influenza + covid Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’un virus ? Quel est son mode d’action ?

A
  • capsule d’information génétique protégée par une coque protéique qui projette vers l’extérieur les molécules d’adhérences nécessaires à la colonisation de l’hôte.
  • Le virus est entièrement dépendant de sa capacité à intégrer le génome des cellules infectées pour assurer leur reproduction
  • sont eux-mêmes dépourvus des organelles nécessaires pour leur autoreproduction
  • capacité à modifier le génome infecté, donc les virus se voient attribuer en plus de plusieurs conditions infectieuses, l’origine de plusieurs maladies chroniques dont celles de certaines formes de cancer.
  • également possible qu’ils aient joué un rôle significatif dans l’évolution de la vie et la diversité de ces formes.
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2
Q

De quel ordre proviennent les influenzae

A

Les influenzae sont des représentants de l’ancien ordre des orthomyxoviridae, virus à génome d’ARN.

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3
Q

À quel population s’attaque épisodiquement les influenzae

A

Ils sont à l’origine des pathogènes des oiseaux aquatiques dont ils déciment les populations de façon épisodique. L’évolution de la société humaine leur a offert la possibilité d’infecter l’homme.

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4
Q

Quelle est la structure de linfluenzae

A

Les influenzae protègent leur génome au sein d’une enveloppe protéique constituée de 2 protéines de membrane (M1 et M2). Ces protéines distinguent 3 familles d’influenzae.

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5
Q

Quelles sont les 3 classes d’influenzae ?

A

A, B ET C

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6
Q

Que sont les influenzae A

A

Les influenzae A sont les mieux connus. Ils sont responsables des épidémies et pandémies.

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7
Q

Comment se distingue les influenzae A

A

Les influenzae A se distinguent par leurs protéines de surfaces : les hémagglutinines et les neuraminidases. L’on dénombre 15 hémagglutinines et 9 neuraminidases qui servent à distinguer les différentes souches d’influenza A.

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8
Q

Quel est le rôle des hémagglutinines

A

Les hémagglutinines permettent l’adhésion du virus aux cellules de l’hôte infecté

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9
Q

Quel est le rôle des neuraminidases

A

neuraminidases détachent les nouveaux virions de la membrane cellulaire une fois leur cycle de maturation complété.

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10
Q

Que sont les influenzae B

A

Les influenzae B reproduisent à moindre échelle la présentation clinique des influenzae A bien que les myosites et atteintes gastro-intestinales soient plus fréquentes.

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11
Q

Que sont les influenza C

A

L’influenza C est essentiellement responsable de syndromes infectieux mineurs des voies aériennes supérieures chez l’enfant et le jeune adulte.

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12
Q

Quel est le cycle de vie des virus à ARN ?

A
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13
Q

Qu’est-ce qui permet à la structure virale de contourner l’immunité de l’hôte ?

A

Mutations qui affectent les protéines de surface, la contagiosité et la virulence de l’infection

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14
Q

Quels sont les deux mécanismes de mutation génétique ?

A

la dérive génétique et le réarrangement génétique.

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15
Q

Qu’est-ce que la dérive génétique ?

A
  • produit généralement des mutations lentes et limitées.
  • Elle se produit par la survie de virion dont le matériel génétique a été incorrectement reproduit ou altéré tout en demeurant compatible avec le cycle de vie virale.
  • Il peut émerger progressivement une nouvelle souche virale.
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16
Q

QU’est-ce que le réarrangement génétique ?

A
  • beaucoup plus brutal
  • produit des souches entièrement nouvelles de virus.
  • Elle procède par le croisement en un hôte commun de deux souches virales, généralement l’une humaine et l’autre aviaire, qui partagent ainsi leurs matériels génétiques.
  • L’hôte commun est usuellement le porc. Le virus aviaire y acquiert par exemple la capacité d’infecter l’homme.
  • Ces mutations de grande amplitude sont celles que l’on croit à l’origine des pandémies de grippe.
  • Elles nécessitent une certaine promiscuité entre les espèces porteuses, ce qui explique que l’éclosion de nouvelles souches virales se produisent généralement dans les zones rurales des pays à haute densité de population.
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17
Q

Quelle est la nomenclature utilisée pour nommer une nouvelle souche donnant lieu à une éclosion ?

A
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18
Q

Comment distingue-t-on la maladie épidémique?

A

Endémique, épidémique, pandémique

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19
Q

Qu’est-ce qu’une endémie ?

A
  • caractère d’une maladie qui est active de façon constante ou régulièrement récurrente dans une population donnée.
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20
Q

Qu’est-ce qu’une épidémie ?

A
  • accroissement ponctuel de l’incidence d’une maladie dans une population délimité tant géographiquement que temporellement
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21
Q

Qu’est-ce qu’une pandémie?

A

accroissement ponctuel de l’incidence d’une maladie limité dans le temps, mais sans restriction géographique.

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22
Q

Donnez un exemple pour chacun de ces stades de maladie.

A

La grippe est endémique chez presque toutes les populations aviaires et humaines.

Une épidémie survient chez nous à chaque hiver en raison de la promiscuité qu’impose l’hiver. La dernière pandémie humaine en lien avec l’influenza remonte la pandémie de H1N1 en 2009.

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23
Q

Depuis le XXe siècle, combien de pandémie de grippe il y a-t-il ? Quelles sont-elles ?

A

4 grandes pandémies

+ mortelle = grippe espagnole

plus de cas = grippe de 2009

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24
Q

Quels sont les 4 facteurs principaux déterminant de l’épidémiologie grippale ?

