Introduction : la famille et les sciences humaines Flashcards

1
Q

Une des modalités de transmission psychique intergénérationnelle passe par la fonction mythopoïétique de la famille, c’est à dire …

A

la capacité de créer un mythe qui apparaît comme une des fonctions essentielles de l’appareil psychique familial.

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2
Q

Le mythe familial a 2 caractéristiques, lesquelles ?

A
  • le mythe familial renvoie à la perception de règles qui unissent les membres de la famille (“Nous, les X…”) et simultanément qui les distinguent des autres familles.
  • le mythe familial véhicule les valeurs familiales dominantes et simultanément les contre-valeurs correspondantes
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3
Q

La première systémique est basée sur quelles théories ?

A
  • la théorie générale des systèmes
  • la première cybernétique
  • les théories de la communication
  • la théorie du double lien
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4
Q

La deuxième systémique est basée sur quelles théories ?

A
  • la seconde cybernétique
  • la théorie des structures dissipatives d’Ilya Prigogine
  • la théorie des catastrophes de René Thom
  • la théorie du chaos
  • les travaux d’Edgar Morin sur la complexité
  • la théorie synergétique de Hermann Haken
  • les travaux d’Henri Atlan
  • le travaux de Maturana et Varela
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5
Q

Que sont les structures dissipatives selon Ilya Prigogine ?

A

Les structures dissipatives sont des systèmes capables de conserver leur identité uniquement en restant continuellement ouverts aux flux de leur environnement.

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6
Q

Qu’est-ce que la théorie des catastrophes de René Thom ?

A

Thom a répertorié 7 formes, ou “singularités catastrophiques” qui en évoluant aboutissent à une impasse.

Une valeur “catastrophique” est une valeur du paramètre de contrôle qui fait passer brutalement le système d’un état devenu instable à un autre état.

Elle apparaît comme un modèle s’efforçant de décrire les discontinuités marquant l’évolution d’un système.

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7
Q

Qu’est-ce que la théorie du chaos ?

A

Une cause très petite qui nous échappe détermine un effet considérable que nous ne pouvons pas ne pas voir; et alors nous disons que cet effet est dû au hasard.

Elle repose sur 3 notions :

  • l’effet papillon ou l’infime sensibilité aux conditions initiales
  • les fractals
  • les attracteurs
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8
Q

Qu’est-ce que le “chaos”, tel qu’utilisé dans la théorie du chaos ?

A

Le chaos est la propriété qui caractérise un système dynamique dont le comportement dans l’espace des phases dépend de manière extrêmement sensible des conditions initiales.

Le chaos, dans l’esprit du scientifique, ne signifie pas “absence d’ordre”, il se rattache plutôt à une notion d’imprévisibilité, d’impossibilité à prévoir à long terme.

La théorie du chaos part du principe que la complexité peut naître d’interactions simples répétées des myriades de fois à partir d’éléments en constante interaction.

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9
Q

Qu’est-ce que la théorie des fractals de Mandelbrot ?

A

La théorie des fractals montre comment la répétition d’une forme désordonnée peut constituer une structure.

Les fractales sont des formes fragmentées, fractionnées, irrégulières, interrompues.

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10
Q

Qu’est-ce que la notion d’attracteur ?

A

un état vers lequel semble converger le système.

Les attracteurs désignent donc les zones vers lesquelles la fonction étudiée tend à converger à certains moments.

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11
Q

Il existe 3 types d’attracteurs, lesquels ?

A

1) le point fixe qui signifie que le système a atteint un équilibre
2) l’attracteur cyclique limite qui appartient à des systèmes qui ont tendance à répéter les mêmes structures avec le temps
3) les attracteurs étranges chaotiques composés de milliers de points représentant des états possibles du système

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12
Q

Dans ses travaux sur la complexité, Edgar Morin ajoute 4 nouveaux principes qui permettent de penser la complexité, lesquels ?

A

1) Le principe dialogique unit 2 principes ou notions antagonistes, qui apparemment devraient se repousser l’une l’autre mais qui sont indissociables et indispensables pour comprendre une même réalité.
2) Le principe néguentropique stipule que tout repose sur un système d’articulation et d’équilibre entre des éléments de complémentarité et des éléments d’antagonisme à l’intérieur d’un système vivant. Plus le système est riche et complexe, plus les relations d’antagonisme et de complexité sont instables. Un système complexe, donc riche et instable, est un système particulièrement enclin à l’apparition, à l multiplication mais aussi à la résolution de crises.
3) Le principe de récursion organisationnelle : qui définit une boucle génératrice et s’oppose à la linéarité cause/effet
4) Le principe hologrammatique met en avant cet apparent paradoxe de certains systèmes, où non seulement la partie est dans le tout, mais le tout est dans la partie.

