evaluation affective et relationnelle Flashcards
le fonctionnement affectif et relationnel relève de 2 modèles : lesquels ?
1 - psychanalyse : le plus ancien, qui présuppose l’existence d’un appareil interne - l’appareil psychique, connaissable et évaluable par les méthodes dites “projectives”, du nom du mécanisme de défense inconscient principal mis en œuvre : la projection = projection inconsciente des affects et des représentations à l’ext. de l’appareil psychique, sous forme verbale, affective ou comportementale. techniques d’éval. = Rorschach, TAT, aventures de la Patte Noire, Dessin de la Famille, de Bonhomme, etc…
2 - psychologie des émotions issue de la psychologie cognitive, qui théorise un fonctionnement cognitif et émotionnel, d’origine cérébral et neurologique, et fondée sur la perception, mécanisme psychologique conscient. Outils = FACES et IPPA. Perception au sens de perception consciente des sentiments, d’autrui, et des relations avec les autres donc du monde ext.
Quels sont les tests concernant la projection ?
le Rorschach, le TAT, les Aventures de Patte Noire, le Dessin de la Famille, de Bonhomme, etc
Quels sont les outils concernant la psychologie des émotions ?
- FACES Family Adapdability and Cohesion Evaluation Scales Olson 2009 (évaluation du fonctionnement familial)
- l’IPPPA Inventory of parent and peer Attachment Armsden et Greeberg 87 (évaluation de l’attachement)
Expliquez les deux référentiels théoriques à partir desquels on peut coter et interpréter des réponses au test de Rorschach.
Le test des tâches d’encre de Hermann Rorschach (1921) a été conçu par l’auteur comme un outil perceptif pouvant contribuer à l’approche différentielle de la
schizophrénie et identifier des styles de personnalité.
En reprenant les travaux de Rorschach, L’Ecole de Paris (à partir des années 70, avec Chabert, Azoulay, Debray, Rausch, etc.) choisit de se baser sur les concepts théoriques de la métapsychologie freudienne.
En même temps, un auteur américain, Exner, propose une deuxième approche théorique fondée sur la psychologie cognitive.
Ces deux approches ont été largement développées par les auteurs principaux, celle d’Exner ayant nécessité des recherches supplémentaires de validation de la méthodologie de cotation et d’analyse en langue française.
Les auteurs de l’École Française des méthodes projectives font l’hypothèse centrale que les opérations mentales mises en oeuvre au cours de la passation du test sont susceptibles de rendre compte des modalités du fonctionnement psychique propre à chaque sujet et en particulier dans la notion de continuité du normal et du pathologique.
Pour Chabert (1994), le test des tâches d'encre implique une double sollicitation : des données sensorielles perceptives soutenues par des conduites cognitives et adaptatives, qu'elle nomme les sollicitations (ou contenus) manifestes du test ; et des données subjectives projectives soutenue par des conduites projectives qu'elle appelle les sollicitations (ou contenus) latentes du test. Selon l'auteur, l'approche psychanalytique permettrait de repérer les sollicitations (ou contenus) latentes et manifestes du test, ainsi que la réactivation par le stimulus des problématiques psychiques spécifiques du sujet. Chabert (1994) dégage deux aspects dans ce stimulus non-figuratif : une organisation perceptive, qui se met en forme à partir de la dimension structurale de la forme de la tâche - compacte, fermée, bilatérale, ouverte ; d'autre part, la présence d'éléments chromatiques qui soutient une dimension sensorielle liée à la couleur, les tâches étant noires, grises, noir/rouge, pastel. Ces deux dimensions vont servir de base à la méthode d'analyse : l'appréhension de l'organisation formelle est considérée comme relevant d'une approche perceptivo-cognitive, sous-jacente aux processus de pensée. La sensibilité aux couleurs est empiriquement associées aux sensations, aux affects. Tout comme la cotation de l’École de Paris, Exner rend compte des mêmes éléments constituant une réponse – les qualités perceptives et la dimension projective. Par ailleurs, le système de cotation est fondé, comme pour l’École de Paris, sur des données empiriques reproductibles et vérifiables, validées par des critères théoriques externes au test. En revanche, les fondements théoriques sont radicalement différents. Exner interprète les données du test dans une perspective pragmatique, au sein d'une théorie de la personnalité qui définit des styles défensifs (plutôt que des mécanismes psychiques de défense), des conduites mentales (plutôt que des conduites psychiques), et des perceptions de soi et d'autrui, d'affects et des processus cognitifs (plutôt que conflits psychiques, internes et externes à l'appareil psychique).
On estime aujourd’hui que ces concepts renvoient à un modèle théorique cognitivo-perceptif. En effet, la notion de « Système Intégré » appliquée à sa perspective pragmatique recouvrirait 4 opérations cognitives, qu’il définit ainsi :
1 - Un processus d’encodage, concernant la réception et la médiation des qualités du stimulus, et nécessitant de reconnaître et d’évoquer mentalement toutes les
catégories d’objets auxquelles tout ou partie de la tâche peut ressembler.
2 - Un processus de classification du stimulus : la hiérarchisation organisée des possibilités évoquées est déterminée par des facteurs psychologiques liés aux besoins et aux désirs du sujet, ainsi qu’à la nécessité d’adéquation à la réalité extérieure.
3 - Un processus de rejet par la censure, dépendant de la « désirabilité sociale » du sujet.
4 - Un processus de formulation de la réponse, qui indique des éléments dominants de la structure de la personnalité du sujet, et qui intègre la situation environnementale.
Quelles que soient les approches théoriques, elles rendent compte toutes les deux de tous les éléments constitutifs du « discours Rorschach » (les faits cliniques obtenus grâce aux tâches d’encre), à savoir les qualités perceptives et la dimension projective des tâches elles-mêmes, c’est-à-dire du stimulus non-figuratif. Le test de Rorschach ainsi conçu est un outil particulièrement utile pour l’évaluation psychologique, le diagnostic, les indications thérapeutiques et le pronostic.
le CAT ?
Bellak, ayant constaté cliniquement que les enfants, confrontés à l’épreuve du Rorschach, privilégiaient le recours à des figures animales comme support palliatif
des mouvements identificatoires, créé 10 nouvelles planches, présentées à tous les enfants, fille ou garçon, de 4 à 11 ans, représentant des animaux en posture
d’humains, dans des positions de relations plus ou moins ambiguës.
Le CAT – Children Apperception Test est donc la version pour enfant du TAT à partir de formes animales (la plus couramment utilisée), et le CAT-H (de Bellak et Hurvich, 1966), incluant des formes animales et humaines.
Le matériel figuratif des planches est marqué par la prégnance de la dynamique conflictuelle, en particulier dans le registre du conflit œdipien, qui s’organise à partir
de l’évocation de personnages en relation. Ces relations sont soient avérées, soit suggérées, et elles renvoient à ce qu’on appelle généralement « l’universalité des conflits psychiques ».
Le CAT mobilise donc les différentes figures des fantasmes originaires (scène primitive, séduction, castration), autour de mises en scène qui s’appuient sur la figuration de la différence des sexes et des générations. La dimension de la temporalité est centrale dans la dynamique psychique de l’enfant, dans la mesure où sa capacité à se construire dans son rapport au temps et dans son rapport à son propre engagement historique est formulée dans les “histoires” CAT. Le récit se trouve ainsi porteur, à la fois de la charge fantasmatique de la vie psychique de l’enfant, en fonction du contenu latent de chaque planche et des stratégies défensives qui s’y déploient.