droit des procédures collectives Flashcards
Quels sont les divers moyens internes/externes de constater des difficultés financières dans l’entreprise ?
Internes :
- Par le biais de l’alerte du CAC (article 612-3 du code de commerce) dès lors qu’ils relèvent « des faits de nature à compromettre la continuité de l’exploitation ».
- Par le biais de l’alerte des associés possédant (seul ou à plusieurs) au moins 5 % du capital social ou aux associés non gérants de SARL (articles L. 223-36 et L. 225-232 CDC).Le droit d’alerte est restreint puisqu’utilisé sous forme de questions écrites au dirigeant sur des faits de nature à compromettre la continuité de l’exploitation.
- Le droit d’alerte du CSE (article L. 2312-63 Code du travail)
Externes :
- L’alerte du président du tribunal de commerce qui convoque le débiteur en vue d’un entretien (L. 611-2 et L. 611-2-1 du code de commerce).
- Par l’adhésion à un groupement de prévention agrée (L. 611-1 al. 2 CDC).
Quelles sont les 2 mesures préventives pour traiter les difficultés des entreprises ?
Le mandant ad hoc et la procédure de conciliation.
Le mandat ad hoc peut-il être invoqué si le débiteur est en cessation des paiements ?
Oui mais en pratique c’est inutile.
Qui peut solliciter l’ouverture d’un mandat ad hoc ?
Toute entreprise, peu importe sa forme et activité, peut solliciter du président du tribunal la nomination d’un mandataire Ad hoc (L. 611-3 CDC).
Au regard de l’article L. 611-3, le président du tribunal procède à la nomination d’un mandataire Ad hoc à la seule demande du débiteur.
Ce dernier peut même proposer le nom d’un mandataire Ad hoc s’il le souhaite.
En revanche, le juge peut suivre ou non le choix du débiteur, sachant qu’il existe des incompatibilités avec le rôle de mandataire (L.611-13 code de commerce).
L’ouverture de la procédure de mandat ad hoc doit elle faire l’objet de publicité ?
- La décision nommant le mandataire Ad hoc doit être communiquée pour information au
CAC, s’il en existe un - L’ordonnance désignant le mandataire susnommé ne fait pas l’objet d’une publicité. Par ailleurs, elle est exécutoire de plein droit à titre provisoire. De surcroît, le débiteur n’est (même) pas tenu d’informer le CSE de la désignation d’un mandataire Ad hoc (L. 611-3 al. 3).
Comment est encadré la mission du mandataire ?
Le président du tribunal détermine la mission ainsi que la durée du mandat Ad hoc à travers son ordonnance. Le mandataire a pour mission d’aider le débiteur à surmonter les difficultés de son entreprise. Il peut négocier avec les créanciers/ chercher des investisseurs / négocier des remises de dettes etc..
Le débiteur n’est pas déssaisi.
L.611-14 Code de commerce ; le président fixe la rémunération du mandataire. Le débiteur doit l’accepter et en cas de contestation = possible recours devant 1’er président Cour d’Appel (R. 611-50).
Le mandataire émet des propositions que les créanciers ne sont pas obligés d’accepter.
Quelle doit être la situation du débiteur afin que ce dernier puisse demander l’ouverture d’une procédure de conciliation ?
- Le débiteur doit éprouver « une difficulté juridique, économique ou financière avérée ou prévisible et ne se trouve pas en cessation des paiements depuis plus de 45 jours » (L.611-4 du code de commerce).
- il n’est possible d’ouvrir une procédure de conciliation que si aucune procédure de conciliation n’a été ouverte dans les 3 mois précédant la demande du débiteur (L.611-6 alinéa 2).
Qui peut se prévaloir d’une procédure de conciliation ?
(L.611-4 et L.611-5 du code de commerce) Tous les débiteurs sauf les agriculteurs qui possèdent une procédure de réglement amiable (articles L. 351 à L. 351-7 du code rural et de la pêche maritime).
Qui peut demander l’ouverture d’un mandat ad hoc ?
Seul le responsable de l’entreprise (les juges et les créanciers ne peuvent pas forcer l’ouverture de la procédure contre le gré du débiteur).
Quelles sont les conséquences si le présidence du tj/tc accepte ou refuse l’ouverture d’une procédure de conciliation ?
- En cas d’acceptation : le président désignera un conciliateur pour une période n’excédant pas 4 mois mais qu’il peut proroger par décision motivée à la demande de ce dernier, sans que la durée totale de la procédure de conciliation n’excède 5 mois. Le débiteur peut également proposer le nom d’un conciliateur (L. 611-6 al. 1 code de commerce).
- Si le choix ne lui convient pas, le débiteur pourra récuser le conciliateur si sa décision est motivée et intervient dans les 1( jours suivant l’ordonnance de nomination.
En cas de refus d’ouverture : le débiteur pourra interjeter appel par une déclaration faite ou adressée par LRAR au greffe du tribunal. Néanmoins, le président peut dans un délai de 5j à compter de la déclaration d’appel, modifier ou rétracter sa décision. Dans le cas échéant, le greffier notifiera au débiteur.
Donner la définition de l’accord de conciliation.
C’est un contrat liant le débiteur à ses créanciers, à la suite d’une procédure de conciliation, où les créanciers consentiront un certain nombre de sacrifice afin de se voir recouvrir tout ou partie de leurs créances par le débiteur.
Définir la clause de retour à meilleure fortune.
Cela veut dire qu’en cas de remise de dette par l’un des créanciers, cette clause oblige le débiteur à rembourser sa dette dans l’hypothèse où sa situation financière s’améliorait.
Quel est le rôle du conciliateur ?
l.611-7 du code de commerce, il possède 3 gardes missions :
- Il vise à favoriser la conclusion, entre le débiteur et ses principaux créanciers, d’un accord amiable destiné à mettre fin aux difficultés de l’entreprise.
- Le conciliateur peut présenter toute proposition se rapportant à la sauvegarde de l’entreprise, à la poursuite de l’activité économique et au maintien de l’emploi.
- Il peut être chargé à la demande du débiteur, et après avis des créanciers participants d’une mission ayant pour objet l’organisation d’une cession partielle ou totale de l’entreprise qui pourrait être mise en œuvre, le cas échéant, dans le cadre d’une procédure collective = c’est une mission de « conciliation-cession ».
Comment est fixé la rémunération du conciliateur ?
Il revient au président du tribunal de fixer la rémunération du conciliateur (L.611-13 Code de commerce).
Expliquer le privilège de conciliation.
L’objectif est d’inciter les créanciers à participer à la conclusion d’un accord amiable. En l’occurrence, les créanciers publics pourront également consentir des remises de dettes à l’entreprise, ainsi que des cessions de rang de privilège ou d’hypothèque, voir même l’abandon de sûreté (L. 611-7 al. 3).
L’avantage de cette procédure pour le débiteur est d’éviter la procédure collective. Mais aussi pour les créanciers, qui auront davantage de chance d’être payés = ils sont sûr d’être payé car ils bénéficient d’un privilège.