Dimensions Techniques De L'entretien Clinique: Trois Grands Champs De Savoir Faire Et Outils Du Psychologue Clinicien. Flashcards

1
Q

Que veut dire Gendlin cité par Rogers lorsqu’il dit que “le thérapeute peut faire appel à son experiencing du moment, reservoir toujours present dans lequel il puisera pour amorcer, approfondir et poursuivre l’interaction thérapeutiques même avec une personne non motivée, silencieuse ou rationnalissante.”?

A

Cela signifie que le therapeute peut utiliser l’expression de ses sentiments immédiats exprimés sur un mode de réflexion intérieure, pour amorcer une relation avec le client. Cela tend à positionner le therapeute en tant que personne dans la relation, sans menacer le client par ses exigences => “ Je suis ici ; j’offre une relation ; je suis personne avec des sentiments, des perceptions ; je suis sensible à la personne que vous êtres et tout ce que vous voudrez bien me dire sur vous.”

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2
Q

Comment se définie l’écoute clinique/active?

A

Compétence relationnelle et clinique du psy à permettre et encourager l’expression langagière du patient. Elle relève d’une activité cognitive du clinicien en temps réel à partir du materiel discursif fourni par le patient et de son propre positionnement professionnel dans la relation clinique, traduit dans son discours par ses relance. Pouvant être parasitée/entravée par les sentiments du clinicien, l’écoute ne pourra être et rester professionnelle que par une sorte de double écoute active, des mouvements exterieur (provenant du patient) et intérieurs (des ressentis du clinicien).

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3
Q

À quoi serve les relances du clinicien dans l’entretien clinique?

A

Elle vise à faciliter la parole interrompue par des silences et porte sur le sens de ce qui a été dit, sont centrées sur le patient et font intervenir le système théorique du clinicien par quoi il organise et comprend le discours du patient.

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4
Q

En quoi consiste la preparation le travail d’écoute “in situ” du clinicien?

A
  • Preparation en amont : fabrication professionnelle - Preparation en aval : supervision, analyse des pratiques, mise à jour permanente et continue des connaissances issues des domaines connexes en psychologie etc.
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5
Q

Qu’est ce que le travail d’écoute “in situ” du psychologue clinicien?

A

Travail de prise de conscience et d’élaboration portant sur ses contenus personnels, sur l’impact du référentiel theorique choisi, sur les enjeux des richesses d’interaction et d’influence à l’œuvre dans toute situation d’entretien clinique visant à discerner son implication personnelle dans la prise en charge d’autrui, mais également un travail de formation permanente et continue afin de tenir à jour ses connaissances faisant etat de sa compétence.

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6
Q

Comment se définit l’empathie (attitude empathique) dans la relation clinique?

A

=> attitude relationnelle clinique et professionnelle: Elle décrit la perception, par le psychologue, la plus connue te possible du cadre de reference d’autrui, de ses valeurs personnelles et de sa subjectivité. Mode de connaissance du patient privilégié par le clinicien: capacité a se représenter le ressenti de son patient, ses emotions sans les éprouver. Rogers -> disposition psychologique particulière, intellectuelle et non affective.

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7
Q

Comment Proïa-Lelouey (2004) définit-elle l’attitude empathique?

A

“L’attitude empathique renverrait donc à une capacité de dédoublement émotionnel chez le clinicien: il est le sujet et donc vit ses expériences mais, en meme temps, il reste lui-meme, observe, analyse les experiences qui se déroulent en lui grâce à ce processus d’identification et de de-identification. Il a ainsi accès au onde interne du sujet tout en ne s’y perdant pas.

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8
Q

Comment Rogers définit-il l’empathie?

A

“Sentir le monde privé du client comme s’il était le vôtre, mais sans jamais oublier la qualité de “comme si….”. Sentir les colères, les peurs et les confusions du client comme si elles étaient vôtres, et cependant sans que votre propre colère, peur ou confusion ne retentissent sur elles ..”

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9
Q

Comment se définit la notion de non directivité dans l’entretien clinique?

