Formation du Couple Flashcards
Couple en Suisse
Plus de 90% des femmes et des hommes ont fait au moins une expérience de vie de couple
Etat actuel: nous avons en psychologie une connaissance…
…étendue des processus négatifs qui mènent à la dissolution du couple
…moins étendue des processus positifs qui protègent contre la dissolution
…moins étendue des processus de constitution du couple
La formation d’un couple (légalisée par le mariage ou le PACS) est une alliance qui se caractérise par
- une obligation mutuelle entre partenaires
- le droit à un accès sexuel
- une attente de la persistance de l’union après une grossesse et l’élevage des enfants
- une reconnaissance juridique du statut des enfants du couple
La découverte du conjoint
>Tendance à un appariement par identité
Homogamie (biologie, siciologie francophone)
Assortative mating (biologie, psychiatrie saxonne)
Aucune formation du modèle de l’appariement par complémentarité, si ce n’est par rapport au genre
Le choix du conjoint est contraint par plusieurs critères
-distance géographique
-distances sociales
-l’interaction entre les deux
Toutefois de plus en plus, la distance culturelle supplante la distance sociale (on se marie avec des personnes qui ont le même niveau d’études/de diplôme plus qu’avec des personnes qui viennent du même milieu social)
Les critères du choix du conjoint sont largement inconscients voire déniés au profits d’autres tels que
- santé
- apparence physique
- personnalité
Lieu de rencontre du conjoint
- On rencontre beaucoup son conjoint sur son lieu de travail et sur son lieu d’étude
- En milieu rural, le bal joue un rôle important, en concurrence depuis les années 60 avec les discothèques et boîtes de nuit
- Les rencontres se font de moins en moins en
voisinage; il y a une évolution qui va de la rencontre en lieu privé (voisins, fêtes de famille) à la rencontre en lieu public
apparence de la rencontre en lieu public
la rencontre en lieu public donne l’apparence du hasard
L’appariement aléatoire : hasard?
l’appariement aléatoire n’est pas laissé au
hasard. On ne choisit pas n’importe qui (hasard),
on ne choisit pas forcément ce « conjoint-là » (prédéterminé), mais ce « conjoint-comme-celui-là » (choix aléatoire selon un certain nombre de
caractéristiques)
“assortative mating”
Tendance des membres d’un couple à être plus
proche l’un de l’autre phénotypiquement que s’ils
avaient été appariés au hasard
la tendance à l’assortative mating concerne les traits
- génétiquement déterminés (p. ex. la taille)
- environnementaux (p. ex. religion)
- psychologiques (p.ex. les troubles affectifs – les
hommes avec troubles bipolaires ont une probabilité quatre fois plus élevée d’épouser une femme avec un désordre affectif que les hommes d’une population tout venant)
assortative mating - un des traits fortement représentés
Niveau d’éducation.
60% des couples se marient à niveau d’éducation équivalent (Mare, 1991, USA; Blossfeld & Timm, 2003, Europe)
unions non-assortative
Dans 30% des cas, l’homme a un niveau d’éducation plus élevé. Dans seulement 10% des cas, la femme a un niveau plus élevé.
assortative mating - quelques traits
De façon répétée on trouve des associations faibles mais significatives pour les traits suivants:
- variables anthropométriques
- QI
- niveau d’éducation
- religiosité
Personnalité: pas de lien concluant
forces contradictoires entre homogamie et exogamie
Equilibre entre attraction pour la ressemblance maximale et la dissemblance maximale.
Inceste : aversion naturelle
Interdiction de l’inceste
- Règle quasiment universelle concernant les unions consanguines (inceste du premier type)
- L’étendue varie (du minimum de la famille nucléaire à la parenté au nième degré)
- Une union consanguine de premier degré ne peut être juridiquement consacrée (mariage) et est en elle-même interdite par la loi dans plusieurs pays (Suisse…)
- Raisons sociales et biologiques (génétique)
- Règle plus souple pour les unions avec des consanguins d’un partenaire précédent, comme la soeur de la première femme, p.ex. (inceste du deuxième type)
- > homogamie ≠ endogamie
Question
Reponse
Pourquoi former un couple?
Explication évolutionniste (Buss, 2003)
L’homme est un des seuls animaux à former des
couples durables. Quels sont les avantages?
