Dermato Flashcards
Quels sont les signes cliniques typiques de l’acné vulgaire ?
L’acné vulgaire se manifeste par la formation de comédons (ouverts et fermés), papules, pustules et, dans les formes sévères, par la présence de nodules et de kystes. Les lésions se localisent surtout sur les zones riches en glandes sébacées (visage, tronc, cou, poitrine, dos, haut bras).
Quels facteurs de risque influencent l’apparition ou la sévérité de l’acné ?
Les facteurs incluent l’hyperandrogénisme (SOPK, hyperplasie surrénale, tumeurs ovariennes ou surrénaliennes), une composante génétique, le stress, des traumatismes cutanés répétés et la résistance à l’insuline.
Quelles complications peut entraîner une acné sévère ?
Les complications comprennent la formation de cicatrices (atrophiques, hypertrophiques ou chéloïdes), des abcès surinfectés et un impact psychologique marqué (anxiété, baisse de l’estime de soi, isolement).
Quels critères guideront le choix thérapeutique en première ligne pour l’acné vulgaire ?
La décision repose sur l’évaluation de la sévérité (nombre et type de lésions), la distribution anatomique, l’historique du patient et l’observation d’une réponse au traitement topique (rétinoïdes, peroxyde de benzoyle, antibiotiques locaux) ou systémique (COC ou antibiotiques oraux).
*Nodules et kystes = acné sévère
Quelles sont les caractéristiques cliniques distinctives de la rosacée par rapport à l’acné ?
La rosacée se caractérise par une distribution et un érythème centrofacial permanent, la présence de télangiectasies et des papules/pustules sans comédons. Âge d’apparition adulte (à comparer adolescence acné).
Quelles sont les différences entre une acné non inflammatoire vs inflammatoire ?
Non inflammatoire: comédons ouverts (noirs) ou fermés (blancs. Petites papules (couleur peau)
Inflammatoire:Papules et pustules érythémateuses. Présence nodules et kystes remplis de pus ou liquide sérosanglant, peut entraîner sinus/cicatrices ou hyperpigmentation post infection
Red flags pour l’acné vulgaire ?
- Apparition aigue sévère (hyperandrogénisme)
- Puberté précose
- Acné récalcitrante
- Lésions ou localisations atypiques
Principes de prise en charge de l’acné ?
- Peut prendre 2-3 mois pour voir efficacité traitement
- Traitement entretien pour éviter récidives: routine avec savon doux, éviter exfoliation agressive
- BPO: antimicrobien topique. Photolabile (prise HS). Pris avec antibio topique (aug efficacité antiobio)
- Toutes les CO combinés ont un impact pour diminuer l’acné (effet antiandrogénique)
- Accutane: acné sévère. Test grossesse important (tératogène) et bilan hépatique
Quels facteurs déclenchants faut-il identifier chez un patient présentant une rosacée ?
Il est essentiel d’interroger sur l’exposition aux températures extrêmes, le soleil, les aliments épicés, l’alcool, le stress et l’utilisation de produits topiques irritants.
Quel traitement de première intention est recommandé pour la rosacée papulopustuleuse ?
On privilégie l’utilisation d’agents topiques (acide azélaïque, brimonidine ou métronidazole). En cas de formes modérées, une association avec des antibiotiques oraux (doxycycline) peut être envisagée.
On veut contrôler Sx (chronique)
Dans quels cas faut-il envisager un transfert vers une 2ème/3ème ligne pour la rosacée ?
Le renvoi est envisagé en présence d’atteinte oculaire, de rhinophyma ou en cas de rosacée réfractaire aux traitements de première ligne.
*rosacée fulminans
Comment définit-on la folliculite et quelles sont ses principales catégories ?
La folliculite est une inflammation des follicules pileux pouvant être d’origine infectieuse (bactérienne, fongique, virale, parasitaire) ou non infectieuse (irritative ou induite par des médicaments).
Quels éléments cliniques orientez-vous vers une folliculite bactérienne à Staphylococcus aureus ?
La présence de pustules folliculaires et d’une inflammation périfolliculaire, principalement sur le visage, le tronc ou les zones à forte pilosité, est typique d’une folliculite à S. aureus.
Quelle est la prise en charge de première ligne pour une folliculite bactérienne localisée ?
Le traitement consiste à utiliser des antibiotiques topiques (mupirocine ou clindamycine). En cas de forme diffuse ou récurrente, un traitement par antibiotiques oraux (ex. céphalexine) peut être prescrit.
