Généralités sur le VIH Flashcards
Pourquoi une telle pandémie ?
Trop peu d’accès à l’information // peu d’accès au dépistage VIH // peu d’accès au traitement : Seulement 6 millions de personnes traitées
- Il existe encore trop de problèmes liés aux systèmes de soins dans les pays en développement : les politiques de santé et les moyens de ces pays n’assurent pas forcément un accès facile et systématique au dépistage et aux traitements pour le VIH.
Epéidémiologie du VIH :
Actuellement on compte 35 millions de personnes infectées par le VIH dans le monde dont une grande majorité se trouve en Afrique subsaharienne avec 25 millions de personnes contaminées mais aucun continent n’est épargné.
Quelle est la situation en France vis-à-vis du VIH ?
6000 nouveaux cas/an et cette épidémie concerne surtout la population homosexuelle. En france on estime le nombre de personnes vivants avec le VIH à 150 000 parmi lesquelles 9600 sont diagnostiquées mais non prises en charge, 112 000 sont connues et prises en charge et 29 000 ignorent leur statut.
Quelles sont les différentes voies de contamination ?
1) la transmission sexuelle : homosexuelle ou hétérosexuelle (+++ préservatifs)
2) la tranmission par voie sanguine avec les usagers de drogues intra veineuse, les transmissions par transfusion et les contaminations professionnelles.
3) la transmission verticale : de la mère à l’enfant. Elle survient au cours du dernier trimestre de grossesse (20-30% des cas de transmissions verticales)et lors de l’accouchement (70-80% des transmissions verticales se font lors du travail) ainsi que lors de l’allaitement. Les antirétroviraux permettent de réduire le risque de contamination (non détaillé).
La transmission pour le VIH1 est estimée à 20% si la mère ne recoit pas de traitement préventif et à moins de 1% si la mère recoit un traitement préventif.
Pour le VIH2 le risque de tranmission est plus faible.
Comment a t-on reussi à diminuer le taux de tranmission mère-enfant ?
D’abord avec la monothérapie d’azidothymidine // Ensuite grâce à la bithérapie // Et actuellement la trithérapie avec éventuellement la césarienne selon la charge virale de la mère au moment de l’accouchement.
Quels sont les groupes à risque ?
Les usagers de drogue IV (peu représentés en France) // les hétérosexuels francais ou étrangers : Cependant au cours des années on note une diminution de l’incidence de l’infection au VIH pour ce groupe // Les homosexuels masculins restent un groupe très à risque actuellement en France.
Généralités virologiques sur le VIH :
C’est un virus de la famille des rétrovirus au sein de laquelle on distingue 2 sous familles : les oncovirus (pour les HTLV responsables de leucémies, lymphomes etc..) et les lentivirus, famille à laquelle appartient le VIH 1 (découvert en 1983 et le premier mis en évidence) et le VIH 2.
On note une importante diversité des VIH avec deux grands types 1 et 2 subdivisés en plusieurs groupes :
Pour le VIH1 qui est le plus répandu on distingue :
- le GROUPE M : “m” pour majoritaire, il compte plus de 150 000 personnes infectées en France. Ce groupe est subdivisé en sous types classés de A à K et en formes recombinantes (plus de 60 CRFs)
- le GROUPE N : concerne peu de patients (20 patients infectés au cameroun)
- le GROUPE O : 120 personnes infectées en France
- le GROUPEP P : découvert il y a 2 ans pour lequel on resence seulement 2 patients dans le monde
Le VIH 2 contient 9 groupes différents et une forme recombinante CRF. Il représente 2% des nouvelles infections (900 patients infectés en France)
Que sont les CRFs ?
Il faut que le patient soit infecté par deux virus de groupes ou de sous types différents. Si ces deux virus rentrent dans une même cellule, au moment de la réplication virale il peut y avoir avoir une recombinaison (la polymérase saute d’un bras à l’autre car il y a des homologies de séquences entre les deux génomes viraux) : on aura alors une forme recombinante avec des points de recombinaisons tout au long du génome virale.
