L’ethnologie à l’ère de la mondialisation. Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la mondialisation?

A

L’accroissement des interactions mondiales,
des déplacements et des contacts, des mélanges
et des liens, qui intensifie les échanges culturels.

Avec la mondialisation les conditions locales de vie sont transformées par des forces mondiales
puissantes qui s’intensifient en permanence.

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2
Q

Quelles sont les conséquences de la mondialisation sur les terrains ethnographiques?

A

Nouveaux types de terrains ethnographiques
Terrain « multisites »
* L’étude de processus culturels au-delà des
limites sociales, ethniques, religieuses ou
nationales.
* Ce genre d’étude permet d’examiner des
processus culturels mondiaux et les
interconnexions accrues des acteurs sociaux
au-delà des regroupements classiques.

  • L’ethnographe suit un processus culturel de site
    en site, parfois dans des endroits et auprès de
    personnes qui, traditionnellement, n’étaient pas
    les sujets de l’analyse ethnographique.
  • Par exemple: l’étude de diasporas, de migrations,
    de mouvements artistiques, d’ONG, de
    mouvements sociaux, d’internet, de l’utilisation
    culturelle des technologies, etc.
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3
Q

Qu’est-ce qu’un Terrain ethnographique classique?

A

Le terrain ethnographique « malinowskien »
implique de rester une longue période de
temps au même endroit et d’apprendre ainsi la
langue et la culture.

  • Ce type de terrain a parfois mené les ethnographes à décrire les sociétés étudiées comme étant atemporelles et isolées.
  • S’ensuit une bipartition entre « petites sociétés
    traditionnelles » et « sociétés complexes et modernes».
  • Certains ethnographes ont présenté un portrait de
    « sociétés traditionnelles » coupées du monde qui peu à voir avec la réalité de leur époque (ex. série Netsilik, 1967).
  • Dans les années 1980, une critique du terrain
    ethnographique classique commence à se
    formuler.
  • Les ethnographes doivent contextualiser leurs
    données de terrain au-delà du site où ils
    effectuent leur ethnographie.
  • Les impacts historiques de la colonisation et
    l’influence contemporaine de la mondialisation
    ne peuvent pas être ignorés.
  • Les études dans un seul site continuent à
    s’effectuer, mais en tenant compte des influences mondiales.
  • Par exemple: au lieu d’ignorer les conséquences
    du colonialisme, on rend compte des réponses
    locales au contact colonial.
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4
Q

Qu’est-ce que le Postcolonialisme?

A

Un discours intellectuel postmoderne
qui analyse et réagit à l’héritage culturel
du colonialisme et de l’impérialisme.

  • Le postcolonialisme apporte une remise en
    question des discours dominants qui
    découlent des relations de pouvoir héritées du
    colonialisme.
  • Le postcolonialisme critique la manière dont
    l’anthropologie a émergé et a été pratiquée.
  • Les idées, les théories et les concepts de
    l’anthropologie proviennent d’une histoire
    occidentale particulière.
  • L’anthropologie est empreinte d’un biais
    occidental, rattaché à une position historique
    de pouvoir colonial
  • Certains tenants du postcolonialisme vont
    critiquer une bipartition du monde entre un
    « nous » occidental et un « eux » qui réfère au
    reste du monde (comme s’il y avait une
    différence d’essence).
  • Le postcolonialisme cherche à décoloniser la
    pensée et à créer un espace pour les voix
    multiples en anthropologie.

Talal Asad (1933-) : Anthropologue originaire du Moyen-Orient

  • Dans les années 1980, le postcolonialisme a
    provoqué un changement de sujet d’étude en
    anthropologie:
  • S’ensuit une certaine gêne à étudier “l’autre
    exotique”.
  • L’anthropologie chez soi semble plus “politically
    correct”.
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5
Q

Comment fonctionne l’anthropologie chez soi?