Facteurs de risques pour Folliculite ?
Tout milieu favorable à prolifération bactérienne
- baigne fleuve lac
- Spa (pseudomonas)
- Irritatif (cuissard vélo)
- Virale (développement rapide sur fond érythémateux-herpès)
Quel est le signe principal pour Dx la Folliculite ?
Pustule et inflammation périfolliculaire.
Dx repose sur facteurs de risque et distribution propre à chaque étiologie
Quelle distinction faire entre l’urticaire aiguë et l’urticaire chronique ?
L’urticaire aiguë (70% des cas) dure moins de 6 semaines et est souvent liée à une cause allergique (IgE médiée) ou infectieuse, idiopathique (50% des cas).
tandis que l’urticaire chronique persiste au-delà de 6 semaines et peut être idiopathique ou associée à une pathologie auto-immune ou infection chronique, ou stimulis physique.
AUCUNE MANIFESTATION SYSTÉMIQUE N’EST INCLUSE DANS L’URTICAIRE (S’AGIT ALORS D’UNE RÉACTION ALLERGIQUE GÉNÉRALISÉE)
Quelles sont les caractéristiques cliniques d’une urticaire ?
L’urticaire se présente par des plaques érythémateuses surélevées, bien délimitées, prurigineuses et migratrices, chacune durant généralement moins de 24 heures.
Quels « red flags » rechercher chez un patient avec urticaire ?
Il faut être vigilant en présence d’un œdème de Quincke (surtout au niveau de la gorge ou des lèvres), de lésions persistantes (>48 heures), de signes systémiques (dyspnée, wheezing) ou d’un contexte d’anaphylaxie.
Fièvre, adénopathie, ictère, arthralgie, pertes de poids, fatigue. Peut faire penser à trouble systémique sous-jacent
Quelles investigations sont nécessaires pour confirmer le diagnostic d’urticaire ?
Le diagnostic est essentiellement clinique. Des examens complémentaires ne sont indiqués qu’en présence d’un contexte particulier (suspicions d’infection ou de troubles sous-jacents, ou en cas de vascularite urticarienne).
TEst covid par exemple
Test allergique, référence immunologue PRN
Quelles sont les Dxd à garder en tête si les plaques de l’urticaire reste plus de 24h, sans évanescence et sans atteinte pancorporelle ?
- Dermatite atopique
- Dermatite de contact
- Cause médicamenteuse (IECA)
- Piqure
- Exanthème viral
Quelles sont les manifestations cliniques typiques de la gale ?
La gale se caractérise par une prurit intense, particulièrement nocturne, la présence de sillons interdigitaux caractéristiques et une distribution fréquente dans les espaces interdigitaux, sur les poignets, coudes, aisselles et plis inguinaux, pieds.
Quels drapeaux rouges doivent être recherchés dans une suspicion de gale ?
Outre la démangeaison intense et la distribution typique, il faut rechercher des signes de surinfection bactérienne (abcès, eczéma secondaire) et un impact significatif sur le bien-être du patient.
Quelle est la prise en charge thérapeutique de première ligne pour la gale ?
Le traitement repose sur l’application topique de perméthrine 5 % sur l’ensemble du corps (du cou aux pieds) en une ou deux applications espacées de 7 à 10 jours. En cas d’échec, l’ivermectine orale peut être envisagée.
Comment se manifestent cliniquement les piqûres de punaises de lit
Les piqûres provoquent des papules prurigineuses souvent regroupées ou disposées en lignes, principalement sur les zones exposées pendant le sommeil (bras, visage, nuque, bras).
Quels éléments de l’anamnèse permettent de suspecter des piqûres de punaises de lit ?
Il faut interroger sur un contexte d’infestation (hôtels, domiciles infestés), l’apparition de lésions nocturnes et la distribution des lésions sur des zones non couvertes pendant le sommeil.
Quelle est la prise en charge en cas de réaction aux punaises de lit ?
La prise en charge inclut des mesures de désinfestation de l’environnement, un traitement symptomatique (antihistaminiques pour le prurit, corticostéroïdes topiques pour l’inflammation) et des conseils de prévention.
Qu’entend-on par pédiculose et quelles sont ses localisations habituelles ?
La pédiculose est une infestation par des poux qui touche principalement le cuir chevelu (poux de tête) mais peut également concerner les régions pubiennes ou le corps (poux de corps).
Quels signes cliniques orientent vers une pédiculose ?
On retrouve un prurit intense localisé, la présence visible de poux ou de lentes (œufs) accrochées aux cheveux ou sur la peau, ainsi que des lésions secondaires dues au grattage.