A
  • nouveau virus, ou a tout le moins une souche dont les protéines de surface, hémagglutinines et/ou neuraminidases, n’ont pas été récemment retrouvées en pathologie humaine.
  • capacité à infecter l’homme. Beaucoup des nouveaux virus demeurent des pathogènes aviaires exclusifs.
  • infections sévères associées à une morbidité et à une mortalité significative, les infections moins sévères pouvant ne pas être détectées puisque pas amenées à l’attention médicale.
  • transmission interhumaine. Tout virus dépourvu de cette caractéristique ne sera responsable que d’éclosions locales chez des populations directement exposées au vecteur animal.
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25
Q

L’OMS évalue l’activité des différents Influenza A en fonction des rapports des instituts santé publique colligés à l’échelle planétaire.

Quels sont les 6 stades ?

A

INTERPANDÉMIE

Stade 1 : aucune virus actif chez l’homme

Stade 2 : virus animal mettant l’homme à risque

Stade 3 : infection humaine

ALERTE PANDÉMIE:

Stade 4 : transmission interhumaine limitée

Stade 5 : transmission humaine en grappes

PANDÉMIE

Stades 6 : transmission soutenue à la population générale

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26
Q

Donnez des exemples de différents stades dans les dernières années.

A

Le virus aviaire H5N1 qui avait fait craindre une pandémie en 2005-2006 aurait atteint le stade 4 bien que les infections de contigüité représentaient possiblement des infections par contact commun avec le même vecteur aviaire. De fait, plusieurs experts considèrent qu’il est demeuré en stade 3.

En 2013 un nouveau virus aviaire de type H7N9 a été identifié en Chine causant des pneumonies sévères avec un haut taux de mortalité. Plus de 900 cas ont été diagnostiqués. La majorité des cas avaient des liens étroits avec des marchés où des oiseaux étaient vendus. La transmission interhumaine semble pour l’instant inexistante ou très limitée et il ne semble plus y avoir de cas actifs depuis 2017.

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27
Q

Quels sont ces populations plus à risque de développer des complications ?

A
  • jeunes enfants
  • personnes âgées
  • femmes enceintes
  • immunosupprimés ou immuno-naïfs
  • maladies cardio-pulmonaires sous-jacentes
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28
Q

Quels sont les 3 principaux modes de transmission ?

A

Les 3 principaux modes de transmission pour les virus respiratoires sont les gouttelettes respiratoires, les aérosols et la transmission par contact.

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29
Q

Qu’est-ce que la transmission par gouttelettes respiratoires ?

A
  • Ce mode de transmission est prédominant pour l’influenza.
  • Lorsqu’une personne tousse ou éternue, des gouttelettes sont expulsées.
  • Les gouttelettes relativement grosses de plus de 5 micromètres retombent rapidement au sol, soit à moins de 2 mètres.
  • Ces gouttelettes contiennent des particules virales qui peuvent causer une infection si elles entrent en contact avec la muqueuse (oculaire, nasale ou buccale) d’une autre personne.
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30
Q
A
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31
Q

Qu’est-ce que le mode de transmission par contact?

A
  • Les gouttelettes provenant des sécrétions respiratoires peuvent contaminer les surfaces.
  • Une surface contaminée par un agent infectieux est dénommée un fomite.
  • C’est donc une forme de transmission indirecte.
  • Il existe un risque de contamination chez une personne qui touche à une surface contaminée puis touche une de ses muqueuses il peut y avoir contamination.
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32
Q

Qu’est-ce que la transmission aérienne?

A
  • implique des particules de moins de 5 micromètres.
  • Ces particules sont capables de rester en circulation dans l’air pendant plusieurs heures et ainsi causer des contaminations au-delà de deux mètres par inhalation directe dans les voies respiratoires.
  • Ce mode de transmission n’est pas très important pour influenza.
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33
Q

Quels sont ces symptômes typiques de l’influenza A ?

A
  • Température
  • Toux
  • Myalgies
  • Anorexie et nausées
  • Céphalée
  • Rhinite et conjonctivite
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34
Q

Combien de temps dure l’incubation de l’influenza A? En combien de temps se résout-elle ?

A

L’incubation de la maladie va de 1 à 5 jours et elle se résout en 6 à 7 jours.

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35
Q

Comment se fait le diagnostic de linfluenza ?

A

Le diagnostic d’infection à influenza demeure basé sur la clinique. La confirmation s’obtient par analyse des sécrétions nasopharyngées.

  • Le test le plus fréquemment utilisé est le PCR qui a une excellente sensibilité et spécificité et dont le résultat est disponible en quelques heures.
  • Une alternative est un test à détection d’antigène lorsque le PCR n’est pas disponible.

*Bien que ce test soit spécifique, la sensibilité est nettement plus faible ce qui augmente les risques de faux négatif.

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36
Q

Pourquoi procède-t-on peu è des test de culture virale ?

A

est à la fois dispendieuse, peu accessible et de peu d’utilité en dehors de contextes épidémiologiques et cliniques particuliers.

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37
Q

Est-ce que l’évaluation para-clinique est utile pour le diagnostic ?

A

Autrement, l’évaluation para-clinique usuelle est rarement désirable ou utile, les anomalies retrouvées étant triviales :

  • Lymphopénie (diminution lymphocytes)
  • Thrombocytopénie (diminution plaquettes)
  • Transaminasémie (augmentation AST / ALT)
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38
Q

À quoi ressemble la radiographie pulmonaire ?

A

La radiographie pulmonaire est usuellement normale en l’absence de complications.

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39
Q

Les complications de l’influenza sont responsables de la majorité de la morbidité et de la mortalité associées à l’infection :

Quelles sont les infections possibles à l’influenza ?

A
  • Pneumonie virale
  • Surinfection bactérienne
  • ARDS (syndrome de détresse respiratoire de l’adulte)
  • Otite moyenne
  • Méningo-encéphalite
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40
Q

Quelle bactérie retrouve-t-on dans les infections bactériennes le plus souvent ?

