INTERVENTION AUPRÈS DES AGRESSEURS SEXUELS Flashcards
Quelle est l’ampleur du phénomène de déni, minimisation et distorsions cognitives chez les AS
o 80% des as nient initialement toute implication dans le déni (dû à la croyance qu’on va peut-être s’en sortir)
o Un % élevé continue de nier ou minimiser même si condamné
o Majorité des as tentent d’excuser leur cmpt en blâmant l’autrui : 33% nient toute implication & 25% croient que la victime bénéficie de leur cmpt
Quelle est la perspective étiologique de la présence de distorsions cognitives chez les AS
Distorsions cognitives conçues comme existantes préalablement au délit (phase pré-délictuelle) donc ayant joué un rôle dans le passage à l’acte
Quelle est la perspective réactionnelle de la présence de distorsions cognitives chez les AS
Distorsions cognitives comme des stratégies réactionnelles (phase post-délictuelle)
–> Essayer de rationaliser les événements pour justifier ses gestes afin de se déculpabiliser et d’éviter la critique, en réponse à la désapprobation sociale suite à la mise en accusation
Quelles sont les 2 position quant à l’implication du déni dans le traitement
Position 1 : déni est néfaste et doit être adressé
–> Déni est vu comme un facteur de risque de récidive et un obstacle au progrès du traitement (critère d’exclusion)
Position 2 : déni est normal et ne doit pas être une cible d’intervention, ni un motif d’exclusion
- -> Les AS refuseraient d’admettre leur délit parce qu’implicitement, ils reconnaissent que le geste est nuisible
- -> Considérant que les Tx cognitivo-cmptal réduisent le risque de récidive et que la non-complétion d’un Tx aug le risque de récidive, suggérère aux professionnels de se concentrer sur la prise de responsabilités pour le futur & de se centrer sur les attitudes supportant l’agression et les schémas cognitifs sous-jacents
Quelles sont les 6 composantes de la Grille d’Évaluation du Déni et de la Minimisation
- Déni des faits (tous les faits, certains faits, certaines intentions derrière les faits)
- Déni de la responsabilité (tout à moi, pas dutout à moi, un peu à moi, à autrui)
- Déni des conséquences pour la victime (victime directe et indirecte)
- Fantasmatique sexuelle déviante (le reconnaitre ou sous pulsion)
- Problèmes associés : dans plrs sphères de la vie qui ont pour effet de maintenir la prob sex ou qui en résulent (les reconnaitres, à quel niveau)
- Déni du risque de récidive (le besoin de traitement, d’aide)
L’intervention en délinquance sexuelle est basée sur plrs cibles. Quelles sont-elles
éducation sex, entraînement aux habiletés sociales, gestion des émotions, difficultés relationnelles, prévention de la récidive
Quelle est l’approche dominante dans les traitements des délinquants sexuels au CAS
Risque et des besoins d’Andrews et Bonta (comme celle du modèle de la prévention de la récidive)
Quels sont les 3 postulats de base du modèle de la prévention de la récidive
- Un délit sex ne résulte pas d’une cause unique, mais d’un ensemble de facteurs associés à différentes sphères du fonctionnement (cognitif, affectif, bio, social, etc.)
- Un délit sex est une réponse mésadaptée à un ensemble d’agents stressants
- Une chaîne d’événements précède habituellement un délit sex
Qu’est-ce que la notion de rechute
La récidive d’une agression
Qu’est-ce que la notion de chute
Ensemble d’éléments cognitifs, affectifs, comportements précédent l’agression (phase pré-délictuelle)
Pourquoi est-il important d’aborder la récidive en thérapie
Plrs des agresseurs traversent des périodes de chute donc important de s’en rendre compte sinon aura des répercussions sur le plan affectif (déception), cognitif (responsabilisation des autres) et le risque encore plus grand de précipiter la rechute
+ Nier la récidive ou la possibilité de traverses des périodes de chute aug le risque de récidive ou d’une rechute
Quelles sont les 8 étapes du traitement du modèle de la récidive
- Identifier et réorganiser les éléments constitutifs de sa propre chaîne par l’entrevue clinique (histoire personnelle et familiale + évaluation clinique de la sexualité)
- Redonner le matériel ainsi travaillé de manière compréhensible, en fonction des capacités d’abstraction du clt
- Favoriser l’apprentissage des différentes composantes de la chaîne généralement dans le cadre d’un gr de traitement
- Trouver des moyens précis et concrets pour se sortir des situations chutes (aspect cognitif) qui seront travaillés en jeux de rôle (aspect cmptal)
- Les aspects affectifs (ex déceptions, baisse de l’estime de soi) seront ventilés
- Identifier les facteurs actuels et futurs qui peuvent mener à une récidive sexuelle
- Apprentissage et application de stratégies de contrôle visant à prévenir la récidive
- Amélioration de la qualité de vie : un réseau social de soutien, un travail valorisant, la résolution de conflits, des loisirs gratifiants (atteinte de buts positifs)
Qu’est-ce qui permet d’augmenter l’efficacité du modèle de traitement de la récidive
- Individualisé (adapté aux caractéristiques du clt)
- Pas trop compliqué
- Comporte des aspects pratiques
- Mis à l’épreuve dans le cadre d’un suivi externe
- Les précurseurs et les solutions sont connus par une personne qui peut exercer une supervision
Quelles sont les composantes de la chaîne délictuelle
- Conflit (mineur ou majeur qui devient disproportionné et responsabilité du conflit est extériorisée sur autrui : agresseur se perçoit comme une victime ayant droit à un vengeance)
- Malaise (émotion)
- Augmentation des fantasmes déviants (envahissant)
- Choix apparemment anodins (AS ne voit pas le lien avec sa problématique)
- Situation hautement à risque (dû aux choix anodins)
- Acte abusif (soulagement temporaire, diminution de l’état de tension, boucle de chute et de rechute)
Quels sont les objectifs du modèle de prévention de la récidive
- Identifier les facteurs qui contribuent aux passages à l’acte
- Apprendre et appliquer des stratégies de contrôle pour prévenir la récidive