A

La non-directivité est une attitude envers le client, par laquelle le thérapeute se refuse à tendre à imprimer au client une direction quelconque, sur un plan quelconque, se refuse à penser ce que le client doit penser, sentir ou agir d’une manière déterminée. Il s’agit donc d’une attitude ou la centration sur le sujet est l’élément essentiel et implique une confiance dans ses capacités d’auto direction, de changement et dans ses possibilités personnelles. Rogers -> attitudes respectueuse, empathique, comprehensive, congruente et confiante à l’égard du patient seule maniere de changer le sujet selon lui. ⚠️ ≠ non-influence => elle influence tout de meme le discours du sujet, ce qui tendrait à démontrer que toute efficacité thérapeutique passe nécessairement par un procédé d’influence.

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10
Q

Qu’en est-il de la notion de respect das l’entretien clinique

A

Attitude déontologique et éthique => premier principe du code de déontologie des psychologues. Cela concerne: le respect des droits fondamentaux des personnes, de leur dignité, de leur liberté, de leur protection, du secret professionnel et implique le consentement éclairé des personnes concernées. Position éthique qui peut se traduire de manière générale par le respect de la personnalité du sujet, le respect de ses appartenances sociales, culturelles et professionnelles, le respect de certains aménagements défensifs qui n’ont pas toujours en soi une valeur negative mais peuvent avec aussi une valeur protectrice pour le sujet.

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11
Q

Quant est-il de la notion de neutralité bienveillante dans l’entretien clinique?

A

S’associant à la notion de respect, le clinicien ne doit pas formuler de jugements, de critiques ou de désapprobations à l’égard du sujet, toutefois, la neutralité n’est pas de la froideur ou de la distance mais doit s’associer à la bienveillance => il s’agit de mettre en confiance le sujet pour le laisser s’exprimer librement.

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12
Q

Quelles sont les trois modalités relationnelles de conduite d’un entretien clinique?

A

Entretien directif, semi-directif ou non-directif.

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13
Q

Comment se caractérise l’entretien directif?

A
  • Il est dirigé par le psy par le biais de questions directes, ouvertes, semi-ouvertes ou fermées. - Les questions peuvent provenir d’instrument evaluative (tests psychométrique, questionnaires, échelles..) - Reponse du patient induites et construites par la formulation proposée. - Permet d’obtenir des scores pouvant être rapportés à des normes et ou moyennes dans une démarche comparative utile lors d’évaluation d’un etat clinique ou recherche utilisant la methode comparative. - Objectifs: pertinence des infos, contrôle et verification. => permet le respect de l’outil d’investigation.
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14
Q

Comment se caractérise l’entretien clinique semi-directif?

A
  • Permet d’obtenir un discours semi-spontané mais orienté par les questions du psychologue. - Le psychologue pourra pre-élaborer ses questions (themes qu’il veut aborder avec le patient), bien qu’à long terme avec l’expérience, ce guide d’entretien ne sera plus nécessaire. - Les question ne sont posées en fonction des opportunités offertes par les strategies de discours du patient. - Vise l’approfondissement d’un theme de récit offrant la possibilité d’expression de nouveaux element.
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15
Q

D’apres Rogers, quels sont les deux indicateurs de distinction permettant de distinguer un entretien directif d’un entretie non-directif?

A
  • directif: le fait qu’à la lecture des relances du psy, il est possible de retrouver le sens général de l’entretien. - non-directif: à contrario, il est possible de retrouver le sens general à partir de la seule comprehension du discours du patient.
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16
Q

D’apres Rogers, quels sont les deux indicateurs de distinction permettant de distinguer un entretien directif d’un entretie non-directif?

A
  • directif: le fait qu’à la lecture des relances du psy, il est possible de retrouver le sens général de l’entretien. - non-directif: à contrario, il est possible de retrouver le sens general à partir de la seule comprehension du discours du patient.
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17
Q

Quelles sont les trois situations retenues par Castillo (2006), qui peuvent se présenter et dans lesquelles la dimension de coopération est un préalable?

A

(A voir)

18
Q

Quels sont les premiers questionnements que doit se faire le psychologue face à une nouvelle demande?

