examen final - évolution des idées et pratiques éducatives et pédagogiques Flashcards

1
Q

Piaget et Vygotski ont deux conceptions différentes du rôle de l’enseignant par rapport au développement cognitif de l’élève. Commentez ou expliquez.

A

Piaget : L’enseignant doit servir à épanouir la personnalité de l’élève sous les aspects intellectuels, affectifs, sociaux et moraux. Il doit former une intelligence active. Cela se fait selon un certain seuil de développement de l’enfant, selon le rythme de l’enfant et de ses apprentissages (apprentissage actif, mais autonome). Il faut attendre la maturation naturelle de l’élève.

Vygotski : L’enseignant peut favoriser le développement cognitif des enfants en provoquant ou en accélérant le processus de développement cognitif et ainsi leur permettre d’accéder à des niveaux cognitifs leur permettant de réaliser des tâches (qui peuvent ne pas leur convenir selon leur développement cognitif normal).

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Q

Quelle est l’importance des concepts d’assimilation et d’accommodation dans l’épistémologie génétique de Piaget ?

A

*l’assimilation et l’accommodation sont complémentaires

Assimilation : Toute conduite consiste en une assimilation d’une nouvelle donnée à des schèmes existants du comportement.

Accommodation : Le schème général du comportement : modifier son équilibre en fonction du facteur assimilé.

Importance : Restructuration des connaissances antérieures selon le développement d’un individu, réorganisation de la pensée.

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3
Q

Au sujet des erreurs produites par les élèves au cours des apprentissages, en quoi la conception de l’erreur de Piaget et celle du béhaviorisme s’opposent-elles ?

A

Piaget : L’apprentissage est une activité de recherche de sens et c’est la confrontation à des obstacles, sources de déséquilibres, qui engendre la construction de connaissances nouvelles : l’enfant apprend « avec » et « contre » ses connaissances antérieures. L’erreur est une étape cruciale dans les apprentissages des élèves. Il s’agit d’une étape nécessaire dans le processus d’accommodation et d’assimilation. Lorsqu’un enfant commet une erreur, cela signifie qu’il essaie d’intégrer de nouvelles informations dans ses structures cognitives existantes (assimilation) ou qu’il ajuste ces structures pour mieux comprendre le monde (accommodation).

Béhaviorisme : On souhaite éviter les erreurs afin de ne pas conditionner l’élève à l’échec. L’erreur est perçue comme une réponse incorrecte à un stimulus donné, qui peut résulter d’un apprentissage insuffisant ou mal dirigé. L’erreur est donc souvent vue comme un comportement indésirable qu’il faut éliminer ou corriger à travers des renforcements ou des punitions.

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4
Q

Pour Piaget, l’intelligence n’est pas un état, une faculté stable, mais un processus adaptatif. Expliquez en quoi.

A

Piaget soutient que l’intelligence est un processus adaptatif : elle évolue avec le développement de l’individu. En effet, l’intelligence se développe qui s’adapte au contexte environnemental d’un individu : processus dont on ne saurait atteindre ni le commencement absolu, ni la fin.

*transvasement des liquides

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5
Q

En quoi le constructivisme de Piaget peut-il être considéré comme une théorie héritière des thèses de Kant sur l’origine de la connaissance ?

A

Piaget a été influencé par Kant sur l’origine de la connaissance dans son constructivisme : Kant soutient que la causalité, le temps et l’espace sont des catégories universelles de la pensée dans l’entendement que nous imposons à l’expérience. Piaget considère toutefois ces structures universelles sous l’angle de leur genèse : ceci signifie que l’action du sujet sur le réel se traduit par l’assimilation des objets aux schèmes et que l’action du réel sur le sujet se traduit par l’accommodation des schèmes aux objets.

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6
Q

Le béhaviorisme, en éducation, cherche à éliminer les erreurs des élèves. Pourquoi ?

A

L’élève passe d’un niveau à l’autre dans ses apprentissages. Le fait qu’il chemine dans ces paliers représente un renforcement positif pour lui, ce qui l’encourage à vouloir continuer. Ainsi, pour aider le cheminement des élèves, les apprentissages sont divisés en plusieurs petits paliers plus « facilement » accessibles. Dans cette optique, les erreurs sont des manques / des échecs et ils doivent donc évitées. Les réponses correctes sont à valoriser.

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7
Q

En quoi consiste la critique que Skinner fait de l’école traditionnelle ?

