Examen 3 Flashcards
Qu’est-ce qu’un psychopathe?
Quelqu’un qui n’a aucun sens du bien ou du mal (moral, donc). Cette personne n’arrive pas à fonctionner en société, car elle ne contrôle pas ses impulsions, qu’elles soient positives ou négatives* (elles demeurent inappropriées quelle que soit leur nature). Il est incapable de concevoir que ses actions peuvent avoir une conséquence négative sur les autres.
*On entend par positif des actions comme embrasser quelqu’un sans son consentement ou dans un contexte inapproprié, et négatif comme le fait de frapper un individu sans raison apparente.
Quel trouble peut être développé par un individu qui est très soucieux de respecter toutes les règles qui l’entourent?
Il peut devenir anxieux, puisqu’il est toujours en alerte vu qu’il est très désireux de suivre les règles. Il n’est donc pas très fonctionnel en société non plus.
Quelle est la différence entre raisonnement moral et conduite morale?
Le fait qu’un bon raisonnement moral n’amène pas nécessairement une bonne conduite morale. En effet, savoir ce qui est bien ou ce qui est mal ne veut pas dire qu’on va nécessairement faire ce qui est bien.
Qu’est-ce que le raisonnement moral?
C’est ce que l’enfant juge bon ou mal. En racontant à des enfants des situations impliquant des dilemmes moraux, c’est l’explication derrière son choix qui est évalué et qui nous donne une indication de son raisonnement moral.
Qu’est-ce que la conduite morale?
C’est la façon (i.e. le comment) dont l’enfant réagit dans des circonstances qui le forcent à adopter une conduite «morale» ou «immorale».
Expliquez en quoi un enfant atteint de TDAH peut avoir un bon raisonnement moral, mais une mauvaise conduite morale.
Un enfant ayant un TDAH a des freins biologiques qui l’empêchent carrément d’inhiber certains comportements nuisibles. Ainsi, il peut avoir un bon raisonnement moral, mais une très mauvaise conduite morale.
Quelles sont les trois dimensions dont il faut tenir compte dans l’étude du raisonnement moral selon Piaget?
- Est-ce que l’enfant considère la justice comme immanente (i.e. que les actions ont nécessairement des conséquences) L’enfant sait qu’on ne peut pas s’en sortir impunément, qu’on va nécessairement payer le prix pour un acte immoral.
- Est-ce que les actes sont jugés en fonction de leurs conséquences, sans considération de l’intention de l’auteur?
- Dans quelle mesure les règles peuvent être modifiées de façon démocratique (donc suite à un certains consensus dans un groupe) ou sont, au contraire, immuables et imposées par l’autorité? Pour les plus jeunes, la loi, c’est la loi ; la règle, c’est la règle. Il n’y a rien à changer à ça. Pour les plus vieux, il est possible de reconsidérer les lois ou les règles qui ne sont plus actuelles (le droit de vote des femmes, par exemple). L’enfant n’est pas capable de concevoir que les règles PEUVENT être changées si elles ne sont plus actuelles.
Sur quoi se base un jeune enfant pour juger de la moralité d’une action? Un enfant plus vieux?
Au début, les jeunes enfants se fient aux faits, à leur perception des choses. Après, ils peuvent comprendre les intentions des autres.
L’enfant juge donc surtout en termes de conséquences, et va principalement regarder le résultat d’une action pour déterminer «le plus coupable» : il considère ainsi quelle était la conséquence la plus grave.
Si l’enfant juge en terme d’intentions, «le plus coupable» change. C’est une aptitude que l’adulte possède : il est capable de relativiser en fonction des intentions, et pas seulement par rapport aux conséquences.
Quels sont les deux stades du développement moral de Piaget?
- Moralité objective (moins de 7 ans)
2. Moralité subjective (7 ans et plus)
Qu’est-ce que la moralité objective selon Piaget?
La moralité est centrée sur les règles. Les règles sont imposées de l’extérieur. Les actions sont jugées mauvaises si elles sont suivies d’une punition.
C’est donc basé sur les faits : c’est facile de juger si c’est bien ou mal. On ne fait qu’appliquer les règles, on ne se pose pas de questions, la règle est imposée de l’extérieur.
Les enfants pensent que les adultes ne se trompent pas : ainsi, si un autre enfant se fait chicaner, l’enfant pense que celui-ci a dû faire quelque chose pour mériter de se faire gronder.
Qu’est-ce que la moralité subjective selon Piaget?
Les règles proviennent d’un consentement mutuel qui peut faire l’objet d’interprétations. Les actions sont jugées mauvaises en fonction des règles, mais aussi des situations interpersonnelles. Tout le monde est donc d’accord avec la règle.
Qu’est-ce qui explique le fait qu’avec le temps, on ne se sert plus seulement de la notion d’autorité, mais plutôt du consentement mutuel sur les règles en vigueur ?
Le fait que les règles sont d’abord imposées par l’extérieur et deviennent de plus en plus intériorisées au fil du temps.
Qu’est-ce qui explique le fait qu’un individu intériorise de plus en plus les règles autour de lui?
Le fait qu’avec le temps, on ne se sert plus seulement de la notion d’autorité, mais plutôt du consentement mutuel sur les règles en vigueur.
Quelle est la condition pour que le deuxième stade moral de Piaget apparaisse chez l’enfant?
Que l’enfant développe la capacité à prendre compte différents points de vue au stade des opérations concrètes. Il y a donc un lien à faire entre moralité et développement cognitif.
Quelles sont les similitudes entre la théorie morale de Piaget et celle de Kohlberg?
- Elle se base toutes deux sur des stades.
- Elle comporte toutes les deux l’idée que le raisonnement passe de l’extérieur vers l’intérieur.
- Elle soutiennent toutes les deux que c’est au contact de l’environnement social que l’enfant va développer ce type de raisonnement.