l'empowerment Flashcards

1
Q

Le développement du pouvoir d’agir des

personnes et des collectivités

A
  • L’approche reconnait les compétences des personnes, des familles et des groupes les plus vulnérables;
  • L’approche valorise la diversité d’expression des compétences des personnes, des familles et des groupes vulnérables;
  • L’approche reconnait la complémentarité des compétences professionnelles et des compétences expérientielles;
  • Le rapport intervenants/usagers est fondé sur la réciprocité et légalité.
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2
Q

Le principe de collégialité

A
  • Le principe de collégialité implique que l’intervenant mette au point des stratégies de collaboration où les personnes ont le dernier mot en ce qui concerne les décisions qui touchent leur vie;
  • Le pouvoir de l’intervenant consiste à leur procurer toute l’information disponible pour leur permettre de prendre des décisions éclairées;
  • Pour certains auteurs (Gutiérrez, GlenMaye, & Delois, 1995), ce sont les personnes accompagnées qui décident d’agir et de faire leurs propres choix, même si ceux-ci ne vont pas nécessairement dans le sens des valeurs ou des attentes de l’intervenant; c’est la prise de décision «autonome»;
  • Pour d’autres (Bouchard, Pelchat, & Boudreault, 1996), la relation de partenariat orientée vers l’empowerment des familles est fondée sur la prise de décision «partagée», entre les intervenants et les parents;
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3
Q

La prise de décision

A
  • Sur le terrain, on constate que la prise de décision «autonome» et même «partagée» est plutôt complexe et suscite des questions lorsqu’il s’agit d’interventions à mener auprès d’individus ou de groupes plus vulnérables;
  • Par exemple, comment la relation égalitaire peut-elle coexister avec l’intervention du praticien social investi d’un pouvoir de contrôle social en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse?
  • Devant la complexité des problématiques rencontrées et les conditions particulières de tels milieux de pratique, est-il réaliste, voire souhaité, que les intervenants et les personnes accompagnées disposent d’un pouvoir égal?
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4
Q

L’implication parentale dans l’intervention auprès des jeunes en besoin de protection

A

Jusqu’où et à quel prix doit-on promouvoir la prise de pouvoir des parents dans des contextes où leurs décisions autonomes risquent de compromettre la sécurité ou le développement de leurs enfants (Lemay, 2007b)?

  • Dans ces situations, est-il encore possible de prétendre axer son intervention sur le développement du pouvoir d’agir des parents?
  • Il existe différents points de vue sur la prise de pouvoir des personnes en difficulté. Depuis une perspective d’intervention axée sur l’empowerment, la prise de décision doit-elle forcément être autonome? Peut-elle être partagée? Revient-elle parfois aux intervenants? Et dans ce cas, peut-on encore parler d’empowerment?
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5
Q

L’empowerment: quelques repères

A

́Au XVIIe siècle, l’empowerment est utilisé dans le sens de délégation de pouvoir;
́Au début du XXe siècle, l’empowerment caractérise, aux États-Unis, l’action sociale communautaire engagée dans la lutte contre l’oppression et l’acquisition de nouveaux droits;
́Alinsky, chef de file de ce mouvement structurel conçoit le rôle de l’organisateur communautaire selon cinq éléments clés:
́Le pouvoir, l’intérêt personnel, le compromis, l’ego et le conflit;
́ Freire (1997), Rappaport (1981, 1987) et Le Bossé (2003) maquent chacun à leur façon l’établissement de la pratique d’empowerment actuelle.

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6
Q

Qu’est-ce que l’empowerment?

A

L’empowerment oriente vers la reconnaissance et la promotion des forces individuelles et collectives qui entrent en jeu dans les situations, plutôt que de se centrer sur les problèmes et sur la correction des facteurs de risque ou des déficits, comme le proposent les modèles traditionnels de traitement ou de prévention (Dunst, Trivette & Thompson, 1991; Rappaport, 1981 ).

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7
Q

Qui est concerné par l’empowerment?

A
  • Il s’adresse aux individus ou aux groupes qui «ne possèdent pas ou ont la perception de ne pas posséder le pouvoir sur les ressources dont ils ont besoin pour assurer leur bien-être », principalement ceux qui sont privés de pouvoir en raison de conditions de vie (pauvreté, statut, classe sociale, etc.) qui restreignent leurs chances et leurs choix.
  • L’empowerment concerne tout le monde et vise à se tailler une place au cœur de l’action individuelle de tout citoyen
  • L’empowerment prend en compte les personnes dans leur contexte. Il est, en ce sens, de nature écologique
  • Il existe un consensus quant à l’importance de réconcilier la dimension individuelle et la dimension collective d’une même réalité
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8
Q

Où et comment doit-on orienter le changement?

