Dermato 1 Flashcards
Facteurs de risques acné
- Androgènes (SOPK, hyperplasie surrénale congénitale, tumeur surrénale, tumeur ovarienne)
- Génétique
- Trauma de la peau
- Stress
- Résistance à l’insuline
Anamnèse acné
- Chloracné
- Acné de contact : mécanique, cosmétique
- Progestatif seul : effet androgénique
Manifestations acné non inflammatoire
- Comédons ouverts (têtes noires) ont un orifice folliculaire dilaté obturé par un bouchon de kératine qui a une couleur noire due à des lipides oxydés et à la mélanine
- Comédons fermé (têtes blanches) sont de petites papules (1mm), couleur de la peau sans orifice folliculaire évident
Manifestations acné inflammatoire
- Papules et pustules érythémateuses
- Nodules et kystes remplis e pus ou d’un liquide sérosanglant ; peuvent confluer et former des sinus
Impacts acné vulgaire
- Hyperpigmentation post-inflammatoire (pire chez les phototypes IV à VI)
- Cicatrices
Complications acné vulgaire
- Cicatrices
- Abcès surinfecté
- Impact psychologique : embarras, anxiété, dim estime de soi, suicide, impact vie social et employabilité
- Folliculite à gram négatif
- Oedème facial solide (maladie du Morbihan)
- Acnée fulminans
Diagnostic acné vulgaire
Diagnostic sur la base de :
* Anamnèse complète permettant d’exclure cause secondaire d’acné: apparition relativement progressive, typiquement adolescents (12-24 ans) et femmes entre 20-40 ans
* Examen physique complet : lésions typiques (comédons, papules, pustules, nodules/kystes possibles) localisation typique (zone où glandes sébacées sont + développées: visage, haut cou, haut dos)
Bilan/référence acné vulgaire
- Suspicion hyperandrogénisme:
- Femme selon statut menstruel
- Enfant avec signes puberté précoce
-Suspicion acné syndromique
Red flags acné
- Apparition aigue et sévère (suspicion hyperandrogénisme)
- Acné récalcitrante
- Puberté précoce
- Lésion ou localisation atypique pour acné vulgaire
- Suspicion abcès
PEC acné
- Évaluer le degré de motivation à suivre un traitement
- Discuter des préférences du patient, des difficultés de compliance possible
- Discuter des attentes du patient et expliquer qu’il faut 2 à 3 mois de traitement constant pour déterminer l’efficacité d’un traitement. La première étape consiste souvent en une amélioration de l’acné et non une résolution complète : Ne pas discuter de ce point mène souvent à l’abandon précoce du traitement.
- Spécifier qu’il faut habituellement un traitement d’entretien même quand les lésions sont
résolues pour éviter une récidive. - Évaluer les traitements antérieurs et traitements actuels et leurs effets (+ et -)
- Évaluer les contre-indications possibles aux médicaments (hypersensibilité, exposition au
soleil/photoprotection, femmes c-i aux contraceptifs hormonaux) - Vérifier interactions possibles avec médicaments actifs du patient
Tx acné
Soins de la peau :
* Permet meilleure tolérance aux traitements de l’acné et diminution des irritants pouvant aggraver l’acné
* Utiliser nettoyant doux pour la peau plutôt que savon ou exfoliant: pH plus bas permettant de limiter l’irritation et la sécheresse de la peau
* Éviter l’exfoliation agressive : traumas mécaniques répétitifs aggravent l’acné inflammatoire et entrainent apparition de nouvelles lésions. Un massage doux du bout des doigts est suffisant pour nettoyer la peau.
* Choisir des produits de soins de la peau et des cosmétiques non comédogéniques incluant une crème hydratante
* Éviter de gratter les lésions: augmente de risque de cicatrices
Rétinoïdes topiques (trétinoïne, adapalene, tazarotene) :
* comédolytiques > anti-inflammatoires
* Réponse au traitement prend 3-4 sem (parfois précédées pas une poussée pustuleuse)
* Traiter toutes les zones concernées par l’acné avec de petites quantités
* Débuter avec petites concentrations et/ou alternance un soir/2 pour minimiser l’irritation
* Photolabile (donc application HS) et inactivé par BPO (donc application distancée si 2 produits utilisés, *sauf adapalène, tazarotene et trifarotene)
Antimicrobiens topiques (peroxyde de benzoyle (BPO), dapsone) :
* Peut décolorer les vêtements/literie
* Peut causer une dermite de contact (irritative > allergique)
* Contrairement aux antibiotiques topiques, il n’y a pas de résistance bactérienne.
* Effet anti-inflammatoire
Antibiotiques topiques (clindamycine, érythromycine) :
* Efficacité augmente quand utilisés en association avec BPO ou rétinoïde
Antibiotiques PO :
* 1ière intention = dérivés de la tétracycline(doxycycline & minocycline)
* alternatives: TMP-SMX, azithromycine
* Tétracycline c-i < 8 ans et femme enceinte
* Durée 3-6 mois, parfois +
* La faible dose à longue action de la doxycycline diminuerait le risque de résistance aux atb
* ATB PO : à limiter pour limiter antibiorésistance
Contraceptifs oraux combinés (COC) (indication officielle au Canada) :
*Tous les COC ont un impact sur la diminution/contrôle de l’acné
Antiandrogène (Spironolactone) :
* Antiandrogène qui bloque les récepteurs androgéniques et inhibe la biosynthèse
Acné vulgaire: traitements disponibles
d’androgène
* Indiqué chez femme
* Hypotension, irrégularités menstruelles, sensibilité des seins, tératogène(féminisation
Effet antiandrogénique + marqué
adulte surtout si hyperandrogénisme
fœtus mâle), hyperkaliémie, diurèse augmentée * Bilan (ions (k+), créatinine) :ø nécessaire chez
en bonne santé < 45 ans, y penser si Rx à risque HypoK, atcd cardio-vasculaire, maladie rénale, multipathologie