A

Skinner critique l’école traditionnelle, car selon lui, la pédagogie préconise l’incompétence et a des méthodes d’enseignement traditionnelles qui ne sont pas adaptées au développement des élèves. Les élèves peuvent se retrouver dans un environnement nuisible à leur développement.

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8
Q

En quoi Skinner peut-il être identifié à l’éducation nouvelle ?

A

Skinner peut être à l’éducation nouvelle car sa pédagogie est centrée sur l’élève, il porte une attention particulière à son développement et à son autonomie.

Il soutient l’importance de l’enseignement individualisé afin de cerner les besoins des élèves et de les aider à progresser.

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9
Q

Comment, selon Skinner, l’enseignement programmé pouvait-il contribuer à individualiser l’enseignement et l’apprentissage ?

A

Étant donné que beaucoup d’élèves dépendent d’un même maître, le nombre total de renforcements que chacun peut raisonnablement attendre demeure relativement limité. Skinner soutient donc l’importance d’individualiser l’enseignement. La méthode de l’enseignement programmée vise à présenter individuellement une matière très progressivement découpée, à susciter une réponse pour chaque segment de contenu et à faire suivre chaque réponse d’une rétroaction sur l’exactitude de ladite réponse.

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10
Q

Quel sens faut-il donner au mot béhaviorisme ?

A

Le béhaviorisme se veut une psychologie scientifique fondée sur l’observation et l’expérimentation empirique des phénomènes comportementaux.

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11
Q

Définissez les trois postulats empiristes qui fondent le béhaviorisme.

A

Le postulat épistémologique de l’unité de la science : l’être humain est un animal.

Le postulat méthodologique qu’on peut qualifier « d’externaliste » : il faut observer uniquement les comportements (dans des conditions reproductibles en laboratoire).

Le postulat anthropologique de la plasticité de l’être humain.

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12
Q

Au début du XXe siècle, le béhaviorisme s’élève contre l’introspection. Quels sont ses reproches à l’endroit de cette approche centrée sur l’introspection ?

A

Le béhaviorisme s’élève contre l’introspection, concept vague et individuel chez l’individu. Cela veut ainsi dire que l’introspection est subjective, donc non quantifiable.

Ainsi, le béhaviorisme soutient que la science devrait être fondée sur des faits observables – contraire de l’introspection.

Le béhaviorisme cherche à étudier le comportement humain objectivement et de façon mesurable. L’introspection ne correspond pas à ces critères. Par conséquent, le béhaviorisme rejette l’introspection.

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13
Q

Rogers aurait considérablement influencé les courants pédagogiques au Québec dans les années 1970. Commentez et donnez des exemples.

A

Rogers a amené une éducation « humaniste » : l’éducation est basée sur le développement de la personne. (Elle se donne toujours pour tâche d’éveiller et de libérer les ressources intérieures de la personne : les forces qui, dans la personne, correspondent à l’expérience la plus vitale qui soit, aux aspirations les plus profondes, à l’imagination inventive, à la capacité de se transformer sans cesse, à toutes ces énergies qui constituent le principe de la croissance)

Rogers a influencé les courants pédagogiques au Québec par sa conception de la croissance personnelle. (L’effort d’éducation doit porter sur les ressources profondes de l’être plutôt que sur l’acquisition d’un savoir culturel ou technique. Le développement de la personnalité importe plus que l’acquisition d’un contenu)

Rogers a influencé les courants pédagogiques au Québec par sa vision de la créativité. (Mène à une éducation soucieuse de développer la créativité doit respecter et favoriser l’exercice de ce pouvoir intuitif que possède déjà l’enfant)

Rogers a influencé le rôle de l’enseignant. (Le développement de la créativité, de l’imagination, de l’expression spontanée, de l’autonomie personnelle de la faculté d’évaluation interne, du jugement, etc. Ce sont des ressources importantes sur lesquelles l’éducateur doit se concentrer)

Rogers a influencé la conception de l’enfant. (L’enfant est naturellement spontané : il est spontanément lui-même, sans effort ni contrainte : il est inventif et autonome dans ses jeux et ses activités de tous les jours)

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14
Q

La conception de la personne de Rogers repose sur l’hypothèse du développement. En quoi consiste cette hypothèse ?

A

La conception de la personne de Rogers reposant sur l’hypothèse du développement repose sur l’idée que chaque individu possède un potentiel inné de croissance, mais que ce potentiel ne peut se réaliser que dans un certain environnement. L’individu se développe par rapport à lui-même. L’humain est motivé à se réaliser en son plein potentiel.

