influenza + covid Flashcards
Qu’est-ce qu’un virus ? Quel est son mode d’action ?
- capsule d’information génétique protégée par une coque protéique qui projette vers l’extérieur les molécules d’adhérences nécessaires à la colonisation de l’hôte.
- Le virus est entièrement dépendant de sa capacité à intégrer le génome des cellules infectées pour assurer leur reproduction
- sont eux-mêmes dépourvus des organelles nécessaires pour leur autoreproduction
- capacité à modifier le génome infecté, donc les virus se voient attribuer en plus de plusieurs conditions infectieuses, l’origine de plusieurs maladies chroniques dont celles de certaines formes de cancer.
- également possible qu’ils aient joué un rôle significatif dans l’évolution de la vie et la diversité de ces formes.
De quel ordre proviennent les influenzae
Les influenzae sont des représentants de l’ancien ordre des orthomyxoviridae, virus à génome d’ARN.
À quel population s’attaque épisodiquement les influenzae
Ils sont à l’origine des pathogènes des oiseaux aquatiques dont ils déciment les populations de façon épisodique. L’évolution de la société humaine leur a offert la possibilité d’infecter l’homme.
Quelle est la structure de l’influenzae
Les influenzae protègent leur génome au sein d’une enveloppe protéique constituée de 2 protéines de membrane (M1 et M2). Ces protéines distinguent 3 familles d’influenzae.
Quelles sont les 3 classes d’influenzae ?
A, B ET C
Que sont les influenzae A
Les influenzae A sont les mieux connus. Ils sont responsables des épidémies et pandémies.
Comment se distingue les influenzae A
Les influenzae A se distinguent par leurs protéines de surfaces : les hémagglutinines et les neuraminidases. L’on dénombre 15 hémagglutinines et 9 neuraminidases qui servent à distinguer les différentes souches d’influenza A.
Quel est le rôle des hémagglutinines
Les hémagglutinines permettent l’adhésion du virus aux cellules de l’hôte infecté
Quel est le rôle des neuraminidases
neuraminidases détachent les nouveaux virions de la membrane cellulaire une fois leur cycle de maturation complété.
Que sont les influenzae B
Les influenzae B reproduisent à moindre échelle la présentation clinique des influenzae A bien que les myosites et atteintes gastro-intestinales soient plus fréquentes.
Que sont les influenza C
L’influenza C est essentiellement responsable de syndromes infectieux mineurs des voies aériennes supérieures chez l’enfant et le jeune adulte.
Quel est le cycle de vie des virus à ARN ?
Qu’est-ce qui permet à la structure virale de contourner l’immunité de l’hôte ?
Mutations qui affectent les protéines de surface, la contagiosité et la virulence de l’infection
Quels sont les deux mécanismes de mutation génétique ?
la dérive génétique et le réarrangement génétique.
Qu’est-ce que la dérive génétique ?
- produit généralement des mutations lentes et limitées.
- Elle se produit par la survie de virion dont le matériel génétique a été incorrectement reproduit ou altéré tout en demeurant compatible avec le cycle de vie virale.
- Il peut émerger progressivement une nouvelle souche virale.
QU’est-ce que le réarrangement génétique ?
- beaucoup plus brutal
- produit des souches entièrement nouvelles de virus.
- Elle procède par le croisement en un hôte commun de deux souches virales, généralement l’une humaine et l’autre aviaire, qui partagent ainsi leurs matériels génétiques.
- L’hôte commun est usuellement le porc. Le virus aviaire y acquiert par exemple la capacité d’infecter l’homme.
- Ces mutations de grande amplitude sont celles que l’on croit à l’origine des pandémies de grippe.
- Elles nécessitent une certaine promiscuité entre les espèces porteuses, ce qui explique que l’éclosion de nouvelles souches virales se produisent généralement dans les zones rurales des pays à haute densité de population.
Quelle est la nomenclature utilisée pour nommer une nouvelle souche donnant lieu à une éclosion ?
Comment distingue-t-on la maladie épidémique?
Endémique, épidémique, pandémique
Qu’est-ce qu’une endémie ?
- caractère d’une maladie qui est active de façon constante ou régulièrement récurrente dans une population donnée.
Qu’est-ce qu’une épidémie ?
- accroissement ponctuel de l’incidence d’une maladie dans une population délimité tant géographiquement que temporellement
Qu’est-ce qu’une pandémie?
accroissement ponctuel de l’incidence d’une maladie limité dans le temps, mais sans restriction géographique.
Donnez un exemple pour chacun de ces stades de maladie.
La grippe est endémique chez presque toutes les populations aviaires et humaines.
Une épidémie survient chez nous à chaque hiver en raison de la promiscuité qu’impose l’hiver. La dernière pandémie humaine en lien avec l’influenza remonte la pandémie de H1N1 en 2009.
