Examen 1 Flashcards
Quels sont les deux références auxquels le terme «critique» fait référence ?
À la critique journalistique (ambition modestes, résumer les oeuvres, critique d’appréciation. L’argumentation est subordonnée à l’opinion).
et à la critique savante ou universitaire (Revues spécialisées, privilégie l’analyse plutôt que l’opinion. Grande place à l’argumentation, procède avec méthode. Effort d’élucidation des textes littéraires ou de la littérature dans son ensemble).
Quelle distinction y-a-t-il à faire entre sens et signification ?
Sens: Ce qu’un énoncé veut dire en vertu de la langue.
Signification: Ce que cet énoncé veut dire au-delà de ce qu’il dit.
Il y existe 4 façons d’aller «au-delà du texte ». Quelles sont-elles ?
- Mobiliser des connaissances extérieures au texte (ex: la connaissance de l’évolution du vers français pour bien comprendre Mallarmé).
- S’interroger sur le « vouloir-dire ». (Dans l’Antiphonaire d’Aquin, l’absence de politique signifie quelque chose).
- Repérer les parallélismes (Chats de Baudelaire)
- Percevoir l’ironie, dire quelque chose en laissant entendre le contraire.
Qu’est-ce que la lecture critique ?
C’est une lecture qui va vers le texte pour faire surgir des sous-entendus, de l’ironie, des questions.
Quel était le statut de l’auteur au Moyen Âge ?
Inexistant. C’était une littérature sans auteur. L’auteur servait plutôt de relais à un texte déjà existant. Même lorsque l’auteur était nommé, sa vie n’intéressait pas. On lui préférait le texte.
Comment était la critique lors de l’Antiquité ?
Critique de philosophes produite par des gens qui étaient aussi philosophes. On pense surtout à Platon et Aristote.
Comment était la critique lors du 17e siècle français ?
C’est l’Âge classique et une période d’effervescence pour la critique.
On évalue les oeuvres en fonction du respect des règles classiques, soit les règles formelles (3 unités) et les règles idéologiques (bienséance).
On pense à Valincour et ses Lettres sur la Princesse de Clèves (1678).
Qu’est-ce que la critique normative et donner un exemple.
La critique normative pose un jugement sur son objet. Par exemple, Platon qui refuse les poètes dans la cité idéale sous prétexte que l’imitation est inférieure à l’objet imité et qu’elle doit être condamnée.
Qu’est-ce que la critique descriptive et donner un exemple.
La critique descriptive décrit les choses sans poser de jugement. Ce qui intéresse c’est ce que les écrivains peuvent faire et non ce qu’ils doivent faire. Par exemple: Aristote qui décrit les effets et la composition de la tragédie.
Comment se caractérise la critique au 19e siècle ?
Institutionnalisation de la critique. Être critique est un métier. Va de paire avec l’autonomisation de la littérature et l’essor de la presse.
Quelle était la conception de la critique au 19e siècle ?
L’oeuvre est conçue comme un effet dont la critique recherche la cause. L’oeuvre est un indice qui permet de remonter jusqu’à la cause et cette cause, on la recherche principalement du côté de l’auteur. Si une oeuvre est telle, c’est en raison de son auteur.
Il y a un lien à faire avec la révolution romantique qui met en avant l’auteur et son intériorité plutôt qu’un respect des règles formelles.
Qui est Sainte-Beuve et quelle est sa théorie ?
Critique, romancier et poète.
Pour Sainte-Beuve, on doit passer par l’auteur pour comprendre l’oeuvre.
Ainsi, la signification du texte ne se trouve pas dans le texte, mais bien chez l’auteur. C’est l’auteur-individu qui prend toute la place.
Aussi, la tâche du critique est de retrouver les moments charnières de la vie de l’auteur. C’est l’auteur qui vient avant l’oeuvre. Il est considéré comme un être dont le génie est inné.
Qui est Taine et quelle est sa théorie ?
Taine met lui aussi l’accent sur l’auteur, mais il a pour objectif de voir l’homme vivant à travers l’oeuvre. L’oeuvre ne nous intéresse que parce qu’elle nous permet d’accéder à l’auteur. Il y a dépréciation au profit de l’écrivain.
Il faut également reconstituer l’homme invisible dans le texte (intériorité, sentiments, opinions, personnalité).
Taine place également l’homme comme un facteur parmi tant d’autres qui influent sur l’oeuvre. Il y a, par exemple, la culture, le climat, le moment dans lequel a été écrite (précurseurs et successeurs).
Quel est le point commun entre Taine et Sainte-Beuve ?
L’explication sans jugement. On ne met pas l’accent sur la description du texte en lui-même, mais bien comme un effet dont on doit connaître la cause.
Quel est un des risques de la théorie de Sainte-Beuve ?
Le risque d’arbitraire qui pose un problème méthodologique. En effet, on ne sait pas sur quel critère il faut se baser pour déterminer ce qui a été marquant dans la vie de l’auteur. Quelle est la bonne clé d’analyse ?