Isotrétinoïde orale (accutane) :
* indiqué si acné sévère ou forme fulminans ou conglobata
* Tératogénicité élevée (25%)
* nécessite À TOUT PRIX : dépistage grossesse (pré-tx et per-tx selon facteurs de risque)
* Bilan hépatique (ALT) et lipidique
* pré-tx et à répéter 2 mois après le début (si normal, ne pas répéter)
* L’isotrétinoïne oral accroit la photosensibilité donc éviter pendant la saison estival et counseling sur protection solaire très important
* L’effet secondaire le plus fréquent est une chéilite > sécheresse muqueuse (oculaire, nasale) et xérose
Pronostic acné
Peu importe la gravité :
* auto-résolution habituelle post puberté ad 20-25 ans
* Peut persister chez les femmes jusqu’à > 40ans
Cicatrices:
* Acné non inflammatoire et inflammatoire légère: habituellement ø cicatrice
* Acné inflammatoire modérée à sévère :cicatrices légères à importantes
Psychologique :
* Détresse, stress émotionnel, isolement, anxiété, faible estime de soi
* Peut perdurer à long terme
* Dépistage et suivi psychologique
Importance du traitement entretien pendant la période active de la maladie
Définition rosacée
Maladie chronique inflammatoire caractérisée par la survenue de rougeur du visage (bouffées vasomotrices), de télangiectasies, d’un érythème, de papules, de pustules et, dans les cas sévères, d’un rhinophyma (déformation nasale défigurante due à la prolifération des glandes sébacées et du tissu conjonctif sous-jacent)
Facteurs contributoires rosacée
- Anormalités immunitaires
- Réaction inflammatoire aux M-O cutanés
- Dysfonction vasculaire (flushing)
- Exposition aux UV : mal comprise
- Facteurs génétiques : ATCD familiaux de rosacée
Types de rosacée + caractéristiques
Érythémato-téléangiectasique (vasculaire) :
- Flushing récurent, érythème récurrent
- Érythème centrofacial fixe possible
- Télangiectasies
Papulo-pustuleux (inflammatoire) :
- Papules intermittentes roses à rouges
- Pustules inflammatoires
Hypertrophique (rhinophyma) :
- Épaississement du nez hypertrophique et irrégulier (bosselé)»_space; front-joues-meton-oreilles
Oculaire (réf 2 et 3e ligne) : Brûlures, picotements, prurit, sensation CÉ, photophobie, sécheresse, vision trouble, télangiectasie de la sclère, oedème périorbitaire, blépharite
Classification rosacée par phénotypes
Diagnostics :
* Érythème centrofacial (érythème chronique nez et joues médiales)
* Changements phymateux (épaississement de la peau avec contours irréguliers, principalement nez, parfois menton/front/joues, souvent accompagné peau huileuse et hyperplasie glandes sébacées)
Majeurs :
* Papules et pustules (souvent centrofacial)
* Flushing (chaleur, rougeur, sudation, œdème subtil transitionnel)
* Télangiectasie (surtout joues)
* Oculaire
Mineurs (ou secondaires) :
* Sensation brulures et/ou picotements
* Œdème facial
* Xérose : rugosité et desquamation
Autres types :
* Rosacée granulomateuse
* Dermite périorale
* Rosacée aux stéroïdes
Facteurs exacerbant potentiels rosacée
- Exposition aux températures extrêmes
- Exposition au soleil
- Breuvage chaud
- Aliments épicés
- Alcool
- Activité physique
- Irritation par produits topiques
- Sensation physiologique (surtout colère, gêne, stress)
- Certains Rx (ex: vasodilatateurs, acide nicotinique)
- Perturbation barrière cutanée
Problèmes/maladies associées à la rosacée
- MII
- Syndrome métabolique
- Malignité (Néo thyroïde, gliome et carcinome basocellulaire)
- Maladie auto-immune (maladie céliaque, PAR…)
- Migraine
- Alzheimer
Complications rosacée
- Rhinophyma (électrochx possible)
- Atteinte oculaire → référence 2e-3e ligne
- Œdème facial solide (maladie de Morbihan) (relié aussi à acné)
- Érythème persistant avec œdème ferme, affectant 2/3 supérieur du visage
- Rosacée neurogénique
- Faible proportion de patients atteints de rosacée peuvent ressentir Sx
neurologique : dysesthésie, brulement, picotements - Rosacée fulminans
- Plaques visage purulentes et inflammatoires avec nodules et sinus sur fond
érythémateux - Lien incertain (car peut apparaitre sans rosacée préalable)
- Rosacée granulomateuse
- Papules jaunes-brunes ou rosées permanentes a/n joues et périoculaires
- Corrélations à rosacée en débat
Rosacée vs acné vulgaire
Le dx de rosacée repose sur l’aspect caractéristiques ; il n’existe pas de tests diagnostiques spécifiques. L’âge d’apparition et l’absence de comédons permettent de distinguer l’acné rosacée.
PEC rosacée directives générales
- Éviter les déclencheurs (écran solaire entre autres)
- Envisager des antibiotiques topiques ou oraux
- En cas d’éruption ou d’érythème persistant, envisager la brimonidine topique
- Pour les cas rebelles, envisager l’isotrétinoïne par voie orale (2ième ligne)
- En cas de rhinophyma, envisager une dermabrasion et l’excision des tissus (2ième -3ième ligne)
- En cas de télangiectasie, envisager un traitement par laser ou électrocoagulation (dermato vs esthétique)
Traitements rosacée
Agents topiques
- maladie légère
- maladie modérée, associés au traitement oral, ou en entretien après un traitement oral (DIE à BID)
Traitements oraux -> ATB (papules ou pustules multiples)
* Doxycycline 100 DIE-BID vs LA (Apprilon) 40 mg DIE*
* Minocycline 50-100 mg DIE
* Tetracycline250-500DIE-BID
Après 4–8 semaines, diminuer la dose de moitié ou à × 1/j
Pronostic rosacée
Condition chronique
Objectif tx : Contrôler les sx
Définition folliculite
La folliculite est une inflammation des follicules pileux profonds ou superficiels, majoritairement secondaire à une infection.