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15
Q

Indiquez brièvement en quoi consiste la non-directivité en éducation.

A

La non-directivité en éducation est un principe fondamental qui repose sur l’idée que l’apprentissage est plus efficace lorsque l’enseignant ne guide pas de façon « autoritaire » ou « directive », mais plutôt lorsqu’il adopte une posture de soutient pour l’élève, d’écoute pour l’élève et de respect envers l’élève. (Cela s’inscrit dans la vision de l’éducation « humaniste » de Rogers) L’enfant est donc libre d’explorer comme il le souhaite tout en étant encadré par son enseignant.

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16
Q

Partisan de la troisième voie en psychologie, quelles critiques Rogers fait-il des deux premières, la psychanalyse et le béhaviorisme ?

A

Rogers critique la psychanalyse, car la psychanalyse ne fait qu’une introspection vague des individus (de leur inconscient). Comme l’inconscient est un concept vague, la psychanalyse est basée sur un concept « flou ».

Rogers critique le béhaviorisme, car le béhaviorisme considère que l’humain peut simplement être conditionné (comme un rat). Le béhaviorisme a une vision stricte des comportements de l’homme. (déterminisme du milieu et postulat de la non-liberté de l’homme).

17
Q

Il existe une filiation entre Freud et Neill. Freud soutient la nécessaire sublimation afin que la civilisation puisse exister. Neill s’oppose à la sublimation et n’y voit que des effets désastreux en éducation. Pourquoi ?

A

Pour Freud, l’inconscient de l’humain est important. L’humain vit inconsciemment des refoulements de certains sentiments (amoureux par exemple). Les refoulements sont les résultats du rejet du corps de certaines choses trop pénibles à supporter pour la conscience humaine. Ainsi, la sublimation permet de se contenter d’objets de remplacement, une manière de substituer certaines pensées refoulées.
Freud = principe de réalité. Freud soutient que l’important est de créer un surplus par la culture du travail. Pour lui, il faut ignorer les désirs et les plaisirs afin d’augmenter la productivité et la productivité du travail.

Neill s’oppose à cette idée de sublimation, car selon lui, la pensée de
Freud opprime l’individu par son organisation sociale.
Neill = principe de plaisir. Neill soutient que certes, le travail a de l’importance, mais il ne faut pas mettre de côté les désirs et le plaisir.

18
Q

Peut-on expliquer la pensée pédagogique de Neill en fonction du contexte social dont il est issu ?

A

Neill vient d’un village où régnait une ambiance négative. Il y avait une atmosphère de tristesse de l’âme, de culpabilité, etc.
La pensée pédagogique de Neill soutient l’apport de la dimension affective de l’enfant. Il ne soutient pas l’approche intellectuelle à 100 %. Il ne souhaite pas imprégner l’enfant d’un environnement oppressant. Il souhaite imposer un cadre idéal pour l’enfant.

19
Q

Selon Neill, liberté n’égale pas anarchie. Commentez.

A

Selon Neill, la liberté n’égale pas l’anarchie. L’enfant est libre, mais il reste encadré. Certaines règles l’encadrent, ce qui l’empêche de faire tout ce qu’il désire, comme il le désire. Ces règles sont votées démocratiquement, ce qui fait qu’elles sont justes.
*les enfants comme les adultes sont égaux en droits

20
Q

Quel est le rôle de l’enseignant dans la perspective de Neill ?

A

Le rôle de l’enseignant dans la perspective de Neill est d’abord de s’opposer à la morale aliénante. Afin de rendre l’enfant « bon », l’enseignant doit l’aider à retrouver son origine positive qui est perdue à cause d’une éducation moralisante.

Ensuite, l’enseignant est aussi un émancipateur. Il doit amener l’enfant à s’émanciper de la morale ambiante. Il doit trouver quel est l’intérêt de l’élève pour l’aider à l’épuiser, car l’enfant apprend en temps voulu s’il n’a aucune pression sur lui.

Enfin, l’enseignant doit respecter la nature de l’enfant, c’est-à-dire d’aider l’enfant à contenter ses désirs : l’enfant est fondamentalement bon, il suffit de contraindre son désir pour qu’il puisse se développer.

21
Q

En quoi la pédagogie Freinet appartient-elle à l’école nouvelle et en quoi s’en distingue-t-elle ?

