L'histoire de la victimologie Flashcards
Pourquoi, suite à la Deuxième Guerre mondiale, les premiers victimologues se pensent sur la relation criminel-victime?
Les premiers victimologues se penchent sur la relation criminel-victime et la participation de la victime à sa victimisation par volonté de comprendre le crime.
Quelles sont les 3 approches du domaine de la victimologie?
- La victimologie pénale
- La victimologie générale
- La victimologie des droits de la personne
Qu’est-ce qui définit la victimologie pénale? (4)
- Approche stricte liée au crime : la victimologie devrait se limiter au phénomène criminel;
- Se penche sur les victimes d’infractions pénales seulement
- La victimologie faite partie de la criminologie dans cette approche
- Von Hentig, Ellenberger, Fattah, Nagel…
Quelle est la critique de la victimologie pénale?
Un acte peut être immoral, sans être criminel. Par exemple, les abus de pouvoir de l’État ne sont pas légalement des crimes, mais sont certainement immoraux. Ces victimes ne sont donc pas reconnues selon cette approche.
Qu’est-ce qui définit la victimologie générale?
- Englobe tout type de victimisation, toutes les personnes qui se sentent victime
- Y sont donc aussi inclus :
○ Les victimes d’accidents
○ Les victimes des désastres naturels
- Y sont donc aussi inclus :
- On inclus aussi la Traumatologie (stress post-traumatique)
- Mendelsohn (1956) : Il publie un article sur la science de la victimologie générale, comme étant une science distincte de la criminologie…
Quelles sont les critiques de la victimologie générale? (2)
- Tout le monde est une victime? : l’approche est si large qu’elle en vient a perdre son sens. Si tout le monde peut être victime, l’élément de “domaine de la victimologie” perd son sens.
- Quel est l’objectif de cette victimologie? : Est-ce que c’est d’expliquer la victimisation? Si oui, il faut penser au fait que les causes et les séquelles d’un tremblement de terre sont bien différentes de celles d’un acte criminel. L’objectif de prévention devient impossible.
Qu’est-ce qui définit la victimologie des droits de la personne? (3)
- Axée sur tous types de victimisation d’origine humaine (victimes d’actes criminels et d’abus de pouvoir)
- Les violations des droit de la personne incluent le génocide, la torture, l’esclavage, l’abus de pouvoir…
- Il s’agit d’un domaine plus large qui ne se limite pas aux différences entre les pays; les droits de la personne sont des droit universels
Comment définir les droits de la personne? En quoi sont-ils importants?
- des droits fondamentaux qui sont inhérents dans la nature des personnes sans lesquels nous ne pouvons pas vivre comme des êtres humains.
- Ils nous permettent de développer complètement et utiliser nos capacités, notre intelligence, et notre morale…
Ex.: droit à la vie, à la sûreté…
Quelle est la définition d’une victime selon l’ONU? (???)
… des personnes qui, individuellement ou collectivement, ont subi un préjudice, notamment une atteinte à leur intégrité physique ou mentale, une souffrance morale, une perte matérielle, ou une atteinte grave à leurs droits fondamentaux, en raison d’actes ou d’omissions qui enfreignent les lois pénales en vigueur dans un État membre, y compris celles qui proscrivent les abus criminels de pouvoir. Déclaration des principes fondamentaux de justice des victimes d’actes criminels et d’abus de pouvoir.
Comment définir la typologie des victimes de Von Hentig :
- Il prend en compte les facteurs psychologiques, sociaux et biologiques associés à la victimisation. Il distingue deux groupes de personnes à risque :
○ Les types généraux : Vulnérabilité physique : les jeunes, les femmes, les vieux, les personnes malades, les immigrants, les minorités (donc les vulnérables socialement)
○ Les types psychologiques : les personnes d’une intelligence faible, les personnes déprimées, les personnes isolées socialement, etc.
Comment définir la typologie de Benjamin Mendelsohn?
- Sa typologie est centrée sur le comportement de la victime envers le délinquant
- La typologie de Mendelsohn : (selon la culpabilité)
○ La victime innocente
○ La victime qui est légèrement coupable
○ Celle qui est aussi coupable que le contrevenant
○ Celle qui est plus coupable que le contrevenant
○ La victime coupable
○ La victime « imaginaire »
Comment définir le typologie de Stephen Schafer :
- 5 catégories de victimes :
○ « Unrelated victims » celles sans aucune relation avec le contrevenant
○ « Provocative victims » celles qui provoquent le contrevenant
○ « Biologically weak victims » celles qui ont une vulnérabilité physique
○ « Socially weak victims » celles qui sont marginalisées
○ « Political victims » celles qui sont victimisées par leur opposants politiques
Quels sont les facteurs (5) de la naissance du mouvement des victimes d’actes criminels :
○ Le taux de criminalité
○ Les politiques et la recherche (initiatives gouvernementaux)
○ L’esprit du temps
○ Le mouvement féministe
○ L’activisme pro-victime
1960 -1990 : Augmentation du taux de criminalité : (6 étapes)
- Lorsque les statistiques criminelles ont commencées à être enregistrée, on observe une augmentation importante continuelle = perte de contrôle
- Première enquête sur la victimisation révèle que la coopération des victimes avec les autorités est problématique, on grand nombre de délits ne sont pas signalés. (le chiffre noir)
- L’importance des victimes prend de l’ampleur : on a besoin de la coopération des victimes pour gérer la criminalité, on a besoin qu’ils portent plaintes.
- Comment gérer l’augmentation de la criminalité ?
○ L’expérience de Kansas City : Si on change l’organisation policière, est-ce qu’il va y avoir un changement dans les taux de criminalité?
○ Conclusion: l’incapacité de l’État de gérer la criminalité - Donc, besoin de la coopération de la population :
- L’importance de l’opinion publique
- Peur de la criminalité, les gens sont inquiets
- Le public est plus intéressé par la gestion de la criminalité par l’État
- Programmes pour satisfaire le public, réduire la peur et améliorer la collaboration (sans affecter le taux de criminalité) : police communautaire
Les initiatives gouvernementales : É-U vs Québec
- Les premières politiques concernant les victimes visent à améliorer leur traitement dans le système judiciaire afin de leur redonner confiance et d’encourager la coopération
- Programmes de soutien victimes d’actes criminels/témoins (LEAA)
- Victim-Witness Advocates au bureau du procureur
- Indemnisation
Au Québec
* Loi sur l’aide aux victimes d’actes criminels, 1988
* ART. 7 : “il incombe à la victime d’un acte criminel de collaborer, dans la mesure du possible, avec les autorités chargées de l’application de la loi à l’égard de l’acte criminel dont elle a été victime” (On voit que l’objectif est vraiment d’encourager les victimes à porter plainte)