FDR PSYCHO-SOCIAUX ET LB CHRONIQUES Flashcards
% de patients passant à la lombalgie chronique
5 à 10 %
Les enjeux de CLBP ?
- > Enjeux de santé publique de par son impact socio- économique ;
- > Enjeux individuels: situation d’incapacité/de handicap, rupture avec le monde du travail, etc.
- > Enjeux pour les thérapeutes: compliance, satisfaction du patient, résultats thérapeutiques.
Définition de l’incapacité (OMS):

« Dans le domaine de la santé,
une incapacité correspond à toute réduction (résultant d’une déficience) partielle ou totale
de la capacité d’accomplir une activité
d’une façon normale ou dans les limites considérées comme normales, pour un être humain. »
Comment en réduire les impacts collectifs et individuels?
MEMO : Eduquer une con, c’est revoir son éducation déja mise en place
- Education des professionnels de santé
- Connaitre, savoir identifier et évaluer précocement les FDR de passage à la chronicité
- Revoir, si nécessaire, ses propres attitudes et croyances à propos de la douleur et de la lombalgie commune.
- Education du patient lombalgique (aigu ou chronique)
- Mise en place d’une prise en charge adaptée, individualisée, souvent pluridisciplinaire, du lombalgique chronique.
Définition de la douleur (OMS):

« La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes. »
► La douleur est subjective et multidimensionnelle.
Le modèle biopsychosocial (Engel, 1977) :
- Modèle théorique, constitué d’un ensemble interactif d’hypothèses explicatives de la santé et de la maladie ;
- Prend en compte différents déterminants auparavant ignorés:
- psychologiques,
- sociologiques,
- économiques et
- culturels.
Le poids des FDR psychosociaux :
- Les facteurs psychosociaux font partie des FDR du passage à la chronicité (et d’entretien de la symptomatologie);
- Leur poids est décrit comme supérieur au poids des facteurs biologiques et biomécaniques dans le passage à la chronicité;
- Ils entrent aussi en jeux dans la réponse au traitement
- Font l’objet de recommandations de la part des autorités de santé.
Dans le cadre de la prise en charge de la lombalgie chronique, l’HAS recommande la prise en compte de 4 axes :
- -La douleur;
- -La fonction ;
- -L’état psychologique ;
- -La situation professionnelle.
Que faire face à un patient lombalgique aigu ou chronique :
- Eliminer les « Red Flags »;
- Evaluer la douleur ;
- Evaluation de la composante fonctionnelle ;
- Evaluation psychologique (composante anxieuse et/ou dépressive) ;
- Évaluation des facteurs sociaux.
- Evaluation des « Yellow Flags ».
Pourquoi s’intéresser aux « Yellow Flags »?
- Prévenir le passage à la chronicité en les identifiant chez le lombalgique aigu ;
- Les identifier chez le lombalgique chronique afin de lui proposer une prise en charge adaptée.
FDR socio-professionnels :
- Statut social insatisfaisant (++) ;
- Faible niveau d’étude,
- insatisfaction envers les activités de loisir,
- charge de travail domestique élevée, statut parental (parent isolé), nombre d’enfants élevé, divorcé ou veuf sans enfants sont d’autres FDR de plus faible niveau de preuve scientifique (+).
- Insatisfaction au travail (+++) ;
- Facteurs médico-légaux: accident du travail, litige financier (recherche de reconnaissance social du handicap ou de bénéfices secondaires ex. compensation financière) ;
- Absence de poste aménagé (postures, soulèvement de charges, intensité du travail), faible qualification professionnel, inadéquation du salaire;
- Stress au travail et charge de travail élevée (+).
FDR Psychologiques :
- Troubles de l’humeur: anxiété et dépression principalement.
- Moindre aptitude à « faire face » (style de coping);
- Peur et croyances inappropriées du patient envers sa symptomatologie.
Définition du coping (Lazarus et Folkman, 1984):
« Ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maitriser, réduire ou tolérer des demandes spécifiques internes et/ou externes,
vécues par le sujet comme menaçant, épuisant ou dépassant ses ressources ».
