énergies Flashcards
Nouvelle géopolitique de l’énergie
Longtemps, la géopolitique de l’énergie a favorisé les Etats pétroliers du Golfe, puis la Russie qui contrôlait les pipelines par lesquels transitait le gaz destiné à l’approvisionnement de l’Europe. Aujourd’hui, en Europe, mais aussi dans plusieurs Etats américains important, comme la Californie, la priorité va aux énergies renouvelables. En quoi cela modifie cette « géopolitique de l’énergie » ?
« terres rares »
Chine ayant la mainmise sur leur production
Les perdants de la nouvelle donne énergétique
Les producteurs du Moyen Orient.
Du côté des hydrocarbures, il est clair que le pouvoir de fixer les prix a échappé aux pays producteurs du Moyen Orient. « L’arme du pétrole » s’est émoussée. C’est pour pouvoir accroître sa production de pétrole que l’Iran a accepté de geler nucléaire. Devant la ruée des Américains sur les gaz et pétroles de schistes, les Saoudiens ont tenté, dans un premier temps, de provoquer un effondrement des prix en augmentant leur propre production.
Changement de stratégie de l’OPEP
Il y a cinq ans, le prix d’équilibre du baril extrait par cette technique était de l’ordre de 80 dollars le baril. Lorsque les cours descendaient en-dessous, les forages étaient abandonnés. Mais aujourd’hui, l’amélioration des techniques, aux Etats-Unis, a permis de ramener ce prix d’équilibre à 47 dollars. Du coup, l’OPEP a changé de stratégie et depuis la fin 2016, elle a fixé l’attribution de quotas entre ses membres, pour tenter de faire remonter les prix.
Déclin des USA
En vain. Comme le dit Meghan O’Sullivan, la révolution des gaz et pétroles de schistes augmente la puissance des Etats-Unis. L’énergie bon marché dont ils disposent désormais leur permet de retrouver leur compétitivité perdue. En particulier dans les industries à forte intensité énergétique, comme la pétrochimie, l’aluminium et l’acier.
Déclin des USA selon Joseph Nye (réfutation)
Au point que Joseph Nye met en garde contre le « mythe du déclin américain ». Oui, l’économie a redémarré aux Etats-Unis, suggère ce démocrate, ancien membre du gouvernement de Bill Clinton
utre avantage diplomatique pour les Etats-Unis, relevé par Joseph Nye, la moindre dépendance de certains Etats d’Amérique centrale et latine envers les exportations vénézuéliennes.
Russie et la nouvelle donne énergétique
Autre changement essentiel de la nouvelle donne énergétique, le pouvoir que conférait à la Russie le contrôle des robinets à gaz qui traversent son territoire, recule également. L’industrie mondiale du gaz naturel liquéfié est entrée dans une période de surproduction. « La capacité à user du pétrole et du gaz comme d’une arme géopolitique » a disparu, conclut avec beaucoup d’optimisme Samuele Furfari.
Gazprom (entreprise russe)
-Gazprom est l’une des sociétés gazières les plus riches et influentes du monde. Depuis sa création en 1989 – elle hérite en fait de feu le ministère soviétique de l’industrie et du gaz – l’entreprise a considérablement augmenté son poids sur le marché énergétique mondial. Malgré la partielle privatisation de l’entreprise par Boris Eltsine (1991-1999), l’État conserve sa mainmise sur le géant du gaz
-En ce qui concerne le gaz naturel, c’est le même schéma qui s’impose et la Russie en
offre un exemple intéressant : géant gazier, la Russie, par l’intermédiaire de Gazprom, doit largement le
redémarrage de sa croissance en 1998 aux exportations gazières vers l’Europe, mais aussi vers l’Asie (gazoduc
des Iles Kouriles au Japon)
Entreprises secteur énergie
les Sept Sœurs (5 américaines, une anglaise BP et une néerlandaise Shell)
qui ont dominé le marché énergétique pétrolier jusque dans les années 1970
Base américaine “Diego Garcia”
la base militaire américaine située sur l’ile de Diego Garcia, véritable «porte-avion
américain», prend tout son sens dès lors que l’on considère la proximité du détroit d’Ormuz, stratégique en ce qui concerne le transit pétrolier.
Economie russe
- Les exportations d’hydrocarbures représentent entre 25 et 30 % du PIB national et Gazprom bénéficie de coûts d’exploitation relativement faibles qui lui confèrent un avantage stratégique déterminant pour le marché européen
- Compte tenu de la dépendance des Etats européens vis-à-vis des gazoducs russes, une coupure de la fourniture ordonnée par Moscou serait un moyen de faire pression directement sur les gouvernements. Véritable “arme géopolitique”, la Russie peut néanmoins plus facilement faire fonctionner cette arme contre les pays dans sa sphère d’influence comme l’Ukraine ou la Biélorussie.
Gazprom
Maîtrisant plus de 80% de la production russe en gaz, Gazprom est quant à elle incontournable dans la politique et l’économie russe. Privatisée depuis 1992, l’entreprise reste toutefois contrôlée par l’État, qui en est son actionnaire majoritaire. À partir de là, il est légitime de se poser la question suivante : Gazprom est-elle une arme géopolitique efficace pour la Russie ?
Interdépendance Europe/Russie
L’Europe dépend certes à près de 30% du gaz venant de la Russie, mais il s’agit là d’une interdépendance. Les Russes n’ont pas beaucoup d’alternatives actuellement pour exporter leur gaz. Or, c’est une économie qui s’appuie principalement sur les matières premières, dont le pétrole et le gaz.
“Arme énergétique”
Arme à double tranchant
D’ailleurs, si on prend les sanctions qui ont été apposées par les Européens à l’égard de la Russie mais aussi des Russes vis-à-vis des Européens, la question du gaz n’était pas vraiment dedans, car l’enjeu pour les Russes est très important, sachant aussi qu’il y a eu une baisse générale des prix ces dernières années. Les Russes sont donc dans une situation économique précaire car ils dépendent beaucoup des matières premières. De plus, il ne faut pas oublier que le gaz de schiste américain représente un concurrent important.
“Arme énergétique” russe en Europe de l’Est
La Russie est dépendante économiquement. Et, en termes d’approvisionnement, ce sont surtout les anciens pays du bloc de l’Est qui sont dépendants du gaz russe. Les pays comme l’Italie et la France vont plus se fournir via l’Algérie par exemple. Le gaz russe est donc une arme géopolitique difficilement utilisable actuellement, mais elle l’est en tout cas par rapport à l’Europe de l’Est.