A

Classiquement, les infections à Staphyocoques et à Streptocoques pneumoniae dominent la flore alors retrouvée.

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41
Q

Pourquoi est-il difficile destimer la mortalitéliéeàlinfluenza? Quel est le taux estimé ?

A

Elle est essentiellement liée à des complications souvent multifactorielles ou à des décès considérés naturels dans des populations âgées vulnérables.

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42
Q

Combien de jours de travail sont perdus chaque année aux états unis

A

L’influenza est également responsable de beaucoup d’absentéisme et de perte de productivité. L’on estime ainsi que plus de 140 000 000 de jours de travail sont perdus chaque année aux États-Unis.

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43
Q

De quelle façon la majoritédes infectionsàinfluenza sont-elles normalement traitées?

A

La majorité des infections à influenza seront traitées par des mesures de support général et ne nécessiteront pas d’attention médicale. Si l’infection est plus sévère et si elle survient chez un sujet fragilisé, des agents antiviraux peuvent être indiqués.

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44
Q

Quels sont les 2 agents antiviraux ?

A

inhibiteur de la protéine membranaire M2

inhibiteurs de neuraminidases

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45
Q

Que sont les inhibiteurs de la protéine membranaire M2

A
  • Ces molécules agissent en empêchant la formation de l’endosome nécessaire au cycle de vie de l’influenza, interdisant l’internalisation puis la réplication du virion dans la cellule de l’hôte.
  • Elles ne sont actives que sur les influenzae A et ces souches virales développent rapidement des mutations qui les rendent inefficaces.
  • Les inhibiteurs M2 sont mal tolérés en raison de leurs multiples effets secondaires : insomnie, hallucinations, confusion, étourdissements et chutes.
  • Le haut degré de résistance, leur efficacité inférieure aux inhibiteurs des neuraminidases et leurs effets secondaires significatifs amènent ces agents vers la désuétude.
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46
Q

Que sont Les inhibiteurs des neuraminidases

A
  • sont des molécules plus récentes, plus actives et mieux tolérées. Le zanamivir (inhalé ou intraveineux), le peramivir (intraveineux) et l’oseltamivir (per os) sont les principaux.
  • Agit comme des homologues synthétiques de l’acide sialique, composante de surface des membranes cellulaires dont la neuraminidase virale doit se séparer afin de libérer les nouveaux virions qui dissémineront l’infection à d’autres cellules situées à proximité.
  • Ils sont également efficaces pour les souches d’influenza A et B
  • Leurs effets secondaires sont minimaux.
  • La résistance aux inhibiteurs des neuraminidases est considérée rare bien que démontrée chez quelques souches.
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47
Q

Quel est leffet de la thérapie antivirale dans la population générale ?

A
  • Les évidences de son utilisé sont peu convaincantes.
  • Tout au plus obtient-on une rémission clinique devancée d’une journée, et ce, avec inhibiteurs des neuraminidases.
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48
Q

Quel est l’effet de la thérapie antivirale dans la population vulnérable ?

A
  • A démontré une certaine capacité à prévenir les complications secondaires à l’infection virale telles les pneumonies bactériennes et la dégradation des conditions médicales chroniques sous-jacentes.
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49
Q

Ainsi, dans quel contexte doit être utilisé la thérapie antivirale ?

A
  • Ils seront donc essentiellement utilisés chez la personne âgée porteuse de comorbidités.
  • Le traitement doit être amorcé moins de 48 heures après le début des symptômes pour être efficace et est d’une durée de 5 jours.
  • Le zanamivir est approuvé dans cette indication pour les sujets âgés de 7 ans et plus alors que l’oseltamivir se prescrit dès l’âge de 1 an. Le peramivir est réservé pour les formes sévères.
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50
Q

Quel est le rôle des inhibiteurs de la protéine membranaire M2 dans le traitement de l’infection active ?

A

Les inhibiteurs de la protéine membranaire M2 n’ont aucun rôle dans le traitement de l’infection active.

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51
Q

Pourquoi lusage prophylactique (donc en préventation) dantiviraux ne doit pas être considéré comme un substitut au vaccin ?

A

La vaccination est à la fois moins chère et plus efficace tant au plan individuel que sociétaire.

52
Q

Dans quel contexte les neuraminidases sont-ils utilisés ?

A

Les inhibiteurs des neuraminidases sont parfois utilisés en prophylaxie secondaire

53
Q

Quels sont les 4 groupes candidats à la prophylaxie?

A
  • les personnes à haut risque de morbidité et de mortalité qui ont reçu le vaccin
  • les personnes en contact avec les patients à haut risque qui n’ont pas été Vaccinées
  • les patients immunosupprimés chez qui le vaccin pourrait ne pas avoir été efficace
  • les patients qui ne peuvent recevoir le vaccin.
54
Q

Quelles sont les mesures générales de préventation ?

A
  • L’hygiène des mains demeure l’une des principales mesures de prévention contre la transmission des maladies infectieuses.
  • couvrir la bouche lors des éternuements
  • l’utilisation de papier mouchoir et
  • le port de masques sont des mesures importantes.

Lors d’épidémie plus importante,

  • la mise en cohorte des patients atteints,
  • le traitement domiciliaire des formes légères
  • la fermeture des lieux publics

contribuent à limiter la propagation de la maladie.

55
Q

Comment le vaccin antigrippal est-il développé ?

A

Un vaccin antigrippal est développé chaque année à partir de plusieurs souches virales isolées au cours des épidémies précédentes. Il est rendu disponible entre les mois d’octobre à novembre.

56
Q

Comment le virus inactivé est-il généralement administré ?

A

généralement donné par injection intramusculaire mais peut aussi être administré par inhalation nasale.

57
Q

De quoi est constitué le vaccin ?