Peut observer les poux à l’aide de la lampe Wood PRN.
Qu’est-ce que la dermatophytose et quelle en est l’étiologie ?
La dermatophytose est une infection fongique cutanée causée par des dermatophytes. Elle affecte habituellement la peau, les ongles ou les cheveux et est transmise par contact direct ou via un environnement contaminé.
Quelles sont les manifestations cliniques typiques de la dermatophytose ?
Elle se présente généralement sous forme d’anneaux érythémateux à bord surélevé, avec un centre clair et une desquamation périphérique. (lésions annulaires avec bordures squameuses, légèrement surélevées).
La localisation la plus fréquente est au niveau des membres ou dans les zones intertriginées.
Quelle approche thérapeutique est recommandée en première ligne pour la dermatophytose ?
Le traitement repose sur l’application de traitements antifongiques topiques (crèmes à base de terbinafine ou azolés) et, en cas d’atteinte étendue ou résistante, sur des antifongiques oraux.
Comment définit-on le pityriasis versicolor et quelle en est l’étiologie ?
Le pityriasis versicolor est une infection superficielle de la peau causée par des levures du genre Malassezia.
Quelles sont les manifestations cliniques du pityriasis versicolor ?
Il se caractérise par des macules hypo- ou hyperpigmentées, souvent localisées sur le tronc, avec une légère desquamation qui peut être plus apparente après exposition solaire.
Qu’est-ce que la candidose cutanée et quels sont ses facteurs de risque ?
La candidose cutanée est une infection à Candida, souvent favorisée par l’humidité, l’obésité, le diabète ou une immunosuppression, et se développe généralement dans les zones intertriginées.
Quelles sont les manifestations cliniques de la candidose cutanée ?
Lésions satellites avec des zones érythémateuses, souvent bordées de pustules ou de fines squames (qui s’éloignent du site).
Quel traitement est recommandé pour une candidose cutanée en première ligne ?
Le traitement repose sur l’application d’antifongiques topiques (crèmes ou poudres à base de nystatine ou d’azole) et la gestion des facteurs favorisants (hygiène, contrôle de l’humidité).
Quelles différences cliniques enseigner au patient entre une infection à Candida et une infection tinea ?
Candida : Se manifeste généralement dans des zones humides et intertriginées (plis cutanés, aisselles, région génitale), avec une éruption rouge macérée, souvent accompagnée de petites lésions satellites. Le prurit et la sensation de brûlure peuvent être présents.
Tinea : Se présente sous forme d’anneaux ou de plaques annulaire avec un centre clair et des bords surélevés et squameux. Les lésions apparaissent sur des zones exposées comme le tronc, les pieds ou le cuir chevelu et provoquent souvent un prurit localisé.
Quels sont les principes de traitement à enseigner pour une infection à Candida et pour une infection tinea ?
Candida :
Traitement de première intention avec des antifongiques topiques (nystatine ou azoles) ;
En cas d’atteinte étendue ou de récidives, un traitement oral peut être envisagé.
Mesures complémentaires : maintenir la zone sèche et améliorer l’hygiène locale pour réduire l’humidité.
Tinea :
Traitement par antifongiques topiques (comme la terbinafine ou d’autres azoles) appliqués quotidiennement pendant plusieurs semaines ;
Pour les infections étendues ou récalcitrantes, un traitement oral (par ex. terbinafine ou griséofulvine) peut être recommandé.
Importance d’un traitement régulier et de l’application sur toute la zone affectée afin d’éviter les récidives.
Quel est le rôle du test au KOH dans le diagnostic d’infections fongiques ? Expliquez comment les résultats permettent de différencier une infection tinea d’une infection à Candida.
Le test au KOH permet de dissoudre les cellules épithéliales afin d’exposer et d’identifier les structures fongiques au microscope.
Dans une infection tinea, on observe typiquement des hyphes ramifiés et des conidies, tandis que dans une infection à Candida, le KOH met en évidence des pseudohyphes et des levures.
Comment définit-on le pityriasis rosé ?
Le pityriasis rosé est une éruption cutanée auto-limitée, débutant souvent par une grande macule initiale (plaque « héraldique ») suivie d’une éruption secondaire de petites macules ovalaires, souvent distribuées en « sapin de Noël » sur le tronc.
Quelles sont les manifestations cliniques typiques du pityriasis rosé ?