Facteurs de risque folliculite
Infectieuses :
- Bactériennes
- Fongiques
- Virales
- Parasitaires
Non infectieuses :
- Culture négative/flore normale (acné)
- Irritative
- Induite par Rx
- Éosinophilique
- Infundibulo-folliculite disséminée et récurente
Profondes :
- Furoncles
- Sycosis (barbe, lupoïde, mycosique, herpétique)
- Pseudo-folliculite de la barbe
- Acné chéloïdienne
- Tétrade d’occlusion folliculaire
Manifestations folliculite bactérienne
Plus commune – >Staph. Aureus (grande prévalence)
- Visage-Tronc-aisselle-fesses
- Pustules folliculaires ou papules
Moins communes – > gram-négatifs
Gram-négatifs :
- pustules de la zone T (front-nez, menton) et périnasale du visage
- Typiquement chez pts acnéiques avec ATB long court et chez hommes avec peau grasse
Pseudomonas(gram-négatif spécifique spa/bain chaud)
- Sx 12-48h après spa
- Papules et pustules folliculaires œdémateuse roses rouges
- Principalement sur le tronc
- Souvent prurigineux
- Plus sévère chez immunosupprimé
Manifestations folliculite fongique
Plus commune
* Dermatophytes :
- Dermatophytose de la barbe : Papules et pustules folliculaires, inflammatoires, dans la zone de la barbe, croûtes, perte de pilosité
Granulome de Majocchi : Pustules folliculaires, papules ou nodules, plus souvent partie inférieure des jambes ; Plus fréquent sur jambes personnes qui se rasent
- Malassezia (pityrosporum) (pellicules) :
* Typiquement chez jeunes adultes
* Pustules et papules folliculaires prurigineuses
* Poitrine, dos et épaules
* Microscopie: coloration KOH +: levures abondantes
* Facteurs de risque: temps chaud, occlusion, production excessive de sébum, Tx antibiotique,
immunosuppression iatrogène
Moins communes → candida
Surtout chez diabétique, pt immunosupprimé, patients alités
* Pustules folliculaires prurigineuses sur base érythémateuse
* Surtout zones intertrigineuses
* Pustules satellites habituellement présentes
* Lésions visage peuvent imiter dermatophytose de la barbe
Manifestations folliculite virale
Moins commune – > herpès virus (HSV >VZV)
* Développement rapide de pustules folliculaire isolées ou groupées ET de vésicules sur fond érythémateux
* Patient immunocompétent : visage (homme) et zone pubienne (femme)
* Patient immunodéficient : dissémination, penser VZV
Manifestations folliculite non infectieuse
Plus communes
- Flore normale :
* La plus fréquente des folliculites
* Tronc et cuir chevelu
* Prurigineux
* Semblable a folliculite à S. aureus mais culture négative/flore normale
- Irritative :
* Après application pommade ou Rx topique
* Peut être observée sur les cuisses (frottement pantalon)
* Pustules folliculaires sur les zones de frottement
Moins communes
- Induite par médicaments :
* Plus fréquent chez patient sujet à acné/adolescent-<25 ans
* Survient dans les 2 semaines après début agent en cause
* Agents + souvent causals: corticostéroïdes, hormones androgéniques, inhibiteurs de l’EGFR,
iodures, bromures, lithium, isoniazide, anticonvulsivants
* Absence de comédon
* Papule erythémateuses folliculaires et pustules
Rares :
* Éosinophilique
* Éosinophilique associée au VIH ou a l’immunosuppression
Diagnostic et investigations folliculite
Le signe cutané principal dans la folliculite est une pustule et une inflammation périfolliculaire.
Le diagnostic de l’étiologie repose sur les facteurs de risques et la distribution propre à chaque étiologie.
Des examens de microbiologie peuvent être utilisés au besoin (culture, grattage, KOH + microscopie, recherche levures, biopsie (éosinophile) (2e ligne)
Pronostic folliculite
- Habituellement bonne réponse au traitement (surtout pour cause infectieuse et irritative)
- Si ø réponse: requestionner Dx étiologique
Définition urticaire
Plaques, parfois papules, bien délimitées, érythémateuses, ortiées (ou évanescentes) très prurigineuses et migratrices. Peut-être accompagné ou non d’angioœdème (œdème de Quincke).
Deux types principaux :
* Urticaire aigu (<6 semaines)
* Urticaire chronique (>6 semaines, avec Sx récurrents plusieurs jrs/semaine)
Causes principales urticaire
Aigu :
- Idiopathique
- Infectieuses
- IgE médiée (Rx, alimentaire, insectes)
- Plante et Rx (sans mécanisme Ig-E médié)
Chronique :
- Idiopathique
- Auto-immune
- Infectieuse chronique
- Stimuli physique externe (exposition au froid, changement soudain de tempérsature corporelle, pression ou vibration contre la peau, exercice physique, exposition au soleil, stress)
Causes rares :
- Cancer (rare)
- Anomalie endocrinienne
- Mastocystose systémique (urticaire pigmentaire)
Donc à l’anamnèse, rechercher ces causes ayant pu survenir pendant, immédiatement avant et dans les 24h avant l’apparition d’urticaire
Urticaire comme réaction allergique
- Les réactions allergiques immédiates de type I, médiées par les immunoglobulines E (IgE), se traduisent souvent par de l’urticaire.
- L’urticaire causée par une réaction allergique survient généralement dans les minutes ou les deux
heures qui suivent l’exposition à l’allergène coupable. - Les causes incluent les médicaments, les aliments et les additifs alimentaires, les piqûres et morsures d’insectes, le latex et les produits sanguins.
- Les réactions allergiques peuvent se limiter à la peau ou faire partie d’une réaction allergique systémique (par exemple, anaphylaxie).
- Une urticaire généralisée ou un œdème de Quincke après une exposition à un allergène potentiel doit être interprété comme une réaction systémique avec un risque d’anaphylaxie en cas d’exposition ultérieure, et il faut conseiller aux patients d’éviter la cause potentielle jusqu’à ce qu’ils aient subi une évaluation plus poussée.
Manifestations urticaires
AUCUNE MANIFESTATION SYSTÉMIQUE
Lésions :
* Plaques érythémateuses circonscrites (bien délimitées), ortiées (surélevées), souvent
avec une pâleur centrale.
* De forme ronde, ovale ou serpigineuse
* 1cm et plus
* Prurigineuses
- Chaque lésion dure < 24h
- Aspect migratoire
- Angio-œdème associé possible
Distribution: N’importe quelle zone du corps peut être touchée
Zones où vêtement compriment la peau (sous ceinture) & zone où il y friction (aisselles) : semblent avoir des lésions plus impressionnantes.
Généralités urticaire aigue
Durée x apparition des symptômes < 6 semaines
Idiopathique (50%)
IgE médiée
Infectieux
Activation mastocytes SANS mécanisme IgE médié
Généralités urticaire chronique
Lésions urticariennes récurrentes pendant > 6 semaines
Angio-œdème : seul ou associé à urticaire = considéré urticaire chronique
- spontané (UCS) (idiopathique) (50%)
- induit (physique)
- Auto-immun
- Infectieuxchronique
- Causes rares (cancer, anomalie endocrinienne mastocytose systémique)
Généralités angio-oedème associé à urticaire
- Gonflement épisodique sous-muqueux ou sous-cutané
- Distribution généralement asymétrique, affecte des parties non dépendantes du corps: lèvres, joues, zones périorbitaires du visage, extrémités et organes génitaux
- Survient en quelques minutes ou quelques heures et disparaît progressivement en un à trois jours, selon la gravité initiale.
- Les zones touchées sont généralement légèrement douloureuses, engourdies ou picotées, plutôt que prurigineuses.
