Droit CIvil Flashcards
Compétence matérielle: Juridiction civile
TI/TGI
Compétence matérielle: Juridiction spécialisé
- Tribunal de commerce (TC),
- conseil des prud’hommes (CPH)
Pour déterminer la juridiction matériellement compétente il faut répondre dans l’ordre aux questions suivantes :
- 1) S’agit d’une compétence exclusive ?
- 2) Quelle est la branche de droit applicable ou alors quelle est la qualification juridique des parties?
- 3) Quel est le montant de la demande ? (Choix entre TGI et TI ? ILS ONT FUSIONNE
- 4) Quelles sont les voies de recours du demandeur ?
Compétence matérielle:
1) S’agit d’une compétences exclusive ?
Art L615-17 du CPI
Art L716-3 du CPI
Le TGI est exclusivement compétent pour traiter des litiges relatifs à la propriété intellectuelle (quels que soient les parties du litige et le montant estimé)
- Art L615-17 du CPI : Les actions civiles et les demandes relatives aux brevets d’inventions y compris le cas prévu au L611-7 (l’inventeur est salarié) ou lorsqu’elles portent sur une question connexe de concurrence déloyale sont EXCLUSIVEMENT porté devant le TGI
- Article L716-3 du CPI : Les actions civiles et les demandes relatives aux marques y compris lorsqu’elles portent sur une question connexe de concurrence déloyale sont EXCLUSIVEMENT portées devant le TGI
Compétence matérielle:
2) Quelle est la branche de droit applicable ou alors quelle est la qualification juridiques des parties ?
Si le litige ne porte ni sur les marques ni sur les brevets, il faut s’interroger sur un autre aspect :
la branche de droit applicable, donc la qualification juridique des parties
Compétence matérielle:
2) Quelle est la branche de droit applicable ou alors quelle est la qualification juridiques des parties ?
Si le litige concerne un employeur et un salarié (non inventeur)
Le tribunal compétent est le CPH (art L1411-1 du code de travail)
Compétence matérielle:
2) Quelle est la branche de droit applicable ou alors quelle est la qualification juridiques des parties ?
Si le litige concerne deux commerçants
Le tribunal de commerce (art L721-3 du code de commerce)
Compétence matérielle:
2) Quelle est la branche de droit applicable ou alors quelle est la qualification juridiques des parties ?
Si le litige concerne deux particuliers?
La juridiction civile (TI ou TGI)
Compétence matérielle:
2) Quelle est la branche de droit applicable ou alors quelle est la qualification juridiques des parties ? Si le litige est mixte?
Il faut déterminer lequel des parties et le demandeur
Cas 1: Le commerçant est demandeur= juridiction civile (TI ou TGI)
Cas 2; Le particulier est demandeur: choix entre juridiction civile ou TC
4) Quelles sont les voies de recours du demandeur ?
- Le demandeur peut interjeter appel et contester la décision rendue en première instance
- Le demandeur peut se pourvoir en cassation et former un recours contre la décision rendue en dernier ressort (décision en première instance inférieure à 4000€ ou décision rendue par la cour d’appel)
Compétence territoriale:
Le Tribunal judiciaire compétent, quel est le principe général ?
La juridiction est le lieu du domicile du défendeur (art 42 du NCPC)
Compétence territoriale:
Le Tribunal judiciaire compétent, quelles sont les dérogations ?
Art 46 du NCPC: Le demandeur peut saisir à son choix, outre la juridiction du domicile du défendeur:
- En matière contractuelle (acte juridique): La juridiction du lieu de la livraison effective de la chose ou du lieu l’exécution de la prestation de service
- En matière délictuelle (fait juridique) : la juridiction du lieu du fait dommageable ou celle dans le ressort de laquelle le dommage a été subi
NB: Un arrêt de la cour de cassation précise que le lieu de livraison effective s’entend de celui ou la livraison a été ou doit être effectué
Compétence territoriale:
Le CPH territorialement compétent
art R1412-1 du code du travail :
- Celui du siège social
- Celui du lieu du domicile du salarié si le travail est accompli hors établissement. Le salarié demandeur peut en outre saisir les CPH du lieu ou le contrat de travail a été signé ou du lieu ou l’employeur est établi
Compétence territoriale:
Le tribunal de commerce territorialement compétent ?
- Tribunal du lieu du domicil du défendeur. POur une raison physique il faut prendre en considération le lieu de son établissement principal, et pour une personne morale le lieu du siège social (Art 42 et 43 du NCPC)
- Le tribunal du lieu de livraison effective de la chose ou du lieu de la prestation de service, s’il y a eu un contrat (art 46 et 43 du NCPC)
- tribunal du lieu du fait dommageable où le dommage a été subi, en cas d’absence de contrat entre les deux parties (art 46 du NCPC)
Clause attributive de compétence:
Clause insérée par les parties contractantes dans le contrat afin de déroger à la règle normale applicable en matière de compétence territoriale
Clause attributive de compétence: Conditions de validité ?