Outre la plaque héraldique (plaque mère), on observe de multiples macules roses à légèrement squameuses sur le tronc, souvent asymptomatiques ou accompagnées d’un prurit léger.
Adulte = tronc
Enfant = aucune atteinte tronc
Quelle est l’évolution et la prise en charge recommandée pour le pityriasis rosé ?
Le pityriasis rosé est habituellement auto-limitant (résolution en 6 à 8 semaines). La prise en charge est essentiellement symptomatique (antihistaminiques en cas de prurit) et l’éducation du patient sur la nature bénigne de l’affection.
Si les plaques et les lésions se manifestent de manière inhabituelles, et présentent au niveau des mains et pieds. Sans la présence de plaque mère. Quel autre Dx clinique à considérer que le Pityriasis rosée ?
Syphilis secondaire.
Dans quels cas et selon quels critères l’application d’une suture est-elle pertinente pour fermer une plaie ?
La suture est indiquée lorsque la plaie présente une lacération complexe ou irrégulière, une importante tension (forces statiques sur la peau) ou des bords approximables de manière à rapprocher les marges. Elle est particulièrement indiquée pour les plaies profondes ou celles impliquant des structures adjacentes (tendon, nerf, vaisseaux) et dans les zones de peau lâche. Le document recommande une fermeture par suture idéalement dans les 6–8 heures post-lésion (pour les membres) et jusqu’à 12–24 heures pour le visage et le cuir chevelu.
Quels facteurs, selon le document, peuvent influencer le potentiel de guérison d’une plaie ?
Le potentiel de guérison est influencé par les comorbidités (diabète, troubles circulatoires, insuffisance veineuse ou artérielle), la qualité de l’apport vasculaire, le type et la profondeur de la lésion, la contamination de la plaie (présence d’hématome, corps étrangers ou infection) ainsi que par les techniques de réparation employées (ex. suture trop serrée ou usage de cautère) et les facteurs psychosociaux et nutritionnels.
Quels sont les avantages de la fermeture primaire (suture) par rapport à la guérison par deuxième intention ?
La fermeture primaire permet de rapprocher étroitement les marges cutanées, de créer une barrière protectrice contre l’eau et les bactéries, de réduire l’espace mort et d’améliorer l’esthétique finale de la cicatrice. Cela favorise une épithélialisation rapide (environ 5 jours) par rapport à une guérison par deuxième intention, dont le temps est proportionnel à la taille et à la profondeur de la plaie.
Quels facteurs de risque et caractéristiques cliniques de la cellulite sont mentionnés dans le document ?
La cellulite est une infection bactérienne aiguë du derme profond et des tissus sous-cutanés, typiquement causée par les streptocoques β-hémolytiques (ex. strep pyogenes) ou Staphylococcus aureus. Les facteurs de risque comprennent l’âge moyen à avancé, la présence de comorbidités, ainsi que les conditions prédisposant à une mauvaise vascularisation locale. Cliniquement, elle se présente par une zone érythémateuse continue, œdémateuse, chaude et douloureuse, parfois accompagnée de signes systémiques (fièvre, malaise).
Dans quelles situations une cellulite nécessite-t-elle une consultation à l’hôpital ?
Une consultation hospitalière est recommandée en cas de cellulite avec signes systémiques (fièvre, frissons, malaise général), en présence d’une zone d’infection étendue ou de signes d’abcès, en cas de progression rapide de l’infection, ou si une fasciite nécrosante est suspectée. Un suivi rapproché (24–72 h) est essentiel pour ajuster le traitement antibiotique si nécessaire.
Quels sont les principes de prise en charge et de traitement de la cellulite en première intention ?
La prise en charge repose sur un traitement antibiotique adapté (ex. céphalosporines ou clindamycine, en fonction des allergies éventuelles), une évaluation clinique régulière et, en cas d’abcès, éventuellement un drainage. L’examen complet afin d’identifier une source d’infection (dentaire, sinusale, ophtalmique) est également primordial.
Quelles sont les caractéristiques principales de la maladie de Lyme selon le document ?
La maladie de Lyme est une infection causée par la bactérie Borrelia burgdorferi, transmise par la tique Ixodes scapularis. Elle se manifeste initialement par l’apparition d’un érythème migrant (plaque « héraldique ») et peut évoluer vers des symptômes articulaires, neurologiques ou cardiaques si elle n’est pas traitée.
Dans quel contexte un test sérologique pour la maladie de Lyme est-il recommandé ?