Coping peut prendre différentes formes:
- Cognitions (évaluation de la situation stressante, de ses ressources, recherche d’informations, …);
- Affects (expression ou répression de ses émotions telles que la peur, la colère, …);
- Comportements (résolution du problème, recherche d’aide, …).
MEMO : CAC
Une stratégie de coping est flexible, consciente et différenciée.
Définition du stress (Lazarus et Folkman, 1984):
« …transaction particulière entre un individu et une situation dans laquelle celle-ci est évaluée comme :
débordant ses ressources et pouvant
mettre en danger son bien-être ».
FDR : Peur et croyances, conséquences ?
- Responsables d’attitudes et de comportements de fuite et d’évitement, favorisant/entretenant l’incapacité;
- Auraient un impact moindre que celui des troubles de l’humeur et du coping;
- Certaines d’entre elles seraient significativement associées à la persistance des douleurs, de l’incapacité ainsi qu’au non retour au travail (score FABQ « travail » élevé).
- Facteurs de risque psychologiques parmi les plus étudiés dans le cadre des CLBP (Modèle du Fear Avoidance);
- Surviennent (comme l’anxiété) quand les stimuli rattachés à la douleur sont perçus comme une menace;
- Peuvent concerner la douleur, les activités professionnelles, le mouvement, la possibilité de se faire à nouveau mal, etc.
Exemples de croyances dysfonctionnelles :
- Une douleur intense est synonyme de maladie grave;
- Une douleur au bas du dos est liée à la présence d’une hernie discale ou d’un « nerf pincé »;
- Bouger risque d’aggraver ou de recréer les douleurs;
Les réponses à la peur et à l’anxiété sont de différents ordres :
- Psychophysiologiques: augmentation de la réactivité musculaire;
- Cognitives: pensées catastrophistes (dramatisation);
- Comportementales: fuite et évitement, responsable du déconditionnement physique et psychique.
Les FDR psychologiques ont deux origines :
- Facteurs individuels de vulnérabilité: traits de personnalité (névrosisme), sensibilité à l’anxiété;
- Facteurs environnementaux: entourage direct, informations reçues durant leur parcours de soins (compte-rendu d’imagerie, traitements et conseils), etc.
► Attention au renforcement/à l’entretien de ces peurs et croyances à travers le discours tenu aux patients.
indicateur de terrain de chronicisation ?
Le parcours de soins du patient
Le parcours de soins du patient est un indicateur de terrain de chronicisation. Il a été constaté des corrélations entre durée de l’invalidité et…
- Nombre de visites chez les professionnels de santé ;
- Recours aux spécialistes ;
- Recours précoce à l’imagerie et la « positivité » de l’imagerie.
Fear Avoidance Model :
Modélise les interactions entre les dimensions :
- cognitives,
- affectives,
- comportementales et
- la douleur, la lésion, l’incapacité
- ainsi que les conséquences crées.
De la manière dont la douleur est interprétée, il peut découler deux évolutions:
- Perception de la douleur comme non menaçante: maintien des activités quotidiennes favorisant un rétablissement rapide (rétablissement des capacités fonctionnelles).
- Perception de la douleur comme menaçante: attitude protectrice dans un 1er temps mais rapide évolution vers un cercle vicieux si persistance de cette perception erronée (déconditionnement physique et psychologique).
Les autres FDR :
MEMO :
Une femme de 50 ans en mauvais etat de santé general et ancdt de sciatique sévère à du voir le chirurgien musclé pour un arret de travail longue durée
- Durée de la lombalgie (+++);
- Sévérité de la douleur (++) et de l’incapacité fonctionnelle (+++);
- Présence d’une sciatique (+++);
- Antécédent de lombalgie (+++);
- Antécédent de chirurgie lombaire (++);
- Autre douleur musculosquelettique (++);
- Antécédent d’arrêt de travail pour lombalgie (sup. à 1 sem.) (++);
- Mauvais état général de santé ressenti, comprenant les arrêts de travail et l’impression d’être « toujours malade » (++);
- Age sup. à 50ans (+++);
- Sexe féminin (++).