A

s’agit de virus inactivés ou de particules antigéniques recueillis en culture sur œufs.

58
Q

Quelle est son efficacité ?

A

Son efficacité varie de 60 à 80 %. Le vaccin est plus efficace pour réduire la survenue d’infection grave et le risque de décès que celle de la grippe non compliquée, ce qui en réduit l’impression populaire d’efficacité. Il s’agit pourtant d’une des mesures prophylactiques les plus efficaces toutes pathologies confondues.

Au Québec, le vaccin antigrippal est indiqué pour l’ensemble de la population. Il n’est toutefois remboursé par le système public que chez les populations vulnérables :

59
Q

Quelle population est considérée vulnérable ?

A
  • Personnes âgées de plus de 60 ans ou entre 6 et 23 mois
  • Personnes âgées de plus de 23 mois présentant :
    • Maladie cardiaque ou respiratoire chronique
    • Diabète
    • Néphropathie
    • Cirrhose
    • Néoplasie active
    • Anémie et hémoglobinopathie
    • Immunodéficience et VIH
    • Troubles neuro-moteurs ou cognitifs interférant avec la toux
    • Obésité morbide
  • Femmes enceintes lors des 2e et 3e trimestres
  • Personnes vivant avec enfant de moins de 6 mois ou personne à risque de complications de l’influenza
  • Travailleurs de la santé
  • Travailleurs de l’industrie de la volaille
60
Q

Chez quelle population le vaccin est-il contre-indiqué ?

A

Les enfants de moins de 6 mois ne sont généralement pas vaccinés, car le vaccin est considéré peu immunogénique dans ce groupe d’âge. Il est contre-indiqué de vacciner les personnes présentant une maladie aiguë, fébrile ou non, ou une allergie anaphylactique antérieure au vaccin.

L’allergie aux œufs n’est plus une contre-indication à la vaccination. Les techniques modernes de production des vaccins résultent en l’exclusion complète des protéines d’œuf du vaccin final qui ne résulte plus nécessairement d’une culture sur œuf.

61
Q

Complications de la vaccination

A

Un large mouvement anti-vaccination s’est étendu à travers l’Occident ces 20 dernières années. Ce mouvement est notamment responsable de la résurgence d’infection quasi éradiquées, notamment de la rougeole. Il est basé sur des croyances et des anecdotes tristes alors que la science démontre à la fois la sécurité et l’efficacité populationnelle des vaccins. Il n’y a aucune évidence associant la vaccination à l’incidence des troubles du spectre de l’autisme.

62
Q

Qu’est-ce que le syndrome de Guillain-Barré ?

A

Le syndrome de Guillain-Barré, une paralysie ascendante, a été associé à la vaccination antigrippale. Ce risque est si faible qu’il n’est pas mesurable et il demeure inférieur au risque de développer un syndrome de Guillain-Barré à la suite d’une infection grippale. La vaccination est donc ici un facteur de protection.

63
Q

Quel est le risque d’allergie ?

A

Comme avec toute substance protéique, la possibilité d’une allergie ou d’une anaphylaxie au vaccin existe. Ces risques sont estimés à moins de 1%.

64
Q

Quel est le syndrome oculorespiratoire et chez quel % de patient va-t-il se manifester ?

A

Près de 10% des patients vaccinés développeront un syndrome oculorespiratoire (SOR) qui se manifestera pendant quelques jours par des yeux rouges, un mal de gorge, de la toux et de la dyspnée qui se résoudront spontanément. Il ne s’agit pas d’une réaction allergique et elle ne contrindique pas une vaccination subséquente

65
Q

De quelle famille sont issus les coronavirus ? Que signifie le nom ?

A

famille Coronaviridae. Le nom signifie « virus à couronne » en latin en raison de sa ressemblance avec une couronne solaire lorsque visualisé en microscopie électronique.

66
Q

En quelle année les premiers coronavirus ont-ils été découverts ?

A

dans les années 1960.

67
Q

Les corona virus sont responsables de quel % des rhumes chez l’enfant ? Et chez l’adulte ?

A

Ils sont responsables de 15 à 20% des rhumes chez les enfants et d’environ 5 à 10% des rhumes chez l’adulte.

68
Q

Quelles sont les 4 différentes souches de coronavirus présentes dans la communauté pouvant causer le rhume

A

Quatre différentes souches de coronavirus causant le rhume sont présentes dans la communauté (OC43, HKU-1, 229E, NL63).

69
Q

Quelle souche aurait été à l’origine de la grippe Russe de 1889 ?

A

Certaines données récentes laissent cependant croire que le coronavirus OC43 serait à l’origine d’une pandémie mondiale, la « grippe Russe de 1889-1890 », qui aurait tuée plus d’un million de personnes. La pandémie qui a débuté dans la région de Boukhara dans l’empire Russe (présentement en Ouzbékistan) a fait rage durant plus de 6 ans. Les symptômes cliniques et les données épidémiologiques semblent militer en faveur d’un coronavirus plutôt qu’une infection à influenza. De plus, des données génomiques confirment que le coronavirus OC43 a évolué dans sa forme actuelle il y a exactement 130 ans, ce qui correspond précisément avec le début de la pandémie. Le virus qui était initialement dangereux et mortel se serait transformé en virus de rhume saisonnier avec le développement d’une immunité collective.

70
Q

En 2003, quel corona virus fut à l’origine du SRAS ?

A

En février 2003, une infection respiratoire mortelle a été rapporté par l’OMS dans la province de Guandong dans le sud de la Chine. Cette infection fut nommée le Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS). Le SRAS était causé par un nouveau coronavirus (SARS-CoV) qui n’avait jamais été identifié auparavant. Tout comme les coronavirus causant le rhume, le SARS-CoV se transmet aisément de personne à personne. Le virus s’est répandu rapidement dans 29 pays causant 8437 cas et 819 morts. Au Canada, la région de Toronto a été la plus touchée avec 251 cas et 43 morts. Les travailleurs de la santé s’occupant de patients atteints du virus étaient particulièrement à risque d’être infectés. Depuis mai 2004, il n’y a plus aucun cas actif de SARS- CoV.

