Généralités sur les arboviroses Flashcards
Ces maladies sont-elles principalement causées par des virus à ADN, ARN ou les deux ?
Toutes ces maladies sont des maladies à virus à ARN
Quel est le nom commun de l’arbovirose à Flavivirus ?
La fièvre jaune
Pour la fièvre jaune existe-t-il un vaccin ?
OUI, il existe pour la fièvre jaune une prophylaxie sanitaire et vaccinale
Quelle est l’abovirose la plus fréquente mondialement ?
La dengue
Définition d’une arbovirose :
Arbovirose = Maladie virale transmissible à l’homme par piqûre d’un arthropode vecteur hématophage.
Décire les caractéristiques des arbovirus :
Virus : Adapté à la fois au vecteur et au réservoir. C’est un arbovirus : arthropode born virus, c’est-à-dire un virus transmis par les arthropodes. Il y en a 600 connus, avec 3 grandes familles (retenir celle des Flavivirus qui sont des virus à tropisme hépatique, et celle des Bunyavirus). Ce sont des virus à ARN uniquement, d’où une extrême variabilité génétique (permettant l’adaptation à plusieurs hôtes, plusieurs vecteurs – exemple du Chikungunya qui s’est adapté à un nouveau vecteur lors de l’épidémie en 2005 sur l’île de la Réunion)
/!\ Les arbovirus sont souvent neurotropes et constituent donc une source majeure d’encéphalites.
Réservoirs des arbovirus :
Réservoir :
-Animal : reste inconnu le plus souvent mais les animaux suivants sont impliqués comme réservoir : Singes (fièvre jaune) // Oiseaux (encéphalite de West-Nile) // Porcs // Rongeurs // Humain.
Vecteurs de arbovirus :
Vecteur : Arthropode : Moustiques (donne la dengue, fièvre jaune …) qui ont une affinité pour tel ou tel hôte vertébré // Tiques (fièvre hémorragique de Crimée-Congo, plusieurs encéphalites à tiques) // Phlébotomes.
Décrire les cycles trophogonique et périodes d’incubation extrinsèque et intrinsèque pour les arbovirus :
Le cycle extrinsèque est un cycle du virus chez l’arthropode, tandis que le cycle trophogonique est un cycle du moustique.
Cycle de développement du moustique (dans l’eau) : œufs puis larves (stades 1 à 4) puis nymphes puis adultes. On parle à propos des moustiques d’arthropode vecteur hématophage car ils ont besoin d’un repas sanguin pour assurer la reproduction. Le cycle trophogonique du moustique est un cycle lié à la reproduction qui dure 3 jours et qui permet la maturation des ovocytes du moustique femelle sous l’effet du repas sanguin, afin de pouvoir ensuite pondre les œufs. Il y a une ponte à chaque cycle trophogonique.
Si la femelle se nourrit du sang d’un vertébré infecté en phase de virémie, l’arbovirus passe chez le moustique (qui développe activement et sans maladie une infection chronique diffuse, touchant notamment les glandes salivaires avec passage du virus dans la salive) ; le virus poursuit alors son cycle extrinsèque (environ 11 jours, le temps d’arriver à une charge et maturation virale salivaire suffisante pour infecter un nouvel hôte vertébré). Les prochaines piqûres de l’arthropode sont alors contaminantes pour d’autres vertébrés réceptifs chez qui il va y avoir une période d’incubation intrinsèque (qui dure environ 5 jours) jusqu’à la virémie qui va encadrer la maladie clinique.
Quels sont les deux types de cycle de transmission existant ?
- Cycle simple à vecteur : cycle homme puis arthropode puis homme
- Cycle mixte à vecteur : cycle animal (=cycle selvatique) puis arthropode puis homme (=cycle urbain)
Détailler le cycle simple à vecteur :
Dans le cycle simple à vecteur, existe une conjonction de l’hôte et du vecteur : quand la densité en hôte vertébré et en moustique est suffisante, l’infection se transmet selon une persistance endémo-épidémique.
Ce cycle est typique de celui de la dengue (le moustique est très anthropique, il ne pique que l’homme, maladie strictement humaine, le moustique majoritaire est un Aedes aegypti), et de celui de la fièvre jaune urbaine (qui concerne l’homme).
Le réservoir vertébré est l’homme, l’arthropode vecteur est le moustique. Le moustique pique l’homme virémique qui infecte le moustique, etc.
/!\ S’il n’y a pas suffisamment de densité de l’hôte et du moustique, il y a un mécanisme de persistance chez le vecteur par transmission trans-ovarienne : le virus peut survivre dans les œufs.
- Il existe également des modes de transmission atypiques et rares (directes, sans vecteur) pour ce cycle : par le sang (un homme virémique peut transmettre l’arbovirus par transfusion), par le lait maternel, par transmission nosocomiale …
Détailler le cycle mixte à vecteur :
Le réservoir principal de l’arbovirose est l’animal. Soit l’homme se rapproche du cycle (chasseur qui va dans une forêt tropicale), soit le vecteur se met à pulluler et passe vers les humains.
Il y a donc un 1er cycle animal avec un moustique adapté à l’animal qui peut passer à l’homme, et une fois que l’homme s’infecte par cet arbovirus, d’autres arthropodes vecteurs plus anthropiques (préférant piquer l’homme) vont prendre le dessus.
Détailler le cycle de la fièvre jaune et préciser s’il se transmet par un cycle simple à vecteur ou un cycle mixte à vecteur :
Fièvre jaune : le cycle selvatique sauvage entretient ce virus dans les forêts avec des moustiques adaptés au singe et l’homme s’infecte soit car il entre au contact du cycle sauvage, soit car le vecteur anthrophile Aedes aegypti se met à proliférer dans le cas du cycle urbain de la fièvre jaune.
Détailler le cycle du Chikungunya et préciser s’il se transmet par un cycle simple à vecteur ou un cycle mixte à vecteur :
maladie qui était connue comme rare, non mortelle. Il y a un cycle sauvage avec les singes, un cycle domestique rural dans la brousse africaine (vecteur principal : Aedes aegypti), et en 2005 il y a eu la prolifération d’un Aedes albopictus à la Réunion qui a un tropisme urbain et se propage énormément à cause du réchauffement climatique, il s’est mis à proliférer à la Réunion, puis aux Antilles…. La chikunguniose est devenue épidémique du fait de la pullulation d’un nouveau vecteur proche de l’homme.
Quels sont les 5 grands cadres pathologiques des arboviroses :
L’infection peut :
- être inapparente ;
- donner un syndrome fébrile (38.5-40°C) poly-algique (= « syndrome denguiforme ») avec des douleurs d’arthrite (arthralgie) ;
- donner des fièvres hémorragiques : l’hémorragie est due à deux mécanismes :
- hépatotropisme entraînant une coagulopathie
- complexes immuns se déposant dans la microcirculation, entraînant une vasodilatation capillaire périphérique avec hypovolémie ;
- donner des syndromes neurologiques (méningite, encéphalopathie) ;
- donner des atteintes viscérales (rein, foie).