**Un angio-œdème touchant la gorge, la langue ou les lèvres, sans urticaire, doit inciter à envisager un angio-œdème d’origine médicamenteuse (comme celui observé avec les IECA), un
angio-œdème héréditaire ou un déficit acquis en inhibiteur de C1. **
Red flags urticaire
- Lésions durables >48h (non migratoires), douloureuses, ou hyperpigmentées ou laissent des ecchymoses résiduelles (vascularite urticarienne)
- Un œdème de Quincke/angio oedème (tuméfaction de la face, des lèvres ou de la langue)
- Un stridor, wheezing ou autres signes de détresse respiratoire
- Les signes de maladie systémique (p. ex., fièvre, adénopathie, ictère, cachexie)
- Arthralgies associées (syndrome de Schnitzler)
Dx urticaire
Basé sur :
- Anamnèse typique
- E/P avec lésions caractéristiques
ET
- Exclusion d’autres Dxd par anamnèse et E/P général
Investigations urticaire
- Si aiguë de novo SANS suspicions tr sous jacent : AUCUN examen de labo
Labo si :
* Étiologie urticaire à l’histoire est pertinente à prouver (ex.: COVID)
* Suspicion trouble sous-jacent (labos adaptés à la suspicion)
* Suspicion vascularite urticarienne : biopsie, ref dermato, condition urgente
Test allergie : selon Hx patient (préférable via allergologue -> test cutané)
PEC urticaire
- Toute cause identifiée doit être traitée ou éliminée de l’environnement. Les médicaments ou les aliments impliqués doivent être arrêtés.
- Le traitement symptomatique non spécifique (p. ex., prendre des bains froids, éviter l’eau chaude, le grattage et porter des vêtements larges) peut être utile.
- NE PAS recommander au patient de faire des tests de provocation
Tx urticaire
Tx #1 : antihistaminique H1 (Adulte & pédiatrique)
2e génération: mieux tolérés, durée action + longue (24h)
- Initier traitement et assurer suivi 5-7 jours: doses anti-H1 de 2e génération peuvent être administrées ad 4x la dose PRN
- Selon importance des Sx, combinaison avec antihistaminique 1ere génération HS (Hydroxizyne (Atarax)) : A ÉVITER EN GÉRIATRIE (risque confusion/syndrome confusionnel, rétention urinaire, chute sur somnolence)
Sx sévères ou angio-œdème:
- Glucocorticoïdes (prednisone 30-60mg) COURTE DURÉE (5-7 jours)
Angio-œdème avec atteinte oro-pharynx: adrénaline (urgence)
Urticaire chronique ne répondant pas aux tx ci-haut:
ref allergo
Pronostic urticaire
Aigu : 2/3 sera autorésolutif en quelques semaines
1/3 des cas urticaire aigu persisteront > 6 semaines ou encore, aurons résolutions Sx en quelques semaines puis RÉCIDIVE
Si récidive, SANS nouveau Sx, Tx = idem
Si nouveaux Sx : reconsulter
Si Tx ne répond pas : reconsulter
Facteurs de risque punaises de lit
- Milieux fréquentés par plusieurs voyageurs
- Voyage
- Milieux défavorisés
- Camp de réfugié
- Mars à décembre serait plus favorable
- Milieu où le niveau d’éducation est bas
- Petits appartements
Manifestations punaises de lit
Lésions se développent le matin même ad quelques jours après la morsure (parfois jusqu’à 10 jours).
4 types de lésions possibles:
* Punctas seulement (ponctiforme)
* Macules purpuriques
* Macules, papules, ou bulles érythémateuses, souvent prurigineuses, chacune avec un méat central hémorragique (+ fréquent)
* Bulles
Majoritairement prurigineux
Forment des motifs linéaires ou groupées
Plus souvent : Visage, cou, mains, bras
Lésions dure en moyenne 1 sem
Lésions de différents stades présentent en même temps
Complications punaises
Si lésions s’infectent :
- Folliculite
- Impétigo
Très rarement :
- Anémie
Anaphylaxie
Dx punaises
Identification punaises
- Dx par éval clinique seule est difficile, présentation variable
PEC punaises
Tx sx : Lésions autos-résolutives
Si prurit :
CST
Anti histaminique H1
Tx éradication :
Exterminateur professionnel
Pronostic punaises
Excellent si éradication complète
Facteurs de risque gale
Transmission : peau à peau direct et prolongé
FR :
Promiscuité : école, famille, rapport sexuel, pt en hébergement, caserne pompiers
Pas association avec mauvaise hygiène
Manifestations gale classique
Papules érythémateuses initialement a/n espaces interdigitaux, face antérieur poignet et coude, plis axillaires, long de la ceinture ou sur la partie inf des fesses, tête habituellement épargnée (sauf nourrisson), dos épargné
Lésions peuvent ensuite s’étendre sur n’importe quelle partie du corps, incluant OGE
Signes pathognomoniques : Sillons (poignets, mains ou pieds) L lignes légèrement squameuses, fines et ondulées, de plusieurs mm à 1 cm de long
Signes atypiques gale classique
Peau foncée : nodules scabieux granulomateux
Nourrisson : paumes, plantes, visage et cuir chevelu atteints, en particulier plis auriculaires postérieurs. Croûtes et vésiculopustules
Pt âgée : Prurit intense avec des signes cutanés légers : dx difficile
Immunodéprimé : desquamation non prurigineuse (paumes et plantes pieds chez adulte et cuir chevelu chez enfant)
Manifestations gale nodulaire
- Plus fréquente chez le nourrisson et le jeune enfant
- Nodules érythémateux 5 à 6 mm
- Aine, OGE, plis axillaires et fesses
- Nodules → des réactions d’hypersensibilité et peuvent persister pendant des mois après l’élimination des acariens.
Manifestations gale croûteuse (norvégienne)
- Due à une diminution de la réponse immunitaire permettant aux acariens de proliférer pour atteindre un nombre de plusieurs millions
- fréquents chez immunosupprimés (VIH, lymphome, cortico systémique, aborigène Austalien, Syndrome Down
- Desquamation des plaques érythémateuses
- Mains, pieds, cuir chevelu. Peut devenir généralisé, avoir odeur nauséabonde, atteinte unguéal (dystrophie, épaississement et décoloration)
Complications gale classique
Infection à staphylocoque ou streptocoque secondaire :
Impétigo
Ecthyma
Paronychie
Furonculose
Infection à strep secondaire peuvent mener à glomérulonéphrite à strep
Urticaire généralisé (rare)
Complications gale croutée
Fissures provoquées peuvent entrainer sepsis chez patients âgés ou immunosupprimés
Dx gale
Dx officiel : détection microscopique de l’acarien, des œufs ou des fèces. Souvent par raclage avec huile minérale
Diagnostic présomptif sur la base de l’anamnèse et l’examen physique est habituellement exécuté
Tx gale
Permethrine et crotamiton :
1er application du cou aux orteils
2e application 1 sem après 1er app
Crème laissée 8 à 12h sur peau
Tous les membres de la famille, les contacts proches et les partenaires sexuels doivent être traités de façon synchronisée
Nourrisson :
Application crème sur tout le corps, cou, oreilles externes, tempes, front, visage et cuir chevelu
Si non réponse (après vérif compliance) ou incapacité à appliquer tx topique ou gale croûtée :
Antiparasitaire PO à envisager
Prurit:
- Corticostéroîde topique
- Antihistaminique H1
Dermatite:
La gale s’eczématise fréquemment.