Si cette forme recombiante est transmise à un nouveau patient, ce dernier n’aura que la forme recombinante, il n’aura pas les deux virus de sous types ou de sous groupes différents.
Si on retrouve cette forme recombinante chez au moins 3 patients qui n’ont pas de lien épidémiologique entre eux cela défnit une CRF
Si on ne retrouve pas 3 patients sans lien épidémiologique entre eux infectés par un même virus on parlera d’URF
Exemple : CRF 02 est une recombinaison entre les groupes A et G. On retrouve le type A sur le gène Gag, le gène Pol est une mosaique entre A et G et le gène Env est surtout du sous type A. (Rmq : les gènes Gag, Pol et Env sont les gènes caractéristiques des rétrovirus)
Quelle est la répartition des VIHs dans le monde ?
En Afrique subsaharienne on retrouve tous les types de VIH1 possibles ainsi que du VIH2 // En Europe on avait historiquement essentiellement du sous type B mais on retrouve de plus en plus de formes diverses notamment dûes aux flux migratoires et aux échanges (++ CRF02) // Aux Etats Unis c’est essentiellement du sous type B // En Asie du Sud Est on retrouve surtout le CRF01 qui est une forme recombinante entre du A et du E.
La variabilité du VIH a de vraies conséquences en clinique pour la prise en charge : En effet, les tests de biologie moléculaire doivent être adaptés à la variabilité virale. Si c’est un VIH2 il faut le signaler au labo car les PCRs du VIH1 n’amplifient pas le VIH2. De même on a une conséquence thérapeutique car le VIH2 n’est pas sensible aux inhibtieurs non-nucléosidiques.
Origine du VIH :
Si on compare les séquences nucléotidiques des virus qui infectent le singe avec le VIH humain, on met en évidence que le VIH est issue d’ une transmission d’un virus infectant le singe sooty mangabey (SIV = VIH chez le singe) qui est ensuite passé chez le macaque puis le chimpanzé avant de passer à l’homme chez lequel il a conduit aux VIH1 de groupes M (dans les années 1900) et N (dans les années 1960)
Le virus du chimpanzé est également passé chez le gorille où il a évolué puis de nouveau a été tranmis à l’homme chez lequel il a donné les groupes O (1920) et P.
Constitution de la particule virale :
La particule virale est sphérique et constituée :
- d’une capside icosaédrique
- d’une enveloppe : Constituée de glycoprotéines parmi lesquelles la gp41 (glycoprotéine transmembranaire) et la gp120 (glycoprotéine externe) qui interviennent toutes les deux dans l’entrée du virus dans la cellule cible.
- des protéines de matrice et de nucléocapside
- d’un génome à ARN de polarité positive : On retrouve 2 brins d’ARN de polarité positive dans une particule de VIH.
- de 3 enzymes virales : la transcriptase inverse qui rétrotranscrit l’ARN viral en ADN pendant la réplication, l’intégrase qui permet au génome viral d’être intégré au génome cellulaire et la protéase intervenant dans la maturation finale de la particule virale pour la rendre infectieues.
Génome du VIH :
Comme pour tous les rétrovirus, on retrouve dans le génome des VIH 1 et VIH 2, les gènes Gag (qui code pour les protéines de matrice capside et nucléocapside), Pol (codant pour tout le matériel enzymatique dont la transcriptase inverse, la protéase et l’intégrase) et Env (codant pour les glycoprotéines d’enveloppe gp120 et gp41 pour le VIH1). A côté de ces 3 gènes princpaux on a des gènes acccessoires : pour le VIH 1 il s’agit de vif, vpr, vpu, tat, rev et nef qui ont des rôles au cours du cycle de réplication ainsi que dans la modulation de l’infection dans l’organisme (par exemple tat a un rôle de transactivateur de la transcription).
L’homologie de séquence entre VIH1 et VIH2 est de moins de 50%, mais la structure du génome viral est la même : on retrouve Gag, Pol et Env, ainsi que des gènes accessoires (mais dans le VIH2 le vpu est remplacé par un vpx)