A
  • Qui a formulé la demande? - Qui est le demandeur et comment formule t-il sa demande? - Quel est l’histoire institutionnelle du sujet?
19
Q

Qu’est ce que le “dispositif” au sein de l’entretien clinique?

A

Le dispositif actualise, à l’intérieur de ce cadre et grâce à lui, les processus propres à la situation clinique. Il repose sur un double registre, complémentaire mais d’inégale importance, qui met en jeu d’un côté l’organisation matérielle de la rencontre et de l’autre, la mobilisation communicationnelle, cognitive et affective du clinicien. Sa nature depend du but donné à l’entretien clinique.

20
Q

Que désigne le terme de “cadre” dans l’entretien clinique et son objectif?

A

Tout ce qui initie le contrat de communication, fixe et garantit le déroulement des entretiens, rappelle le contexte et explique le dispositif theorique et technique du psychologue clinicien. Poussin -> il correspond à une nécessité pratique et constitue la toile de fond sur laquelle les entretien peuvent prendre sens. => Objectifs: permettre au psy et au patient de définir leurs places respectives et le mode de relation qu’ils entretiendront ensemble. Doit être suffisamment souple pour permettre la négociation d’un contrat d’échange interlocutoire et également suffisamment ferme pour un cadre clairement délimité. Fixe et délimite clairement, les modalités techniques des entretiens, leur durée et lieu. Et peut également permettre de rappeler la déontologie de la profession, confidentialité, respect de l’anonymat ..

21
Q

A quel moment se pose la question de la définition des objectifs?

A

La question se pose avant même l’entretien et doit se poser à nouveau des le début de celui-ci, un minimum de cadre étant défini. Pour cerner les objectifs il convient en premier lieu d’éclaircir l’origine de la demande et de réfléchir en fonction de cette origine (demande faite par un tiers = objectif exterieur au patient/ demande direct = objectif non nécessairement clair pour lui). Il est important de rappeler que les adjectif pourront être repris et modifier à tout moment. ⚠️❌‼️ l’anamnese ne doit jamais être abordée avant que l’on ait définit les objectifs avec le patient.

22
Q

“Que se passe-t-il” lors de la clôture de l’entretien clinique?

A
  • Le patient s’attend i.e à ce que le psy clinicien reprenne les diffèrents éléments abordés, propose des explications et/ou des interpretations, le rassure sur le déroulement de l’entretien. - Elle peut être le moment d’une prescription therapeutique (ex:prescription). - Peut être un moment particulièrement fertile qui permet d’observer des elements cliniques importants comme la reaction à la separation ou évaluer la façon dont sort de l’entretien le patient ainsi que le propre ressenti du clinicien suite à l’entretien.
23
Q

Que peut on dire sur les écrits clinique (recueil de données, compte rendu, démarche clinique..)?

A

Le patient et amené à déposer les mots de son malaise, tandis que le psychologue à accueillir, recueillir, organiser, filtrer depuis sa fabrication professionnelle, ce discours, donnant lieu à une trace écrite prise de note puis compte rendu, s’inscrivant dans l’ensemble des actes d’une démarche clinique caractérisée par l’intérêt porté au singulier en situation, par ses visées eminemment thérapeutiques, ainsi que par sa dimension ethique. Toute construction d’énoncé ou d’ecrit clinique, comporte deux phases chronologique de realisation: premiere hase d’activité de description précédant et justifiant l’activité d’interprétation à l’œuvre dans l’analyse.

24
Q

Le clinicien peut être confronté à diverse Difficultés lors de l’établissement et la gestion de cette relation professionnelle qu’il met en place pendant les entretiens clinique. Castillo en souligne essentiellement trois : quelles sont-elles?

A
  • Gestion de la distance relationnelle professionnelle: * trop distant: difficultés d’alliance therapeutique pouvant provoquer un désintérêt pour la situation d’entretien voir de l’agressivité de la part du patient. * excès de proximité (familiarité): mauvaise distinction d’une relation amicale. - Neutralité bienveillante. - Gestion du cadre theorique et technique. => l’instauration d’une relation clinique solide sans être rigide d’écoulé donc de l’expérience du psychologue clinicien et de son/ses référentiels theorique, soit d Léa traduction concrete de ses aptitudes relationnelles en situation professionnelle qui définit son rôle technique dans la relation.
25
Q

Que signifie la notion de “neutralité contenante”?

