé…
La psychophysiologie : désigne le processus par lequel les états psychologiques (motivation, émotions) produisent des changements en aval de la physiologique du corps. C’est l’étude de l’interaction entre les états corporels et les états mentaux.

L’activité cérébrale : elle sous-tend chaque état motivationnel et émotionnel. La motivation et les émotions produisent des patterns d’activité neuronale différents. Exemple : il est possible de déduire qu’une personne ressent de la soif ou du dégout.

Les informations auto rapportées : il suffit de demander ! (Entretien, questionnaire)

36
Q

Quelle est l’origine de la motivation ?

A

C’est une étude qui a permis de mettre en évidence des facteurs qui contribuent à la performance et ce qui contribue à la motivation des individus. C’est une étude basée avec des femmes qui travaillent à la chaîne. L’idée de base est de savoir ce qui va déterminer la performance des salariés et donc savoir si les conditions de travail jouent sur les performances. Il a suggéré que les facteurs environnementaux, notamment la luminosité, ont un impact sur la performance des individus. Plus précisément, ce qui va être important pour que ça impacte la performance de l’individu c’est la perception que l’individu en a. Il s’attendait à ce que si la luminosité était très faible, il y aurait une diminution de la production. Or ça n’a pas été le cas !
C’est la première fois qu’on met le doigt sur le fait qu’il faut tenir compte des facteurs autres que des facteurs physiques et donc aux facteurs subjectifs (ex : perception de la condition de travail).
Même si la luminosité était faible, les personnes avaient l’habitude de réaliser la tâche et elles n’étaient pas seules mais avec des collègues de travail avec qui elles avaient de bonnes relations (amies). Même si la luminosité était moins bonne, elles étaient satisfaites de leurs conditions de travail ce qui explique qu’il n’y ait pas eu de chute des performances. La subjectivité serait donc importante dans le travail fournit par les autres.
Un salarié va être d’autant plus productif qu’il est satisfait de son travail, de son contexte de travail. Cette satisfaction au travail peut provenir de différentes choses (ex : l’organisation au travail, le type de comportement du manager, l’atmosphère de travail, les aspirations du salarié, le statut social en fonction du type de poste).

37
Q

Quelle est la hiérarchie des besoins de Maslow ?

A

Il a proposé que l’individu doit satisfaire certains besoins, une fois qu’on est satisfait de l’un de ses besoins, on peut passer à un besoin d’ordre supérieur et ainsi de suite :
- Besoins physiologiques (ex : faim)
- Besoin de sécurité (protection contre des agressions physique, émotionnel …)
- Besoin d’appartenance (notion d’affiliation, pouvoir intégrer des groupes d’individus)
- Besoin d’estime (soi, autonomie, accomplissement de soi, statut social, reconnaissance)
- Besoin de réalisation de soi (développement personnel et professionnel de l’individu, comment l’individu va exploiter ses compétences)
Il propose une hiérarchie des besoins qui pourrait expliquer la motivation des individus. Il estime que les besoins élémentaires (besoins physiologiques et besoin de sécurité), lorsqu’ils sont satisfaits, la personne cherche ensuite à satisfaire des besoins de niveaux supérieurs. C’est ce qui va alimenter la motivation. D’après lui, un besoin d’ordre supérieur ne peut être satisfait que si les besoins de niveaux précédents ont été satisfaits au préalable.
Limites : dans les recherches empiriques, on ne retrouve pas cette hiérarchie. Le passage d’un niveau à un autre est discutable. Elle n’explique pas la démotivation mais explique seulement la motivation.

38
Q

Qu’est-ce que la théorie bi factorielle (2 facteurs) ou théorie de la motivation et de l’hygiène de Herzberg ?

A

Il dit que l’attitude d’un individu au travail peut être déterminante quant à la réussite ou à l’échec d’une tâche. Il s’est posé la question de : lorsqu’on a une tâche à réaliser on se demande ce qu’on attend de notre travail, quels sont les critères de satisfaction ou d’insatisfaction. On va s’intéresser aux facteurs qui vont venir influencer le rendement/la productivité des travailleurs. Pour cela, on va s’intéresser à cette notion de satisfaction et d’insatisfaction au travail. Il faut savoir que les facteurs de satisfaction NE SONT PAS le contraire de facteurs d’insatisfaction.
Ce qui va rendre les travailleurs satisfaits de leur travail ce n’est pas le contraire de ce qui les rend insatisfaits, ce n’est pas un rapport d’opposition. La satisfaction au travail et l’insatisfaction au travail sont de dimensions différentes, elles sont placées sur deux continuums distincts. Il va donc y avoir différents facteurs qui vont les influencer avec leur propre dynamique. L’absence d’insatisfaction ne veut pas dire que l’on soit satisfait.
Traditionnellement, on voyait la satisfaction et l’insatisfaction comme étant sur un même continuum. Herzberg apporte donc une nouvelle vision en les plaçant sur deux continuums différents. Herzberg appelle « facteurs de motivation » les facteurs qui vont impacter la satisfaction et appelle « facteurs d’hygiène » les facteurs qui vont impacter l’insatisfaction. Pour lui c’est donc deux dimensions différentes.