A
  • Au début, on étudie les cultures marginales en
    Occident:
    – Sous-cultures;
    – Contre-cultures.
  • Ensuite, on se penche sur l’étude des grandes
    institutions occidentales:
    – Institutions politiques;
    – Institutions économiques;
    – Institutions religieuses.
  • Le propos de certaines études « chez soi » est
    de problématiser le grand partage hérité du
    colonialisme entre le « eux » et le « nous ».
  • Par exemple: problématiser un « ailleurs
    exotique crédule » (ils croient) versus un
    « chez soi rationnel » (nous savons).
  • Le grand partage entre le « eux » et le « nous »
    est aussi problématisé à travers le jeu de
    perspectives: observateurs/observés.
  • Un regard différent, étranger est posé sur des
    pratiques connues, familières.
  • Pour réduire le grand partage entre le « eux »
    et le « nous » les méthodes de recherche
    anthropologiques classiques sont appliquées à
    l’Occident.
  • Les grandes institutions occidentales sont
    étudiées selon les mêmes méthodes que les
    institutions non-occidentales.
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6
Q

Qui est Jeanne Favret-Saada (1934-)?

A
  • Ethnologue française d’origine
    tunisienne.
  • Terrains ethnographiques en Algérie
    et dans la région du Bocage en
    France.
  • Professeure à l’Université de Nanterre
    et à l’École des Hautes Études en
    Sciences Religieuses à la Sorbonne.
  • Critique du grand partage entre le « eux » et le
    « nous » par l’étude de la sorcellerie rurale en
    France (Bocage Mayennais).
  • Les Bocains ont seulement parlé de leurs
    pratiques de sorcellerie lorsqu’ils ont considéré
    que l’ethnologue était « prise » par la sorcellerie,
    soit en tant qu’ensorcelée (série de malheurs qui
    se répètent) ou en tant que ‘désorceleuse’:
    – L’efficacité des mots qui ensorcellent et ‘désorcèlent’.
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7
Q

De quoi traite le film Cannibal Tours (1988)?

A

Les sujets filmés sont des touristes européens et
états-uniens qui, en quête d’exotisme, voyagent
en croisière sur la rivière Sepik en Papouasie
Nouvelle-Guinée.

  • La caméra observe les touristes qui observent et
    « exotisent » ce qu’ils voient. Elle pose ainsi un
    questionnement entre observateurs/observés.
  • Comme spectateurs, nous voyons les touristes
    commenter la vie des supposés « primitifs »,
    prendre des photos et négocier le prix de
    l’artisanat.
  • La caméra révèle le regard ethnocentrique des
    touristes.
  • Citation: « Il n’y a rien de plus étrange dans un pays
    étranger que l’étranger qui vient le visiter ».
    – “There is nothing so strange in a strange land, as the stranger who comes to visit it”.
  • Le film dresse un portrait critique des touristes: les
    Papouasiens nous semblent moins bizarres et exotiques que les touristes (inquiétante étrangeté).
  • Nous voyons un Papouasien dire « nous sommes ici
    assis pendant qu’ils prennent des photos de tout ».

Inversion des points de vue:
* Les touristes occidentaux nous apparaissent détenir des croyances et comportements bizarres;
* Les Papouasiens, dits « primitifs » par les touristes,
nous apparaissent davantage logiques et raisonnables que les touristes.
* À la recherche fantasque d’un « exotique cannibale», les touristes sont les « vrais cannibales » qui consomment le mode de vie papouasien (arrogance, avarice, acquisitions, manque de respect, fantaisies primitivistes, photographies, etc.)

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8
Q

Qu’est-ce qu’une Une étude de terrain en
laboratoire scientifique?

A
  • La Vie de laboratoire : la Production des faits
    scientifiques (Latour et Woolgar, 1979).
  • Les auteurs décrivent les routines et pratiques
    de laboratoire, les enjeux de la publication
    d’articles scientifiques et les moyens financiers
    pour réaliser les recherches en fonction de la
    notoriété des chercheurs.
  • Latour et Woolgar proposent une vision
    controversée des sciences.
  • Ils défendent l’idée que les objets d’étude
    scientifique sont « socialement construits » dans
    les laboratoires, qu’ils n’ont pas d’existence en
    dehors des spécialistes qui les interprètent.
  • Ils décrivent l’activité scientifique comme un
    système de croyances, de traditions orales et de
    pratiques culturelles spécifiques.
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9
Q

Comment fonctionne l’ethnologie chez soi?

