Examen final Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que tentent de faire les approches socio-critiques de la littérature ?

A

Ils tentent de comprendre la littérature à partir de données sociales, de son inscription dans la société.

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2
Q

Sur quoi peuvent être centrées les approches de la socio-critique ?

A

1) Les traces d’une société dans l’oeuvre
2) Les traces de l’oeuvre dans la société
3) L’inscription de la littérature dans l’histoire.

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3
Q

Quels sont les deux grands volets de la sociocritique ?

A

1) Sociologie de la littérature
2) Sociocritique (au sens de Duchet)

Ces deux approches sont complémentaires, elles ne s’opposent pas, mais vont chercher des objets différents.

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4
Q

Qu’est-ce que la sociologie de la littérature ?

A

(Aussi appelée sociologie du fait littéraire). Cette discipline est consacrée à la place de la littérature dans la société.
On voit la littérature comme une sphère d’activités dans une société donnée (comme le sont la médecine, le commerce, la chanson etc.)
Analyser la littérature de ce point de vue, c’est la voir comme une micro-société qui implique des auteurs (statuts économiques, classe sociale, position politique, etc), des publics (théories de la réception) et des institutions (Critique, édition, enseignement, prix littéraires, diffusion).
On ne s’intéresse pas aux textes comme tels, mais plutôt à tout ce qui les entoure. On voit la littérature comme un groupe social dont on examine la composition, les relations qui existent au sein de ce milieu, les valeurs qui sont défendues, etc.

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5
Q

Qu’est-ce que la sociocritique tel que développé au sens de Duchet ?

A

On analyse des œuvres en mettant l’accent sur la dimension sociale à l’intérieur des œuvres. On cherche ce qu’on peut dire d’une œuvre d’un point de vue social (représentation de la société dans les œuvres). On s’interrogera aussi sur les formes que prend cette représentation.

Jacques Leenhardt, Lecture politique du roman (1973). Porte seulement sur La Jalousie de Robbe-Grillet. Leenhardt montre qu’il existe plein de présupposés politique (ex; Européens dans un pays colonisé). On ne va pas chercher des textes qui ont l’air politisés.

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6
Q

La sociocritique croit-elle en la clôture du texte ?

A

Non car le texte est ouvert au contexte social.

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7
Q

La sociocritique croit-elle en l’autonomie de la littérature ?

A

Elle remet en doute ce concept pour parler plutôt d’hétéronomie (influence d’un milieu sur un organisme).

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8
Q

Qu’est-ce que le marxisme ?

A

Conception du monde qui dépasse la littérature. conception philosophique, théorie de l’histoire et programme d’action politique qui veut comprendre le monde et le changer. On tente d’embrasser tous les domaines en les pensant comme un système complexe.

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9
Q

L’infrastructure et la superstructure sont deux composantes essentielles de la théorie marxiste. Quels sont ces deux concepts ?

A

Infrastructure: Base matérielle de la société, production de biens. Demande des forces productives (travail humain) et implique des rapports de domination entre une classe dirigeante et une classe dominée.

Superstructure: sphère des productions non-matérielles. Institutions politiques ou juridiques, culture, religions, idéologies, etc.

C’est l’infrastructure qui détermine la superstructure et l’économie est déterminante de tous les facteurs de la superstructure.

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10
Q

Selon la théorie marxiste, d’où proviendrait la littérature ?

A

La littérature serait issue de bouleversements sociaux qui auraient affecté la superstructure.

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11
Q

Que sont les concepts d’appartenance de classe et de conscience de classe ?

A

L’appartenance de classe est la condition réelle des membres de la société et la conscience de classe est la conception que l’on a de son appartenance de classe. Elle peut refléter fidèlement l’appartenance de classe ou être gauchie.

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12
Q

Comment les concepts d’appartenance de classe et de conscience de classe s’appliquent-ils à la littérature ?

A

L’appartenance de classe est équivalente à l’infrastructure et la conscience de classe à la superstructure. Ainsi, les oeuvres sont le reflet de la superstructure. Elles peuvent donner une perception faussée ou réelle de l’appartenance de classe. Ce sont ces dernières qui sont privilégiées par les marxistes puisqu’il faut que le peuple réalise qu’il est opprimé.