Un traitement conjoint de corticostéroïdes topiques (faible au visage, modéré au corps) BID x 6-8 semaines est souvent nécessaire.
Environnement et objets personnels (traitement des formites)
La procédure doit être effectué après chaque traitement (donc 2 x):
- Passer l’aspirateur sur toutes les surfaces
- Tous les vêtements, serviettes et literie utilisés durant la semaine avant le traitement doivent être lavés à l’eau chaude (60°C) puis séchés au cycle chaud pendant au moins 20 minutes
- Placer tous les vêtements et accessoires non lavables dans des sacs de plastique et les entreposer pendant 7 jours
La gale croutée : réf en 2è ligne
Pronostic gale
Le prurit et les lésions cutanées durent souvent 2–4 semaines après un traitement efficace, mais les patients peuvent ressentir une aggravation dans les 3 premiers jours
Transmission pédiculose capitis
Transmission interhumaine par contact étroit ou par formites (partage de chapeau, peigne, brosse…)
FR pédiculose corporis
- Vit hors hôte dans les vêtements.
- Femelle dépose ses œufs dans les coutures.
- Associés avec la promiscuité, le manque d’hygiène, la pauvreté et les catastrophes
naturelles
Généralités et transmission pédiculose pubis
- Vit sur les poils terminaux de la région pubienne, la barbe, les cils (pediculosis ciliaris), les plis axillaires et la région périnéale, parfois les cuisses.
- La transmission se fait par contact direct (surtout sexuelle = ITSS) ou occasionnellement par des vêtements contaminés, des serviettes de toilette ou la literie
Manifestation pédiculose capitis
- Prurit : peut survenir après sensibilisation (4-6 semaines après début infestation)
- Parfois: érythème, squames, excoriations cuir chevelu, nuque, post auriculaire.
- Parfois adénopathie cervicale
- Lentes visibles surtout nuque, occipital et post-auriculaire
- Poux peut être visible
Manifestation pédiculose corporis
- Prurit : épaule, tronc, abdomen, fesse
- Excoriation linéaire tronc-cou avec hyperpigmentation post-inflammatoire, lichénification
- Parfois lésion ponctiforme hémorragique ou papule suite à morsure fraîche
- Surinfection bactérienne possible (Staph)
- Lentes visibles sur poils corporels
Manifestations pédiculose pubis
- Prurit : Pubis, périanal, axillaire, autres régions avec poils terminaux important (poitrine, extrémités)
- Très rare atteinte cuir chevelu
Parfois:
-Croûtes hémorragiques
-Érythème périfolliculaire
-Maculae caerulea (macules asymptomatiques grises à bleu secondaire injection anticoagulant par le poux lors de la morsure). Généralement bas abdomen, cuisses proximales et fesses.
- Lentes et pouls visibles à la base des poils
- Surinfection bactérienne possible (Staph)
Si atteinte ciliaire (pediculosis ciliaris) :
- Prurit/ brûlement oculaire
- Croûtes rougeâtres à la base des cils
- Lentes visibles à la base des cils
- Conjonctivite associée fréquente
- Généralement bilatéral
Dx pédiculose
Le diagnostic des poux repose sur la découverte de lentes et/ou de poux
Capitis : Peignage complet des cheveux. Lentes sont fluorescentes à la lampe de Wood
Corporis : Visible sur vêtements
Pubis : Lentes sont fluorescentes à la lampe de Wood
Pronostic pédiculose
Capitis et pubis: Le prurit peut perdurer quelques jours à quelques semaines post-traitement efficace
Récidive: réévaluer compliance et Tx environnement
Corporis: pronostic excellent si compliance
Statut socio-économique faible, promiscuité, difficulté accès à hygiène = entrave bon pronostic
Définition dermatophytoses (tinea)
Infections mycosiques des kératines de la peau et des ongles
Type de tinea
- Tinea pedis : infection du pied
- Tinea corporis: infection des surfaces du corps autre que pieds, visage, cuir chevelu, barbe ou aines
- Tinea cruris : infection aines, intérieur des cuisses ou fesses
- Tinea faciei: infection visage
- Tinea manuum: infection des mains
- Tinea capitis : infection cuir chevelu
- Tinea barbae : infection de la barbe
- Tinea unguium (onychomycose): infection des ongles
FR tinea
- Âge (+ jeune et + vieux)
- Sexe (H>F)
- Saison
- Conditions socioéconomiques
- Localisation géographique
Manifestations générales Tinea
- Présentation classique: lésion annulaire avec une bordure squameuse, légèrement surélevée (typique tinea corporis)
- Lésions régressent et récidivent par intermittence
- Pustules superficielles peuvent aussi être présente
- Parfois vésicules peuvent se développer (surtout tinea pedis et manuum)
Manifestation Tinea Pedis
- Connu aussi sous le nom de « pied d’athlète »
- Survient surtout chez adulte et adolescent, rare avant la puberté
- Souvent contracté par contact direct (vestiaire)
- Plus fréquent chez diabétique et port de souliers occlusifs
Types:
* Interdigital
* Hyperkératosique (mocassin-type) : éruption hyperkératosique diffuse impliquant la plante et les surfaces médiales et latérale des pieds
* Vésicobulleux : éruption vésicobuleuse avec érythème sous-jacent prurigineuse, parfois douloureuse, touche surtout pied médian
Manifestations Tinea Corporis
- Souvent contracté par contact peau direct (athlète) et par formites (vestiaire) ou par tinea déjà présent autres sites du corps
- Plaques squameuses circulaires/ovalaires, érythémateuses ou hyperpigmentées, se propagent de manière centrifuge. Ensuite : pâleur centrale avec bordure plus définie/surélevée : plaque annulaire
- Infection extensive suggère immunocompromission
Manifestations et généralités Tinea Cruris
Souvent résultat extension tinea pedis
Facteurs prédisposants: transpiration abondante, obésité, diabète, immunodéficience, H >F
Débute habituellement par plaque érythémateuse ou hyperpigmentés sur cuisse médiale proximale.
Infection se propage ensuite de manière centrifuge, avec centre plus clair et bordure légèrement surélevée, érythémateuse ou hyperpigmentée, et très bien démarquée. Peut s’étendre au périnée, zone périanale, pli interfessier ou fesses. Le scrotum est généralement épargné.