A

Les méthodologies classiques
du terrain ethnographique et
de l’observation participante
sont appliquées à la culture
occidentale, autant aux souscultures, aux contre-cultures, qu’aux institutions culturelles.

Nouveaux terrains qu’entraîne le postcolonialisme:
* Des terrains qui n’ignorent pas les conséquences du
colonialisme, mais qui rendent compte des réponses locales au contact colonial.
– Ainsi, les ethnographes contextualisent leurs données audelà des sites où ils effectuent leurs terrains.
* Des terrains ‘chez soi’ qui problématisent la bipartition du monde entre un « nous » occidental et un « eux » qui réfère au reste du monde.

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10
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’athropolgie dans les années 1970?

A
  • L’anthropologie était très pessimiste quant au sort
    des cultures non-occidentales.
  • L’idée dominante était celle de l’impérialisme
    culturel occidental;
  • Soit la domination culturelle de l’Occident et
    l’inévitable sort d’assimilation, d’acculturation
    et d’ethnocide (monographie des Aché).
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11
Q

Qu’est-ce que L’impérialisme culturel?

A

L’idée que l’Occident domine culturellement
le reste de la planète de par l’histoire coloniale
et le capitalisme.

L’idée que la domination culturelle d’une
culture entraine inévitablement la destruction
de l’autre culture (acculturation, ethnocide)

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12
Q

Est-ce que l’impérialisme culturel est considéré comme une explication satisfaisante par les ethnologues d’aujourd’hui?

A

Il s’agit de nuancer le propos
* Il est bien sûr important de critiquer les abus
du colonialisme et du néo-colonialisme de plus
en plus destructeur pour des modes de vie.
* Il est bien sûr important de reconnaître les
impacts dévastateurs de la mondialisation:
– Par ex., l’introduction accrue de marchandises et de
multinationales occidentales, la destruction de
l’environnement et de modes de vies, etc.

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13
Q

Qu’est-ce qu’une critique à l’impérialisme culturel?

A
  • L’impérialisme culturel nie l’agencéité des
    sociétés non-occidentales qui utilisent les
    formes culturelles occidentales.
  • Cette théorie présuppose que les sociétés
    non-occidentales sont passives et sans
    ressource pour résister aux influences
    d’origine occidentale.

L’impérialisme culturel se base sur une vision
essentialiste et statique de la culture.

Les cultures ont toujours été en mouvement et en
interaction, elles ont toujours emprunté des
éléments culturels aux sociétés voisines: aucune
culture n’a jamais vécu totalement isolée.

  • Il y a toujours eu des échanges culturels.
  • Ces échanges ne sont pas toujours vécus de la
    même manière:
    – Ils sont bienvenus lorsque les acteurs sociaux se
    considèrent en contrôle et ils sont résistés lorsqu’ils
    sont perçus comme étant menaçants.
  • L’impérialisme culturel suppose une
    influence unilatérale, de l’Occident vers le
    reste du monde, alors que le mouvement
    contraire s’observe aussi.
  • L’impérialisme culturel ignore le fait que
    des pratiques culturelles circulent parfois
    entre cultures en dehors de l’Occident
  • Les emprunts ne sont pas aléatoires et ils
    impliquent toujours des modifications:
  • Ils sont adaptés pour répondre aux propos
    locaux.
  • Les emprunts culturels sont ainsi
    « autochtonisés » (indigenized) et peuvent
    différer grandement du propos originel.
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14
Q

Qui est Arjun Appadurai?

A
  • Anthropologue d’origine indienne.
  • La mondialisation n’entraîne pas fatalement
    l’homogénéisation culturelle du monde.
  • Il utilise l’exemple du cricket en Inde pour
    illustrer les mécanismes d’emprunt et de
    réinvention d’une culture.
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15
Q

Quelles sont différentes métaphores pour traiter des emprunts culturels?

