examen final - évolution des idées et pratiques éducatives et pédagogiques Flashcards
Piaget et Vygotski ont deux conceptions différentes du rôle de l’enseignant par rapport au développement cognitif de l’élève. Commentez ou expliquez.
Piaget : L’enseignant doit servir à épanouir la personnalité de l’élève sous les aspects intellectuels, affectifs, sociaux et moraux. Il doit former une intelligence active. Cela se fait selon un certain seuil de développement de l’enfant, selon le rythme de l’enfant et de ses apprentissages (apprentissage actif, mais autonome). Il faut attendre la maturation naturelle de l’élève.
Vygotski : L’enseignant peut favoriser le développement cognitif des enfants en provoquant ou en accélérant le processus de développement cognitif et ainsi leur permettre d’accéder à des niveaux cognitifs leur permettant de réaliser des tâches (qui peuvent ne pas leur convenir selon leur développement cognitif normal).
Quelle est l’importance des concepts d’assimilation et d’accommodation dans l’épistémologie génétique de Piaget ?
*l’assimilation et l’accommodation sont complémentaires
Assimilation : Toute conduite consiste en une assimilation d’une nouvelle donnée à des schèmes existants du comportement.
Accommodation : Le schème général du comportement : modifier son équilibre en fonction du facteur assimilé.
Importance : Restructuration des connaissances antérieures selon le développement d’un individu, réorganisation de la pensée.
Au sujet des erreurs produites par les élèves au cours des apprentissages, en quoi la conception de l’erreur de Piaget et celle du béhaviorisme s’opposent-elles ?
Piaget : L’apprentissage est une activité de recherche de sens et c’est la confrontation à des obstacles, sources de déséquilibres, qui engendre la construction de connaissances nouvelles : l’enfant apprend « avec » et « contre » ses connaissances antérieures. L’erreur est une étape cruciale dans les apprentissages des élèves. Il s’agit d’une étape nécessaire dans le processus d’accommodation et d’assimilation. Lorsqu’un enfant commet une erreur, cela signifie qu’il essaie d’intégrer de nouvelles informations dans ses structures cognitives existantes (assimilation) ou qu’il ajuste ces structures pour mieux comprendre le monde (accommodation).
Béhaviorisme : On souhaite éviter les erreurs afin de ne pas conditionner l’élève à l’échec. L’erreur est perçue comme une réponse incorrecte à un stimulus donné, qui peut résulter d’un apprentissage insuffisant ou mal dirigé. L’erreur est donc souvent vue comme un comportement indésirable qu’il faut éliminer ou corriger à travers des renforcements ou des punitions.
Pour Piaget, l’intelligence n’est pas un état, une faculté stable, mais un processus adaptatif. Expliquez en quoi.
Piaget soutient que l’intelligence est un processus adaptatif : elle évolue avec le développement de l’individu. En effet, l’intelligence se développe qui s’adapte au contexte environnemental d’un individu : processus dont on ne saurait atteindre ni le commencement absolu, ni la fin.
*transvasement des liquides
En quoi le constructivisme de Piaget peut-il être considéré comme une théorie héritière des thèses de Kant sur l’origine de la connaissance ?
Piaget a été influencé par Kant sur l’origine de la connaissance dans son constructivisme : Kant soutient que la causalité, le temps et l’espace sont des catégories universelles de la pensée dans l’entendement que nous imposons à l’expérience. Piaget considère toutefois ces structures universelles sous l’angle de leur genèse : ceci signifie que l’action du sujet sur le réel se traduit par l’assimilation des objets aux schèmes et que l’action du réel sur le sujet se traduit par l’accommodation des schèmes aux objets.
Le béhaviorisme, en éducation, cherche à éliminer les erreurs des élèves. Pourquoi ?
L’élève passe d’un niveau à l’autre dans ses apprentissages. Le fait qu’il chemine dans ces paliers représente un renforcement positif pour lui, ce qui l’encourage à vouloir continuer. Ainsi, pour aider le cheminement des élèves, les apprentissages sont divisés en plusieurs petits paliers plus « facilement » accessibles. Dans cette optique, les erreurs sont des manques / des échecs et ils doivent donc évitées. Les réponses correctes sont à valoriser.
En quoi consiste la critique que Skinner fait de l’école traditionnelle ?
Skinner critique l’école traditionnelle, car selon lui, la pédagogie préconise l’incompétence et a des méthodes d’enseignement traditionnelles qui ne sont pas adaptées au développement des élèves. Les élèves peuvent se retrouver dans un environnement nuisible à leur développement.
En quoi Skinner peut-il être identifié à l’éducation nouvelle ?