71
Q

En juin 2012, quel corona virus a été isolé chez un patient atteint de pneumonie sévère ? De quel animal provenait-il ?

A

En juin 2012, un autre coronavirus a été isolé chez un patient souffrant de pneumonie sévère en Arabie Saoudite. Ce virus a été nommé le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient, (MERS-CoV selon son acronyme anglais). Son réservoir naturel est le dromadaire. La transmissibilité entre humain est aussi présente pour ce virus mais semble être moindre que le SARS-CoV. On note toutefois une mortalité qui semble supérieure au SRAS avec 858 morts pour 2494 cas dans 21 pays. La dernière éclosion de ce virus remonte à 2015.

72
Q

En 2019, quel coronavirus est-il apparu ?

A

Vers la fin de 2019, l’OMS a rapporté une éclosion de pneumonie virale atypique dans la région de Wuhan en Chine. Le virus a rapidement été identifié comme un nouveau coronavirus similaire au SARS-CoV. Le syndrome clinique est nommé la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et le virus est désigné comme le SARS-CoV-2. Le virus s’est propagé de façon extrêmement rapide. En date de septembre 2021, il y avait plus de 230 millions de cas prouvés et près de 4.7 millions de morts à travers le monde. Le nombre de cas réel est probablement de 2 à 10 fois plus élevé que le nombre de cas prouvé par test diagnostic.

73
Q

Combien de variants du SRAS-CoV-2 ont été décrits ?

A

Étant donné la transmission active depuis le début de la pandémie, le virus continue d’évoluer. Des milliers de variants du SARS-CoV-2 ont été décrits.

74
Q

Comment se comporte la majorité de ces variants ?

A

La majorité des mutations ne causent aucun changement significatif mais certaines mutations permettent au virus de devenir plus virulent et de se propager plus efficacement. Ces variants sont nommés « variant préoccupant » selon la classification de l’OMS.

75
Q

Quelle est la souche prédominante du virus présentement ?

A

Le variant delta est présentement la souche prédominante du virus. Initialement découvert en Inde en février 2021, cette souche est 2 fois plus contagieuse que la souche originale. Elle est aussi 60% plus contagieuse que le variant alpha qui avait été initialement décrite en Angleterre à la fin de 2020. Le variant delta semble aussi augmenter la sévérité de la maladie par rapport à la souche originale.

76
Q

La vaccination est-elle encore efficace pour protéger contre les variants delta et alpha ?

A

Pour l’instant la vaccination semble encore efficace pour protéger des infections sévères des variants delta et alpha.

77
Q

Quels sont les 2 genres de coronavirus ?

A

Alphacoronavirus : 229E et NL63

Betacoronavirus : HKU-1, OC43, SARS-CoV, MERS-CoV, SARS-CoV-2

78
Q

Quels genres sont capables d’infecter les mammifères?

A

Les alphacoronavirus et betacoronavirus infectent les mammifères.

*Deux autres genres de coronavirus (gammacoronavirus et deltacoronavirus) infectent les oiseaux et ne semblent pas causer d’infection chez les humains.

79
Q

Quels sont les hôtes naturels des coronavirus humains ?

A

Les hôtes naturels des coronavirus humains sont la chauve-souris (NL63, 229E, SARS-CoV et SARS-CoV-2), le dromadaire (MERS-CoV) et certains rongeurs (OC43 et HKU1).

80
Q

Comment le virus se transmet-il par la suite aux autres espèces ?

A

Le virus peut survivre et se reproduire chez ces espèces, développant des mutations lui permettant d’infecter d’autres espèces (hôtes intermédiaires).

81
Q

Quel type de virus sont les coronavirus (ADN, ARN, Simple brin, double brin ?)

A

Les coronavirus sont des virus à ARN à simple brin de sens positif (groupe IV de la classification de Baltimore).

Le génome est entouré d’une capsule hélicoïdale qui est à son tour protégée par une enveloppe lipidique. Le génome contient de 26 à 32 kilobases, ce qui en fait un des plus gros génomes parmi les virus à ARN.

82
Q

Quelles sont les protéines importantes présentes à la surface des coronavirus ?

A

Plusieurs protéines sont présentes sur la surface incluant la protéine S (protubérance), E (enveloppe) ou M (membrane).

83
Q

À quoi sert la protéine S

A

La protéine S est particulièrement importante puisqu’elle permet au virus de se lier aux cellules et d’initier l’entrée du pathogène dans la cellule hôte. Pour le SARS-CoV et le SARS-CoV-2, la protéine S se lie à l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2) qui est présente sur les cellules des poumons, du cœur et du système digestif.

84
Q

Comment le SARS-CoV-2 a-t-il été transmis à lhumain ?

A

via des contacts avec des animaux infectés.

Depuis, l’immense majorité des infections sont maintenant causées par des transmissions d’humains à humains.

85
Q

Quelle est la période de transmissibilité du SRAS-CoV-2?

A

La période de transmissibilité n’est pas connue exactement, mais on sait que la transmission semble être maximale précocement.