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13
Q

Le principe dialogique unit 2 principes ou notions antagonistes, qui apparemment devraient se repousser l’une l’autre, mais qui sont indissociables et indispensables pour comprendre une même réalité. Les notions les plus étudiées dans le modèle systémique sont :

A
  • l’ordre, le désordre et l’organisation
  • l’utilisation de la logique inductive-déductive-identitaire segment par segment et sa transgression dans les trous noirs où elle cesse d’être opérationnelle
  • le séparable et l’inséparable
  • la globalité et la localité
  • l’ouverture et la fermeture des systèmes
  • la synchronie et la diachronie
  • la sommativité et l’émergence
  • l’homéostasie liée aux feedbacks négatifs et l’homéorrhésie liée aux feedbacks positifs
  • l’équifinalité et la sensibilité aux conditions initiales
  • la réversibilité et l’irréversibilité
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14
Q

Le système néguentropique stipule que tout repose sur un système d’articulation et d’équilibre entre des éléments de complémentarité et des éléments d’antagonisme à l’intérieur d’un système vivant. Il y a un rapport d’interdépendance entre la complexité et l’instabilité des relations d’antagonisme et de complémentarité. Pourquoi cette interdépendance ?

A

Plus un système vivant est riche et complexe et plus il y a à l’intérieur de sa structure des éléments différents et une capacité à accueillir et emmagasiner cette différence.

Mais celle-ci installe un potentiel constant d’éveil des antagonistes. La différence peut alors apparaître comme une opposition, c’est la crise.

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15
Q

Selon le principe néguentropique, dans ces systèmes complexes, la crise doit être envisagée sous 2 angles, lesquels ?

A
  • elle peut être une source de désorganisation des systèmes
  • mais peut être aussi une source de réorganisation évolutive

Ainsi le principe néguentropique entraîne la désorganisation et explique l’émergence de la crise mais permet aussi la réorganisation et le changement des systèmes.

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16
Q

Qu’est-ce que la théorie synergétique de Hermann Haken ?

A

Haken a étudié les transitions qui s’opèrent lorsqu’un système s’éloigne de son état d’équilibre.

Le phénomène central est le passage d’un état où les éléments ont des mouvements indépendants les uns des autres (niveau microscopique) à une situation où ils participent à des mouvements collectifs cohérents descriptibles par une loi à un niveau logique supérieur (niveau macroscopique).

Ceci correspond au moment où des relations de coopération vont s’établir entre les sous-systèmes.

Ce sont ces relations de coopération au niveau microscopique qui déterminent le processus d’auto-organisation et au niveau macroscopique la structure du système thérapeutique.

17
Q

La théorie des structures dissipatives de Prigogine et le principe néguentropique conceptualisé par Morin ont montré quoi en synthèse ?

A

que dans le “désordre” créé par des turbulences parvenues à un seuil critique où un maximum de connexions aléatoires ont été rendues possibles, peut surgir un nouvel ordre, un ordre supérieur ayant intégré tous les niveaux antérieurs.

On retrouve cette même idée paradoxale chez Henri Atlan dans le principe de complexité par le bruit qu’il a formulé.

18
Q

Qu’apportent les travaux de Maturana et Varela à la compréhension des systèmes ?

A

Le système autopoïétique engendre sa propre frontière, il produit l’organisation qui le définit comme unité. Ainsi la famille produit elle-même les règles et le mythe familial qui vont la définir en tant que famille unique.

Les machines autopoïétiques ont 4 caractères principaux :

  • elles sont autonomes : tous leurs changements sont subordonnés au maintien de leur propre organisation même lorsque les processus de maintien entraînent des transformations profondes de la machine.
  • elles ont une individualité : en maintenant invariante leur organisation elles conservent une identité indépendance qui entre en interaction avec un observateur.
  • elles sont des unités
  • elles n’ont ni input ni output
19
Q

Sur quelles theories est basée la 3e cybernétique ?

A
  • la théorie de l enaction

- l auto-reference

20
Q

Qu est ce que la théorie de l enaction de Varela?

A

Il s agit de comprendre la cognition sans la séparer de l organisme biologique inséré dans une situation particulière avec une configuration particulière, c est à dire dans des conditions écologique ment situées.

Elle stipulé que la cognition, loins être la représentation d un monde predonné, est l avènement conjoint d un monde et d un esprit.

Percevoir c est agir puisque il s agit de sélectionner des stimuli parmi d autres.

L enaction est conçue comme la cognition incarnée ou s auto produisant dans l action.

