Examen final Flashcards
En quoi consiste la collectivisation des problèmes dans l’approche anti-oppressive, et comment cela influence-t-il ia posture de l’intervenant?
La collectivisation des problèmes signifie que les difficultés reçues par les individus ne sont pas vues comme des faiblesses personnelles, mais comme le résultat de structures sociales injustes (ex pauvreté, racisme, sexisme). L’intervenant adopte alors une posture critique face à la société, non culpabilisante envers la personne, et agit comme allie dans la lutte contre les oppressions.
Donne un exemple concret d’intervention où le travailleur social remet en question l’idéologie dominante?
Un travailleur social dans un centre communautaire pourrait refuser de juger une mère monoparentale bénéficiaire de l’aide social, en dénonçant plutôt les politiques économiques néolibérales qui limitent l’accès à des services de garde abordables plutôt que de lui conseiller simplement de «retourner au travail ».
Explique pourquoi le pragmatisme est un principe central de la RDM et comment il se traduit dans une intervention.
Le pragmatisme repose sur l’acceptation que la consommation de substances fait partie de la réalité sociale. Au lieu de chercher à l’éliminer, l’intervention vise à en réduire les conséquences négatives. Par exemple, on mettra en place un service de distribution de seringues pour éviter la transmission du VIH, même si la consommation continue.
Décris une situation où une approche de réduction des méfaits serait plus approprié qu’une approche centrée sur l’abstinence.
Un homme en situation d’itinérance qui consomme quotidiennement de l’alcool pourrait bénéficier d’un wet shelter (centre d’hébergement où la consommation est permise mais encadrée), ce qui réduit les risques liés à la rue, plutôt que d’être exclu de ressources en raison de son refus de s’abstenir.
Quelle est l’importance de l’ambivalence dans le processus de changement, et comment l’intervenant peut-il la travailler dans un EM?
L’ambivalence est naturelle: la personne veut changer mais craint les conséquences. L’intervenant travaille cette ambivalence en aidant la personne à explorer les avantages et inconvénients du changement vs du statu quo (ex: balance décisionnelle). Cela permet de faire émerger sa propre motivation.
Donne un exemple d’interaction où “rouler avec la résistance” permet d’éviter une confrontation.
Si une personne dit “ça ne sert à rien de changer, tout le monde me juge”, l’intervenant pourrait répondre : “Tu as peut-être raison, le regard des autres peut vraiment décourager. Mais est-ce qu’il y a eu un moment où tu t’es senti soutenu malgré tout ?” → Cela valide l’expérience sans confrontation et ouvre la discussion.
Pourquoi est-il important de se concentrer sur les exceptions au problème dans l’AOS ?
Se concentrer sur les moments où le problème est moins présent aide à identifier ce qui fonctionne déjà. Cela valorise la personne, renforce son sentiment de compétence et sert de base pour construire des solutions réalistes à partir de ses forces.
Comment l’utilisation d’une question miracle peut aider une personne à se projeter dans un avenir différent ?
Une question miracle (ex : “Si tu te réveillais demain et ton problème était réglé, que remarquerais-tu de différent ?”) permet de clarifier les objectifs, mobilise l’imaginaire et donne des pistes concrètes d’action. Cela rend le changement plus tangible et accessible.
Explique comment l’intervention de réseau peut renforcer l’autonomie d’une personne en situation de vulnérabilité.
En mobilisant les ressources de son entourage (famille, amis, professionnels), la personne se sent soutenue, brise son isolement et découvre des solutions collectives. Cela réduit sa dépendance à l’intervenant et l’aide à reprendre du pouvoir sur sa vie.
Quelles pourraient être les limites ou les risques de faire appel au réseau secondaire informel dans une intervention ?
Le réseau secondaire informel (voisins, associations) peut ne pas être fiable ou confidentiel, parfois intrusif. Il peut aussi être épuisé ou non soutenant, ou renforcer des dynamiques toxiques. Il faut donc l’évaluer soigneusement avant de l’impliquer dans un plan d’action.