Manifestations Tinea unguium (onychomycose)
Décoloration de l’ongle, hyperkératose sous-ungueale, dystrophie ongle
Chez patient en santé: bénin, surtout esthétique
Manifestations Tinea Faciei
Début par petite papules squameuses qui évoluent en plaques annulaires
Manifestations Tinea Manuum
Éruption hyperkeratosique de la paume, plaque similaire tinea corporis au dos de la main
Unilatéral
Souvent en association avec tinea pedis (syndrome 2 pieds-1 main)
Manifestations Tinea Barbae
Folliculite dermatophytique
Touche homme adolescent et adulte
Papules et pustules folliculaires
Variantes de présentation Tinea Capitis
Fréquent chez le jeune enfant
1) Plaques squameuses avec alopécie
2) Alopécie en plaques avec points noirs
3) Desquamation généralisée avec perte de cheveux subtile
4) Kérion : réponse immune intense : plaque inflammatoire avec pustule, croutes épaisses et écoulement. Plutôt enfant 5-10 ans
5) Favus : T. schoenleinii, éryhtème périfolliculaire progressant en croûtes jaunes (scutula)
Complications Tinea
- Infection bactérienne secondaire
- Tinea incognito
- Granulome de Majocchi
- Réaction auto-immune (auto-eczématisation)
Dx Tinea
Dx clinique
Accompagné PRN de
Atteinte cutanée:
* KOH sur grattage cutané
* Culture fongique de grattage cutané
Atteinte pileuse:
* Dermoscope
* KOH sur poil proximal
* Culture fongique poil proximal
Atteinte unguéale:
* Culture fongique
* KOH : faible sensibilité
Particularité Tx Tinea
Tx PO = Nécessite souvent bilan hépatique pré et per tx
C-i chez trbl hépatique
Éviter alcool
Beaucoup interactions médicamenteuses
- Pas de cortico topique (exception classe VI-VII si fort prurit, avec prudence)
- Nystatin : inefficace sur dermatophytoses
Capitis : Tx PO
Unguium : 1er temps = topique ; PO si atteinte disséminée, inefficacité Tx topique ou immunosupprimé
Corporis, pedis et cruris : 1er temps = topique ; PO si atteinte disséminée, inefficacité Tx topique ou immunosupprimé
Pronostic Tinea
Habituellement résolution avec traitement topique ou PO
Si ø résolution:
* Compliance ?
* Mauvais Dx ?
* Résistance possible (Trichophyton indotineae): antifongigramme
Définitions Pityriases (tinea) versicolore
Infection de la peau due à Malassezia (levure) (ø dermatophyte)
FR Pityriasis versicolore
- Chaleur
- Humidité
- Hyperhydrose
Ø relié à hygiène
Facteurs laissant supposer que la réponse immunitaire de l’hôte est probablement en cause:
* Immunosuppression
* Grossesse
* Dénutrition
* Diabète
Manifestation pityriases versicolore
- Morphologie → multiples macules, taches et fines plaques, peuvent être hypopigmentées, hyperpigmentées ou légèrement érythémateuses
- « Versicolor » → fait référence aux changements variables de la pigmentation cutanée qui se
produisent. - Hyperpigmenté : brun clair au gris-noir.
- Lésions individuelles: petites (<15 mm) et ovales ou rondes, fusionnent fréquemment en plaques plus
grandes ou en plaques minces - Fins squames souvent présentes, qui deviennent plus apparents lorsque la lésion est grattée
Distribution :
- Adolescent et adulte plus souvent sur la partie supérieure du tronc et les membres supérieurs
proximaux (zones où il y a le plus de glandes sébacées) et moins souvent sur le visage et les zones
intertrigineuses
- Enfant atteinte faciale est fréquente
Symptômes :
- majorité patients asymptomatiques
- Parfois: léger prurit
- Tendance à récidiver pendant les mois les plus chauds de l’année
Complications pityriasis versicolore
Hypopigmentation cutanée qui peut durer mois à années
Si non traité: atteinte + disséminée et plus de risque de prurit
Dx pityriasis versicolore
- Dx clinique
Parfois :
- Lampe de Wood : fluorescence vert pâle chez 50% des patients (donc ø test Dx fiable si négatif)
- KOH sur grattage des lésions (identification d’hyphes et de cellules bourgeonnantes (“en spaghetti et en boulettes de viande”)
**La culture N’EST PAS Dx : Malassezia est partie intégrante de la flore cutanée N **
Tx pityriasis versicolore
Tx topique #1
Tx PO : réservé si application adéquate thérapie topique n’est pas réalisable (maladie étendue ou capacité limitée du pt à administrer un tx topique) et aux maladies réfractaires ou récurrentes
Bcp d’interactions Rx et avec alcool, souvent besoin bilan hép initial et per tx
C-i enn IH
Pronostic pityriasis versicolore
- La récidive est fréquente après un traitement réussi
- Dans les climats tempérés, le pityriasis versicolore réapparaît souvent pendant les mois les plus chauds de l’année.
- Une résolution spontanée est possible
FR candidose cutanée
- Climat/température élevée
- Vêtements étroits et serrés
- Mauvaise hygiène
- Changements de couches ou de vêtements insuffisants chez l’enfant et les sujets âgés
- Flore altérée par un traitement antibiotique (surtout candidose muqueuse)
- Maladies inflammatoires (p. ex., psoriasis) qui se produisent dans les plis cutanés
- Immunosuppression
Candidose systémique/invasive:
* Immunosuppression surtout:
* Malignité hématologique
* Receveur de transplant * Chimiothérapie
Manifestations Intertrigo (sous-mammaire, axillaire, inguinale, pannus, plis pavillon/tragus oreille) et dermite du siège du nourrisson surinfectée au candida
Lésions érythémateuses, prurigineuses, bien délimitées, de taille et de formes variées.
Présence de lésions satellites
Manifestations balanite (candida)
Rash érythémateux avec (parfois) exsudat blanc sur le pénis avec forte brûlures et démangeaisons.
Aspect érodé ou « glacé » des lésions.
Fissures possibles.
Parfois petites papules érythémateuses.
Peut s’étendre au cuisse, plis fessier, fesse, scrotum.
Manifestations vulvo-vaginite (candida)
Prurit vulvaire et vaginal
Leucorrhée épaisse blanchâtre (fromage cottage)
Dyspareunie
Dysurie
Manifestations péri-anal (candida)
Plaque érythémateuse avec dépôts blanchâtres prurit anal
Manifestations candidose mamelon
Habituellement chez femme qui allaite.
Aréole ou mamelon luisant, rouge, irrité ou qui pèle. Ne dépasse généralement par la zone couverte par la bouche du bébé.
Douleur à l’aréole ou au mamelon
Souvent à la fin de la tétée (parfois pendant ou après).
Sensation de brûlure ou de démangeaison à l’aréole ou au mamelon.
Douleur (brûlure, élancement ou en éclair) qui ne diminue pas
Manifestations infection candidosique des ongles
Panaris chronique : gonflement rouge douloureux péri-unguéal
Infection sous-unguéale: décollement distal d’un ou de plusieurs ongles de la main (onycholyse) associé à une anomalie de coloration de la zone sous-unguéale qui devient blanche ou jaune.
Manifestations perlèche (candida)
Craquelures et des fissures minuscules des coins de la bouche.