Cependant, cette perception n’est pas donnée telle qu’elle dans l’oeuvre; il faut savoir la déchiffrer.

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13
Q

Qu’est-ce que la médiation pour les marxistes ?

A

C’est l’influence qui fait que l’on ne reconnaîtra pas tout de suite l’influence de l’infrastructure dans la superstructure. La littérature n’est pas un reflet direct de la situation sociale (comme les scénarios inconscients de Freud, mais de façon plus collective).

Le travail du critique est donc de remonter la chaîne puisque la production littéraire est vue comme une version déformée de la société.

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14
Q

Quels ont été les apports de la théorie marxiste ?

A

Théorie ambitieuse dans ses visées aussi bien analytiques qu’explicatives.

Lier la littérature à un projet de transformation de la société.

A le souci des enjeux.

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15
Q

Quels ont été les critiques à l’encontre de la théorie marxiste ?

A
  • Dérive et potentiel totalitaire des approches normative. Juger d’oeuvres de façon politique et juridique peut être dangereux.
  • Difficulté et fragilité des hypothèses déterministes. On explique des phénomènes littéraires par des phénomènes sociaux difficiles à prouver.
  • Accent presque exclusif sur la dimension sociale, politique et économique des œuvres qui a tendance à les réduire à des essais. La dimension romanesque, littéraire, est évacuée. Réducteur.

Aussi, ils ne font presque pas attention à la forme car celle-ci est toujours subordonnée au contexte social.

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16
Q

Qu’est-ce que la sociocritique au sens de Duchet?

A

C’est un courant qui se situe dans la lignée de la théorie Marxiste en y modifiant certaines choses.

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17
Q

Quelles sont les différences entre la sociocritique de Duchet et la théorie marxiste ?

A
  • La sociocritique aura tendance à privilégier l’analyse et l’interprétation. Elle donne beaucoup moins d’importance à l’explication (suite, chaine de causalité), donc beaucoup moins de jugement chez les sociocritiques.
  • La sociocritique reconnaît davantage d’autonomie à la littérature que la critique marxiste. Cependant, c’est une autonomie qui demeure relative. Les marxistes partent de la théorie du reflet (la société se reflète dans le texte). Les sociocritiques auront beaucoup plus tendance à parler de la société du texte (ou du roman). À ne pas confondre avec la société tout court. C’est plutôt la construction textuelle d’une société fictive. On reconnaît donc beaucoup plus la part de construction assumée par les textes.
    3. La critique marxiste aura tendance à affirmer de façon catégorique les sens qu’elle dégage du texte. La sociocritique insistera beaucoup plus sur les incertitudes et les ambiguïtés du texte.

La sociocritique reprend aussi des éléments du formalisme et du structuralisme par l’accent sur le texte comme constructeur d’une société fictive.

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18
Q

La sociocritique accepte-t-elle la clôture du texte ?

A

Non car le texte n’est pas coupé de la société qui l’a produit.

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19
Q

La sociocritique cherche-t-elle les opinions de l’auteur ?

A

Non, elle cherche plutôt les opinions du texte. Ainsi, les conclusions tirées ne sont pas toujours intentionnelles de la part de l’auteur de l’oeuvre.

Dans l’analyse sociocritique, tout est potentiellement une problématique.

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20
Q

Qu’est-ce que la différence entre la sociologie de la littérature et les lectures marxistes et sociocritiques de la littérature ?

A

Si le marxismes et la sociocritique se penchent sur les textes, la sociologie de la littérature se penche plutôt sur l’examen du statut social de la littérature.

On s’interroge sur la place, le rôle, la fonction, le statut de la littérature sur une fonction donnée.

On utilise les théories de Bourdieu.

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21
Q

En quoi Bourdieu se distingue-t-il des marxistes ?

A

Il va donner beaucoup plus d’autonomie à la superstructure.

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22
Q

Bourdieu distingue deux formes de capital. Quelles sont-elles ?

A

1) Capital économique

2) Capital symbolique

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23
Q

Qu’est-ce que le capital symbolique ?