A

La pédagogie Freinet appartient à l’école nouvelle, car il valorise l’idée de laisser l’enfant s’exprimer et se développer librement. L’enfant est un être « innocent » et créatif qui doit pouvoir se développer à son rythme. Freinet soutient que l’enfant peut ainsi faire des apprentissages scolaires de la même manière qu’il fait des apprentissages autres.
La pédagogie Freinet se distingue car elle met l’accent sur le développement de l’enfant par le travail collectif, la collaboration, etc. Il souhaite que l’individu se développe à son rythme, qu’il sorte du cadre d’une éducation traditionnelle et qu’il puisse se rendre utile à la société. Alors que l’école nouvelle croit en une certaine importance de l’individualisme de l’évolution de l’individu.

22
Q

En quoi consiste « l’éducation du travail » chez Freinet ?

A

L’éducation du travail pour Freinet est un concept clé dans sa pédagogie, car il est contre le travail aliéné. Pour Freinet, l’individu doit se développer en tant qu’individu (idée du marxisme). Freinet croit qu’il ne faut pas déposséder le travailleur de ce qu’il produit par le travail en miettes.

L’éducation du travail pour Freinet est donc l’idée de l’émancipation de la classe ouvrière, de la réappropriation du travail, de la solidarité dans le travail, de la fraternité dans le travail. Il y a une idée de créativité et de liberté pour Freinet dans le travail.

23
Q

Quel reproche Freinet adresse-t-il à la culture scolaire ?

A

Freinet adresse le reproche de l’encadrement excessif et l’oppression des élèves à la culture scolaire. L’autorité et la rigidité qui règnent sur les élèves n’aident pas leurs apprentissages.

Il soutient aussi que la culture scolaire n’aborde pas les thèmes connus des élèves pour les aider dans leurs apprentissages : les élèves doivent apprendre à partir de leurs expériences et non pas par des savoirs théoriques lancés aux élèves.

Freinet pense aussi que la spontanéité est importante pour les élèves : les enfants sont des êtres spontanés et vifs d’esprit. Les apprentissages ne vont pas dans un sens logique et clair pour les élèves, car ils sont confrontés à devoir tout apprendre par cœur sans comprendre.

24
Q

En quoi consiste la méthode naturelle chez Freinet et à quoi s’oppose-t-elle ?

A

La méthode naturelle de l’enseignement chez Freinet repose sur l’idée que les apprentissages scolaires peuvent être fait de la même manière que les apprentissages naturels, comme marcher ou parler, apprentissages ne nécessitant aucun préalable. Ainsi, l’enfant est invité à explorer librement, à essayer comme il le veut, sur ce qu’il veut. (spontanéité de l’apprentissage)

La méthode naturelle de l’enseignement chez Freinet s’oppose aux manières traditionnelles de l’éducation : imposé un rythme d’apprentissage, contenir les élèves, répéter la matière jusqu’à l’apprendre par cœur sans pour autant la comprendre.

25
Q

Qu’entend Freinet par son concept de « tâtonnement expérimental » ?

A

Le concept de tâtonnement expérimental de Freinet se veut que l’enfant puisse évoluer à l’école dans un environnement où il est libre d’essayer quelque chose comme il le pense (autonomie de l’enfant). Freinet lie l’apprentissage à la maison et l’apprentissage à l’école, car à la maison, l’enfant expérimente à sa guise, cela devrait ainsi être pareil pour les apprentissages à l’école. Freinet valorise ainsi les essais, la méthodes essais-erreurs, etc.

26
Q

Définissez le rôle de l’enseignant dans les écoles Freinet ?

A

Le rôle de l’enseignant dans les écoles Freinet est d’abord d’encadrer l’élève afin que celui-ci soit libre dans ses apprentissages. Ainsi, l’élève est invité à explorer par lui-même certains concepts. L’enseignant doit aussi savoir écouter les élèves afin de les mettre en confiance pour qu’ils puissent s’exprimer (comme la pédagogie Freinet valorise l’expression).

27
Q

L’approche de Freinet se définit comme une pédagogie de la participation et de la coopération. Justifiez cette définition – pourquoi Freinet insiste-t-il sur la coopération pour s’opposer à quoi ?

A

Freinet invite, par sa pédagogie, les élèves à être au centre de leurs propres apprentissages. Il valorise la coopération et la participation de ses élèves afin de s’opposer à l’aliénation du travail.

28
Q

Dans quel but Freinet a-t-il introduit l’imprimerie dans la classe ?

A

Freinet a introduit l’imprimerie dans la classe comme un moyen de correspondance, principalement afin de créer une pédagogie qui mettait l’élève au centre de celle-ci. Ainsi, les élèves étaient actifs et participatifs dans leurs apprentissages. Par l’utilisation de l’imprimerie, les élèves sont confrontés à devoir se mobiliser pour avoir un résultat à leurs efforts.

