FEUX VERTICAUX Flashcards
Les feux verticaux : définition
Cages d’escalier, gaines de monte-charges et d’ascenseurs, gaines de vide-ordures, gaines « techniques » (passage de canalisations électrique, gaz, etc.) et gaines de ventilation ou de climatisation constituent des cheminées ou des voies qui permettent le passage des fumées et gaz chauds vers les étages supérieurs et les combles.
Elles peuvent cependant faciliter le transport du feu :
- vers le bas, par la chute de matières enflammées ;
- horizontalement par les circulations d’air des systèmes de ventilation ou les ouvertures diverses.
Les feux de cages d’escaliers : caractéristiques
Dans les immeubles anciens ou traditionnels, les escaliers sont souvent en bois et les cages d’escalier sont utilisées pour le passage des canalisations (gaz, eau, électricité, etc.). Généralement, les appartements ouvrent directement sur la cage d’escalier ou sur une circulation non protégée, ce qui les rend vulnérables au feu et met en péril leurs occupants.
Les feux de cages d’escaliers : extinction
- Rassurer à la voix et mettre en sécurité les occupants paniqués ;
- barrer immédiatement la conduite de gaz montante de l’immeuble ;
- ramener dès que possible les cabines d’ascenseur au niveau d’accès des secours et les bloquer en position ouverte2 ;
- si la cage d’escaliers dispose d’un jour, précéder si nécessaire l’attaque d’un jet bref de lance verticalement dans la cage, pour abattre les flammes, refroidir et préparer la progression des porte-lance ;
- progresser du niveau inférieur du feu vers le haut avec deux lances, l’une en avant, abattant les flammes et l’autre immédiatement derrière, en protection, pour combattre les réinflammations et terminer l’extinction.
Les feux de cages d’escaliers : dans les cas particulièrement difficiles, comment est attaqué le feu?
Dans les cas particulièrement difficiles, le feu est attaqué depuis les étages, en accédant ou moyen des échelles.
La création d’exutoires en partie haute (au droit de la cage d’escalier) favorisera le tirage dans le sens vertical et empêchera, dans bien des cas, la propagation du feu sur le plan horizontal, ainsi que dans les combles, lesquels sont parfois habités.
Parallèlement, une reconnaissance attentive est effectuée à tous les étages et dans les parties arrières des bâtiments, notamment dans les courettes intérieures, les puits de lumière, les escaliers de service, etc. (présence de victimes potentielles et risques de propagation). Tous les locaux sont systématiquement visités et signalés de façon visible.
Les feux de cheminée : définition
Tout feu existant dans un conduit d’évacuation desservant un foyer est dénommé feu de cheminée
Les feux de cheminée : caractéristiques
Ce type de feu résulte de l’inflammation des dépôts qui recouvrent l’intérieur des conduits.
Il se caractérise par l’odeur qui s’en dégage, par le ronflement anormal dans le conduit, par la fumée abondante variant de l’ocre au noir qui en sort et par l’apparition d’étincelles, voire de flammes, au débouché supérieur.
Le feu peut se propager horizontalement ou verticalement vers les pièces de bois et les matières inflammables placées à proximité des conduits (planchers, combles, cloisons, etc.). En cas de chaleur importante, il pourra être nécessaire d’écarter les meubles situés au contact de la cheminée.
Sous l’effet de la chaleur, les conduits peuvent se fissurer. La propagation des fumées par les interstices ainsi formés constitue un risque d’intoxication pour les occupants des locaux voisins (monoxyde de carbone).
les feux de cheminée: comment est faite l’extinction?