A

Les premières métaphores dont il a été question
(1980)
* Hybridité métaphore biologique, croisement des espèces.
* Créolisation: métaphore linguistique, croisement des langues.
* Ces métaphores mettent l’emphase sur les emprunts culturels qui produisent quelque chose de nouveau qui ne peut être réduit ni à la culture d’origine ni à la culture d’emprunt

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16
Q

Qu’est-ce que l’appropriation ou l’incorporation?

A
  • De nouveaux concepts sont utilisés pour insister sur l’agencéité de ceux qui empruntent.
  • Ces concepts considèrent l’aspect actif et voulu du
    processus d’emprunt.
  • Les êtres humains ne sont pas passifs vis-à-vis de
    la nouveauté:
  • Ils répondent activement aux défis et aux
    changements de modes de vie en se basant sur des
    acquis culturels.

Plutôt que d’indiquer une perte regrettable
d’originalité ou de prétendue “pureté
culturelle”, ils mettent l’emphase sur le
processus de créativité culturelle.

17
Q

Comment fait-on pour reconnaître l’agencéité
des propres intéressés?

A
  • Il ne s’agit pas de référer à un idéal romantique
    occidental de ‘pureté’ et ‘d’authenticité’ de ce que
    veut dire être autochtone.
  • Mais de rendre compte des réalités de
    l’autochtonie d’aujourd’hui.
18
Q

Qu’est-ce que l’Appropriation?

A
  • Le concept d’appropriation a acquis une connotation négative en fonction de polémiques.
  • En contexte de réconciliation dans un État aux politiques toujours coloniales: il faut être sensible aux revendications autochtones.
  • Il faut toujours contextualiser: est-ce que de s’approprier une pratique culturelle autochtone en contexte néocolonial occidental a les mêmes implications que l’inverse?
    Bien sur que non: il a des enjeux de pouvoir.
19
Q

Qu’est-ce que la Mondialisation?

A

Les processus de mondialisation sont interprétés
et vécus de manières différentes par les différents
groupes et acteurs sociaux.

  • La mondialisation néolibérale renforce les inégalités
    en faveur des gens au pouvoir.
  • La mondialisation permet aussi de nouveaux
    regroupements et organisations mondiales:
    – Mouvements altermondialistes.
    – Mouvements pan-autochtones.
    – Mouvements internationaux pour la préservation de l’environnement.
20
Q

Est-ce que la culture Aché a disparu
(ethnocide)?

A

Non!
* Damiana Kryygi (2015)
– Le documentaire montre la restitution à une
communauté Aché des restes humains de Damiana
Kyygi, jeune fille Aché kidnappée en 1896.
– Il y a aujourd’hui six communautés Aché (chacune
compte de 150 à 200 habitants).

21
Q

Comment la technologie est-elle utilisée
différemment selon les cultures?

A
  • Par ex., culture et utilisation du cellulaire
    Au Japon, les textes, courriels, jeux et
    lectures sont plus populaires que les appels
    vocaux.
  • Au Japon, le bien-être collectif est davantage
    valorisé que le bien-être individuel.
  • Le sociocentrisme japonais a un impact sur
    l’utilisation du cellulaire en public.
  • En public, les cellulaires sont utilisés en mode
    silencieux ou vibration puisque le téléphone ne
    doit pas nuire aux autres.
  • En Espagne et en Italie, au contraire, les
    cellulaires sont utilisés partout et il n’y a aucune
    gêne à les utiliser publiquement puisqu’il est
    coutumier de discuter de sa vie privée en public.
  • En Inde, ce qui prime est d’être en contact
    continuel avec ses proches. En conséquence, il
    n’est pas mal vu de prendre un appel téléphonique
    au cinéma.
22
Q

Comment pouvons nous appliquer l’ethnologie
au quotidien?

A

L’ethnologie nous permet de développer
une sensibilité sociale et culturelle:
* L’ethnologie nous outille pour comprendre la
différence culturelle;
* Elle nous apprend la valeur de se comporter de
manière éthique et humaine.

