Devoirs autocorrectifs Flashcards
Qu’est-ce que la théorie de la dominance sociale (Sidanius & Pratto, 1993) ?
La théorie de la dominance sociale se construit sur la hiérarchisation de l’organisation sociale. La légitimité des 3 grands principes organisateurs de la hiérarchisation sociale est perpétuellement débattue. Ce débat génère des idéologies de légitimation de ces critères (racisme, sexisme…), et des idéologies de délégitimation (égalité des droits)
Pour la théorie de la dominance sociale, le fait d’occuper une position sociale dominante au sein de la hiérarchie sociale favoriserait l’adhésion à des idéologies de légitimation.
Qu’est-ce que la hiérarchisation de l’organisation sociale, quels sont ses caractéristiques ?
La hiérarchisation de l’organisation sociale aurait un avantage adaptatif et développemental à l’échelle de l’espèce, qu’il s’agisse des humains, mais aussi d’une part importante des espèces de primates.
La hiérarchisation sociale permet, par exemple, de faciliter la répartition de ressources, de réduire les conflits sociaux internes, ou encore, d’optimiser les chances de survie des individus, des groupes et de la société ( les sociétés qui sont organisées hiérarchiquement ont un avantage compétitif, en termes d’attaque et de défense, sur les sociétés qui ne sont pas organisées de façon hiérarchique).
La hiérarchisation sociale est organisée autour de 3 grands critères :
- l’âge (les adultes ont plus de pouvoir que les enfants et les adolescents)
- “le genre” (le masculin a plus de pouvoir que le féminin)
- le 3e critère englobant tout ce qui est socialement construit (classe sociale, religion, caste…) et que l’on nomme “arbitraire”.
Qu’est-ce que la notion de contexte normatif ?
Cela désigne un contexte, par exemple une entreprise, orienté vers la compétition et la mise en concurrence, renforçant l’adhésion à la légitimation des inégalités.
Dans l’article 4, elle peut être appréhendée de 2 façons :
- basée sur la perception individuelle de ce que les membres du groupe sont supposés penser ( niveau d’analyse de type 3)
- basée sur l’analyse de ces mêmes réponses individuelles mais à l’échelle d’un groupe ou d’un territoire (climat normatif), ce qui aurait permis de placer l’analyse à un niveau d’analyse de type 4
Qu’est-ce que la notion de perception normative ?
Il s’agit de la perception par les individus de la normativité de leur contexte.
Que sont les attentes normatives ?
Les attentes normatives renvoient à ce que chaque individu déclare percevoir, personnellement, de ce que ses concitoyens pensent, ou font.
C’est à distinguer du climat normatif.
Qu’est-ce que le climat normatif ?
Le climat normatif est constitué de la moyenne des réponses individuelles, les attentes normatives, à l’échelle d’une population et/ou d’un territoire.
Qu’est-ce que le modèle de Jost ?
Le modèle de Jost avance le concept de dissonnance idéologique, c’est-à-dire dans l’article 4 :
En l’absence de contestation active du système, les individus du groupe défavorisé ressentiraient une tension importante du fait d’une impression de soutien à un système qui les désavantage. Cette tension est moins forte pour le groupe favorisé car l’acceptation du système est cohérente avec les bénéfices qu’ils en retirent. Ainsi, les membres du groupe défavorisé, pour résoudre cette dissonance idéologique, se représenteraient le système comme juste ou du moins nécessaire.
Sidanius et Pratto (1999) ont développé le concept de “dominance sociale” pour rendre compte de cette tendance à maintenir et reproduire les inégalités entre les groupes. Selon cette théorie quels sont les 2 processus majeurs impliqués ?
- les rapports de force de domination intergroupes, se traduisant par des inégalités d’accès aux ressources (politiques, de propriété, financière…)
- la diffusion d’idéologies légitimant ces inégalités
Qu’est-ce que la SDO ?
Social Dominance Orientation
C’est l’adhésion individuelle à une lecture de l’organisation sociale basée sur la dominance sociale.
Sidanius et Pratto attribuent un rôle important à la SDO dans la reproduction sociale.
Qu’est-ce que le modèle des attributions causales de Weiner (1979) ?
Ce modèle propose une grille d’analyse des attributions causales à trois dimensions :
- internalité / externalité
- contrôlabilité / non contrôlabilité
- stabilité / instabilité
Qu’est-ce que le biais d’attribution ?
Les individus utilisent beaucoup plus d’attributions internes que d’attributions externes, lorsqu’il s’agit d’expliquer le comportement d’un individu, ou leu propre comportenement.
Qu’est-ce que la théorie de la norme d’internalité ?
La théorie de la norme d’internalité indique que, dans le cadre de rapports sociaux de pouvoir et d’évaluation (ex : travail), l’internalité est normative car elle correspond aux attentes “psychologiques” associées au “salarié idéal” : un individu qui ne se questionne pas, ne remet pas en cause les décisions et pratiques de l’organisation et de ses supérieurs hiérarchiques.
Qu’est-ce que la jugeabilité sociale ?
La jugeabilité sociale est un concept élaboré par Schadron et Yzerbyt (1991).
Elle peut être définie comme l’ensemble des règles sociales qui vont conduire un individu-juge à appliquer à un autre individu-cible, un jugement issu de connaissances détenues par l’individu-juge.
Les travaux développés portent la plupart du temps sur des informations associées à des stéréotypes et des préjugés.
Quels sont les liens entre “jugeabilité” et “perception d’homogénéité groupale” ?
- les travaux de Medin (1989) sur l’essentialisation montrent que plus un individu pense connaître la “nature”, ou “l’essence” commune aux membres d’un groupe social donné, plus cet individu appliquera de manière généralisée “les connaissances” qu’il a de ce groupe à l’ensemble des individus qui le composent
- plus un groupe est perçu comme homogène, plus les critères de jugeabilité seront facilement activés lorsqu’il s’agira de juger un de ses membres.
Qu’est-ce que le concept de déterminabilité sociale ?
La déterminabilité sociale d’un individu est son niveau de sensibilité aux influences sociales dans une situation donnée. Sa perception de ces influences peut être consciente ou non. Un des facteurs qui pourrait favoriser la déterminabilité sociale serait la perception par un individu de son appartenance à un groupe essentialisé.