Un test sérologique est recommandé lorsqu’un patient présente un érythème migrant caractéristique, des antécédents d’exposition dans une zone à risque (comme l’Estrie ou d’autres secteurs identifiés par l’INSPQ), et des symptômes compatibles avec une infection de Lyme. Il est particulièrement indiqué si la tique a été identifiée ou si la plaie d’attache est suspectée.
Quelles situations cliniques concernant les plaies de pression nécessitent une consultation avec un spécialiste ?
Une consultation spécialisée est indiquée pour les plaies de pression lorsque celles-ci ne guérissent pas malgré un traitement standard, lorsqu’il existe des signes d’infection (rougeur, œdème, douleur accrue, exsudat purulent), une déhiscence, ou si la plaie présente des zones de nécrose. Un suivi par un spécialiste est également requis en cas de plaies profondes ou de présence de comorbidités susceptibles de compromettre la cicatrisation.
Quelles sont les caractéristiques cliniques typiques d’un ulcère veineux ?
L’ulcère veineux se présente généralement sur la face médiale de la cheville ou du bas-pied, est associé à une insuffisance veineuse chronique, et se caractérise par une plaie aux bords irréguliers, souvent accompagnée d’une hyperpigmentation de la peau, d’un œdème et parfois d’un exsudat modéré. La douleur est généralement moins intense que dans l’ulcère artériel.
Quels sont les principes de diagnostic et de prise en charge d’un ulcère veineux ?
Le diagnostic est essentiellement clinique, complété par l’évaluation de l’insuffisance veineuse (duplex Doppler). La prise en charge repose sur la compression thérapeutique, des soins locaux adaptés (nettoyage et pansement humide) et la gestion des comorbidités (par exemple, insuffisance cardiaque ou diabète).
Quelles sont les caractéristiques cliniques d’un ulcère artériel ?
L’ulcère artériel est typiquement localisé sur des zones distales (orteils, pieds) avec une peau pâle, froide et souvent associée à une douleur intense. Les bords de l’ulcère sont bien délimités et il y a généralement une diminution des pouls périphériques, indiquant une mauvaise perfusion.
Quels sont les principes de diagnostic et de traitement d’un ulcère artériel ?
Le diagnostic se fonde sur l’examen clinique et l’évaluation vasculaire (par exemple, l’index de pression systolique, Doppler). La prise en charge inclut des soins locaux spécifiques, l’optimisation de la perfusion (revascularisation si nécessaire) et la gestion des facteurs de risque cardiovasculaires. Le traitement est souvent plus complexe et nécessite une approche multidisciplinaire.
Quels sont les facteurs de risque associés à l’hémangiome infantile ?
Les facteurs de risque incluent souvent la prématurité, un faible poids de naissance, le sexe féminin et parfois une prédisposition familiale. Des expositions spécifiques durant la grossesse peuvent également jouer un rôle.
Quelles sont les caractéristiques cliniques typiques d’un hémangiome infantile ?
L’hémangiome infantile apparaît généralement quelques semaines après la naissance. Il entame une phase de prolifération rapide durant les 3 à 6 premiers mois, suivi d’une phase d’involution progressive qui peut durer plusieurs années. Cliniquement, il se présente sous forme de plaques ou nodules surélevés, avec une couleur rouge à violacée.
Quels red flags doivent être surveillés chez un enfant présentant un hémangiome infantile ?
Les red flags incluent une croissance trop rapide, une ulceration, des saignements, et une localisation problématique (par exemple, au niveau du visage ou près des orifices vitaux comme les yeux ou la bouche) pouvant entraîner des complications fonctionnelles ou esthétiques. La présence de signes systémiques ou d’autres anomalies cutanées pourrait également indiquer une malformation vasculaire complexe.
Comment évolue généralement l’hémangiome infantile et en quoi peut-il être lié à une malformation vasculaire ?
L’hémangiome infantile évolue en deux phases : une phase de prolifération rapide dans les premiers mois, suivie d’une involution progressive sur plusieurs années, souvent complète vers l’âge de 5 à 10 ans. Dans certains cas, il peut s’associer à d’autres anomalies vasculaires (par exemple dans le syndrome PHACE) nécessitant un suivi spécialisé, surtout si des malformations vasculaires complexes sont suspectées.
Quelles questions poser pour détecter une dermatite atopique ?
Demander l’âge de début, les antécédents familiaux d’atopie (asthme, allergies), la récurrence des poussées et les déclencheurs environnementaux (savons, irritants).
Examen – Dermatite atopique :
Quelles observations rechercher à l’examen physique ?