39
Q

Comparez la théorie de Maslow vs celle Herzberg.

A

Les facteurs de motivation d’Herzberg correspondent aux besoins supérieurs de la pyramide de Maslow. Les facteurs d’hygiène d’Herzberg correspondent aux besoins inférieurs de la pyramide de Maslow.
Limites : La structure en 2 facteurs n’est pas validée scientifiquement, c’est discutable. Lorsque ça va bien, par exemple, les personnes vont avoir tendance à s’attribuer le mérite alors que quand ça ne va pas elles rejettent la faute sur les autres ou facteurs environnementaux (c’est ce qu’on appelle un attribution causale interne / externe). Il y a très peu de leurs études qui utilisent des échelles de satisfaction donc difficile de corroborer leur modèle. Le modèle d’Herzberg ignore certains facteurs qui seraient satisfactionnel (qui jouerait donc sur la satisfaction). Herzberg présumait qu’il y avait un lien direct entre la satisfaction et la productivité mais la méthodologie qu’il emploi s’attache seulement à la satisfaction et non à la productivité. Il n’a pas été testé le lien direct entre satisfaction et productivité. Néanmoins, cette théorie des 2 facteurs a été très influente dans le domaine des organisations et a eu l’avantage de focaliser l’attention sur l’importance de la perception/sens donné au travail (tout comme Maslow).

40
Q

Qu’est-ce que la théorie de l’autodétermination (TAD) de Deci & Ryan (2000, 2002, 2008) ?

A

Ce que désire n’importe quel manager, c’est d’avoir une équipe motivée, performante et en bonne santé. C’est le cas aussi des gestionnaires des ressources humaines, des patrons …. Toute la difficulté réside en comment faire pour que l’équipe reste motivée, performante et en bonne santé ? Cette théorie fournit un cadre particulièrement efficace pour comprendre comment fonctionne la motivation et stimuler la motivation des individus.

41
Q

En quoi la TAD fait-elle pleinement partie de la psychologie positive ?

A

La TAD adopte des postulats très positifs sur le fonctionnement humain : Elle postule qu’il y a une forte propension chez l’humain à vouloir apprendre, se cultiver, assimiler des valeurs importantes, collaborer avec autrui. Le fait que l’individu ait ces volontés a des conséquences non négligeables en termes de retombée positive en général notamment dans le domaine du travail.
La TAD, comme la psychologie positive, n’est pas uniquement focalisée sur les aspects humains qui fonctionnent bien. C’est-à-dire qu’elle considère que les individus sont tout aussi capables d’avoir des comportements positifs (ex : dynamisme, curiosité, altruisme) mais aussi de comportements négatifs (ex : passivité, aliénation, irresponsabilité, déviance, égoïsme).
Si on devait comparer les besoins psychologiques des individus aux besoins physiologiques d’une plante : pour que la plante se développe bien il va falloir lui apporter 3 éléments fondamentaux (terre, eau, soleil) alors que pour qu’un individu ressente du bien-être et se développe de manière harmonieuse il va falloir que 3 besoins psychologiques soient satisfaits (besoin d’autonomie, de compétence et de proximité sociale). Il faut que ses trois besoins soit satisfait pour que l’individu s’épanouisse
La TAD identifie, sur un continuum, 4 types de motivation et leurs conséquences. Elle permet aussi de montrer et expliquer quel est le « carburant » de la bonne motivation. Elle va également identifier les sources possibles de ce carburant qui va motiver les individus, notamment en situation de travail.

Ce continuum va de la forme de la motivation la plus contrôlée à la forme de motivation la plus autonome. Cette théorie est une forme condensée de 5 mini-théories qui ont été conceptualisées et qu’on a pu relier les unes aux autres.

La motivation intrinsèque est la forme de motivation la plus autodéterminée. Si on réalise un comportement avec cette motivation c’est parce qu’on y trouve de l’intérêt, du plaisir et de la satisfaction à réaliser ce comportement. On fait ce comportement de nous-mêmes. La motivation extrinsèque externe est la forme de motivation la moins autodéterminée. On réalise un comportement pour faire face à des pressions externes.

Cette théorie permet d’identifier les leviers de la motivation.

42
Q

Comment est la motivation intrinsèque VS motivation extrinsèque ?

A

On se rend compte qu’il y a une divergence entre ce que les recherches scientifiques mettent en évidence par rapport à la motivation et ce qui est fait en pratique dans les organisations de travail. Très fréquemment quand on s’intéresse à cette question, dans les organisations de travail, on se rend compte que la façon dont on va essayer de motiver les équipes est en termes de récompense/punition. Ce mode de fonctionnement était peut-être efficace dans la majorité des cas dans certaines tâches, pourtant c’est beaucoup moins efficace aujourd’hui mais c’est tout de même toujours utilisé.