- Complémentarité des aptitudes
- Division du travail
- Partage et démultiplication des ressources
- Un environnement stable pour élever les enfants
- Un réseau plus étendu de « parents » ou de proches
Attentes des hommes et des femmes
Il y a d’importantes différences dans les attentes des hommes et des femmes -> différences explicables selon des critères biologiques. Le choix de l’autre est fait selon des critères qui répondent à ces attentes
-Hommes et femmes mettent en oeuvre un certain
nombre de stratégies pour attirer l’autre et pour maintenir la relation
Expérience Clark & Hatfield, 1989
offre d’un rapport sexuel
Sur un campus universitaire, une personne aborde des étudiants du sexe opposé pour leur proposer
un rapport sexuel vite fait dans l’après-midi qui suit
(Clark & Hatfield, 1989):
- Lorsque c’est un homme qui s’adresse à des étudiantes, le taux de refus est de 100% et les sentiments ressentis par les femmes sont l’étonnement, l’offense, l’insulte
- Lorsque c’est une femme qui aborde des étudiants, le taux d’acceptation est de … 75%. Le sentiment prédominant est d’être flatté
Des variations du paradigme tempèrent ces pourcentages (la mesure dans laquelle la « cible » connaît de près ou de loin la personne qui l’aborde, par exemple), mais la différence hommes/femmes subsiste.
Les attentes des hommes et des femmes selon la théorie évolutionniste
Les individus cherchent à maximiser la réplication génétique et le succès reproductif. Il y a une différence des sexes dans les préférences pour le choix d’un partenaire (Buss, 1988):
- Les femmes investissent leurs ressources dans leurs enfants et vont choisir des partenaires capables de procurer des ressources – focalisation sur le statut socio-économique
- Les hommes sont sensibles à la « valeur reproductive » des femmes et donc aux critères de santé et d’attraction physique (p.ex. attractivité en fonction du rapport taille/hanche)
Stratégies d’attractivité chez l’homme
Alcock, 1981; Buss & Barnes, 1987
- Manifester de l’engagement et de l’amour de façon répétée,paramètre central pour les femmes
- Persistance et insistance dans les comportements de séduction, montrer un intérêt pour la partenaire
- Montrer un intérêt pour les enfants (sans effet de la part de la femme!)
- Montrer des ressources physiques (force, prouesses)
- Être loyal et fidèle
- Montrer de la confiance en soi (plus efficace pour attirer un partenaire sexuel qu’un partenaire marital)
- Manifester l’importance de ses ressources financières et perspectives de carrière (quitte à les exagérer), mais pas de façon immédiate ou trop voyante – importance du timing
Stratégies d’attractivité chez la femme
Alcock, 1981; Buss & Barnes, 1987
- Jouer sur l’apparence physique (produits de beauté, habillement, chevelure, etc.) – plus efficace pour attirer un partenaire sexuel qu’un partenaire marital
- Être loyale, honnête
- Montrer des intérêts communs à ceux du partenaire
- Se montrer fidèle et engagée – paramètre central pour les hommes
- Faire des avances sexuelles – envoyer des signaux sexuels (regard appuyé, contact physique; plus efficace à court terme, et fonctionne très mal quand employé par les hommes)
- Se montrer vulnérable et soumise fonctionne moyennement pour attirer un partenaire sexuel et fonctionne très mal pour attirer un partenaire marital
Stratégies de maintien de la relation
Buss, 1988
Chez l’homme (selon les hommes et les femmes)
- Montrer de l’amour et de l’attention
- Procurer des ressources matérielles
- Montrer de la soumission (si échec des deux premières – manipulation émotionnelle)
Chez la femme (selon les hommes et les femmes)
- Montrer de l’amour et de l’attention
- Embellir son apparence physique
- Provoquer la jalousie (si échec des deux premières – manipulation émotionnelle)
+ tout un ensemble de tactiques visant à écarter les rivaux
(médisance, signaux d’appartenance comportementaux comme
se tenir la main, ou ornementaux comme une alliance, etc.)
Limites des théories
- La plupart des théories psychologiques sur le choix du conjoint sont basées sur les relations hétérosexuelles
- Les approches enracinées dans la biologie
(psychologie évolutionniste, attachement) « motivent » le couple pour des raisons de reproduction - L’aspect sexuel est central, mais la sexualité est
considérée de façon instrumentale et non comme une fin en soi - Ces théories sont peu, voire pas, applicables à
d’autres types d’unions comme les couples
homosexuels, ou les couples hétérosexuels mais
«asexuels»