Causée : léchage chronique, suce, sucer son pouce, prothèse dentaire mal ajustée (rendent les coins de la bouche suffisamment humide pour que la levure puisse se développer)
Attention Dx différentiel -> peut être aussi bactérien : rougeur ø squames, écoulement (rare)
Manifestations candidose muco-cutanée chronique
Plaques rouges, pustuleuses, épaissies et croûteuses qui peuvent sembler psoriasiques
Peuvent apparaître sur le nez, le front et ailleurs
TOUJOURS SUSPECTER IMMUNODÉFICIENCE PRIMAIRE : investigations requises souvent 2ième- 3ième ligne
Dx candidose cutanée
Le diagnostic de candidose cutanée repose sur l’aspect clinique et sur la mise en évidence des levures et des pseudo-filaments dans les prélèvements cutanés, obtenus par grattage et montage humide sous KOH
PEC + Tx Intertrigo, dermite du siège surinfectée à candida et candidose péri- anale
1) Garder propre et au sec la zone atteinte
2) Traiter le candida avec antifongique topique x 1-3 sem.
Chez nourrissons: nystatin PO peut traiter dermite siège a candida si muguet présent concomitamment
3) Antifongique PO : usage RARE, cas grave, ne répondant pas au traitement ci- haut : vérifier compliance avant de Tx PO
PEC + Tx balanite
1) Hygiène: rétraction prépuce, nettoyage BID avec solution saline, éviter savon/détergent, éviter condoms avec odeur, éviter vêtements serrés, privilégier sous-vêtement coton
2) Antifongique topique x 1-3 sem
3) Traitement PO avec fluconazole 150 mg 1 dose : sxs sévères ou ne répondant pas aux étapes 1& 2
Tx vulvo-vaginite
Traitement vaginal : azole vaginal
Antifongique topique pour sxs vulvaires
Traitement pour vulvo-vaginite récurrente ou sévère possible
Tx vulvo-vaginite compliquée
Lorsque les symptômes sont sévères, que l’infection est récurrente (au moins 4 épisodes par année), si le pathogène est un Candida non albicans et en présence d’immunosuppression, de diabète ou d’autres problèmes de santé sérieux.
En présence d’une infection compliquée, on suggère un traitement de longue durée (6 à 14 jours) à l’aide d’azoles topiques.
Si l’infection est récurrente, un traitement de maintien peut être envisagé à la suite du traitement initial.
PEC + Tx candidose mamelon
Changer régulièrement les compresses d’allaitement pour éviter humidité
Désinfecter tétines et suces (bouillir 10 minutes au début du Tx et une 2e fois 2-3 jours après début du Tx)
Antifongique topique sur le mamelon et l’aréole après chaque tétée 7 jours minimum (ou jusqu’à 1 sem sans lésion ni douleur). Ne pas laver ni essuyer avant la tétée.
Fluconazole PO si échec au Tx topique
PEC + Tx infection candidosique des ongles
Éviter humidité
Antifongique topique (crème pour panaris, laque pour ongle)
RARE: antifongique PO
PEC + Tx perlèche
Hygiène
Crème barrière
Antifongique topique BID à QID 1-3 sem
Tx candidose muco-cutanée chronique
Traitement antifongique PO sur 3- 6 mois (souvent usage chronique car récidives) avec suivi fct hépatique
Traiter la cause initiale (déficit immunitaire, endocrinopathie…)
Pronostic candidose cutanée
Toutes les candidoses cutanées se résolvent habituellement avec le traitement
Si échec: requestionner compliance et hygiène, requestionner Dx, évaluer possibilité déficit immunitaire
Candidose muco-cutanée chronique : condition chronique qui se contrôle avec une efficacité relative, selon la pathologie sous-jacente
Définition pityriasis rosé
Maladie cutanée exanthémateuse aiguë, spontanément résolutive, caractérisée par l’apparition de lésions légèrement inflammatoires, ovales et papulo-squameuses sur le tronc et les zones proximales des extrémités
FR pityriasis rosé
Été et printemps seraient plus propice
F > H
Prédisposition chez immunosupprimé?
Survient le plus souvent entre les âges de 10 et 35 ans
Manifestation pityriasis rosé
Parfois prodrome : céphalée, malaise, pharyngite
50-90% des cas : éruption débute avec un tache « mère » (initiale) unique 2-10 cm, ronde ou ovale, bien délimitée, a la poitrine, cou ou dos (Patch d’Hérald)
Devient rapidement squameuse et plus pale au centre, laissant une collerette au pourtour.
S’ensuit, qlq jours à 1-2 sem plus tard :
Apparition d’autres plaques similaires mais plus petites, au tronc et au MS proximaux.
Lésions ont tendance à être orientées le long des lignes de tension cutanée, donnant une distribution type « arbre de Noël ».
L’éruption s’étend de manière centrifuge.
Prurit parfois présent, parfois sévère. Sinon aSx.
En 4-6 sem (parfois qqs mois): lésions s’estompent progressivement, laissant parfois dépigmentation post-inflammatoire. Peau foncée : plutôt hyperpigmentation.
Anomalies oropharyngées ont été rapportées : éruptions pétéchiales, maculaires et papuleuses.
Manifestation pityriasis rosé chez l’enfant
Répartition lésions souvent atypique:
Cuir chevelu et visage
Ou complètement l’inverse: visage et extrémités distales
Ou encore se concentre a/n pubien, inguinal et axillaire.
Épargne le tronc.
Les lésions peuvent être folliculo-papuleuses, vésiculaires, pustuleuses, urticariennes ou purpuriques
Dx pityriasis rosé
Dx repose sur aspect clinique et distribution des lésions. Le prurit comme seul sx (quand présent) peut aider à diriger dx.
Lésions peuvent être confondantes avec tinea corporis : KOH si incertitude
Pt avec FR : VDRL (test dépistage syphilis)
Syphilis 2e à suspecter :
Paumes des mains ou plantes des pieds impliquées, quand plaque mère n’est pas observée ou quand les lésions se manifestent de manière inhabituelle dans leur déroulement ou leur répartition
Complication pityriasis rosé
Aucune
PEC + Tx pityriasis rosé
Rassurance: auto-résolution spontanée (1-3 mois), faible risque de transmission et peu récidive
La lumière (UV) solaire artificielle ou naturelle peut hâter la guérison.
Anti-prurigineux prn :
* corticostéroïdes topiques (groupe IV-V, BID 2-3 sem) * antihistaminiques PO
* Lotion antiprurigineuse avec pramoxine ou menthol
Grossesse (surtout <15 sem.) :
* PR associé à naissances prématurées ou à morts fœtales.
* Acyclovir devrait être administré, par contre: il n’est pas prouvé que la thérapie antivirale réduise les complications obstétriques
Pronostic pityriasis rosé
Auto-résolution spontanée en 5-12 semaines Complications quasi inexistantes (Sauf femme enceinte)
Définition hémangiome infantile
Tumeur vasculaire, rouge ou violacée, hyperplasique, qui apparait dans la première année de vie.