  • L’ethnologie développe notre sens critique et
    nous permet d’identifier des stéréotypes
    ethnocentriques.
  • Au lieu de critiquer d’autres cultures en se
    basant sur ses propres critères culturels
    (ethnocentrisme), nous apprenons à les
    comprendre en leurs propres termes
    (relativisme culturel).
23
Q

À quoi faut-il faire attention dans l’ethnologie?

A
  • Il ne faut pas sous-estimer les impacts du
    colonialisme et de l’évolutionnisme social
    dans nos réflexes de pensée.
  • Le but de l’ethnologie contemporaine n’est pas
    de s’asseoir sur ses acquis, mais bien d’être
    alerte et de constamment décoloniser sa
    pensée.
  • Comprendre la différence culturelle ne veut pas
    dire oublier ses propres valeurs ou approuver tous
    les comportements humains.
  • Les ethnologues évitent le piège romantique de
    considérer toutes les créations humaines comme
    étant belles et bonnes.
  • L’ambiguïté et l’ambivalence caractérisent toute
    expérience humaine.
  • Bien que les ethnologues valorisent le relativisme
    culturel, certaines pratiques culturelles radicales
    mettent au défi ce principe.
24
Q

Qu’est-ce qu’il ne faut pas oublier lorsqu’on étudie l’ethnologie?

A
  • Toute société humaine a des pratiques qui,
    de la perspective d’une autre société, sont
    considérés inhumaines.
  • En Occident:
    – Le traitement des personnes âgées;
    – La relation à l’environnement;
    – Le fléau de la solitude.
  • En tant qu’ethnologues, nous avons une
    responsabilité éthique: nous ne voulons pas
    donner une image négative ou ‘exotiser’ les gens
    que l’on étudie.
  • Si nous étudions des sujets délicats, ce n’est pas
    pour les juger ni pour les ‘excuser’, mais pour
    comprendre leur logique interne, et par ses
    explications, lutter contre les stéréotypes et le
    racisme.
  • À l’ère des réseaux sociaux, nous sommes trop
    rapides à l’idée de juger sans contextualiser.
  • L’ethnologie nous permet de développer l’habileté
    de contextualiser:
  • Les mêmes pratiques n’ont pas nécessairement
    la même signification dans différents contextes
    culturels.
  • Grâce à l’ethnologie, des modes de vie
    alternatifs nous deviennent familiers.
  • Nous développons l’habileté de percevoir les
    choses différemment, selon plusieurs
    perspectives.
25
Comment pouvons-nous appliquer l'ethnologie?
* L’expérience du terrain permet de développer de nouvelles manières de voir les choses. * Nous nous rendons compte que ce que nous pensons ou sentons dépend en grande partie de ce que nous avons appris à prendre en considération, à valoriser, à reconnaître. * D’autres cultures avec différentes histoires et expériences développent des perspectives uniques, prennent en considération d’autres aspects du vécu et ressentent différemment les choses. * Par son approche réflexive, l’ethnologie nous fait prendre conscience que d’autres cultures peuvent nous trouver très étranges. * En se familiarisant avec d’autres modes de vie et d’autres manières d’être humain, on prend conscience de l’arbitraire de notre manière de vivre et de comprendre le monde. * L’expérience de la variété culturelle peut faire émerger le doute; doute de ‘vérités centrales’ ou de pratiques tenues pour acquises dans notre propre tradition culturelle. * Ce doute peut, de prime abord, causer de l’anxiété. * Ce doute, avec le temps, devient libérateur. * Des modes de vie différents peuvent positivement mettre au défi notre propre entendement culturel et nous inspirer. * En devenant conscient de nos propres biais culturels, on développe un grand respect pour des gens qui pensent et agissent différemment de nous. * Explorer différents entendements du monde, références et valeurs, nous devenons plus habiles à discerner et à éviter les malentendus culturels. * L’approche ethnologique est principalement humaniste. * La diversité créative des cultures est inspirante: le plus on perçoit et reconnaît des avenues différentes, le plus de chance on a de poursuivre notre idéal humaniste.