A
  • Ce sont les personnes concernées par le changement qui déterminent l’orientation de celle-ci;
  • L’empowerment implique de reconnaitre la capacité d’autodétermination des personnes, c’est-à-dire de croire qu’elles ont la compétence et le pouvoir d’agir pour changer les choses;
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9
Q

Le rôle de la conscientisation et de l’action

A
  • Le processus d’empowerment fait référence à tout un ensemble d’expériences permettant aux personnes et aux familles d’exercer un contrôle et d’influer sur les décisions qui touchent leur vie;
  • Il est difficile à articuler étant donné que les buts et les moyens varient considérablement et doivent être ajustés localement en fonction des individus ou des communautés (Rappaport, 1981);
  • Malgré cette diversité, deux grands moyens sont au cœur des processus (individuels ou collectifs) proposés: la conscientisation et l’action. Le caractère dynamique de l’empowerment tient à ce double mouvement continuel requis pour produire le changement.
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10
Q

Le processus général d’empowerment

A

Le processus général d’empowerment inclut
généralement :
1. une conscientisation au regard de sa propre réalité (individuelle ou collective);
2. une décision concernant l’action à mener et la mise en œuvre des conditions requises (ressources, compétences);
3. l’action individuelle ou collective, dirigée vers soi ou vers le social;
4. l’évaluation ou la conscientisation des résultats et des conditions de réalisation de l’action;
5. une transformation de soi (individu, groupe) ou des systèmes sociaux.

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11
Q

Les principaux fondements de l’approche

A

Pour l’essentiel, ces fondements renvoient:

  1. à la présomption de compétence des individus et des groupes;
  2. à la prise en compte des dimensions individuelle et sociale ou structurelle des problèmes;
  3. à la reconnaissance des facteurs d’inégalité sociale comme obstacles à l’acquisition des compétences et du pouvoir;
  4. à la reconnaissance de la capacité d’autodétermination des personnes, vues comme des agents capables de transformer leur environnement social afin de répondre à leurs besoins et d’évoluer
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12
Q

Une approche en quatre axes

A
  1. Le premier axe considère l’unité d’analyse «acteur en contexte», laquelle renvoie à l’importance d’une «prise en compte simultanée des conditions structurelles et individuelles du changement social», et ce, peu importe le niveau d’analyse ou d’intervention retenu (individuel ou collectif);
  2. Le deuxième axe réside dans «la négociation de la définition du changement visé et de ses modalités avec la ou les personnes concernées»;
  3. Le troisième axe consiste dans «la prise en compte des contextes d’application». Étant par définition une approche adaptative, toute intervention doit s’ajuster à des personnes et à des contextes singuliers;
  4. Le quatrième axe renvoie au «développement d’une démarche d’action conscientisante », laquelle implique d’orienter l’action transformatrice en fonction d’une analyse des liens d’interdépendance qui existent entre les facteurs individuels et les facteurs structurels en jeu dans une situation donnée.
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13
Q

Le pouvoir un concept multidimensionnel

A
  • La relation de pouvoir et les possibilités d’action des acteurs se situent généralement dans un contexte;
  • Il varie selon les caractéristiques des individus et les propriétés structurelles des systèmes, c’est-à-dire qu’il est relatif aux ressources et aux contraintes (individuelles, collectives, matérielles) en jeu;
  • La relation de pouvoir renvoie d’habitude à l’existence d’inégalités entre les acteurs;
  • Le pouvoir doit être considéré dans toute sa richesse et dans sa dynamique contradictoire, comme fondement même de l’action sociale

*Deux conceptions s’opposent (ibid., p. 50), soit une sociologie structurelle centrée surtout sur les aspects contraignants des structures des systèmes sociaux, où l’objet sociétal l’emporte sur le sujet, et une sociologie interprétative influencée par l’herméneutique et la phénoménologie, et selon laquelle la subjectivité et l’action du sujet prédominent dans l’explication des conduites;

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14
Q

La définition du pouvoir

A

Le pouvoir fait référence à la capacité et au droit d’agir des personnes, c’est-à-dire à leur capacité de produire des résultats et d’influer sur le cours des événements dans un contexte donné, caractérisé par des règles et des ressources, des droits et des obligations. L’action ou la compétence des personnes (intervenant; ou personne accompagnée) à agir dans un contexte donné (conscience pratique et conscience discursive);

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15
Q

Les quatre dimensions du pouvoir

A
  1. l’action ou la compétence des personnes à agir dans un contexte donné;
  2. les résultats ou les conséquences des actions;
  3. la signification ou la rationalisation que les personnes donnent à leur action;
  4. le contexte ou les circonstances de l’action, c’est-à-dire les conditions habilitantes et contraignantes du contexte, incluant les conditions sur lesquelles les acteurs n’ont aucune prise, ainsi que les droits et les obligations qui sont en jeu dans un contexte donné.
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16
Q

L’action ou le pouvoir des personnes

A
  • Action et pouvoir sont indissociables;
  • Les êtres humains sont «des acteurs compétents qui contrôlent de
    façon réflexive le cours de leur interaction » (Giddens, 1987: 80);
  • Le niveau de connaissance de ce que les personnes font ne se limite pas à ce qu’elles savent en dire (conscience discursive); il se situe au cœur même de leurs actions quotidiennes (conscience pratique);
  • Pour apprécier la compétence des personnes à agir, il est nécessaire d’examiner ces deux dimensions: ce qu’elles disent qu’elles font et ce qu’elles font.