Examen final 1904 Flashcards
Quels sont les liens et distinctions entre la MPOC, la bronchite chronique, l’emphysème et l’asthme ?
-MPOC: est une maladie chronique caractérisée par l’essoufflement, la toux chronique et la production accrue de crachat. La MPOC évolue lentement au cours des années. L’aggravation de la maladie se conjugue avec des épisodes d’aggravation plus fréquents, un débit aérien de plus en plus limité et le décès prématuré. La progression de la maladie entraîne chez les personnes atteintes un essoufflement qui limite l’activité et réduit la qualité de vie.
-L’ASTHME: est une affection chronique caractérisée par des épisodes de bronchoconstriction (temporaire) s’accompagnant de sifflement respiratoire, de toux, d’essoufflement et de production excessive de mucus pulmonaire. L’asthme peut être un facteur de risque de la MPOC.
-EMPHYSÈME: autre composante de la MPOC, est un élargissement anormal et permanent des cavités distales des bronchioles terminales, accompagné d’une destruction des parois alvéolaires. La plupart des cas sont provoqués par le tabagisme. De plus, c’est une maladie dans laquelle les alvéoles sont endommagées et perdent leur élasticité, réduisant la surface disponible pour les échanges gazeux ce qui provoque donc la présence de dyspnée. L’emphysème est une perte irréversible de la surface disponible pour les échanges gazeux alvéolaires.
-BRONCHITE CHRONIQUE: est une composante de la MPOC et elle se caractérise par la présence d’une toux productive chronique qui dure trois mois et survient au cours de deux années consécutives chez une personne pour qui les autres causes de toux ont été écartées. Elle est souvent liée au tabagisme et elle résulte de l’apparition à long terme à des irritants. Aussi, elle se caractérise par une inflammation des bronches.
Comment expliquer, à partir de la physiopathologie de la MPOC, les manifestations cliniques suivantes chez Monsieur Baron : dyspnée, utilisation des muscles accessoires, thorax rond (en tonneau), toux et crachats (expectorations) ?
-DYSPNÉE : La capacité résiduelle est accrue, et la personne doit essayer d’inspirer lorsque ses poumons sont dans un état d’hyperinflation pulmonaire, ce qui entraîne la dyspnée. Limitation irréversible du passage de l’air dans les poumons causés par une perte d’élasticité. Obstruction des voies respiratoires causée par l’accumulation de sécrétion, l’œdème de la muqueuse et d’un bronchospasme. La capacité résiduelle fonctionnelle est accrue et la personne doit tenter d’inspirer sur un poumon déjà hyperinflation.
-UTILISATION DES MUSCLES ACCESSOIRES : À mesure que le nombre d’alvéoles hyperdistendues augmente, de plus en plus d’air reste emprisonné. Cela a pour effet d’aplatir le diaphragme, et la personne doit respirer avec des poumons toujours partiellement gonflés. La respiration abdominale est moins efficace en raison de l’aplatissement du diaphragme causé par la distension excessive des poumons. La personne utilise alors la respiration thoracique en faisant appel à ses muscles intercostaux et accessoires, principalement les muscles accessoires du cou et de la partie supérieure du thorax sont extrêmement sollicités pour favoriser le mouvement de la paroi thoracique. Toutefois, ce type de respiration n’est pas très efficace.
-THORAX ROND (EN TONNEAU) : La cage thoracique augmente de volume et prend la forme de tonneau, car les muscles respiratoires ne sont pas utilisés de façon normale.
-TOUX ET CRACHATS (EXPECTORATIONS) : La production excessive de mucus, qui cause une toux productive chronique, est une caractéristique d’une MPOC à prédominance bronchitique, et elle n’entraîne pas nécessairement une limitation du passage de l’air dans les poumons. La production excessive de mucus découle d’un nombre accru de cellules caliciformes sécrétrices de mucus et d’une tuméfaction des glandes sous-muqueuses qui résultent de l’irritation chronique causée par la fumée ou d’autres particules inhalées. De plus, le dysfonctionnement des cils vibratiles entraîne une toux chronique et une production d’expectorations. Quelques médiateurs de l’inflammation stimulent également la production de mucus.
Comment expliquer les résultats de l’auscultation réalisée auprès de Monsieur Baron ?
-À l’auscultation pulmonaire, il y a présence d’une diminution des murmures vésiculaires sur l’ensemble des plages, des sibilances en fin d’expiration aux bases ainsi que des ronchus.