1) Elle doit être écrite
2) Elle doit faire l’objet d’un consentement des parties
3) Elle est applicable uniquement en matière de droit commercial
4) Elle doit être mentionné de façon très apparente dans l’engagement de la partie à qui elle est opposée (art 48 du NCPC)
SI ELLE NE RESPECTE PAS CES CONDITIONS ELLE EST RÉPUTÉ NON ECRITE
Clause attributive de compétence matérielle
Pour les compétences non exclusives, les parties peuvent y déroger ( faire le choix par deux commerçant du TGI au TC)
Pour les actes mixtes, la clause attribuant compétence au tribunal de commerce est inopposable au défendeur non commerçant
La responsabilité contractuelle
1) Négociations précontractuelles
Article 1112 (code civil)
“L’initiative, le déroulement et la rupture des négociations précontractuelles sont libres. Ils doivent impérativement satisfaire aux exigences de bonne foi”
- Principe de liberté: possibilité de mettre fin librement au pourparlers contractuels
- Principe de loyauté et de bonne foi
Rupture fautive des pourparlers
Engage la responsabilité extracontractuelle à moins qu’il est un précontrat
Rupture fautive des pourparlers
A) Existence d’une faute
Il n’y en a pas si :
- Absence de fixation du prix
- Absence de preuve de la durée et l’intensité des pourparlers
- Absence de relations antérieures entre les parties
Rupture fautive des pourparlers
A) Existence d’une faute
il y a une faute si :
- Intention de nuire ou mauvaise foi
- Rupture de pourparlers avancés ayant une certaine intensité et un certain degré de précision
- Rupture de pourparlers ayant occasionné des frais importants
- Rupture la veille de la signature d’un accord/ contrat
Rupture fautives des pourparlers
Préjudice
Arrêt du 26 novembre 2013 (chambre commerciale):
La réparation du préjudice résidant dans la perte d’une chance de tirer profit de la conclusion et de l’exécution du contrat est exclue car ce préjudice n’a pas été causé par la rupture abusive mais par la rupture elle- même
Quels sont les exceptions à l’arrêt du 26 novembre 2013 ?
- le préjudice consistant dans la perte subie en raison des diverses dépenses
- inhérentes à la négociation*
- le préjudice résultant de l’atteinte à l’image ou à la réputation de la victime de la rupture
- la perte de chance de conclure un contrat de même nature à cause de la mauvaise foi du négociateur qui la rompt, destinée à détourner son partenaire d’une autre
Rupture fautive des pourparlers
Étendue de la réparation
L’article 1112 précise dans son 2e alinéa qu’en cas de faute commise dans les négociations, la réparation du préjudice qui en résulte ne peut avoir pour objet de compenser la perte des avantages attendus du contrat non conclu,
car ceci « conduirait à donner indirectement effet au contrat qui n’a pas été conclu »
Devoir précontractuel de confidentialité
art 1112-2 : « celui qui utilise ou divulgue sans autorisation une information confidentielle obtenue à l’occasion des négociations engage sa responsabilité dans les conditions du droit commun »
—> acte de concurrence déloyale
Devoir d’information
- L’obligation d’information est autonome : sa violation devient sanctionnable en dehors de tout dol (intention)
- La partie qui prétend qu’une information lui était due doit le prouver (art 1112-1), celle qui devait cette information a la charge de prouver qu’elle l’a fournie
- L’info qui doit être transmise est celle dont l’importance est déterminante pour le consentement de l’autre
La limite du devoir d’information
L’ignorance doit être légitime.
Chacune des parties à l’obligation de se renseigner il ne doit pas se montrer trop crédule
Les sanctions du devoir d’information
- Mise en œuvre de la responsabilité extra contractuelle dans le cas où la violation de l’obligation ne provoque pas de vice du consentement = pas d’intention (D&Y)
- Annulation du contrat pour Dol (réticence dolosive art 1137)
Définition du contrat
“Accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations” Article 1101
Qualification 1
Synallagmatique : obligations réciproques
Unilatéral : obligation à la charge d’une seule partie
Qualification deux
De gré à gré : discussion des clauses
Adhésion : une partie impose les clauses
Qualification trois
A titre onéreux : avantages pour les deux parties
À titre gratuit : pas de contrepartie
Qualification quatre ?
Individuel : engage de tous les partis qui ont donné leur consentement
collectif : s’ applique à d’autres personnes
Qualification cinq
Consensuel : l’accord des volonté suffit
Solennel : respect de certaines formes (Ecrit)
Qualification six
Commutatif : prestation fixé
aléatoire : prestation variant en fonction des événements
Qualification 7
Réel : remise d’une chose
Quelles sont les conditions de validité d’un contrat ?
Article 1128 :” Sont nécessaires à la validité d’un contrat :
- le consentement des parties (système de’ expédition =renvoi de la phrase)
- Leur capacité de contracter
- Un contenu licite et certain ( moral, determiné -> ne déroge pas à l’ordre public)
vices de consentement
art 1130 :
« l’erreur, le dol et la violence vicient le consentement lorsqu’ils sont de telle nature que, sans eux, l’une des parties n’aurait pas contracté ou aurait contracté dans des conditions sensiblement différentes »
Vices de consentement
1131
« les vices de consentement sont une cause de nullité relative du contrat »
Vices de consentement
art 1132
« l’erreur (…) est une cause de nullité du contrat lorsqu’elle porte sur les qualités essentielles de la prestation due ou sur celles du cocontractant »