FEUX D'ESPACE CLOS Flashcards
définition
Il s’agit d’un volume fermé, aux accès rares ou complexes, naturellement obscur, qui se trouve généralement en partie basse des immeubles (caves, sous-sols, parcs de stationnement, chaufferie, réserves, locaux techniques, etc.). Cependant, dans certains immeubles modernes, il peut se trouver en étage.
caractéristiques
Suivant les cas, cet espace peut :
- être indépendant ou non des structures de la construction ;
- déboucher sur des communications empruntées par le public ;
- comporter des cages d’escalier ou des gaines pouvant propager le feu et les fumées ;
- receler des charges calorifiques importantes, des produits toxiques, inflammables, voire explosifs ;
- permettre le passage de conduits ou canalisations de fluides : gaz, hydrocarbures, électricité, etc.
comment est la pénétration à l’intérieur des locaux ?
La pénétration à l’intérieur des locaux et la localisation des foyers sont difficiles en raison de la chaleur ambiante, de la visibilité très réduite et de la complexité des cheminements. C’est pourquoi l’emploi de la caméra thermique est obligatoire dès le début des reconnaissances si au moins un des engins présent sur l’intervention en est doté.
Ces feux sont difficiles et souvent dangereux, car le risque d’embrasement ou d’explosion y est permanent. C’est pourquoi, dès lors qu’il n’existe pas de présence avérée de victime et que la configuration des lieux s’y prête, le COS engagera le minimum de personnel et privilégiera l’utilisation de la mousse.
comment est conduite l’extinction?
Rechercher les plans des sous-sols. Ils sont susceptibles de donner des indications sur le nombre et la superficie des niveaux, les recoupements éventuels, les accès (escaliers, rampes, ascenseurs), l’emplacement des dispositifs de sécurité (désenfumage, organes de coupure) et des moyens de secours (colonnes sèches, bacs à sable, etc.), ainsi que les locaux à risques.
extinction des feux de chaufferies
Dans le cas des feux de chaufferie et avant tout engagement, le chef de détachement fait couper l’alimentation en combustible (vanne « police » pour le fioul, robinet d’arrêt pour le gaz), ainsi que l’alimentation électrique, théoriquement située à l’extérieur du local.
L’intervention dans un espace clos impose l’emploi simultané et coordonné des moyens :
- d’exploration,
- d’extinction,
- de ventilation,
- d’éclairage.
que faut-il faire afin d’éviter l’élévation de température lorsque le foyer n’est pas découvert ?
ne pas hésiter à refroidir le plafond de fumée au moyen de lances disposant d’un débit de 500 l/mn et judicieusement réparties. Cette mesure évitera l’embrasement généralisé, favorisera la pénétration des équipes de reconnaissances et d’attaque, et évitera ainsi la saturation de la caméra thermique.
Dans tous les cas, les locaux sont largement ventilés et l’atmosphère est régulièrement contrôlée au moyen du détecteur multigaz.
Engagement du personnel
Le port de l’appareil respiratoire isolant est obligatoire. L’exploration est effectuée par une équipe dotée d’une caméra thermique, jamais par un personnel seul, conformément aux prescriptions du BSP 200.11. La liaison avec l’extérieur est assurée par une ligne de vie, tandis qu’une équipe de sécurité se tient toujours prête à intervenir.
lutte contre les propagations
- rechercher tous les accès, conduits et éléments de construction (gaines, cages d’escaliers, joints de dilatation, etc.) qui pourraient faciliter le transport du feu, parfois jusqu’en partie haute ;
- fermer les portes ;
- barrer toutes les conduites de fluides (gaz, hydrocarbures, électricité).
extinction par pénétration
- lorsqu’il est découvert, attaquer le foyer dans le sens du tirage, avec les moyens propres à la nature du combustible qui alimente le feu ;
- au besoin, modifier favorablement le sens du tirage, en ventilant positivement les locaux.
Dans ce cas, le COS doit prendre toutes les précautions pour ne pas déclencher d’explosion de fumées ou propager le sinistre dans des directions imprévisibles : - s’il n’est pas possible de canaliser les flux de fumées et de gaz chauds, les ventilateurs antidéflagrants seront employés en aspiration, afin de refouler vers une zone non dangereuse. Certaines chaufferies ont leur gaine de ventilation équipée d’un raccord « ZAG » accessible de l’extérieur. Il est alors possible de les ventiler en y raccordant directement dessus les manches du ventilateur ;
- mettre en place des moyens d’éclairage, qui seront progressivement déplacés au fur et à mesure de la pénétration des équipes de reconnaissances et/ou d’attaque.
extinction par l’extérieur
- Lorsque la température à l’intérieur des locaux est devenue telle que toute pénétration est impossible, même avec une ventilation énergique, le foyer doit être attaqué de l’extérieur, par les trémies d’attaque lorsqu’elles existent, en remplissant totalement les locaux de mousse, ce qui permettra d’étouffer le foyer et d’inerter l’atmosphère gazeuse ;
- afin d’éviter une destruction trop rapide de la mousse, il convient de réduire au préalable la température ambiante, en manœuvrant une ou plusieurs lances à eau en jet diffusé d’attaque ;
- l’essentiel du potentiel calorifique se trouvant au niveau du sol, il est nécessaire d’appliquer dans un premier temps un tapis de mousse à bas foisonnement ;
- introduire la mousse par un accès situé en partie haute. Quelquefois, il peut être avantageux, pour s’approcher du foyer, de pratiquer une trouée dans un plancher ou une cloison. Dans ce cas il faut s’assurer, dans la mesure du possible, de l’absence de conducteurs électriques ou de canalisations diverses à l’endroit choisi. Des lances spéciales feu de sous-sol peuvent être utilisées ;
- surveiller les gaines et les autres accès, car la pénétration de la mousse provoque l’expulsion des fumées et gaz chauds ;
- dès que la température est devenue supportable, pénétrer dans la mousse avec l’appareil respiratoire isolant et achever l’extinction avec les moyens classiques (attention, la mousse peut neutraliser le sifflet de fin de charge de l’ARI).