đ HISTOIRE DE LA GUERRE Flashcards
Titre en anglais et année de parution ?
A History of Warfare
1993
PremiÚre soirée de John KEEAGAN au Mess de Sandhurst.
Quel préjugé est remis en cause ?
John KEEGAN croyait que lâarmĂ©e ne faisait quâun tout.
Les diffĂ©rences extĂ©rieures, visibles au niveau des vĂȘtements, reflĂ©taient dâautres diffĂ©rences intĂ©rieures.
JK fut confronté au tribalisme :
- Lâestime naissait de tout autre chose que le rang et les dĂ©corations.
- Elle se nourrissait de la réputation et de la consideration acquises.
Ce tribalisme est aussi visible chez les officiers français, indiens, américains.
Les soldats sont-ils des hommes ordinaires ?
Les soldats ne sont pas comme les autres hommes.
Câest la leçon tirĂ©e par JK lors de sa vie passĂ©e avec eux.
La guerre est totalement diffĂ©rente de lâĂ©conomie, de la diplomatie et de lâĂ©conomie parce quâelle est menĂ©e par des hommes dont les valeurs et les compĂ©tences ne ressemblent en rien Ă celle des politiciens des Ă©conomistes ou des diplomates.
Origines des civilisations ?
Toutes les civilisations doivent leur origine Ă la guerre.
A quoi est lié la guerre ?
La guerre est liĂ© Ă lâĂ©conomie, Ă la diplomatie et Ă la politique.
Mais cette relation ne signifie pas pour autant une Ă©quation.
La guerre est totalement différente de ces domaines.
Le soldat se différencie des diplomates des politiciens car ils évoluent dans deux univers différents.
MĂȘme si les soldats adoptent les progrĂšs de la sociĂ©tĂ© civile, le fossĂ© demeure car la culture des soldats ne peut ĂȘtre celle de notre civilisation.
Combien existe-t-il de culture militaire ?
1 seule.
Si lâon peut distinguer trois diffĂ©rentes traditions guerriĂšre, il nâexiste quâune seule culture militaire. Son Ă©volution et câest mutation, depuis les dĂ©buts de lâhumanitĂ© jusquâĂ nos jours, constitue lâhistoire de la guerre.
Antériorité de la guerre pour JK ?
La guerre est intĂ©rieur de plusieurs millĂ©naires Ă lâĂtat, Ă la diplomatie et Ă la stratĂ©gie.
Elle est presque aussi ancienne que lâhomme lui-mĂȘme, et plonger ses racines jusquâau plus profond du cĆur humain.
Quelles sont les influences qui pĂšsent sur nos conceptions de la guerre ?
MalgrĂ© toute lâinfluence que Freud, Jung et Adler ont exercĂ© sur nos conceptions, nous avons conservĂ© les valeurs morales des grandes religions monothĂ©istes qui condamnent le meurtre de nos semblables en toute circonstance, sauf les plus extrĂȘmes.
Description de lâhomme par JK ?
Nous sommes des animaux culturels.
Câest la richesse de notre culture qui nous permet dâaccepter notre indubitable potentiel de violence, tout en croyant malgrĂ© tout que cette violence est une aberration culturelle.
Comment est entravé le potentiel humain de violence ?
Nous nous persuadons que nos institutions et nos lois ont suffisamment entravĂ© celui-ci pour que, dans son expression quotidienne, il sâen trouve lĂ©galement condamnĂ©.
Cependant, dans le cadre des institutions de lâĂtat, ce mĂȘme potentiel de violence sera utilisĂ©e et adoptera le statut de « guerres civilisĂ©e ».
Quelles sont les limites de la « guerre civilisée » ?
Elles sont définis par deux types humains antithétique :
le pacifiste et le « porteur dâarmes lĂ©gal » / soldat de mĂ©tier.
Sur quel compromis repose la culture occidentale ?
Elle respecte Ă la fois le porteur dâarmes lĂ©gal, et celui pour qui le sait le fait de porter une arme est intrinsĂšquement illĂ©gitime.
En matiÚre de violence publique, elle parvient à en déprécier les manifestations tout en légitimant son usage.
Le pacifisme a Ă©tĂ© Ă©levĂ© au rang dâidĂ©al.
Le port dâarmes a Ă©tĂ© acceptĂ© comme une nĂ©cessitĂ© pratique.
Conception de la guerre pour les Cosaques ?
La guerre nâavait rien de politique : elle Ă©tait une culture est une façon de vivre.
Soldats du tsar, les Cosaques Ă©taient en mĂȘme temps rebelle Ă lâabsolutisme tsariste.
Câetaient des chrĂ©tiens qui fuyaient la servitude imposĂ©e par les souverains de Pologne, de Lituanie et de Russie. Ils prĂ©fĂ©raient aller cosaquer, « tenter leur chance », dans les grands espaces de steppe dâasie centrale, riches mais encore ingouvernĂ©s.
Le mot cosaque dĂ©rive dâailleurs du turc et signifie « homme libre ».
Quelle Ă©tait la finalitĂ© des guerres Ă lâĂ©poque de Clausewitz ?
CâĂ©tait le carnage.
Exemple des Cosaques :
- Ils rattrapĂšrent les restes de lâarmĂ©e française qui nâavaient pas rĂ©ussi Ă traverser la Berezina avant que Napoleon nâincendie les ponts et ils les massacrĂšrent tous.
- Clausewitz fut tĂ©moin de ces scĂšnes Ă©pouvantables : âSi mon Ăąme nâavait pas Ă©tĂ© endurcie, je serai devenu fou. Et mĂȘme ainsi, il sâĂ©coulera bien des annĂ©es avant que je ne puisse me remĂ©morer tout cela sans frissonner dâhorreur.
- Les Cosaques se montraient impitoyables avec les faibles et lùches envers les braves, une conduite exactement opposée à celle enseignée à un officier prussien et à un gentleman.
La rĂ©action de Clausewitz est donc lĂ©gitime et naturelle : on ne peut sâendurcir quâĂ ce que nous connaissons dĂ©jĂ .
Quelle fut la bataille la plus meurtriÚre menée par Napoléon ?
La bataille de la Moskova (ou Borodino).
07 septembre 1812
Pendant la campagne de Russie.
Qualifié de « bataille des géants », elle est la plus importante est la plus sanglante bataille de la campagne de Russie, impliquant plus de 250 000 hommes pour des pertes estimé à 70 000 hommes.
A quel niveau se trouve erronĂ©e la rĂ©ponse de Clausewitz Ă la question « quâest-ce que la guerre » ?
Au niveau culturel.
A lâinstar des tactiques guerriĂšres des Cosaques et des Klephtes, lâart occidental de la guerre est lâexpression de la culture.