A

immatériel. Valeurs comme le prestige, le renom, l’autorité, l’influence. Joue un rôle non-négligeable dans les relations sociales. Vaut pour tous les niveaux de la vie sociale. Inégalement réparti dans la société. Le capital symbolique ne s’achète pas, il s’acquiert.

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24
Q

Qu’est-ce qu’un habitus selon Bourdieu ?

A

C’est une manifestation du capital symbolique. Un modèle de comportement socialisé.

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25
Q

N’existe-t-il qu’un seul capital symbolique ?

A

Non car il est tout le temps lié au champ dans lequel il fonctionne. C’est une valeur d’un champ particulier.

26
Q

Qu’est-ce qu’un champ selon Bourdieu ?

A

Segment identifiable de la vie sociale. Chaque champ a ses propres règles et ses propres façons de s’organiser. Un capital dans un champ n’ouvre pas forcément des portes d’un autre champ.

Les champs fonctionnent comme des systèmes. Ce sont des espaces structurés de positions. Les individus occupent des positions, qui elles, sont déterminées par le système. L’écrivain occupe une position dans un champ, il est donc déterminé par un système. Ainsi, un écrivain marginal n’est pas à l’extérieur du champ, mais bien dans l’espace « écrivain marginal » du champ.
Les champs ne sont pas des espaces pacifiques. Ils sont bâtis sur les principes de la lutte, de compétition (alliances dans le but de créer des relations de pouvoir).

27
Q

Quel est l’enjeu de la lutte à l’intérieur des champs?

A

L’appropriation du capital symbolique ou la redéfinition de celui-ci.

28
Q

Qu’est-ce que la légitimation ?

A

Processus visant l’appropriation du capital symbolique.

C’est l’admission d’une personne comme agent d’un champ donné. Cette reconnaissance est attribuée par les instances de légitimation. On ne peut pas se légitimer soi-même.

29
Q

Qu’est-ce que la consécration ?

A

Processus visant l’appropriation du capital symbolique.

Degré maximal. Attribution d’un capital symbolique d’ordre supérieur. Ce n’est pas attribué à tous les agents, mais à un nombre restreint.

30
Q

Qu’est-ce que la notion de trajectoire?

A

C’est l’outil avec lequel on peut évaluer le niveau de capital symbolique dans un temps donné puisque la position d’un agent dans le champ évolue au fil de sa carrière.

Parfois, le fait d’être méconnu peut accroître la reconnaissance.

31
Q

Le capital symbolique peut-il se redéfinir ?

A

Oui, il arrive que parfois on conteste les valeurs et donc on force une redéfinition du capital symbolique. Cela est souvent initié par des nouveaux agents du champ (avant-garde).

On ne cherche pas la reconnaissance à travers des valeurs établies, mais bien à travers de nouvelles valeurs.

32
Q

Tous les champs sont-ils autonomes ?

A

Non, pas tous. Par exemple, la littérature s’est autonomisée à partir du 19e siècle quand elle s’est séparées des pressions des sphères politiques et religieuses.

33
Q

Que signifie « acquérir son autonomie » pour la littérature ?

A

Cela signifie que même si une oeuvre est immorale, elle est reconnue en raison de ses caractéristiques littéraires.

Le champ littéraire est aussi autonome du champ économique puisque capital économique ne signifie pas capital symbolique ; souvent c’est même le contraire.

34
Q

Que provoque l’autonomisation d’un champ ?

A

L’autonomisation provoque une scission au sein de celui-ci. Il y a donc un champ restreint (véritable littérature et valeur qualitative) et un champ de grande production. (littérature de masse et valeur quantitative. Ce sous-champ reste attaché au champ économique).

35
Q

Consécration signifie-t-elle célébrité ?

A

Non, pensons à Stephenie Meyer… Consécration ne doit pas être confondu avec opinion personnelle puisqu’une opinion personnelle ne peut pas annuler un effet de consécration.

36
Q

Quelle est la conséquence de la sociologie de la littérature ?

A

La valeur littéraire n’est pas considérée comme la valeur intrinsèque des textes, mais bien comme étant déterminée par l’institution.

37
Q

Sur quoi les théories de la lecture mettent-elles l’accent ?

A

Elles mettent l’accent sur la relation texte-lecture. On se demande comment le texte va affecter la lecture. Il n’est donc pas considéré comme un objet, mais plutôt comme une dynamique.