Skinner peut être à l’éducation nouvelle car sa pédagogie est centrée sur l’élève, il porte une attention particulière à son développement et à son autonomie.
Il soutient l’importance de l’enseignement individualisé afin de cerner les besoins des élèves et de les aider à progresser.
Comment, selon Skinner, l’enseignement programmé pouvait-il contribuer à individualiser l’enseignement et l’apprentissage ?
Étant donné que beaucoup d’élèves dépendent d’un même maître, le nombre total de renforcements que chacun peut raisonnablement attendre demeure relativement limité. Skinner soutient donc l’importance d’individualiser l’enseignement. La méthode de l’enseignement programmée vise à présenter individuellement une matière très progressivement découpée, à susciter une réponse pour chaque segment de contenu et à faire suivre chaque réponse d’une rétroaction sur l’exactitude de ladite réponse.
Quel sens faut-il donner au mot béhaviorisme ?
Le béhaviorisme se veut une psychologie scientifique fondée sur l’observation et l’expérimentation empirique des phénomènes comportementaux.
Définissez les trois postulats empiristes qui fondent le béhaviorisme.
Le postulat épistémologique de l’unité de la science : l’être humain est un animal.
Le postulat méthodologique qu’on peut qualifier « d’externaliste » : il faut observer uniquement les comportements (dans des conditions reproductibles en laboratoire).
Le postulat anthropologique de la plasticité de l’être humain.
Au début du XXe siècle, le béhaviorisme s’élève contre l’introspection. Quels sont ses reproches à l’endroit de cette approche centrée sur l’introspection ?
Le béhaviorisme s’élève contre l’introspection, concept vague et individuel chez l’individu. Cela veut ainsi dire que l’introspection est subjective, donc non quantifiable.
Ainsi, le béhaviorisme soutient que la science devrait être fondée sur des faits observables – contraire de l’introspection.
Le béhaviorisme cherche à étudier le comportement humain objectivement et de façon mesurable. L’introspection ne correspond pas à ces critères. Par conséquent, le béhaviorisme rejette l’introspection.
Rogers aurait considérablement influencé les courants pédagogiques au Québec dans les années 1970. Commentez et donnez des exemples.
Rogers a amené une éducation « humaniste » : l’éducation est basée sur le développement de la personne. (Elle se donne toujours pour tâche d’éveiller et de libérer les ressources intérieures de la personne : les forces qui, dans la personne, correspondent à l’expérience la plus vitale qui soit, aux aspirations les plus profondes, à l’imagination inventive, à la capacité de se transformer sans cesse, à toutes ces énergies qui constituent le principe de la croissance)
Rogers a influencé les courants pédagogiques au Québec par sa conception de la croissance personnelle. (L’effort d’éducation doit porter sur les ressources profondes de l’être plutôt que sur l’acquisition d’un savoir culturel ou technique. Le développement de la personnalité importe plus que l’acquisition d’un contenu)
Rogers a influencé les courants pédagogiques au Québec par sa vision de la créativité. (Mène à une éducation soucieuse de développer la créativité doit respecter et favoriser l’exercice de ce pouvoir intuitif que possède déjà l’enfant)
Rogers a influencé le rôle de l’enseignant. (Le développement de la créativité, de l’imagination, de l’expression spontanée, de l’autonomie personnelle de la faculté d’évaluation interne, du jugement, etc. Ce sont des ressources importantes sur lesquelles l’éducateur doit se concentrer)
Rogers a influencé la conception de l’enfant. (L’enfant est naturellement spontané : il est spontanément lui-même, sans effort ni contrainte : il est inventif et autonome dans ses jeux et ses activités de tous les jours)
La conception de la personne de Rogers repose sur l’hypothèse du développement. En quoi consiste cette hypothèse ?
La conception de la personne de Rogers reposant sur l’hypothèse du développement repose sur l’idée que chaque individu possède un potentiel inné de croissance, mais que ce potentiel ne peut se réaliser que dans un certain environnement. L’individu se développe par rapport à lui-même. L’humain est motivé à se réaliser en son plein potentiel.
Indiquez brièvement en quoi consiste la non-directivité en éducation.
La non-directivité en éducation est un principe fondamental qui repose sur l’idée que l’apprentissage est plus efficace lorsque l’enseignant ne guide pas de façon « autoritaire » ou « directive », mais plutôt lorsqu’il adopte une posture de soutient pour l’élève, d’écoute pour l’élève et de respect envers l’élève. (Cela s’inscrit dans la vision de l’éducation « humaniste » de Rogers) L’enfant est donc libre d’explorer comme il le souhaite tout en étant encadré par son enseignant.