Jonction neuromusculaire Flashcards
Qu’est-ce que la jonction neuromusculaire et elle comprend quoi?
Une synapse chimique bien particulière vous permet de faire le pont de votre système nerveux à votre système musculaire squelettique. Absolument essentielle pour réaliser toute forme de contractions musculaires volontaires. Chacun de vos muscles est constitué de centaines de fibres musculaires semblables, chacune d’entre elles étant innervée par une seule terminaison axonale et donc une seule JNM.
Cette synapse très simple est composée de trois (3) éléments seulement, à savoir la partie présynaptique (la terminaison de l’axone moteur), la partie postsynatique (les récepteurs sur les fibres musculaires) et la partie gliale (les cellules de Schwann périsynaptiques).
Comment se déroule la synapse à la jonction neuromusculaire au niveau présynaptique?
Un motoneurone innerve plusieurs fibres musculaires, ce qui forme l’unité motrice. La JNM est une synapse cholinergique, dont le neurotransmetteur est l’acétylcholine. Lorsqu’une excitation dépolarise un nerf moteur jusqu’à atteindre son potentiel de seuil, un potentiel d’action sera généré au sein de l’axone du neurone moteur. Ce potentiel d’action se propage ensuite le long de l’axone moteur et dépolarise la terminaison nerveuse. Il s’ensuit une activation des canaux calciques voltage-dépendants, une entrée massive de Ca2+ dans la terminaison nerveuse et la libération de neurotransmetteur par exocytose vésiculaire.
Comment se déroule la synapse à la JNM au niveau post synaptique (pas la contraction musclaire)?
Les récepteurs postsynaptiques situés sur les fibres musculaires sont des récepteurs nicotiniques, qui, une fois activés par l’acétylcholine, vont dépolariser la fibre musculaire, activer les canaux Na+-voltage dépendant et déclencher un potentiel d’action et une contraction musculaire
Qu’est-ce que la dépolarisation induite par l’ACh?
La dépolarisation générée par l’acétylcholine se nomme un potentiel de plaque motrice (EPP ou « endplate potential »). De plus, de petites quantités de neurotransmetteurs sont relâchées en tout temps de manière spontanée et provoquent une dépolarisation appelée potentiels de plaque motrice miniatures (MEPP ou « miniature EPP ») et correspondent à la libération d‘une seule ou de quelques vésicules synaptiques. La plus petite de ces réponses enregistrées correspond à la libération d’une seule vésicule d’acétylcholine, un quantum, et est de l’ordre de 0.5 mV (variables selon le muscle et l’espèce), ce qui est insuffisant en soi pour déclencher une contraction musculaire. L’amplitude d’un EPP est donc nécessairement un multiple quantique de cette même valeur unitaire. Le changement de voltage ainsi créé est de l’ordre de 15 mV ou plus (variables selon le muscle et l’espèce), ce qui est suffisant pour induire une contraction musculaire
Comment on termine la synapse?
Afin d’éviter une dépolarisation prolongée de la fibre musculaire et de permettre un retour rapide à l’état basal, l’acétylcholine est rapidement dégradée par l’enzyme acetylcholinestérase (AChE) présente dans la fente synaptique.
Comment la JNM a un grand facteur de sécurité?
La JNM est considérée comme ayant un très grand facteur de sécurité, c’est-à-dire qu’elle transmet fidèlement l’excitation à la fibre musculaire. Chaque fois qu’il y a potentiel d’action dans l’axone du nerf moteur, il y a une libération d’acétylcholine dans la fente synaptique et ensuite il y a automatiquement génération d’un potentiel d’action et contraction dans la fibre musculaire. C’est une réponse de type tout ou rien : dès que le seuil est atteint, il y a une contraction
Comment la contraction se déroule dans la fibre musculaire?
Une fois déclenché, le potentiel d’action musculaire se propage à travers le sarcolemme, la membrane cellulaire des fibres musculaires, puis dans les tubules transverses (invaginations du sarcolemme). La dépolarisation des tubules transverses induit la relâche de Ca2+ par le réticulum sarcoplasmique. Le Ca2+ va se lier aux troponines, activant ainsi les complexes troponines-tropomyosines, qui vont se déplacer et permettre la liaison des myosines aux filaments d’actine. Ainsi, les myosines vont induire le rapprochement des fibres d’actine, le raccourcissement des sarcomères et donc la contraction musculaire. Suite à la contraction, les myosines se détachent des filaments d’actine et le muscle retrouve passivement sa longueur initiale.
Qu’est-ce que le seuil de contraction?
On définit le seuil de contraction musculaire comme la plus petite intensité de stimulation provoquant une contraction musculaire. Cela représente théoriquement le recrutement d’une seule ou d’un faible nombre d’unités motrices (un neurone moteur et l’ensemble des fibres musculaires qu’il innerve).
Comment on distingue les types d’unités motrices?
Il existe divers types d’unités motrices qu’il est possible de distinguer par la vitesse de contraction, la force générée lors des contractions et la résistance à la fatigue. Par exemple, une unité motrice rapide fatigable contracte rapidement, avec une très grande force, mais se fatigue très facilement, au bout d’une courte période (secondes). À l’inverse, une unité motrice lente présente une vitesse de contraction plus lente, une moins grande force musculaire générée, mais est très résistante à la fatigue (peut soutenir une stimulation continue durant plusieurs minutes/heures).
Comment on atteint la force maximale du muscle?
Lorsqu’on stimule directement le nerf innervant un muscle donné, l’augmentation graduelle de l’intensité de stimulation permet ensuite le recrutement d’unités motrices additionnelles jusqu’à l’atteinte de la force maximale par le muscle. Lors de stimulations répétées, la force générée par le muscle augmente donc graduellement en fonction de la fréquence de stimulation (ou de décharge des motoneurones in vivo). En effet, lorsque la fréquence augmente, le muscle se contracte à chaque nouvelle stimulation avant d’avoir terminé sa relaxation suite à la précédente, jusqu’à l’atteinte d’un plateau (la force maximale). On appelle ces phénomènes la sommation temporelle des contractions musculaires individuelles et la contraction tétanique respectivement. Au-delà de cette fréquence, il y aura une perte de force graduelle nommée fatigue.
La fatigue est causée par quoi? (3)
Plusieurs phénomènes peuvent contribuer à la fatigue dont la diminution de l’acétylcholine relâchée par les JNMs, l’incapacité des axones moteurs à suivre la fréquence de décharge et l’accumulation de Ca2+ dans les fibres musculaires.
Les fibres musculaires sont composés de quoi?
Une fibre musculaire est en fait un assemblage de longues structures contractiles parallèles appelées myofibrilles. Chaque myofibrille est composée d’une répétition d’unités fonctionnelles appelées sarcomères, composées d’un enchevêtrement de filaments minces (filaments de F-actine liés à des complexes troponine-tropomyosine) et de filaments denses (assemblage d’une centaine de myosines).