Certains travaillent aussi sur la relation lecture-texte ou ce que le lecteur fait du texte qu’il lit.

38
Q

Pourquoi étudie-t-on la lecture?

A

Puisque le texte n’est pas un objet autonome. Dès qu’il entre dans les mains d’un lecteur, il devient dynamique. Il se présente sous forme d’échange. On ne peut pas étudier le livre seul, c’est une erreur méthodologique. LA SIGNIFICATION DU TEXTE SURGIT À TRAVERS L’ACTE DE LECTURE.

39
Q

Quelle est la théorie d’Ingarden ?

A

Il existe des objets réels et des objets intentionnels. Le premier est auto-suffisant, il vit sans l’homme et est complètement déterminé. Le deuxième ne sont pas autonomes et sont en parties indéterminés. On ne peut pas fixer toutes leurs propriétés (ex: personnages créés par les romans). Il est impossible d’emplir un monde fictif en précisant tout.

Ces lieux d’indéterminations appellent l’intervention du lecteur qui doit combler les trous (CONCRÉTISATION DE L’OEUVRE). Le lecteur devient une sorte de co-créateur de l’oeuvre.

40
Q

Nommer une hypothèse courante de la théorie de la lecture.

A

Le texte littéraire appelle une plus grande participation du lecteur que le texte non-littéraire.

41
Q

Qu’est-ce que la théorie du telling et du showing ?

A

Avancée par Percy Lubbock. Toute oeuvre est une combinaison des deux.

Telling: expliciter une donnée du récit.

Showing: montrer indirectement ce qu’on veut signifier.

Les critiques vont valoriser le showing parce qu’il appelle à une plus grande participation des lecteurs. Cependant, toute oeuvre demande une participation des lecteurs puisque le texte est plutôt comme une partition.

42
Q

Pourquoi les théories de la lecture ont-elles été abordées avec réticence auparavant ?

A

En raison de la subjectivité de la théorie ( la lecture est subjective — mais l’analyse de la lecture est objective) et de l’immatérialité (le livre est matériel; la lecture non. On propose d’étudier la prédétermination de la lecture)

43
Q

Quel est l’angle adopté par Sartre dans son chapitre « Pour qui écrit-on ? »

A

Il aborde le lecteur en fonction de son ancrage socio-historique. Ainsi, il n’y a pas de lectures neutres ou de lectures intemporelles et universelles. L’écrivain est situé, mais le lecteur l’est aussi.

44
Q

Quelle est la théorie de Sartre ?

A

Le texte a un lecteur visé et un lecteur réel (pendant de l’auteur implicite de Booth). L’oeuvre construit un portrait-robot du lecteur. le lecteur réel et le lecteur visé peuvent être correspondants ou être différents.

Pour Sartre, l’idéal c’est quand les deux se correspondent. Quand il y a des divergences, il y a des malentendus. Ainsi, le texte fonctionne bien dans une fenêtre socio-historique restreinte, sinon il rate sa cible.
Cette théorie suggère donc que le texte fait une intervention idéologique qui fonctionne bien dans un contexte restreint, mais qui fonctionne moins bien lorsque transplanté.

45
Q

Qu’est-ce que la théorie de Jauss ?

A

Jauss pense lui aussi au lecteur en fonction de l’ancrage historique, mais cet ancrage est plus esthétique qu’idéologique. Il étudie comment la place et l’orientation de la lecture vont influencer la réception de l’œuvre en tant qu’objet esthétique.

Selon lui, les horizons d’attente des lecteurs immédiats diffèrent de ceux qui vont pouvoir être mis en place plus tard. C’est l’éloignement qui, dans certains cas, peut rendre la lecture plus habile à reconnaître des choses.

46
Q

Qu’est-ce que l’horizon d’attente ?

A

Le mouvement part de la lecture pour aller vers le texte, à travers d’une perspective qui est celle de l’horizon d’attente. On aborde jamais un texte les mains vides. Nous lisons un texte en fonction de l’horizon esthétique qui est le nôtre. L’œuvre va faire surgir, préciser l’horizon d’attente.