Il n y a pas de représentation d un monde extérieur mais un monde indicisible de significations en continuel développement.

La perception est une expérience sensorielle unique qui lie intimement sujet et objet dans un rapport dynamique.

21
Q

En quoi la théorie de l enaction influence t elle la façon de mener une thérapie familiale ?

A

L experience sensorielle que constitue la conscience met en jeu 3 facteurs : le sujet, l objet, et la relation / communication entre les deux.

La conscience devient ainsi ce qui englobe la relation sujet / objet, non plus dans le sens d une relation objective du sujet vers l objet, mais en affirmant l idée d une interaction profonde où sujet et objet se définissent mutuellement.

Autrement dit la relation qui lié les thérapeutes à la famille est un élément essentiel pour comprendre comment est défini le système familial par les thérapeutes.

La manière dont la famille sera perçue va déterminer les objectifs du thérapeute, les décisions quant à la position à adopter vis à vis de la famille, les stratégies et les tâches éventuelles proposées. Elle déterminé le contrôle du processus thérapeutique mais aussi la possibilité de créer un déséquilibre imprévu dans la rigide définition des fonctions assignees à chacun et de rendre ainsi plus difficile toute tentative de rétablissement homeostatique.

Pour Varela, l enaction, c est une histoire de couplage structurel qui fait émerger un monde.

22
Q

Qu est ce que l’auto-reference ?

A

L auto-reference d in système décrit l aptitude de ce système à définir son identité, à trouver en lui-même une représentation de sa totalité, à permettre à ses membres de respecter cette représentation.

23
Q

Qu est ce que le paradoxe du menteur d Epimenide ?

A

Tous les Crétois sont menteurs,
C est Critias le crétois qui le dit.

Il y a un paradoxe sur le plan de la logique mais il disparaît si on distingue 2 plans. Ce paradoxe révèle la difficulté fondamentale de l’auto-reference.

Ce pb se pose à tour philosophe qui tente d énoncer une vérité sur le monde. En tant qu élément, où évènement de ce monde, il doit se justifier lui-même.

24
Q

Que sont les processus auto-référentiels des familles ?

A

L’auto-reference d une famille correspond à la façon dont ses membres parlent d eux-mêmes, se pensent en tant que système et interagissent à l intérieur de leur système.

Neuburger distingue :
- le niveau rituel (niveau logique À)
- le niveau mythique (niveau logique B)
Dans son modèle organisant le couple.

Les paramètres auto référencés du système familial constituent une clôture opérationnelle assurant la cohérence interne du système par rapport à l extérieur. Ce rapport a l extérieur n est possible que par une ouverture qui permet d avoir une représentation de ce qui se passe à l extérieur. Ces paramètres auto référencés se transmettent de génération en génération.

L auto reference conduit ainsi à la reproduction de l identité du système, consciemment ou inconsciemment.

25
Q

Quels sont les apports des théories sur l auto-reference aux thérapies familiales ?

A

La rencontré entre le thérapeute et la famille dans le contexte de la thérapie va déboucher sur la formation d un nouveau système qui aura aussi son auto-référence, le système thérapeutique.

Les deux systèmes seront liés par un couplage auto-référentiel.

La structure familiale se modifie en fonction des perturbations engendrées par ce couplage.

26
Q

Pour “entrer” dans la famille, le thérapeute doit comprendre aussi bien leur modèle phénoménologie que leur modèle mythique.

Pour Adad, le thérapeute s appuie sur 4 facteurs interagissant dans le temps et le lieu de la séance, lesquels ?

A

1) le récit de la réalité familiale
2) la perception des mouvements digitaux et analogiques de la communication
3) l impact émotionnel lié à cette perception et les distorsions qu elle engendre
4) la modélisation construite à partie des corpus théoriques institués, générant son “modèle de croissance”

27
Q

En synthèse des différentes théories qui expliquent chacune à leur manière comment un système peut être dans une situation à un instant t, on peut dire que le modèle systémique est un mode de penser qui…

A

… Tenant compte du fait que tout observateur fait système avec le systeme qu’il observe, vise à gérer, comprendre et accompagner :

  • des interdépendances plutôt que des independances,
  • des processus plutôt que des etats
  • du changement et de la nouveauté plutôt que de la routine
  • des ensembles plutôt que des elements
  • des propriétés emergentrs plutôt que des sommes de propriétés d elements
  • le contexte plutôt que les composants
  • l incertain plutôt que le prédictible
  • la diversité des points de vue plutôt que la vision unique
  • le circulaire plutôt que le lineaire
  • la complémentarité des opposés plutôt que leur exclusion