Plaques érythémateuses, papuleuses ou vésiculaires dans les plis (coudes, genoux), une xérose et une éventuelle lichénification.
Hypo ou hyperpigmentation possible post lésions résolue
Squames possible (chronique)
Quels facteurs de risque sont associés à la dermatite atopique ?
-Génétique
- Atopie (asthme-eczéma-allergie)
- Facteurs environnementaux: irritants, hiver vs été
- pays développés zone urbaines
Complications & Red Flags – Dermatite atopique :
Quels red flags et complications surveiller ?
- Risque de surinfection (impétigo) et d’eczéma herpétiforme, exacerbations sévères ou impact psychologique important.
-Infection cutanée virale - Érythrodermie.
Distribution typique de la dermatite atopique selon âge ? Adulte vs enfant ?
Adulte: pli coude, mains, poignets, cou
Enfant: plus souvent visage, cheveux/tête, main, génitales, pieds
bébé: dermatite de couche
Atteinte juste au thorax R/O la dermatite atopique
Quelles sont les manifestations associés à la DA ?
- Excoriations
- Xérose
- pâleur centrofaciale
- Squames
- Kératose pilaire
- eczéma paupières
- Chéilite
Quels sont les 3 critères essentiels pour le Dx clinique dermatite atopique ?
- Prurit
- Lésions typiques avec distributions typiques pour l’âge
- Évolution chronique ou récidivante (premier épisode = dermatite de contact)
Quels sont les critères importants pour la DA ?
- äge début précose
- histoire personnel ou familiale d’atopie
- Xérose
Quels sont les signes associés à la DA ?
- Lichénification
- Lésions prurigo
- pityriasis alba
- Kératose pilaire.
Examen – Impétigo :
Quelles observations rechercher ?
Rechercher des papules qui évoluent en vésicules puis en pustules qui se rupturent formant des croûtes dorées (croûtes mielleuses) sur le visage ou les extrémités.
Comment différencier l’impétigo et quels red flags surveiller ?
- la glomérulonéphrite post-streptococcique chez l’enfant (si strep et non staph)
- lymphangite
- hypo ou hyper pigmentation
- cellulite
- Furoncle
- Cicatrices (ecthyma lésion plus profonde)
Comment différencier l’impétigo bulleux ?
Touche plus jeune enfant
Atteinte généralement d tronc
Lésions moins nombreuses
Vésicules s’agrandissement rapidement pour former bulle flasques avec liquide jaune clair
conseils sur la prise en charge et Tx Impétigo ?
- Lavage des mains fréquents pour éviter propagation
- Zones atteintes nettoyées doucement avec l’eau et du savon plusieurs fois par jour pour retirer croûtes
- emploi émollients ou cortico locaux si xérose et eczéma atopique sous jacent
Quelles questions poser pour évoquer une dermatite séborrhéique ?
Demander l’âge, les habitudes capillaires, et l’apparition de croûtes grasses sur le cuir chevelu ou le visage.
*condition chronique mais isolé dans le temps
Examen – Dermatite séborrhéique :
Quelles observations effectuer ?
Observer des plaques érythémateuses avec squames grasses et jaunâtres, principalement sur le cuir chevelu, le visage et les zones intertriginées.
Pour la DS, quelles sont les différences cliniques pédiatriques vs adolescents/adultes ?
Pédiatrie:
- chapeau/croûte de lait: accumulation crûtes jaunâtres cuir chevelu/visage
- atteinte du siège sinon et zones intertrigineuses
Adultes:
- plaques érythémateuses bien délimitées avec squames grasses et jaunâtres
- chronique et récidivant
- prurigineux
Distribution symétrique (cheveux/sourcils)
Visage
Comment établir Ddx DS pour atteinte cuir chevelu ?
DA: desquamation fine blanche et sèche, et non graisseuse et jaunâtre comme DS
Psoriasis: plaques érythémateuses et squameuses sont nettement délimitées
Comment différencier DS de la rosacée ?
Rosacée: lorsqu’elle affecte le visge, se manifeste d’abord par érythème, des papules, mais pas de desquamation
Examen & Tests – Pemphigoïde bulleuse :
Quelles observations et examens réaliser pour confirmer ce diagnostic ?
Rechercher des bulles tendues (1–3 cm) sur une peau érythémateuse chez un patient âgé et confirmer par biopsie avec immunofluorescence directe (dépôts linéaires d’IgG/C3).
Red Flags – Pemphigoïde bulleuse :
Quels red flags surveiller ?