Ce sont des signaux du textes qui vont faire activer un horizon plutôt qu’un autre. Une fois que le texte active l’horizon d’attente, il va dialoguer avec lui (pour le déjouer, etc.). Il peut amener le lecteur à rectifier ses attentes. 
L’horizon d’attente comprend:
a)	Le genre littéraire
b)	La compétence intertextuelle
c)	Littérarité et fictionnalité
47
Q

Qu’entend-on par genre littéraire comme composante de l’horizon d’attente ?

A

À chaque genre correspond un certain type d’attente. Sachant que le texte est rattaché à un genre en question, nos attentes sont déjà configurées.

48
Q

Qu’entend-on par compétence intertextuelle comme composante de l’horizon d’attente ?

A

Par un réseau de références, le texte convoque un savoir déjà acquis chez le lecteur. Ex : Frankenstein ou le Prométhée moderne : suggère une transgression et une punition.

49
Q

Qu’entend-on par littérarité comme composante de l’horizon d’attente ?

A

Oppositions entre le langage poétique (littéraire) et le langage pratique : Les textes littéraires ne génèrent pas les mêmes attentes que les textes qui ne le sont pas. Ainsi, ce qui serait vu comme une erreur grossière dans un texte non-littéraire, peut être vu comme une façon d’exercer la liberté de la littérature dans les textes poétiques.

50
Q

Qu’entend-on par fictionnalité comme composante de l’horizon d’attente ?

A

Opposition entre monde imaginaire et réalité quotidienne : sachant que nous lisons une fiction, nous n’aurons pas les mêmes attentes par rapport au texte. Ainsi, la poésie (fiction) amène une suspension volontaire de l’incrédulité. Nous acceptons que le monde de fiction ne soit pas identique au monde réel. On suspend aussi nos systèmes de valeurs.

51
Q

Qu’entend Jauss par « horizon d’attente comme critère esthétique » ?

A

Pour Jauss, le jeu entre l’œuvre et les attentes du lecteur constitue la base sur laquelle on peut juger esthétiquement de l’œuvre. Les œuvres qui déjouent ou dépassent les horizons d’attentes sont plus intéressantes esthétiquement. Chez Jauss, cela devient une approche normative qui distingue la bonne littérature de la mauvaise littérature.

52
Q

Qu’entend Jauss par « historicité de l’horizon d’attente » ?

A

Tout horizon d’attente a un caractère historique lié à la littérature et à son développement. Le paysage culturel n’est pas le même, notre regard n’est pas celui des autres périodes. Aussi, chaque œuvre dialogue avec l’horizon de son temps. De plus, la façon dont on lit un classique en 2016 est significatif de la littérature de 2016

53
Q

Quelle est une des conséquences de l’historicité de l’horizon d’attente ?

A

La lecture distante. Il y a dialogue entre les horizons. La tâche de l’historien de la littérature, c’est de reconstituer l’horizon d’attente initial par sa connaissance de l’époque, des textes, des débats littéraires, etc. Ainsi, il s’agit de savoir comment un lecteur de 1857 a pu recevoir Madame Bovary. C’est de ne pas oublier le caractère provocateur du roman.

54
Q

Quelles sont les deux erreurs à éviter lorsqu’on reconstruit l’horizon d’attente d’une oeuvre ?

A

1) Plaquer le présent sur le passé (ne pas nier le passé au profit du présent) ;
2) Croire qu’on peut accéder directement au passé (ne pas nier le présent au profit du passé).

55
Q

Qu’est-ce qui distingue les études culturelles des autres méthodes vues précédemment ?

A

Les autres courants étaient des méthodes alors que les études culturelles sont un assemblage de méthodes diverses. C’est un courant qui se définit surtout par son objet : il se donne un objet spécifique. Sujet très vaste.

56
Q

Quelles sont les deux grandes catégories d’objets étudiés par les méthodes critiques?