  • Les personnes sont généralement considérées infectieuses avant de développer des symptômes (phase pré-symptomatique)
  • peuvent transmettre le virus jusqu’à environ 10 jours après le début des symptômes.
  • La période de transmissibilité est plus longue chez les patients avec maladie sévère ainsi que chez les patients immunosupprimés.
  • Les personnes réellement asymptomatiques, qui ne développeront jamais de symptômes, peuvent aussi transmettre la maladie.
86
Q

Comment se caractérise la transmission du virus ? (hétérogène VS homogène)

A

La transmission du virus se fait de façon très hétérogène. La majorité des personnes ne causeront aucune infection secondaire. Par contre une minorité de patients semblent causer un nombre important d’infection. On note la présence de multiples « évènements super-propagateurs » où une seule personne en infecte des dizaines à un seul endroit.

87
Q

Quels sont les 3 modes de transmission du SRAS-Cov-2 ?

A

La transmission se produit par les 3 mêmes modes de transmission que l’influenza tel qu’expliqué dans la section Influenza.

88
Q

1) Gouttelettes respiratoires – comment se caractérise-t-elle ?

A

On pensait que ce mode d’infection était prédominant en début de pandémie. C’est en raison de la transmission par gouttelettes de plus de 5 micromètres que la règle de distanciation sociale de 2 mètres a été instaurée. L’importance de la transmission par gouttelettes a été remise en question dans la dernière année par plusieurs experts.

89
Q

1) Contact – Comment se caractérise-t-il ?

A

Bien que la transmission par contact soit prédominante pour certains germes, elle ne semble pas très importante dans le cas du SARS-CoV-2. Le virus est facilement inactivé par le lavage des mains avec savon ou solution hydroalcoolique.

90
Q

Transmission aériennes – Comment se caractérise-t-il ?

A

La présence de ce mode de transmission était controversée dans les premiers mois de la pandémie, mais il y a maintenant une reconnaissance dans la communauté scientifique que la transmission aérienne du SARS-CoV-2 existe. L’importance relative de la transmission aérienne versus la transmission par gouttelettes est encore à définir.

91
Q

Quelles sont les situations à risque de transmission aérienne ?

A

Les situations à risque de transmission aériennes sont les endroits fermés où le virus peut s’accumuler. Le risque est presque nul à l’extérieur et peut être diminuer de façon considérable avec l’utilisation d’un système de ventilation efficace.

Certains experts créditent le système de ventilation présent dans les avions, qui inclut des filtres HEPA capable de filtrer les particules virales et de diminuer la charge virale aérienne, pour le faible taux de transmission du virus observé en transport aérien.

92
Q

De quelle façon les particules du virus peuvent être aérolisées ?

A
  • par la simple parole (sans toux ou éternuement).
  • Le risque de transmission aérienne pourrait aussi être augmenté lorsqu’une personne chante ou parle très fort, ce qui peut expliquer les multiples « évènements super- propagateurs » en lien avec des chorales où des bars.

*Le fait que presque tous les « évènements super-propagateurs soient intérieurs laisse suspecter que la transmission aérienne est au moins partiellement responsable.

93
Q

Quelles sont les procédures médicales générant des aérosols ?

A

Plusieurs procédures médicales, tel que l’intubation endotrachéale, la bronchoscopie ou la trachéostomie

94
Q

Est-ce qu’il y a transmission non respiratoire ?

A

L’ARN virale a été isolée dans divers liquides corporels (selles, sang, sperme) mais il ne semble pas y avoir de transmission significative non respiratoire.

95
Q

Quel pourcentage des gens serait asymptomatique ?

A

Le pourcentage exact de personnes asymptomatiques varie d’une étude à l’autre, mais se situe généralement entre 10 et 30 %. Cette proportion est plus élevée chez les patients jeunes et chez les patients vaccinés.

*Il faut distinguer les personnes asymptomatiques, qui ne développeront jamais de symptômes, des patients pré symptomatiques qui sont asymptomatiques au moment du diagnostic, mais qui vont développer des symptômes par la suite.

96
Q

Quelle est la période d’incubation entre l’infection et le début des symptomes

A

La période d’incubation entre l’infection et le début des symptômes se situe entre 1 et 14 jours. La majorité des cas qui développent des symptômes après 5 jours.

97
Q

Quels sont les symptomes de la SARS-CoV-2 et leur prévalence ?

A
  • Toux (50%)
  • Fièvre (43%)
  • Myalgie (36%)
  • Céphalée (34%)
  • Dyspnée (29%)
  • Mal de gorge (20%)
  • Diarrhée (19%)
  • Nausée et/ou vomissement (12%)
  • Anosmie / Perte de goût (10 à 50%)
  • Douleur abdominale (<10%)
  • Rhinorrhée (<10%)
98
Q

Dans les tests de laboratoire, que remarque-t-on chez les patients atteints de SRAS-CoV-2 ?

A

Les tests de laboratoire standards démontrent seulement des anomalies non spécifiques. On note une lymphopénie très fréquente, une perturbation légère du bilan hépatique et une augmentation des marqueurs inflammatoires (protéine C réactive, ferritine).

99
Q

Quelle est la méthode diagnostic de choix ? Pourquoi ?

A

La méthode diagnostic de choix est le PCR sur prélèvement nasopharyngé.

  • Le test a une bonne sensibilité (70-95%)
  • une excellente spécificité (faux positif très rare).
  • Des résultats faux négatifs peuvent survenir si le prélèvement est fait moins de 24 heures après le début des symptômes.
100
Q

Quel est le mode d’Action du test PCR ?

A

Ce test permet simplement de détecter la présence d’ARN viral, peu importe si le virus est encore viable. Il ne confirme pas que le virus est encore actif et que la personne est encore contagieuse. Lorsque la personne est symptomatique depuis plus de 10 jours et que son état clinique s’est amélioré, la persistance de test PCR positif dénote probablement la présence de virus non viable. L’analyse PCR prend quelques heures.

101
Q

Est-ce que l’analyse de PCR par gargarisme est autant efficace ?

A

L’analyse PCR par gargarisme a été étudiée et les résultats démontrent que cette méthode est presque équivalente aux prélèvements nasopharyngés.

