I - Psychoses Flashcards
Définition de Coping
Pour Lazarus et Folkman (1984), le coping est l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maîtriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui menacent ou dépassent les ressources d’un individu.
(Les mécanismes de coping sont postulés comme conscients, à la différence des mécanismes de défense.)
Qu’est-ce qui caractérise l’organisation profonde du psychisme ?
Les types de conflits, d’angoisse et de défenses (étroitement associés), et le mode de relation aux objets d’investissement (ils déterminent les sources de tension.)
Qu’est-ce qui caractérise la structure psychotique ?
Une menace de fragmentation semble peser sur le psychisme ; angoisse de morcèlement ; conflit entre désirs et réalité ; mode de relation fusionnel (l’objet investi n’est pas pleinement appréhendé comme sujet distinct du moi.)
Problématique fondamentale dans la structure psychotique
Unité du Moi.
Problématique fondamentale dans la structure névrotique
Culpabilité liée aux conflits entre désirs et interdits.
Problématique fondamentale dans l’organisation limite
La valeur du sujet, et les objets d’investissement
Qu’est-ce qui caractérise l’organisation limite
Conflit entre l’Idéal du Moi et la réalité ; menace d’un effondrement narcissique ; angoisse d’abandon par l’objet investi ; clivage d’objet comme processus de défense caractéristique.
Mode relationnel pour chaque structure
Structure psychotique : mode fusionnel
Structure névrotique : mode génital
Organisation limite : mode anaclitique
Qu’est-ce que “élaborer”
Elaborer un événement ou une expérience traumatique ou non, consiste en conférer un sens à ladite expérience ; à intégrer sur le plan émotionnel et intellectuel cette expérience vécue à son parcours de vie, de sorte qu’elle n’en rompe pas ou plus la continuité.
Qu’est-ce qui définit un trouble psychotique ?
4 caractéristiques :
- altération globale du fonctionnement psychique
- perte de contact avec la réalité extérieure
- anosognosie (non-conscience de certains symptomes)
- étrangeté pour autrui
Définition d’idée délirante
Une idée délirante est un symptôme, dont le sujet n’a pas conscience : c’est une croyance en opposition avec la réalité et à laquelle le sujet attache une conviction absolue.
Qu’est-ce qu’une idée délirante sur le plan psychopathologique ?
Le produit des mécanismes de déni. Le sujet peut reconstruire une néo-réalité plus conforme à ses pulsions et désirs inconscients profonds.
Questions à se poser devant un sujet présentant un trouble psychotique, pour orienter l’évaluation clinique et la thérapeutique
- le mode de fonctionnement est-il transitoire (dû à un dépassement temporaire des défenses) ?
- ou le mode de fonctionnement est-il stable (le sujet présente une structure psychotique) ?
- dans le 2nd cas : la fragmentation du psychisme profond est-elle entamée, ou le sujet conserve-t-il une unité minimale ?
Critères de classification des syndromes délirants
- Evolution
- Organisation
- Mécanismes
- Thèmes
Types de délire aigu
- confusion
- BDA
- mélancolie
- manie
Mécanismes délirants
- Intuition
- Interprétation
- Imagination
- Illusion
- Hallucination
Définition de “intuition”
Fausse croyance qui s’impose d’emblée au sujet avec évidence
Définition de “Interprétation”
Attribution d’une signification erronée à un fait réel
Définition de “Imagination”
Construction d’un monde délirant qui paraît totalement imaginaire à Autrui (mais constitue la réalité pour le sujet délirant.)
(L’imagination ne part pas de faits réels.)
Définition de “Illusion”
Perception déformée d’un objet réel.
Définition de “hallucination”
Perception sans objet (entièrement produite par le psychisme du sujet).
- hallucinations psychosensorielles (localisées par le sujet hors de son psychisme)
- hallucinations psychiques (représentations mentales imposées) –> automatisme mental ?
Degrés d’automatisme mental
- Sentiment de perte du contrôle de la pensée (formation d’une zone parasite en mémoire)
- Sentiment que le psychisme est connu d’Autrui (défense par projection contre le parasitage, avec intuition persécutive)
- Sentiment que le psychisme est imposé par Autrui (hallucinations psychiques)
Quels sont les prodromes fréquents d’une BDA ?
insomnie, irritabilité, anxiété, bizarrerie, parfois euphorie (par défense maniaque.)
En fait, un automatisme mental associé à des idées de référence subdélirantes précède souvent pendant plusieurs jours le délire proprement dit.
Définition de “idées de référence”
Les idées de référence recouvrent le sentiment infondé d’être l’objet d’intérêt d’autrui.
Délires aigus différentiels de la BDA
- mélancolie (ralentissement et douleur morale sont plus constants)
- manie (prédominance de l’euphorie et de l’excitation)
- confusion (on observe altération de la vigilance et désorientation spatiale)
Qu’est-ce qu’une psychose persistante non systématisée ?
Probablement une schizophrénie.
Evolution de la BDA
A court terme, favorable (par définition), d’autant que le sujet est soigné rapidement.
A long terme :
- 40% : épisode unique, sans autre pathologie psychique grave
- 35% : le sujet développera d’autres épisodes délirants aigus, souvent sous forme maniaque ou mélancolique s’inscrivant dans un trouble bipolaire
- 25% : le sujet développera progressivement une schizophrénie
Après une BDA, facteurs favorisants le risque d schizophrénie
- les circonstances déclenchantes de la BDA sont minimes et le sujet présentait des éléments pathologiques antérieurs ou des antécédents familiaux
- le délire est très hermétique avec un retrait affectif important
- l’évolution est lente (> 1 mois) avec une critique de l’épisode peu ou pas élaborée
- la réinsertion socioprofessionnelle ou scolaire (reflet des capacités d’adaptation et d’échange) est retardée voire impossible
Syndromes “fondamentaux” de la schizophrénie pour Bleuler (1911)
- dissociation (Spaltung) (qui est un processus et un syndrome)
- autisme (repli sur le monde intérieur)
Quels sont les deux types de délires paraphréniques selon Kraeppelin ?
- Paraphrénie confabulante (délire systématisé, faiblement hallucinatoire)
- Paraphrénie fantastique (peu voire non systématisée)
Public type des troubles psychotiques
- BDA : 15-35 ans
- Paranoïa : après 35 ans
- Délires imaginatifs (rares) : entre 30 et 45 ans
- PHC : femmes entre 30 et 40 ans, ou sujets isolés socialement