-Ronchus = proviennent de l’accumulation de sécrétions dans les bronches, sont perçus à l’expiration et à l’inspiration.
-Sibilances = correspondent à un sifflement expiratoire, qui témoigne d’un rétrécissement ou d’une obstruction des bronches.
-Diminution murmures vésiculaires = cela traduit un faible mouvement d’air dans les voies respiratoires.
Si Monsieur Baron vous avait demandé de lui expliquer, dans des mots qu’il peut comprendre (vulgariser), en quoi consiste l’exploration fonctionnelle pulmonaire, que lui auriez-vous répondu (verbatim) ?
« Monsieur Baron, l’exploration fonctionnelle pulmonaire est un ensemble de tests qui nous permet de vérifier l’efficacité des mouvements de vos poumons et de votre paroi thoracique, en mesurant la quantité d’air que vous pouvez inspirer et expirer. Pour cela, on utilise un appareil spécial appelé spiromètre, qui enregistre les gaz que vous inspirez et expirez. Ces mesures nous communiquent des informations sur la capacité de vos poumons à se remplir et à se vider d’air, et nous permettent de voir si quelque chose entrave la circulation de cet air. Par exemple, elles nous aident à comprendre si vous rencontrez des difficultés à respirer à cause d’un blocage ou d’une réduction de l’espace que l’air peut occuper dans vos poumons. En somme, cet examen nous aide à évaluer la force de vos poumons et à identifier toute difficulté qui pourrait limiter votre capacité respiratoire. »
À quoi Claire fait-elle référence lorsqu’elle vous parle d’un « état précédent » et de « crises » de la MPOC — quel est le lien entre les deux ?
-Claire mentionne que si son mari fait une crise (exacerbations), il aura de la difficulté à revenir à son état précédant ladite crise. Les exacerbations de la MPOC sont des évènements qui surviennent au cours de l’évolution naturelle de la maladie caractérisée par un changement important de la dyspnée et les expectorations. Le lien entre les deux est qu’après une crise, les patients atteints de MPOC peuvent ne pas retrouver complètement leur fonction pulmonaire de base. Chaque crise peut ainsi entraîner une diminution progressive et irréversible de leurs capacités respiratoires.
Quelle est la pertinence d’évaluer l’anxiété, et plus largement, la santé mentale, chez une personne atteinte de la MPOC comme Monsieur Baron ?
-Les personnes atteintes de la MPOC présentes souvent des signes d’anxiété liées à leurs difficultés respiratoires. Il est donc primordial d’évaluer la santé mentale, car l’anxiété peut accentuer les symptômes respiratoires comme la dyspnée et créer un cercle vicieux. Les patients atteints de MPOC voient que leur état se détériore à chaque jour due à la progression de la maladie. Leur qualité de vie est diminuée, puisque ça affecte ses activités de la vie quotidienne et ses activités domestiques. Ils ont aussi peur et envisage leur prochaines crises. Ils dépendent aussi de leur proche pour effectuer des tâches de base, ce qui peut être difficile.
Quel lien existe-t-il entre l’anxiété et la dyspnée dans le contexte de la MPOC ?
-Dans le contexte de la MPOC, l’anxiété et la dyspnée sont interreliés. En effet, il n’est pas rare de voir les aînés paniquer lorsqu’ils ont la sensation qu’ils vont mourir à chaque crise de dyspnée. Or, cette peur tend à accentuer la dyspnée, ce qui entraîne des complications. Les aînés sentent qu’ils perdent le contrôle de leur anxiété et de leur dyspnée. Ce cercle vicieux s’appelle le cycle anxiété-essoufflement.
En vous fiant à la pharmacothérapie et à la physiopathologie de la MPOC, pourquoi Monsieur Baron a-t-il besoin de salbutamol (Ventolin®) et de glycopyrronium (Seebri®) ?
-L’utilisation conjointe d’un bronchodilatateur à courte durée d’action (salbutamol) pour un soulagement rapide et pour prévenir le bronchospasme et d’un bronchodilatateur à longue durée d’action (glycopyrronium) pour le traitement d’entretien à long terme (permet d’éviter le bronchospasme) offre un contrôle optimal des symptômes de la MPOC.
Si Monsieur Baron présentait des sécrétions « collées », comment l’aideriez-vous à réaliser la « bonne technique » visant à les expectorer ?