FR hémangiome infantile
- Prématurité: risque le plus significatif : PPN
- Peau blanche
- Sexe féminin
- G multiple
- Placenta praevia
- Âge maternel avancé
- Prééclampsie
- Anomalie placentaire autres
Généralités hémangiome infantile
Majorité ø évident à la naissance: apparaissent dans les 1er jours-mois de vie
Certains n-né portent marque cutanée « prémonitoire » : plaque télangiectasique avec pâleur pourtour, souvent confondu avec ecchymose-égratignure. Rarement peut apparaitre initialement sous forme tache rouge vif.
Habituellement 1 seule lésion; lésions multiples chez 20% des nourrissons (surtout Grossesses multiples)
Distribution: prédilection tête et cou, mais peut survenir n’importe où (peau, muqueuse, organe interne)
Taille: quelques mm à plusieurs cm
Peut être :
* superficiel, profond ou combiné
* Localisé (focal), segmentaire ou multiple
Généralité + manifestations hémangiome superficiel
Le + commun
Papule, nodule ou plaque rouge clair, surélevée sur la peau
Souvent appelé « fraise »
Manifestation hémangiome profond (ou s-c)
Nodule surélevé de couleur peau avec teinte bleutée avec ou sans télangiectasies centrales
Manifestation hémangiome combiné
Assez commun
Contient caractéristique d’hémangiome superficiel et profond
Généralités hémangiome localisé
Le + commun
Confinement spatial clair et bien défini, ø motif linéaire ou géométrique, provient d’un seul foyer
Visage: se produit à proximité des lignes de fusion embryonnaires mésenchymateuses
Généralités + manifestations hémangiome segmentaire
Plaques
Présence linéaire ou géographique sur un territoire cutané spécifique 5 modèles segmentaires :
- Fronto-temporal (front latéral, cuir chevelu temporal antérieur et frontal, paupière ipsilatérale)
- Maxillaire (joue médiale, lèvre supérieure homolatérale limité médialement par sillon nasomedial)
- Mandibulaire (joue pré-auriculaire, mandibule, menton, lèvre inférieure)
- Frontonasal (cuir chevelu frontal médial, arête-pointe-aile-philtrum du nez)
- En forme de C sur le cuir chevelu auriculaire postérieur
Plus susceptible chez nourrisson F
Plus susceptibles d’être associés à complications, pronostic global plus sombre (Ex : syndrome PHACE)
Évolution hémangiome infantile
Phase proliférative :
Généralement rapide dans les premiers mois et peut se poursuivre pendant 6-12 mois.
Souvent prolifération cesse a 12 mois max.
Majorité ont complété phase proliférative autour de 5 mois de vie.
Prolifère habituellement dans une zone anatomique définie: le volume augmente sans propagation centrifuge.
Phase involutive :
Spontanée, débute habituellement après 1 an et dure quelques années (très variable)
Hémangiome superficiel entre en phase involutive habituellement plus tôt qu’hémangiome profond 1er signe: changement de rouge clair à rouge foncé (ou de violacé a grisâtre)
**Décoloration blanchâtre précoce chez < 3 mois : ulcération ø involution
Croissance minime ou arrêtée :
Minorité de cas: ø prolifération au-delà de la zone initiale (télangiectasie prémonitoire). Habituellement au bas du corps et tendance vers localisations acrales.
Complications hémangiome
Ulcération : plus commune
Saignement : rare
Hémangiomes voies respiratoires : stridor, toux, cyanose ad détresse respi. ref 2-3e ligne
Hémangiome périorbitaire : peut compromettre développement visuel. Astigmatisme. ref 2-3e ligne
Dx hémangiome
Dx clinique
À moins d’une expertise particulière, une IPSPL novice devrait référer pour confirmation Dx tout hémangiome infantile.
Red flags hémangiome
- gros hémangiome (> 5 cm) avec croissance rapide
- lésion qui croise la ligne médiane
- lésion loin de la lignes médianes (acrales)
- lésion visage
- multiples hémangiomes
PEC et Tx hémangiome
Traitement en fonction de la localisation, la taille et la sévérité
Bénin (superficiel/ non compliqué) :
* Observation (surtout si ø risque esthétique)
* Bêtabloqueur (BB) topique (propranolol, timolol) : pour lésion superficielle mince (< 2mm épaisseur)
* Corticostéroïde topique (onguent propionate de clobétasol) : maintenant peu utilisé puisque BB plus efficace
* Corticostéroïde intralésionnel : hémangiome bien délimité
Compliqué (large, risque défiguration/cicatrice, risque vital, risque fonctionnel, hémangiome ulcéré ne répondant pas au Tx usuel):
Propranolol PO = 1ere ligne
Plus efficace si hémangiome en phase proliférative (donc il faut référer VITE, AVANT 5 mois de vie)
Pronostic hémangiome
Les lésions commencent à régresser lentement dès l’âge de 12 à 18 mois, diminuant à la fois en taille et en vascularisation. En général, l’hémangiome infantile involue de 10%/an, avec une involution maximale à l’âge de 10 ans (moyenne 4 ans).
Pendant involution (et le tx): texture “ridée” fibrograisseuse laxe qui peut demeurer une fois involution terminée
Plus de risque avec hemangiome superficiel épais ou pédiculé
Cicatrices
+ de risque avec hémangiome segmentaire, surtout si croissance rapide ou situé zone de pression : plus ulcération donc plus de risque de cicatrice
Télangiectasies résiduelles
Définition angiome rubis
Aussi nommée tache de Campbell de Morgan. Proliférations de capillaires matures.
FR angiome rubis
- Adulte d’âge moyen à âgé.
Les hormones pourraient être un facteur favorisant (grossesse)
Manifestations angiome rubis
- Papule rouge brillant, de 1–6 mm
- Ne blanchissent pas à la pression
- Habituellement : tronc ou extrémités
- Souvent plusieurs lésions
- Saignement abondant en cas de
rupture traumatique
Les lésions minuscules peuvent être précocement maculeuses.
Dx angiome rubis
Basé sur apparence clinique de la lésion.
Dermoscope : lagons (lacunes) rouges à rouge bleuté (structures bien délimitées rondes ou ovales, rouges à rouge bleuté)
Peut-être confondu avec mélanome amélanotique (qui est friable et change de taille/configuration) : en cas de doute : excision et histopathologie.
PEC + Tx angiome rubis
Traitement uniquement si lésion gêne le patient
Patient doit être informé que nouvelles lésions sont susceptibles de se développer et qu’il n’existe aucun moyen connu pour les prévenir.
4 traitements possibles:
* Petites lésions: électrocautérisation avec anesthésie locale (xylo 1%)
* Lésions plus grandes : Excision par rasage et électrocautérisation de la base
* Thérapie par laser
* Cryothérapie