évolution consonnes initiales simples - cas particulier Flashcards
Que devient la consonne V ?
(W) > (b) : VIVERE > BIBIR
Il y a renforcement articulatoire. Cela arrive aussi à l’intervocalique
Que devient la consonne S en position initiale ?
1) [ ʃ ] (cheu) > mod. [ X ] : [ SAPŌNE ] > [ ʃaβón ] > mod. [ xaβón ]
2) [ ts ] (tseu) > mod. [ θ ] : [ SERARE ] > [ tserár ] > mod. [ θerár ]
Remarque : cette évolution et le précédente sont des évolutions sporadiques du [s] initial, qui dans la plupart des cas se conserve. Parfois le [ts] évolue en [t∫] : SIBILĀRE > [tsiʎár] > [t∫iʎár]
Que devient la consonne H en position initiale ?
il n’a jamais eu de réalité phonétique; la langue médiévale ne l’écrit pas (onor); c’est par imitation graphique savante de la graphie latine qu’il apparaît dans l’écriture début XVIIème.
Que devient la consonne F initiale devant voyelle simple ?
(amuissement du f- initial)
FABA > [áβa], FACTU > [ét∫o], FILĬU > [íƷo], FERVĒRE > [erbír], FOVĔA > [óya], FUMU > [úmo].
Remarque: cet amuissement est un processus lent qui commence dans le nord de la péninsule en espagnol archaïque et s’étend progressivement en suivant le mouvement de la reconquête vers le sud; selon Pidal c’est le substrat basque (ignorant le F initial) qui serait le facteur déclenchant; en outre le F se maintient devant voyelle simple dans des mots savants : FIDE > [fe], FĬDĒLE > [fjel], FĔSTA > [fjésta] (comp. FĔRRU > [jéro]) et régulièrement dans le cas suivant : groupe F+L : voir tableau 2
Que devient la consonne F initiale devant [we] et [r] ?
Elle se conserve : FŎCU > [fwéγo], FŎNTE > [fwénte], FRŎNTE > [frénte]
Que devient la consonne C = [k] > = devant a, o, u en position initiale?
Elle se maintient (garde sa réalisation occlusive) : CARRU > [káro], COLŌRE > [kolór], CUNA > [kúna]
Que devient la consonne C = [k] > = devant [e] et [i] en position initiale?
Elle s’assibile : CĔLU > [tsjélo] > mod. [Өjélo], CERĔU > [tsirjo] > mod. [Өirjo],
CĬBU > [tséβo] > [Өéβo]
Remarque: le passage de [k] à [ts] puis de [ts] à [Ө] (assibilation de la vélaire) consiste en une avancée du point d’articulation sous l’influence des voyelles d’avant [e] / [i]. Avec les voyelles postérieures, cette assimilation n’a évidemment pas lieu.
Que devient la consonne [g ] DEVANT é TONIQUE ?
g > [Ʒ] (jeu) puis > [j] (yeu) : GĔNĔRU > [Ʒéneru] > [Ʒén’ro] > [Ʒérno] > [jérno] GĔLU > [Ʒélu] > [jélo], GÉNTE > [Ʒénte] > [jénte] (méd., car mod. [xénte] est un cultisme, de même que [xénero]).
Que devient la consonne [g ] DEVANT e ATONE ?
g > [Ʒ ] (jeu) puis > Ø : GELÁRE > [Ʒelár] > [elár], GERMÁNU > [Ʒermáno] > [ermáno] Remarque : l’amuissement est le signe du refus d’une diphtongue [je] en position initiale atone (la diphtongue étant ordinairement le résultat d’une voyelle e brève tonique)
Que devient la consonne [J ] DEVANT [a ] ?
J = [j] (yeu) > elle se maintient : JACET > [jáket] > [játse] > [jádze] > mod. [jáӨe]
Que devient la consonne [J ] DEVANT [e ] ?
J = [j] (yeu) >Ø ( elle s’amuïe) : JENUÁRĬU > [enéro], JECTÁRE > * [jektáre] > [et∫ár]
Que devient la consonne [J ] DEVANT [o, u ] ?
J = [j] (yeu) > [Ʒ] (jeu) > mod. [x] :
JŎCU > [jógu] > [Ʒwéγo] > mod. [xwéγo]
JÚVĔNE > [jóben] > [Ʒóβen] > mod. [xóβen]