Si Monsieur Baron vous avait mentionné sa difficulté à manger ses repas en raison de la dyspnée, quels « trucs » lui auriez-vous offerts ?
-Pour diminuer la dyspnée et économiser son énergie, la personne doit se reposer au moins 30 minutes avant de manger.
-Prendre un bronchodilatateur avant les repas.
-Choisir des aliments qui peuvent être déjà préparés.
-Prendre 5 ou 6 repas par jour pour éviter les ballonnements et la sensation de satiété précoce.
-Éviter les aliments qui nécessitent beaucoup de mastication.
-Favoriser une alimentation à base de liquides et d’aliments réduits en purée.
-Le but d’épaissir les liquides et d’empêcher la prise complète
-Ajuster son dentier.
Si Claire vous avait questionné en lien avec la saturation en oxygène à 90 % à l’air ambiant (AA), comment lui auriez-vous expliqué (verbatim), dans des mots qu’elle peut comprendre (vulgariser), pourquoi celle-ci est inférieure aux valeurs de référence ?
« Pour votre information Claire, une saturation en oxygène de 90% signifie que la quantité d’oxygène dans le sang de M. Baron est plus basse que la normalité qui se situe entre 95 et 100%. Lorsqu’on se retrouve sous cette normalité, cela signifie que les poumons ont plus de difficulté à capter l’oxygène de l’air ambiant et à le faire circuler dans le sang. La MPOC est l’une des raisons qui peut causer cet effet, puisque cette maladie cause une obstruction des voies respiratoires. Il y a donc moins de d’oxygène qui entre, ce qui diminue les échanges gazeux des alvéoles au sang des capillaires. S’il y a moins d’oxygène qui passe dans le sang, alors la saturation va diminuer puisque celle-ci est une mesure qui correspond à la quantité d’oxygène transportée par le sang. »
Pourquoi devriez-vous faire preuve de vigilance accrue si vous aviez à administrer de l’oxygène à Monsieur Baron ? (MPOC)
-Puisqu’il y a des risques de suppression du stimulus respiratoire. Les personnes en bonne santé respirent principalement en réponse à la quantité de dioxyde de carbone (CO₂) dans le sang : lorsqu’il augmente, le corps sait qu’il doit respirer pour l’éliminer. Cependant, chez les personnes atteintes de MPOC avancée, comme Monsieur Baron, ce mécanisme peut être perturbé. Leur corps s’adapte à vivre avec des niveaux élevés de CO₂ et commence à dépendre de la faible quantité d’oxygène (O₂) dans le sang pour stimuler la respiration.
-Les chémorécepteurs du centre respiratoire qui gouvernent le réflexe de la respiration réagissent au dioxyde de carbone et à l’oxygène. Avec le temps, certaines personnes atteintes de MPOC manifestent une tolérance aux taux élevés de dioxyde de carbone. Théoriquement, chez ces personnes, le réflexe de la respiration devient l’hypoxémie.
-Le patient MPOC vit avec beaucoup de CO2 dans son corps et il vit avec un niveau trop élevé de ce gaz.
Comment expliquer le fait que Madame Dubé ait eu un épisode d’état confusionnel aigu ?
-Chirurgie de la hanche = douleur présente, possibilité d’infection, médicament psychotropes, diminution de l’autonomie, anxiété, maladie Alzheimer, sous-stimulation (besoin vital d’être stimulé)
-Isolement social = mari décédé et loin de ses filles
-Sous-contention
-Problème auditif et visuel
-Son âge (vieillissement) : 85 ans. En vieillissant, le cerveau subit diverses modifications complexes. Par exemple, sa taille, son volume et sa masse diminuent et cette diminution peut s’expliquer par la perte de cellules nerveuses qui débute dès l’âge adulte.
-La maladie d’Alzheimer et les autres TNCM constituent l’un des principaux facteurs de risque du delirium.
-Les médicaments (facteurs précipitants). Mme Dubé prend plusieurs médicaments pour ses différentes conditions et ceux-ci sont l’une des principales causes du délirium, en particulier ceux qui ont des effets anticholinergiques.
-Le syndrome d’immobilisation. L’immobilité est à l’origine d’une fonte musculaire et d’une perte de minéraux osseux, de l’atélectasie, de même que d’une sous-stimulation sensorielle. Tous ces facteurs accroissent les risques de delirium.