29
Q

Pourquoi Bourdieu critique-t-il ce qu’il appelle « l’idéologie du don » ?

A

Bourdieu critique l’idéologie du don, car elle masque et justifie les mécanismes de reproduction sociale ainsi que les inégalités qui existent dans la société. L’idéologie du don se réfère à l’idée que les relations sociales sont basées sur des échanges gratuits, altruistes et désintéressés, où chaque individu donne sans attendre en retour, dans une logique de générosité et de solidarité. Cette conception, qui paraît désintéressée et morale, est largement valorisée dans de nombreuses sociétés et institutions, y compris l’éducation.

30
Q

Selon Bourdieu, en quoi consiste la fonction sociale de l’éducation ?

A

La fonction sociale de l’éducation selon Bourdieu revient à la fonction même de l’école : parvenir à éliminer des études supérieures le plus de candidats issus des milieux populaires. Pour Bourdieu, l’éducation est un moyen par lequel les inégalités sociales sont reproduites, mais aussi justifiées. Plutôt que de contribuer à une égalisation des chances, l’éducation en tant qu’institution reproduit les hiérarchies sociales et perpétue les privilèges des classes dominantes.

31
Q

De Laysteyrie vante le fait que dans l’enseignement mutuel en Angleterre, on n’utilise qu’un seul livre pour 1000 élèves. En quoi cette affirmation illustre-t-elle la nature de l’enseignement mutuel ?

A

Cette affirmation soutient la nature de l’enseignement mutuel, car le principe premier de celui-ci est l’utilisation de moniteurs pour assurer un développement dans les apprentissages des élèves en difficulté. Cela permettait ainsi à un seul enseignant de maintenir une classe de plusieurs centaines d’élèves. (comme soutient l’affirmation un livre pour 1000 élèves)

32
Q

Quels sont les principes de l’enseignement mutuel ? Décrivez-les.

A

Le premier principe de l’enseignement mutuel est celui de l’enseignement par les pairs. Ainsi, cela est que les meilleurs de classe deviennent des « moniteurs » pour aider les enseignants. Cela permet aux meilleurs de classe d’aider les élèves en difficulté permettant ainsi à l’enseignant de pouvoir enseigner à plusieurs centaines d’élèves en même temps. Le recours aux moniteurs constitue donc une manière de réduire les coûts de l’enseignement, car ceux-ci ne sont pas payés, contrairement aux enseignants.
Le second principe de l’enseignement mutuel est celui de la recherche d’économie. Ainsi, l’enseignement mutuel permet de réduire considérablement les coûts liés à l’enseignement par le recours d’un tableau commun devant la classe et non aux livres que chaque élève aurait. De plus, grâce aux moniteurs, un enseignant peut conduire une classe de plusieurs centaines d’élèves en même temps. Cela permet de réduire le besoin d’enseignant, comme ceux-ci peuvent avoir une plus grande charge d’élèves.
Le troisième principe de l’enseignement mutuel est la recherche de l’efficacité. En effet, l’enseignement devient simultané. Par exemple, pour « sauver » des années scolaires, on apprend à lire et à écrire en même temps, au lieu de faire ses apprentissages consécutivement.

33
Q

En quoi l’enseignement mutuel peut-il être considéré comme un prolongement de la tradition pédagogique ?

A

L’enseignement mutuel peut être considéré comme un prolongement de la tradition pédagogique pour plusieurs raisons.

D’abord, l’enseignement mutuel s’inscrit dans une approche collective de l’apprentissage, où les élèves jouent un rôle actif dans l’enseignement de leurs pairs. Cette méthode repose sur l’idée que l’éducation ne doit pas seulement être un processus unidirectionnel, mais qu’elle peut être enrichie par les interactions entre les élèves.

Ensuite, l’enseignement mutuel valorise la coopération et la solidarité, des valeurs qui sont souvent présentes dans les traditions pédagogiques. Il promeut l’idée que chaque élève a quelque chose à apporter et que l’apprentissage peut être renforcé par le partage des connaissances.

Enfin, cette méthode s’inscrit dans une logique d’autonomie et de responsabilité, où les élèves sont encouragés à prendre en charge leur propre apprentissage et celui des autres. Cela reflète également des principes pédagogiques classiques qui visent à former des individus capables de penser par eux-mêmes et de contribuer à la communauté.