Depuis le XXe siècle, combien de pandémie de grippe il y a-t-il ? Quelles sont-elles ?
4 grandes pandémies
+ mortelle = grippe espagnole
plus de cas = grippe de 2009
Quels sont les 4 facteurs principaux déterminant de l’épidémiologie grippale ?
- nouveau virus, ou a tout le moins une souche dont les protéines de surface, hémagglutinines et/ou neuraminidases, n’ont pas été récemment retrouvées en pathologie humaine.
- capacité à infecter l’homme. Beaucoup des nouveaux virus demeurent des pathogènes aviaires exclusifs.
- infections sévères associées à une morbidité et à une mortalité significative, les infections moins sévères pouvant ne pas être détectées puisque pas amenées à l’attention médicale.
- transmission interhumaine. Tout virus dépourvu de cette caractéristique ne sera responsable que d’éclosions locales chez des populations directement exposées au vecteur animal.
L’OMS évalue l’activité des différents Influenza A en fonction des rapports des instituts santé publique colligés à l’échelle planétaire.
Quels sont les 6 stades ?
INTERPANDÉMIE
Stade 1 : aucune virus actif chez l’homme
Stade 2 : virus animal mettant l’homme à risque
Stade 3 : infection humaine
ALERTE PANDÉMIE:
Stade 4 : transmission interhumaine limitée
Stade 5 : transmission humaine en grappes
PANDÉMIE
Stades 6 : transmission soutenue à la population générale
Donnez des exemples de différents stades dans les dernières années.
Le virus aviaire H5N1 qui avait fait craindre une pandémie en 2005-2006 aurait atteint le stade 4 bien que les infections de contigüité représentaient possiblement des infections par contact commun avec le même vecteur aviaire. De fait, plusieurs experts considèrent qu’il est demeuré en stade 3.
En 2013 un nouveau virus aviaire de type H7N9 a été identifié en Chine causant des pneumonies sévères avec un haut taux de mortalité. Plus de 900 cas ont été diagnostiqués. La majorité des cas avaient des liens étroits avec des marchés où des oiseaux étaient vendus. La transmission interhumaine semble pour l’instant inexistante ou très limitée et il ne semble plus y avoir de cas actifs depuis 2017.
Quels sont ces populations plus à risque de développer des complications ?
- jeunes enfants
- personnes âgées
- femmes enceintes
- immunosupprimés ou immuno-naïfs
- maladies cardio-pulmonaires sous-jacentes
Quels sont les 3 principaux modes de transmission ?
Les 3 principaux modes de transmission pour les virus respiratoires sont les gouttelettes respiratoires, les aérosols et la transmission par contact.
Qu’est-ce que la transmission par gouttelettes respiratoires ?
- Ce mode de transmission est prédominant pour l’influenza.
- Lorsqu’une personne tousse ou éternue, des gouttelettes sont expulsées.
- Les gouttelettes relativement grosses de plus de 5 micromètres retombent rapidement au sol, soit à moins de 2 mètres.
- Ces gouttelettes contiennent des particules virales qui peuvent causer une infection si elles entrent en contact avec la muqueuse (oculaire, nasale ou buccale) d’une autre personne.
Qu’est-ce que le mode de transmission par contact?
- Les gouttelettes provenant des sécrétions respiratoires peuvent contaminer les surfaces.
- Une surface contaminée par un agent infectieux est dénommée un fomite.
- C’est donc une forme de transmission indirecte.
- Il existe un risque de contamination chez une personne qui touche à une surface contaminée puis touche une de ses muqueuses il peut y avoir contamination.
Qu’est-ce que la transmission aérienne?
- implique des particules de moins de 5 micromètres.
- Ces particules sont capables de rester en circulation dans l’air pendant plusieurs heures et ainsi causer des contaminations au-delà de deux mètres par inhalation directe dans les voies respiratoires.
- Ce mode de transmission n’est pas très important pour influenza.
Quels sont ces symptômes typiques de l’influenza A ?
- Température
- Toux
- Myalgies
- Anorexie et nausées
- Céphalée
- Rhinite et conjonctivite
Combien de temps dure l’incubation de l’influenza A? En combien de temps se résout-elle ?
L’incubation de la maladie va de 1 à 5 jours et elle se résout en 6 à 7 jours.
Comment se fait le diagnostic de l’influenza ?
Le diagnostic d’infection à influenza demeure basé sur la clinique. La confirmation s’obtient par analyse des sécrétions nasopharyngées.
- Le test le plus fréquemment utilisé est le PCR qui a une excellente sensibilité et spécificité et dont le résultat est disponible en quelques heures.
- Une alternative est un test à détection d’antigène lorsque le PCR n’est pas disponible.
*Bien que ce test soit spécifique, la sensibilité est nettement plus faible ce qui augmente les risques de faux négatif.