Dans quelles circonstances pouvez-vous décider d’utiliser des mesures de contrôle de type contention ?
Lorsqu’ils sont en danger pour eux-mêmes et lorsque les mesures alternatives n’ont pas fonctionné. Méthode de dernier recours.
Comment la maladie d’Alzheimer se développe-t-elle ?
-La MA est associée, outre l’avancement en âge, à un statut socioéconomique inférieur, un niveau d’éducation plus faible ainsi qu’à un accès limité aux soins de santé. De plus, les femmes semblent plus susceptibles d’avoir la maladie que les hommes, essentiellement parce qu’elles vivent plus longtemps. Son action principale consiste en la destruction des cellules cérébrales.
-Avec le vieillissement, il est normal que des plaques se forment dans les tissus cérébraux, mais chez les personnes atteintes de la MA, certaines parties du cerveau comportent un plus grand
nombre de plaques, première manifestation caractéristique de la maladie. Dans la MA, les plaques apparaissent tout d’abord dans les régions du cerveau qui servent à la mémoire et aux fonctions cognitives, notamment l’hippocampe (structure qui joue un rôle important dans la formation et le stockage des souvenirs récents). Ultimement, la MA attaque le cortex cérébral, en particulier les régions propres au langage et au raisonnement. Les dégénérescences neurofibrillaires, deuxième caractéristique de la MA, consistent en des agrégations anormales de filaments de protéines torsadés à l’intérieur des cellules nerveuses. Le constituant majeur de ces agrégations est la protéine tau. Dans le système nerveux central (SNC), cette protéine joue normalement un rôle de soutien des structures intracellulaires en stabilisant les microtubules. Elle les maintient ensemble comme les traverses de chemin de fer stabilisent les rails. Chez les personnes atteintes de la MA, la protéine tau est altérée, ce qui entraine l’enchevêtrement des microtubules, qui se présentent alors comme des filaments hélicoïdaux. Cet enchevêtrement produit les dégénérescences neurofibrillaires observées à l’intérieur des neurones des personnes atteintes de la MA. Les plaques et les dégénérescences neurofibrillaires ne sont pas seulement présentes chez les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif ou de la MA; elles se trouvent également dans le cerveau de personnes qui ne présentent aucun signe de trouble neurocognitif. Elles sont toutefois en plus grande quantité dans le cerveau des personnes souffrant de la MA. La troisième caractéristique de la MA est la perte de connexions entre les neurones. Cette situation découle des dommages structuraux subis par les neurones et qui mènent à la mort de ces derniers. Les parties du cerveau qui sont touchées rapetissent progressivement, provoquant ainsi une atrophie cérébrale. Au stade final de la maladie, à savoir la quatrième manifestation caractéristique, le volume des tissus cérébraux s’avère considérablement réduit.
En quoi consiste le Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (SMAF) et quelle est son utilité ?
-Le SMAF synthétise et systématise les divers outils d’évaluation de l’autonomie des aînés. Il a comme avantages de pouvoir être rempli par plusieurs types de professionnels et utilisé à plusieurs fins. En effet, le SMAF peut servir pour l’attribution de services à domicile, l’allocation de ressources d’hébergement et la détermination et l’ajustement du plan d’intervention quotidien dans la communauté, à l’hôpital ou en centre d’hébergement. Le SMAF peut aussi être utile dans la recherche et dans l’administration des services de santé. Le SMAF comprend 4 sections, soit les incapacités, les ressources, les handicap et la stabilité des ressources.
-Basé sur une échelle de 0 à -3. L’infirmière doit coter la performance réelle de l’aîné.
-Thèmes SMAF : AVQ, mobilité, communication, fonctions mentales et les AVD.
-Le SMAF englobe des évaluations d’activité de la vie quotidienne. Ex : se nourrir, se laver, s’habiller, brossage de dents, se maquiller, utilisation optimale des toilettes.
-Le SMAF est un examen, les AINÉES est une évaluation.
-Le SMAF donne un score, mais pas le AINÉES.
-Le SMAF permet aussi de détecter et de mesurer les incapacités et les handicaps afin de déterminer les soins à prodiguer.
Comment expliquer le fait que Madame Dubé oublie les choses de la vie courante et qu’elle soit orientée seulement sur une courte durée, dans un petit espace et par rapport aux personnes familières ?
