Ictère à bilirubine conjuguée Flashcards
Physiopathologie générale des ictères à Bilirubine conjuguée :
La bilirubine libre est normale, la Bilirubine Conjuguée est augmentée. On parle alors de cholestase, car le problème se situe en aval de la production de bilirubine et de sa conjugaison, au niveau de son excrétion. La Bilirubine Conjuguée va s’accumuler en amont d’un obstacle, jusqu’à finalement passer dans le sang puis être excrétée par le rein d’où des urines trop foncées, et en revanche les selles seront décolorées.
Tableau clinique des ictères à Bilirubine conjuguée :
Tableau clinique : urines foncées // selles décolorées // anomalies du bilan hépatique.
Quelle est la principale cause d’un ictère à Bilirubine conjuguée et comment met-on en évidence cette cause ?
L’ictère à Bilirubine conjugué est lié principalement à un obstacle sur les voies biliaires. Pour connaître la localisation de l’obstacle, on fait une échographie hépatique, où l’on regardera à la fois l’aspect du foie, et celui des voies biliaires extra-hépatiques (VBEH).
Définir la physiopathologie de l’ictère à bilirubine non-conjuguée et avec diliatation des voies biliaires extra-hépatique, et que recherche-t-on pour confirmer cette physiopathologie ?
Les voies biliaires peuvent être bloquées à l’extérieur ou à l’intérieur du foie. Lorsque c’est à l’extérieur du foie, on verra à l’échographie une dilatation des voies biliaires extra-hépatiques qui peut se répercuter sur les voies biliaires intra-hépatiques (par accumulation). On recherche alors une compression des voies biliaires extra-hépatiques provoquée par une angiocholite (l’obstacle est à l’intérieur des voies biliaires) ou une tumeur en aval de la dilatation.
Définition de l’Angiocholite Aigue :
Définition : obstruction de la voie biliaire principale due à : un calcul enchâssé à l’intérieur (lithiase) // une tumeur (soit directe de la Voies biliaire principale), soit au contact : tumeur du pancréas) qui comprime la Voies biliaire principale // des parasites
Clinique de l’Angiocholite aigue :
Clinique : douleur de l’hypocondre droit ou de l’épigastre (signe de Murphy : le patient a trop mal pour respirer si on appuie là où il a mal) // fièvre élevée, frissons, nausées et vomissements // ictère 12 à 24h plus tard
Comme la bile n’est pas bien éliminée, il y a une accumulation des bactéries provoquant une infection qui se transforme en septicémie.
Biologie de l’Angiocholite aigue :
Biologie : hyperleucocytose à Polynucléaires neutrophiles (polynucléaires neutrophiles), cholestase (augmentation gamma-GT et phosphatases alcalines), cytolyse fréquente (lié à une souffrance hépatocytaire) // hémocultures positives dans 50% des cas
Echographie de l’angiocholite aigue :
Echographie : dilatation des voies biliaires intra et extra-hépatiques // mise en évidence de l’obstacle (calcul du cholédoque souvent)
Conduite à tenir face à une angiocholite aigue :
C’est une urgence thérapeutique
- traitement du sepsis : antibiothérapie active sur les entérobactéries et les anaérobies par voie IV (les bactéries du duodénum prolifèrent et remontent dans la voie biliaire car elles sont mal éliminées par le flux de la bile) : céphalosporine de 3° génération + métronidazole (couvre les anaérobies contrairement aux céphalosporines de 3ème G) àantibiothérapie probabiliste ; donc doit être entamée sans attendre le résultat des hémocultures.
- traitement de l’obstacle : cholangiopancréatographie rétrograde par voie endoscopique (CPRE) (opacification des voies biliaires) ± traitement chirurgical
Définir la physiopathologie de l’ictère à bilirubine non-conjuguée et avec voies biliaires extra-hépatique fines ?
L’obstruction des voies biliaires est intra-hépatique. C’est une cholestase intra-hépatique. Tout processus pathologique survenant dans le foie peut gêner l’écoulement de la bile.
Pour les ictères à bilirubine conjuguée avec voies biliaires extra-hépatique fines, définir les étiologies à rechercher face à une cytolyse importante :
cytolyse importante (destruction des hépatocytes) = hépatite aigue (destruction du parenchyme hépatique) : rechercher VHA, VHB, VHC, VHD, VHE, arbovirus, EBV (Epstein Baar virus), leptospirose (maladie bactérienne transmise par les urines des rongeurs, dans les milieux humides, expositions souvent professionnelles : égoutiers), hépatite alcoolique, toxique, auto-immune, médicamenteuse ;
Pour les ictères à bilirubine conjuguée avec voies biliaires extra-hépatique fines, définir les étiologies à rechercher face à une cytolyse modérée :
cytolyse modérée : voies biliaires intra-hépatiques comprimées, donc pas de dilatation des Voies biliaires intra-hépatique : leptospirose (bactérie, ictère à Bilirubine conjuguée, thrombopénie, fièvre, transmis par les urines de rats), hépatite granulomateuse bactérienne (tuberculose), lymphome, cholangite = inflammation spécifique des Voies biliaires intra-hépatique qui vont se scléroser (CMV [cytomégalovirus], cryptosporidiose)
Pour les ictères à bilirubine conjuguée avec voies biliaires extra-hépatique fines, définir les étiologies à rechercher face à une lésion intra-hépatique du foie :
lésion intra-hépatique (toute lésion prenant de la place dans le foie) : localisée à certains endroits du foie : abcès à pyogènes, amibiase hépatique (symptomatique), kyste hydatique (asymptomatique), tumeur maligne