Pourquoi procède-t-on peu è des test de culture virale ?
est à la fois dispendieuse, peu accessible et de peu d’utilité en dehors de contextes épidémiologiques et cliniques particuliers.
Est-ce que l’évaluation para-clinique est utile pour le diagnostic ?
Autrement, l’évaluation para-clinique usuelle est rarement désirable ou utile, les anomalies retrouvées étant triviales :
- Lymphopénie (diminution lymphocytes)
- Thrombocytopénie (diminution plaquettes)
- Transaminasémie (augmentation AST / ALT)
À quoi ressemble la radiographie pulmonaire ?
La radiographie pulmonaire est usuellement normale en l’absence de complications.
Les complications de l’influenza sont responsables de la majorité de la morbidité et de la mortalité associées à l’infection :
Quelles sont les infections possibles à l’influenza ?
- Pneumonie virale
- Surinfection bactérienne
- ARDS (syndrome de détresse respiratoire de l’adulte)
- Otite moyenne
- Méningo-encéphalite
Quelle bactérie retrouve-t-on dans les infections bactériennes le plus souvent ?
Classiquement, les infections à Staphyocoques et à Streptocoques pneumoniae dominent la flore alors retrouvée.
Pourquoi est-il difficile d’estimer la mortalitéliéeàl’influenza? Quel est le taux estimé ?
Elle est essentiellement liée à des complications souvent multifactorielles ou à des décès considérés naturels dans des populations âgées vulnérables.
Combien de jours de travail sont perdus chaque année aux états unis
L’influenza est également responsable de beaucoup d’absentéisme et de perte de productivité. L’on estime ainsi que plus de 140 000 000 de jours de travail sont perdus chaque année aux États-Unis.
De quelle façon la majoritédes infectionsàinfluenza sont-elles normalement traitées?
La majorité des infections à influenza seront traitées par des mesures de support général et ne nécessiteront pas d’attention médicale. Si l’infection est plus sévère et si elle survient chez un sujet fragilisé, des agents antiviraux peuvent être indiqués.
Quels sont les 2 agents antiviraux ?
inhibiteur de la protéine membranaire M2
inhibiteurs de neuraminidases
Que sont les inhibiteurs de la protéine membranaire M2
- Ces molécules agissent en empêchant la formation de l’endosome nécessaire au cycle de vie de l’influenza, interdisant l’internalisation puis la réplication du virion dans la cellule de l’hôte.
- Elles ne sont actives que sur les influenzae A et ces souches virales développent rapidement des mutations qui les rendent inefficaces.
- Les inhibiteurs M2 sont mal tolérés en raison de leurs multiples effets secondaires : insomnie, hallucinations, confusion, étourdissements et chutes.
- Le haut degré de résistance, leur efficacité inférieure aux inhibiteurs des neuraminidases et leurs effets secondaires significatifs amènent ces agents vers la désuétude.
Que sont Les inhibiteurs des neuraminidases
- sont des molécules plus récentes, plus actives et mieux tolérées. Le zanamivir (inhalé ou intraveineux), le peramivir (intraveineux) et l’oseltamivir (per os) sont les principaux.
- Agit comme des homologues synthétiques de l’acide sialique, composante de surface des membranes cellulaires dont la neuraminidase virale doit se séparer afin de libérer les nouveaux virions qui dissémineront l’infection à d’autres cellules situées à proximité.
- Ils sont également efficaces pour les souches d’influenza A et B
- Leurs effets secondaires sont minimaux.
- La résistance aux inhibiteurs des neuraminidases est considérée rare bien que démontrée chez quelques souches.
Quel est l’effet de la thérapie antivirale dans la population générale ?
- Les évidences de son utilisé sont peu convaincantes.
- Tout au plus obtient-on une rémission clinique devancée d’une journée, et ce, avec inhibiteurs des neuraminidases.
Quel est l’effet de la thérapie antivirale dans la population vulnérable ?
- A démontré une certaine capacité à prévenir les complications secondaires à l’infection virale telles les pneumonies bactériennes et la dégradation des conditions médicales chroniques sous-jacentes.
Ainsi, dans quel contexte doit être utilisé la thérapie antivirale ?
- Ils seront donc essentiellement utilisés chez la personne âgée porteuse de comorbidités.
- Le traitement doit être amorcé moins de 48 heures après le début des symptômes pour être efficace et est d’une durée de 5 jours.
- Le zanamivir est approuvé dans cette indication pour les sujets âgés de 7 ans et plus alors que l’oseltamivir se prescrit dès l’âge de 1 an. Le peramivir est réservé pour les formes sévères.
Quel est le rôle des inhibiteurs de la protéine membranaire M2 dans le traitement de l’infection active ?
Les inhibiteurs de la protéine membranaire M2 n’ont aucun rôle dans le traitement de l’infection active.