Surveillance de l’atteinte muqueuse, surinfection et réponse inadéquate aux traitements immunosuppresseurs.
Comment distinguer la pemphigoïde bulleuse vs pemphigus vulgaire ?
Pemphigoïde bulleuse:
- Bulles se développent sur peau apparence saine/érythémateuse/plaques urticariennes
- Atteinte buccale rare
- Prurit fréquent
- signe Nikolsky négatif
Pemphigus vulgaire:
- Bulles sont peu tendues, taille variable, se rompent facilement sur la peau.= érosions douloureuses
- Atteinte typique muqueuse buccale
- Prurit absent
- Signes de Nikolsky positif
RÉFÉRENCE 2e ligne sans faute !! (biopsie-IgG)
*Signes Nikolsky: Les couches supérieures de l’épiderme se déplacent
latéralement par légère pression ou frottement de la peau adjacente à une bulle.
Quelles questions poser pour suspecter un psoriasis ?
- Interroger sur les antécédents familiaux, les déclencheurs (stress, infection post-streptococcique) et l’évolution par poussées.
Lésions apparaissent progressivement et spontanément
Examen – Psoriasis :
Quelles observations rechercher ?
Plaques érythémateuses bien délimitées, recouvertes de squames argentées, surtout sur le cuir chevelu, les coudes et les genoux, sacrum, fesses OGE.
Quels éléments distinguent le psoriasis d’une DA et d’une DS ?
Différencier d’une dermatite atopique (xérose, distribution dans les plis) ou d’une dermatite séborrhéique (squames grasses).
Quelles Red flags pour Psoriasis ?
Red flags : psoriasis érythrodermique ou arthrite psoriasique nécessitant une prise en charge spécialisée.
Quels sont les facteurs de risques pouvant déclencher une poussée de Psoriasis ?
- Médication (B-bloqueurs, IECA, Lithium, Interféron)
- Comportemental (tabac, obésité, alcool)
- Infection (post strep), VIH
Vitamine D (taux bas
Stress
Coup soleil
Quel est le sous-type de psoriasis le plus fréquent ?
Psoriasis en plaques (90% des cas)
Apparition progressive
Quels sont les trait caractéristique du psoriasis chez l’enfant ?
- Cuir chevelu commun et itinitale
- Atteinte du siège: symétrique, petits squames, macération peut être présent
- plaques usuellement plus petites et minces que chez l’adulte
- *Atteinte visage plus fréquente
Quel est le traitement / conduite pour Dermatite atopique et psoriasis ? Qu’est-ce qui va finir par les distinguer ? (car difficile au début jour 1)
- Émollient: maintenir hydratation de la peau et prévenir irritations
- Cortico topique: Pilier du Tx, utilisation BID jusqu’èa résolution des lésions.
DA: Développement asthme/allergique/rhinitte
Psoriasis: Apparition plaque argentée
Quelles questions poser et observations réaliser pour diagnostiquer un zona ?
Demander une douleur intense unilatérale et des antécédents d’immunodépression ou d’âge avancé.
* Observer une éruption en bande dermatomale avec vésicules sur un fond érythémateux.
Quels sont les red flags pour le Zona ?
- Zona ophtalmique
- Zona disséminé
- Zona chez pt immunosupprimé
- Zona compliqué avec atteinte neuro
- Zona enfant
Ref 2e et 3e ligne
Les principales complications du Zona ?
- Neuropathie post-herpétique (peut persister 90 jours post rash)
- Surinfection bactérienne des lésions
- Encéphalite
Syndrome ramsay-hunt - Myélite transverse
Syndrome guillainbarré
Nommez 3 avantages de donner des antiviraux pour le Zona ?
- Accélèrent la guérison des lésions et la résolution de la douleur
- Diminueraient l’excrétion virale et le risque de transmission
- Aucun effet 2nd
Chez qui ont peut offrir le vaccin Shingrix contre le Zona ?
- Adulte immunocompétents de plus de 50 ans
- PA de plus de 75 ans
personne immunodéprim.e de 18 et plus
Quelles questions poser et observations rechercher pour suspecter une infection à herpes simplex ?
- Demander la récurrence, les déclencheurs (stress, soleil) et antécédents d’herpès labial ou génital.
- Observer des vésicules groupées sur fond érythémateux, typiquement sur les lèvres ou dans la région génitale.
Comment se manifeste l’herpès simplex ?