A
  • “Neutre” au sens où le clinicien doit éviter de faire interférer ses propres sentiments à l’égard de la situation et du sujet, - Mais “Contenante” dans le sens où le clinicien est la pour aider le sujet à mettre en mot et en récit ses éprouvés, il ne doit pas seulement comprendre le sujet mais l’aider à se comprendre.
26
Q

Qu’est ce que l’idée de “dialogisme fondamental”?

A

Cette idée signal que le discours produit en entretien par le sujet n’est jamais l’expression de sa subjectivite mais l’expression d’un rapport intersubjectif singulier, celui de ce sujet-ci avec ce clinicien-ci. Aussi neutre et silencieux que pourrait être le clinicien, la question n’en sera pas moins présente dans la mesure où le simple fait que le discours soit adressé, et adressé à un clinicien singulier, fait de celui-ci l’expression d’un processus intersubjectif.

27
Q

D’apres Castillo (2006), qu’est ce que la theorie de la pragmatique linguistique?

A

Le cadre theorique de la pragmatique se centre sur l’analyse linguistique et psychosociale des situations de communication. Ces études du langage appliquées à la psychologie sont récentes et sont issues d’au moins deux domaines: la psychiatrie et la psychologie sociale. => Objectif principal: montrer comment des elements de psychopathologie se manifesteraient à travers le discours du patient. => Principal postulat: seule une analyse semantique et syntaxique d’un discours produit par un patient atteint de troubles Psychopatho permettrait d’en desceller une ou des intentionnalités illisibles autrement.

28
Q

Quelles sont les fonctions des relances verbales du psychologue clinicien?

A

Elles ont pour but le developpement du discours du patient en fonction de certaines dimensions (affective, informative, evaluative..). Elles décrivent l’activité discursive du clinicien d’un point de vue général et ne prennent pas forcément la forme d’une question bien qu’elles aient toujours une fonction interrogative directe ou indirecte.

29
Q

La fonction interrogative des relances peut revêtir plusieurs formes et être plus ou moins marquée. Pour expliquer ce propos, la pragmatique linguistique parle de “force illocutoire”; de quoi s’agit-il?

A

=> La force illocutoire d’un énoncé correspond à sa force de frappe. (Ex: peux-tu venir? VS je te supplie de venir). Ce type d’approche permet de porter intérêt à la forme linguistique des relances et mieux comprendre les actes implicites qu’elles posent ainsi que leur impact. Jakob I, Blanchet et Grossir-Le Nouvel (1990): L’interviewé tend à interpreter l’interrogation soit comme une mise en relief de la non-exhaustivité de son discours, soit comme l’expression d’une opposition ou d’un désaccord de l’interviewer, d’autant plus que la relance est formulée avec une puissance d’interrogation forte.

30
Q

Pourquoi peut on parler des relances du clinicien comme témoins de l’activité inférentielle du clinicien?

A

Les relances constituent le seul discours du clinicien disponible pour le patient, c’est pourquoi elles donnent lieu aune interpretation de la part de ce dernier. Le clinicien donne avoir d’une part sa comprehension des énoncés du patient et d’autre part ses inferences, c’est-à-dire “l’ensemble des operations cognitives qui permettent à un therapeute de tirer une consequence par induction à partir du matériel présenté par son patient.” (Bouchard). Les relances mettent ainsi en evidence une grille de lecture du discours du patient. Par ses questions, le clinicien procède à une selection des informations jugées pertinentes.

31
Q

Quel est le rôle des relances dans la co-construction de l’espace discursif?

A

Les questions posées et les réponses obtenues construisent l’espace discursif de l’entretien. La co-construction concerne la definition de la problematique du patient et certain elements de la relation therapeutique.

32
Q

Comment peuvent-être décrite les interactions thérapeutiques?

A

Ensemble de techniques strategies et competences efficientes sur le discours du patient autour de sa psychologie.