A

1) Productions culturelles non-canoniques : textes (au sens large) qui ne sont pas légitimés par l’institution littéraire  paralittérature, écrits en marge de la littérature (journaux intimes, récits d’esclaves), sphère médiatique (cinéma, télé, internet…) et la culture de masse (chanson populaire, jeu vidéo, magazines à potins)
2) Pratiques culturelles : Ce que les usagers de la culture font. Visite d’un musée, participation à un groupe de lecture, codes vestimentaires, karaokés, chat, fanfictions, etc. La pratique, dans ce cas, est plus importante que l’objet. Ex : l’importance au karaoké, ce n’est pas les chansons, mais tout l’acte. Ainsi, on voit la culture comme étant quelque chose qui implique la participation des usagers et non pas comme quelque chose qui se consomme uniquement

57
Q

Quelles sont quelques unes des méthodes que les études culturelles combinent ?

A

La sémiologie : études des signes et de leurs significations. ex: Piercing comme signe d’appartenance.

Théories de la réception: on ne les utilise pas que pour penser la réception des textes, mais pour penser l’ensemble des textes culturels. On pense aussi ces textes et leur influence sur le public, sur les façons dont le public va s’accaparer ces textes.

Sociologie: les études culturelles mettent l’accent sur l’aspect social des pratiques culturelles. En études culturelles on étudie différentes communautés basées sur des critères différents que ceux proposés par le système marxisme basé sur l’économie (genre, âge, etc.) Parfois, c’est aussi l’objet culturel qui regroupe la communauté : amateurs de Star Trek, amateurs de rave, etc.

58
Q

Quel est l’objectif des études culturelles ?

A

légitimer les objets analysés en tant qu’objet d’études. Les études culturelles ne veulent pas dire que la culture populaire est meilleure que la culture légitime, ils disent seulement que la recherche universitaire ne doit pas se subordonner aux classements. Qu’ils aient des valeurs esthétiques ou non, les objets culturels sont aptes à être analysés.

59
Q

Quelle est la conséquence des études culturelles ?

A

élargissement de la culture, modifier le monde universitaire afin qu’il fasse une place à des objets exclus il y a quelques décennies. « Étendre la notion de culture au-delà du réductionnisme élitiste. »

60
Q

Quelles sont les deux positions des études culturelles par rapport à la culture de masse ?

A

1) Position inspirée par le marxisme qui consiste à dire que la culture de masse conduit à l’aliénation du public. Elle exercerait une influence idéologique négative, même pernicieuse. Elle a tendance à rendre séduisantes des idéologies réactionnaires qui, sous le masque du divertissement, influencerait le public en favorisant la fausse conscience de classe. Manipulation des récepteurs.
2) Accepte une délégation du sens aux usagers de la culture. Cette fois-ci, le sens n’est pas cherché dans le texte, mais dans l’interprétation que les récepteurs font du texte. Jusqu’à un certain point, ces récepteurs décident du sens qu’ils donnent. Le sens n’est pas imposé, mais bien produit par les récepteurs, ils ne sont pas passifs ou manipulés.

61
Q

Quelles sont les conséquences de la deuxième position des études culturelles par rapport à la culture de masse ?

A

Cette conséquence suppose une polysémie aux textes de la culture. Suppose que les textes de la culture de masse n’ont pas de signification unique.

On accorde un degré d’autonomie aux récepteurs par rapport au texte. La signification n’est pas fixée d’avance.

62
Q

Quels sont les moyens par lesquels les récepteurs peuvent résister à l’imposition du sens par le texte ?

A

1) Lecture oppositionnelle : le lecteur est conscient des significations imposées, mais y résistent en s’y opposant.
2) Interprétation qui produit des significations différentes de celles prévues par l’auteur. Les récepteurs ne sont pas conscients de l’idéologie, ils lisent autrement le produit culturel.
3) Lecture ironique (au second degré) : s’intéresser à un produit culturel qu’on ne valorise pas forcément, qu’on peut trouver ridicule. Ex : regarder un produit médiocre pour le plaisir. Montrer la distance esthétique. C’est une façon de montrer sa résistance.
4) Braconnage (Michel de Certeau, Lire un braconnage, années 70). Les récepteurs n’ont pas de contrôle sur la production culturelle. Les produits nous sont imposés. Cependant, on peut ensuite faire des usages non-prévus de ces produits-là. On peut s’approprier ces produits. (Braconnage) C’est une lecture qui ruse. Celui qui subit la programmation d’un poste de télé peut en faire quelque chose qui va répondre à ses besoins.
Ex : la fanfiction