Elle est souvent longue et difficile en raison de l’étroitesse et du cheminement irrégulier
des conduits.
les feux de cheminée: Après avoir déterminé rapidement le conduit intéressé par le feu (liaison à la voix par le conduit, envoi de petits objets à l’intérieur, ordre des conduits sur le toit), l’extinction se fera de la manière suivante :
- éteindre tout d’abord le foyer situé dans l’âtre. La vapeur dégagée par l’extinction peut, dans certains cas, suffire à éteindre le foyer à l’intérieur du conduit ;
• à l’aide d’un miroir, tenter de localiser le foyer à l’intérieur du conduit ;
• si l’action n’a pas été suffisante, procéder à l’extinction complète sur toute la hauteur du conduit, en déversant de l’eau par petites quantités (éviter un refroidissement trop rapide du conduit, ce qui pourrait provoquer son éclatement) le long des parois internes du conduit au moyen du seau-pompe ou de la LDT en jet diffusé. Cette manœuvre nécessite au préalable de protéger l’âtre des déversements d’eau mélangée de suie, et de mettre en place un dispositif de liaison (canal tactique par exemple) entre les deux extrémités du conduit, afin de coordonner l’envoi de l’eau ; - s’il persiste un point de chaleur anormale et inaccessible depuis une trappe de ramonage, il pourra être nécessaire de pratiquer une trouée de dégagement. Cette trouée, dont la section doit permettre l’enlèvement aisé des matières en ignition, sera réalisée légèrement en dessous du point où la chaleur est la plus intense.
Dans tous les cas, le conduit devra être reconnu sur toute sa hauteur au moyen de la caméra thermique, pour s’assurer qu’il n’existe pas de fissures dans lesquelles se seraient insinués des points chauds.
En raison des risques importants de dégagement de monoxyde de carbone, il est nécessaire de procéder à des relevés fréquents au moyen du détecteur multigaz dans tous les locaux adjacents au conduit.
Après l’extinction complète, il convient de mettre en place un service de rondes jusqu’au refroidissement complet du conduit.
Feux de gaine technique: comment sont traîtés ce type de feu?
Ces feux sont traités selon les mêmes principes que les feux de cheminée, en insistant sur la visite des locaux où débouchent les parties haute et basse de ces gaines.
Une attention particulière doit être portée sur le transport possible des fumées et gaz chauds en des points très éloignés du foyer initial.
feu de façade: caractéristiques
Certains immeubles bénéficient d’une isolation thermique par l’extérieur sur façade. Elles sont composées de laines minérales ou de plaques de mousse de polystyrène expansé M1 sur cornières PVC, le tout recouvert d’une toile de verre ou de lattis de bois enduit d’un crépi. Ce type d’isolation concerne parfois des immeubles de plus de dix étages.
Lors d’un feu d’appartement, les flammes s’échappant des baies attaquent le revêtement sur sa tranche, ce qui entraîne un effet de mèche qui consume l’isolant, créant ainsi un espace
vide faisant effet de cheminée. Quel que soit son classement, l’isolant brûle en produisant une épaisse fumée.
Dans d’autres cas, la propagation résulte d’un feu survenu sur la VP, par exemple d’un feu de poubelle ou d’un feu de véhicule.
En fonction de la configuration des bâtiments (renfoncement de façade, angle de mur, etc.), ainsi que de la présence et de la nature des ouvrants (fenêtre en PVC, etc.) pouvant s’y trouver, le feu peut se propager verticalement à grande vitesse sous forme de langue de feu, brisant les fenêtres à chaque niveau, favorisant ainsi la propagation du feu et des fumées toxiques à l’intérieur du bâtiment.
Ces feux à cinétique rapide sont d’autant plus dangereux que les occupants, bloqués chez eux, s’affolent et adoptent des comportements imprévisibles, comme descendre par les escaliers, gênant la progression des équipes de reconnaissances et/ou d’attaque.
En cas de sinistre important, il y a lieu de demander les moyens nécessaires pour engager rapidement des missions d’extinction, de prise en charge des victimes et de reconnaissances, en s’appuyant si besoin sur le concept du renfort habitation.
feu de façade: extinction
- rassurer à la voix et mettre en sécurité les occupants paniqués ;
- barrer le gaz sur rue ;
- ramener dès que possible les cabines d’ascenseur au niveau d’accès des secours et les bloquer en position ouverte ;
- l’attaque est réalisée par l’intérieur selon les règles habituelles, mais aussi de plain-pied et au moyen des échelles afin d’éviter la propagation rapide du sinistre et de limiter la production de fumée qui s’engouffre à chaque niveau par les baies brisées ;
- reconnaître tous les locaux ;
- porter une attention particulière au dégarnissage des parties de façade non brulées. L’utilisation de la caméra thermique est fortement conseillée.