Woodsberg / Dunker (1945) a proposé à ses participants une tâche assez simple. Ils avaient à leur disposition des punaises dans une grosse boîte, une boîte d’allumettes et une bougie (tâche de la bougie). Il leur a dit que leur tâche était de fixer la bougie au mur de façon à ce que quand la bougie est allumée la cire ne coule pas sur la table.
Il y avait 2 conditions : la moitié avait une récompense financière alors que l’autre moitié non. La solution était d’accrocher la boîte d’allumettes au mur avec une punaise, de poser la bougie dedans et de l’allumer. Il pensait que les participants seraient plus rapides à trouver la solution s’ils étaient motivés par la récompense financière. Au contraire, ils ont mis 3,5 minutes de plus pour trouver la solution que le groupe contrôle car l’incitation financière était conçue pour stimuler la motivation mais a eu l’effet inverse (ça a bloqué la créativité des groupes concernés).
Il a fait une autre expérience similaire sauf que cette fois-ci il a vidé la boîte de punaises pour que les participants puissent s’en servir plus facilement. Cette fois-ci le groupe à qui on promettait un bonus a été le plus rapide car le problème est devenu simple (on voit directement qu’on peut se servir la boîte) et que les récompenses financières fonctionnent bien lorsque les tâches sont simples et que le but à atteindre est clair. En revanche, lorsque la tâche est plus compliquée ça ne marche plus.

Pour avoir une motivation intrinsèque, il faut 3 briques de base :
- L’autonomie ou le désir de diriger notre propre vie.
- La maîtrise ou l’aspiration de se surpasser sur quelque chose qui compte pour nous.
- La pertinence ou l’envie de faire quelque chose qui fait sens au-delà de notre propre personne.
Si on arrive à satisfaire ces 3 éléments, ça va renforcer la motivation intrinsèque.

43
Q

Comment stimuler la motivation autonome et diminuer la motivation contrôlée ?

A

La TAD a identifié empiriquement les besoins psychologiques les plus centraux pour expliquer le bien-être et à démontrer scientifiquement que 3 d’entre eux doivent être essentiellement satisfait pour un fonctionnement optimal dans les différentes sphères de la vie ou du travail. Selon la TAD, le levier de gestion principal est la satisfaction de 3 besoins psychologiques qui vont être qualifié d’innés, d’universel et de fondamentaux.
Un besoin est un élément indispensable qui :
- Lorsqu’il est satisfait, mène à un fonctionnement optimal, au bien-être et à l’adaptation
- Lorsqu’il est frustré ou insatisfait, génère un fonctionnement mitigé, un bien-être moindre ou un mal-être et moins d’adaptation.
Un besoin est inné (et non acquis) et doit être universel (présent chez tous les individus, peu importe leur culture). Les 3 besoins innés et universels identifiés par la TAD : la compétence, l’autonomie et l’affiliation sociale.
Les milieux de travail où la satisfaction vont être menacée, les besoins vont être néfaste sur le plan individuel mais aussi organisationnel. La satisfaction des besoins est importante mais l’absence de satisfaction ne veut pas nécessairement dire frustration. La TAD explique comment et pourquoi différents types de motivation se développent. La satisfaction des besoins augmente la motivation autonome et la frustration des besoins augmente la motivation contrôlée.
Satisfaction et frustration des besoins peuvent cohabiter. C’est la relative présence de l’un qui va déterminer si l’individu se sent bien ou s’il se sent mal au travail. La TAD est en mesure d’expliquer comment et pourquoi différents types de motivation vont se développés et plus spécifiquement, permet de croire que la satisfaction des besoins augmente la motivation autonome et que la frustration va augmenter la motivation contrôlée.

44
Q

Quelles sont les conséquences de la motivation au travail ?

A

La motivation au travail a de nombreuses incidences sur le fonctionnement des travailleurs et des organisations. Lorsqu’un contexte de travail va soutenir la satisfaction des besoins d’autonomie, de compétence et d’affiliation sociale, on attend un fonctionnement plus optimal et donc des conséquences positives, des conséquences adaptatives. A l’inverse, lorsqu’un contexte mène plutôt à de l’insatisfaction, il va y avoir une prédisposition à l’expression d’un fonctionnement sous-optimal et à des conséquences moins positives voire même négatives.

L’ensemble des résultats littéraire met en lumière l’importance d’avoir une motivation autodéterminée afin d’atteindre un niveau de fonctionnement optimal.

45
Q

Qu’est-ce que le soutien social ?

A

C’est un levier qui permet de réguler le stress des individus car il constitue une des ressources qu’il peut solliciter pour s’adapter à une situation.
On distingue des ressources personnelles et des ressources sociales. Le soutien social comprend au moins 3 notions différentes : le réseau social (nombre de relations et fréquence des rapports sociaux), le soutien social perçu (l’impact subjectif de l’aide apporté lorsque les besoins et les attentes sont satisfaits) et le soutien social reçu. Le soutien social est de 4 types qui peuvent provenir de 3 sources (supérieur, collègues, organisation) :
- Soutien émotionnel : pouvoir exprimer à une personne ses affects
- Soutien informationnel : conseils, suggestion, apport de connaissance
- Soutien instrumental : il va impliquer l’assistance affectif de personnes qui vont pouvoir aider
- Soutien évaluatif : rassurer une personne au niveau de ses compétences et de ses valeurs