33
Q

Selon Eggly (200), les narrations à propos de la maladie du patient se co-construisent selon trois dimensions ; quelles sont elles?

A
  • chronologique : le clinicien introduit par ses questions une relations chronologique entre des événements ou des experiences rapportés dans un ordre aléatoire par le patient. - retour discursif sur l’événement, par des reprises de moments antérieurs de l’entretien et par des questions encourageant aux repetitions de l’evenement. - Négociation: du sens attribué à cet événement par les deux protagonistes de l’entretien.
34
Q

En quoi consiste le modèle pragmatique de categorisation des relances d’un entretien élaboré par Blanchet (1991)?

A
35
Q

D’après Castillo (2006), quelles sont les trois attitudes discursives du patient en reaction aux relances du clinicien?

A

Le clinicien doit être attentif à l’impact des relances posées: - la validation. - L’indecidabilité. - la non-validation. Pour cela il peut prendre en compte la forme du discours (restriction, developpement) et les attitudes exprimées. => On peut considérer une relance efficace si elle permet au patient de rectifier ou argumenter sa position. ⚠️Il ne s’agit pas d’obtenir l’accord du patient mais de lui permettre de s’exprimer.

36
Q

Quelles sont les attitudes discursives qui permettent d’observer une validation de la part du patient des relances faites par le psychologue?

A
  • Énoncé du clinicien explicitement accepté: procédés de validation direct par l’utilisation d’indicateurs langagier (oui, tout à fait..) - de manière indirect: par l’enrichissement du discours => production discursive accrue en coherence avec l’énoncé du clinicien. L’expansion et l’enrichissement du discours indiquent que le patient considère l’interaction comme satisfaisante. 🔆les procédés discursifs peuvent être considérés comme les plus aboutis en ce qui concerne l’attitude de validation lorsqu’un seul est énoncé fabriqué par les deux protagoniste de l’interaction vient clore l’échange. (Finissent each other’s sentences).
37
Q

Quelles sont les attitudes discursives qui permettent d’observer une “indecidabilité” de la part du patient des relances faites par le psychologue?

A

Le clinicien ne dispose d’aucun element dans le discours du patient lui permettant d’évaluer l’effet de son intervention. Le silence constitue un element d’indecidabilité du sens de la reaction du patient. Le silence peut en effet signifier acceptation ou refus ou encore marquer une attitude d’opposition soit à ce qui se qui est dit, soit à la situation d’entretien elle-même. Le clinicien doit dans ce cas porter son attention sur les indices non verbaux.

38
Q

Quelles sont les attitudes discursives qui permettent d’observer une non-validation de la part du patient des relances faites par le psychologue?

A

Le patient rejette la proposition ou la suggestion du clinicien mais developpe son discours en explicitant les motifs de cette non-validation. Il ne s’agit pas d’un simple refus mais d’une véritable contre argumentation. Indépendamment du contenu, la relance atteint son but.

39
Q

En quoi consiste la notion de “débrayage conversationnel” (Trognon, 1987)?

A

Elle consiste à ne pas répondre à l’intervention du clinicien tout en produisant du discours. La réponse du patient donne une impression d’incohérence thematique (réponse à côté), et pragmatique (ne répond pas à l’acte posé par le clinicien). Le débrayages conversationnels sont placés du côté de la schizophrénie, mais on peut évoquer d’autres pathologie (ex:aphasie, syndrome de Gasner) dans lesquelles le patient se trouve dans l’impossibilité de produire une réponse coherente.

40
Q

Autre que la notion de “débrayage conversationnel” due à un etat clinique altéré, quel signification peut on donner aux réponses à côtes de la question/intervention du clinicien?

A

Elles posent la question de la dissimulation: Elle interrogent la dimension de la coopération, les débrayages constituent alors une manière de ne pas coopérer tout en ne marquant pas une opposition frontale au clinicien. Ils peuvent indiquer que l’on aborde un thème gênant ou douloureux pour le sujet qui préfère effectuer cette fuite discursive plutôt que de marquer un refus. Il convient d’avoir cette hypothèse à l’esprit plutôt que de caractériser systématiquement le débrayage comme une incoherence de l’ordre de la psychose.