102
Q

Est-ce que le test antigénique rapide sur prélèvement nasopharyngé est aussi efficace que le test PCR ? Quels sont les avantages de son utilisation?

A
  • Cette méthode semble avoir une sensibilité moindre que le PCR.
  • a l’avantage d’être plus facile à analyser dans les milieux qui n’ont pas les équipements de laboratoires sophistiqués nécessaires pour faire l’analyse PCR.
  • La sensibilité est toutefois excellente pour identifier les patients avec une charge virale élevée qui sont plus à risque de transmission.
  • Les résultats peuvent être disponibles en 15 minutes.
103
Q

Quelle est le but de la sérologie ?

A

La sérologie est une modalité intéressante à des fins épidémiologiques pour savoir quelle proportion de la population a développé des anticorps spécifiques contre le virus. Par contre son utilité est très limitée pour le diagnostic initial étant donné que le test devient positif seulement plusieurs semaines après l’infection.

104
Q

Quelle est le but de la détection d’ARN viral dans les eaux d’égout ?

A

La détection d’ARN viral dans les eaux d’égout peut être utile à des fins de surveillance épidémiologique.

Étant donné que le virus est excrété par les selles, il se retrouve dans les eaux d’égout. Les études ont démontré que la détection d’une apparition ou augmentation quantitative d’ARN de SARS-CoV-2 dans les eaux d’égout prédit une nouvelle vague d’infection avec 1 à 2 semaines d’avance par rapport à l’augmentation du nombre de cas diagnostiqués cliniquement.

105
Q

Quelle est la complication principale du SARS-CoV-2 ?

A

la pneumonie causant une insuffisance respiratoire hypoxémique,

**une multitude de complications ont été décrites.

106
Q

Quel pourcentage des patient va développer une pneumonie assez sévère pour nécessiter de l’oxygénothérapie ?

A

10 à 20%

107
Q

Quels sont les facteurs de risques clinique de la maladie sévère ?

A

·Âge avancé

  • Non-vacciné
  • Immunosuppression
  • Maladie coronarienne athérosclérotique
  • Obésité
  • Hypertension artérielle
  • Diabète
  • Tabagisme
  • Néoplasie
  • Maladie respiratoire chronique
108
Q

Quel est le principal facteur de risque ?

A

l’âge est de loin le facteur de risque principal de mortalité (chez les non vaccinés)

109
Q

Dans les analyses de laboratoire, quelles sont les résultats qui augmentent les chances de développer des complications

A
  • Lymphopénie (diminution lymphocytes)
  • Thrombocytopénie (diminution plaquettes)
  • Augmentation enzymes hépatiques
  • Augmentation marqueurs inflammatoires (CRP, ferritine)
  • Augmentation D-dimères
  • Augmentation troponines
110
Q

Quelle est la principale complication qui entraine la mort ?

A
111
Q

la pneumonie.

A
112
Q

À quelle moment la pneumonie est-elle normalement développée ?

A

généralement 5 à 10 jours après le début des symptômes.

113
Q

Dans quel état se présentent les patients atteints de pneumonie de façon typique? De façon atypique ?

A

Les patients se présentent avec une insuffisance respiratoire hypoxémique pure. L’acidose respiratoire et l’hypercapnie sont très rares. La radiographie pulmonaire démontre des infiltrations alvéolaires bilatérales.

De façon très atypique pour une pneumonie, on a noté que certains patients se présentaient à l’urgence avec une hypoxémie profonde sans aucune détresse respiratoire. Généralement les patients avec pneumonie bactérienne ou secondaire à d’autres virus sont extrêmement inconfortables lorsqu’ils sont hypoxémiques. Ils consultent généralement précocement en raison de dyspnée. Les patients avec pneumonie secondaire au SARS-CoV-2 ont donc parfois tendance à sous-estimer la sévérité de leur maladie initialement et consultent trop tardivement. On soupçonne que certains jeunes patients qui sont décédés avant de pouvoir se rendre à l’hôpital soient morts d’hypoxémie profonde avant de pouvoir recevoir de l’oxygénothérapie.

114
Q

Quelles sont les autres complications rares du SARS-CoV-2 qui ont été décrites ?

A
  • Myocardite
  • Infarctus du myocarde
  • Embolie pulmonaire / Thrombophlébite profonde
  • Accident vasculaire cérébral (AVC)
  • Pneumonie bactérienne secondaire
  • Syndrome Guillain-Barré
  • Syndrome inflammatoire similaire au syndrome de Kawasaki (pédiatrie)
115
Q

Quels sont les traitements reconnus pour les coronavirus avant la pandémie actuelle ?

A

Il n’y avait aucun traitement reconnu pour les coronavirus avant la pandémie actuelle. Par contre, deux traitements ont démontré des bénéfices dans des études de qualité dans les derniers mois.

116
Q

Que sont les médicaments de la famille des corticostéroïdes ?

A

Ce sont des agonistes des récepteurs glucocorticoïdes et minéralocorticoïdes. Ils ont un effet antiinflammatoire puissant via l’activation des récepteurs glucocorticoïdes.

117
Q

Pourquoi les corticostéroïdes peuvent s’avérer efficace ?

A

On soupçonnait qu’une réaction immunitaire disproportionnée au virus pouvait empirer la pneumonie et que les corticostéroïdes pouvaient aider à prévenir cette activation destructrice.

118
Q

Quels sont les effets secondaires des corticostéroïdes ?

A

Par contre, les corticostéroïdes ont des effets secondaires bien connus et fréquents tel que l’hyperglycémie, la faiblesse musculaire et l’immunosuppression ce qui rendait leur utilisation controversée.

119
Q

Quels sont les bénéfices de l’usage des corticostéroïdes chez les patients au soin intensif ? chez les patients qui n’ont pas besoin d’oxygène ?