1)
Souvent phase prodromique (en général < 6 heures dans le cas du VHS-1, plus long pour VHS-2) sous forme de fourmillements ou de prurit désagréables
2)
Bouquets de petites vésicules à base érythémateuse, 0,5 à 1,5 cm, douloureuses
3)
Vésicules persistent qqs jours et se rompent, se dessèchent avec formation croute jaunâtre
4)
Guérison dans les 10-19 jrs (primo infection) 5-10 jours (récidive)<
Comment on Dx une herpès simplex génital &?
1)Présentation clinique
&
2)Confirmation du diagnostic clinique d’herpès génital à l’aide d’analyses de laboratoire (surtout génital compte tenu impact psychologique) est recommandée
Écouvillonnage de la lésion et détection du virus par:
*
culture (en utilisant un milieu de transport viral)
OU
*
test d’amplification des acides nucléiques (TAAN)
Dans quel contexte on traite l’herpes simplex avec antiviraux ?
- Si impact sur AVQ et sur qualité de vie, ou si récurrence souvent
- Primo infection (lésions actives premier 72h)
Quelles observations permettent d’identifier un naevus bénin et de détecter un risque de malignité ?
- Un naevus bénin est généralement stable, symétrique, avec des bords réguliers et une couleur uniforme.
- Alerter en cas de modification de taille, forme ou couleur (critères ABCDE)
Quels sont les critères ABCDE et comment distinguer un mélanome d’un naevus stable ?
- ABCDE : Asymétrie, Bordures irrégulières, Variabilité des couleurs, Diamètre >6 mm, Évolution récente.
- Le mélanome évolue et présente des modifications rapides des caractéristiques.
Quelles sont les caractéristiques d’une tache café de lait et quand envisager un suivi spécialisé ?
- Macule pigmentée, bien délimitée, présente dès la naissance ou apparaissant précocement, généralement stable.
- Suivi recommandé si de multiples taches sont présentes ou si leur taille évolue, afin de dépister des syndromes associés (ex. neurofibromatose).
Quelles observations et antécédents facilitent le diagnostic d’un carcinome basocellulaire ?
- Exposition solaire excessive, phototype clair.
- Lésion indolore, translucide ou rosâtre, avec des bords perlés et des télangiectasies, souvent située sur le visage ou d’autres zones exposées.
Quels facteurs de risque et quelles caractéristiques cliniques évoquent une kératose actinique ? Red flag ?
- Exposition solaire chronique, phototype clair, âge avancé.
- Lésion rugueuse et squameuse sur des zones exposées (visage, mains).
- Red flags : évolution, ulcération ou induration, pouvant indiquer une transformation en carcinome.
Quels éléments cliniques et facteurs de risque distinguent un carcinome spinocellulaire, et quels red flags surveiller ?
- Exposition solaire chronique, antécédents de lésions actiniques.
- Lésion érythémateuse, souvent ulcérée ou croûteuse, parfois douloureuse, sur les zones exposées.
- Red flags : croissance rapide, induration, douleur accrue ou extension vers les structures adjacentes, nécessitant une évaluation urgente.
Quels critères permettent de différencier une infection à Candida d’un lichen scléreux ?
✅ Infection à Candida :
Localisation : Plis cutanés (aisselles, sous les seins, régions intertrigineuses) ou muqueuses (bouche, région génitale).
Aspect clinique : Plaques érythémateuses bien définies avec des lésions satellites (petites pustules en périphérie).
Symptômes : Prurit, sensation de brûlure, parfois douleur ou inconfort.
Facteurs déclenchants : Humidité, diabète, immunosuppression, prise d’antibiotiques récents.
Tests diagnostics : Frottis avec coloration KOH révélant des pseudohyphes et levures.
✅ Lichen scléreux :
Localisation : Principalement au niveau génital (vulve, périnée, gland chez l’homme), mais peut toucher d’autres zones cutanées.
Aspect clinique : Plaques blanchâtres atrophiques, lisses, avec un aspect en « papier cigarette ». Peut évoluer vers des cicatrices ou des adhérences.
Symptômes : Prurit intense, inconfort, douleur surtout si lésions avancées.
Facteurs associés : Plus fréquent chez les femmes post-ménopausées, présence d’autres maladies auto-immunes.
Tests diagnostics : Biopsie cutanée en cas de doute ou de risque de transformation maligne.
🔎 Différenciation clé :
Candida est une infection fongique souvent rouge et inflammatoire, avec lésions satellites.
Le lichen scléreux est une maladie inflammatoire chronique avec plaques blanchâtres atrophiques.
La biopsie est utile pour distinguer un lichen scléreux atypique d’une autre affection.