-L’un des premiers symptômes de la MA consiste en une subtile détérioration de la mémoire, plus précisément, elle affecte la mémoire à court terme.
-Perte de repères : petit vs gros espace.
-Une personne atteinte de la MA aura plus de difficulté à récupérer l’information lorsqu’elle est emmagasinée depuis une période récente que lorsqu’elle l’est depuis une période ancienne : il s’agit du phénomène de gradient temporel.
Pourquoi ne pas avoir contredit ni confirmé Madame Dubé lorsqu’elle situait ses filles à 7 et 9 ans ?
-Parce que cela a permis de réduire l’anxiété chez celle-ci, a favorisé la communication positive, n’a pas aggraver pas la confusion ni la détresse. Aussi, elle n’a pas ressenti des émotions telles que la colère ou le manque d’honnêteté (elle pourrait penser qu’on lui ment si on corrige ses propos).
-Le fait de ne pas contredire Mme Dubé permet de créer un lien de confiance et elle sent que ses émotions sont validées.
-Solution pour qu’elle se recentre de manière temporelle : mettre des photos de sa famille, lui demander d’expliquer sa vie d’après un fil du temps (début son enfance jusqu’à maintenant. Cette stratégie lui permettrait de comprendre que ça fait plusieurs années qu’elle a eu des enfants).
-Réduit le risque de confusion et de frustration (permet d’éviter la confrontation et limiter son stress).
Quel sont les impacts d’un trouble neurocognitif sur les proches ?
-Affecte interaction sociale et communication
-Épuisement des proches + charge physique intense
-Isolement social
-Dépression, problème d’anxiété
-Peuvent passer à travers le deuil blanc
-Stress émotionnel et psychologique
-Perte de revenus (si réduction heures de travail)
-Génère beaucoup de culpabilité chez les proches aidants
Si vous aviez à évaluer la présence d’épuisement chez un proche aidant, comme c’est le cas chez Lucille, quelles auraient été vos questions ?
-Comment vous sentez-vous émotionnellement ces derniers temps par rapport à votre rôle d’aidante?
-Ressentez-vous de la tristesse, de l’anxiété ou de la culpabilité en lien avec rôle d’aidante?
-Avez-vous des moments où vous vous sentez découragée ou épuisée mentalement en pensant aux soins que vous devez prodiguer?
-Est-ce que la situation impacte votre vie sociale?
Que répondriez-vous à Lucille (verbatim) qui vous confie se sentir « coupable » de ne pas pouvoir voir plus souvent Madame Dubé ?
« Lucille, je comprends à quel point vous aimez votre mère et combien il est important pour vous de prendre soin d’elle. Vous avez assumé un rôle exigeant, vous avez accueilli votre mère à votre domicile pour prendre soin d’elle, vous vous êtes occupé de la cuisine, des achats quotidiens, de l’entretien ménager et des soins d’hygiène de votre mère. Il est normal de ressentir de la culpabilité quand on ne peut pas être aussi présent qu’on le souhaiterait, mais il est aussi important de vous rappeler que vous avez vos propres limites, vos responsabilités, et que prendre soin de vous-même est tout aussi essentiel. Vous avez bien fait de prendre la décision d’héberger votre mère puisqu’il est plus sécuritaire pour elle d’être dans un établissement de soins de longues durées. Votre bien-être est précieux, pour vous, mais aussi pour elle. Elle ressent tout l’amour que vous lui portez, même lorsque vous n’êtes pas physiquement à ses côtés. Et parfois, être une aidante bienveillante, c’est aussi accepter de s’appuyer sur d’autres personnes et des ressources pour l’accompagner. Sachez qu’elle a maintenant une unité complète qui prend soin d’elle alors vous n’êtes pas seule, et ce que vous faites pour elle est déjà d’une immense valeur. Vous pouvez venir la voir à tout moment et s’il y a un moment où votre mère ne va pas bien, nous pourrions passer un appel téléphonique avec vous pour qu’elle puisse vous parler. »
Que pourriez-vous encourager Lucille à faire pour la soutenir souvent le transfert de Madame Dubé dans le centre d’hébergement ?
-Maintenir un lien émotionnel à travers des objets familiers
-Planifier des visites
-Utiliser des outils de communication pour les moments d’absence
-Passer du temps avec sa mère
-Elle peut assister à la réunion de planification de soins