A

Plusieurs études ont été publiées depuis l’été 2020 à ce sujet. Il se dégage un effet bénéfique significatif au niveau de la mortalité chez les patients hospitalisés hypoxémiques et les patients aux soins intensifs. De plus, les patients s’améliorent plus rapidement et peuvent quitter l’hôpital plus tôt. Par contre il n’y a aucun bénéfice chez les patients qui n’ont pas besoin d’oxygène supplémentaire.

120
Q

Quel traitement semble le plus efficace parmi les différents corticostéroïdes ?

A

Le médicament qui semble le plus efficace parmi les différents corticostéroïdes est la dexaméthasone à dose modérée pendant 10 jours.

121
Q
A
122
Q

Quest-ce que le Tocilizumab ?

A

Le tocilizumab est un inhibiteur d’IL-6 et permet donc de bloquer la cascade inflammatoire. Son utilisation a été étudié en combinaison avec la dexaméthasone. Il semble y avoir un bénéfice de mortalité chez les patients intubés aux soins intensifs, avec de l’oxygène à haut débit ou les patients avec besoin d’oxygène standard et une réaction inflammatoire importante (CRP > 75).

123
Q

Quest-ce que le baricitinib ?

A

Le baricitinib est un autre médicament anti-inflammatoire. C’est un inhibiteur de JAK généralement utilisé en polyarthrite rhumatoïde. Comme pour le tocilizumab, le baricitinib a démontré un bénéfice de mortalité chez les patients avec SARS-CoV-2 sévère nécessitant des soins intensifs et ventilation mécanique ou oxygène haut débit. Il est toujours combiné à un corticostéroides. On ne peut toutefois combiner tocilizumab et baricitinib.

124
Q

Quest-ce que le Remdesivir ?

A

Le remdesivir est un médicament antiviral qui avait été étudié initialement pour combattre l’Ébola mais s’était avéré inefficace dans cette infection. Pour le SARS-CoV-2, on note tout au plus des bénéfices minimes chez les patients hospitalisés avec oxygène dans certaines études. Par contre, le bénéfice réel est controversé et son utilisation n’est pas actuellement recommandée.

Plusieurs autres traitements sont à l’étude actuellement et il est fort possible que l’arsenal thérapeutique sera élargi dans le futur. D’ailleurs certains traitements qui avaient été avancés plus tôt dans la pandémie se sont avérés inefficaces voire même délétères comme l’hydroxychloroquine, la chloroquine, le plasma convalescent, l’ivermectin ou l’azithromycine.

125
Q

Est-ce que le fait d’être vacciné prévient toutes les infections ?

A

Le fait d’être vacciné ne prévient toutefois pas toutes les infections. On note une diminution du risque d’attraper le SARS-CoV-2 de presque 9 fois et une diminution du risque d’hospitalisation de 35 fois par rapport à une personne non vaccinée. Les patients vaccinés qui sont infectés peuvent transmettre la maladie mais de façon moins efficace.

L’efficacité du vaccin semble être moindre chez les patients immunosupprimés, mais des études récentes semblent démontrer que l’ajout d’une 3e dose permet d’augmenter la réponseimmunitaire pour ces patients.

Il semble y avoir une diminution de l’efficacité vaccinale après 6 mois, surtout chez les personnes âgées. Pour l’instant, il n’y a pas de 3e dose prévue pour les patients immunocompétents, mais cette recommandation pourrait changer dans les mois à venir.

Les vaccins demeurent efficaces contres les différents variants pour l’instant.

126
Q

Quels sont les facteurs qui rendent le contrôle de la transmission très difficile ?

A
  • L’existence des porteurs complètement asymptomatiques,
  • le fait que les personnes infectées soient très contagieuses avant d’être symptomatiques
  • l’existence de la transmission aérienne
127
Q

Quels sont les mesures de protection générales efficace contre la transmission de la SRAS-CoV-2 ?

A
  • Le masque de procédure ou le couvre visage doit être porté par tous dans les endroits publics intérieurs. L’effet protecteur du masque est maximal si tout le monde le porte. La protection oculaire (lunette de protection, visière) apporte une protection supplémentaire mais ne peut remplacer le masque.
  • L’hygiène des mains demeure importante, même si la transmission par contact n’est pas prédominante. Autant que possible, les évènements extérieurs doivent être privilégiés tant que le virus circule. Le danger d’infection est 15 à 20 fois plus faible à l’extérieur.
  • La protection des travailleurs de la santé et des patients dans les milieux de soins est un problème particulièrement difficile. Environ le quart des cas de SARS-CoV-2 au Québec durant la vague du printemps 2020 étaient des travailleurs de la santé. Une proportion importante des cas en résidence pour personnes âgées et CHSLD était causée par ces travailleurs infectés.
  • À l’hôpital, en RPA, en CHSLD ou en clinique, tous les patients ayant des symptômes compatibles avec le COVID-19 devraient être mis en isolement. Un prélèvement négatif permet d’éliminer la maladie lorsque la probabilité est faible à modéré, mais on recommande d’avoir au moins 2 tests négatifs si la probabilité clinique est élevée afin de diminuer le risque de faux négatif.
  • L’équipement de précaution minimal recommandé en présence de patients suspectés ou prouvés SARS-CoV-2 comprend la protection oculaire, le masque N-95, la blouse ainsi que les gants. Il est primordial d’être très prudent lors du retrait de l’équipement de protection à la sortie de la zone contaminée. Les étapes du retrait de l’équipement de protection doivent être respectées scrupuleusement afin d’éviter de se contaminer.
  • L’utilisation de chambre à pression négative est également à privilégier pour ces patients. La ventilation par pression négative permet une diminution importante de la charge virale présente dans l’air.