COURSN°1: Concept de maladie mentale, Le normal et le pathologique Flashcards

1
Q

Donner la Définition de la psychiatrie:

A

Discipline médicale s’intéressant au diagnostic, au traitement et à la prévention des maladies mentales.

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Q

Donner la définition de la psychologie:

A
•  Psychologie: Science qui étudie les faits psychiques, les comportements et les processus mentaux. Souvent subdivisée en:
–  Psychologie clinique
–  Psychologie sociale
–  Psychologie cognitive
–  Psychologie expérimentale...
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3
Q

Donner la définition de la psychologie clinique:

A

Psychologie clinique: psychologie « au lit » de… Elle vise à étudier les processus psychiques d’un individu ou d’un groupe d’individus, qu’il s’agisse de situations physiologiques ou pathologiques. Elle peut nécessiter le recours à des outils psychométriques par exemple (tests, échelles…).

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4
Q

Donner la définition de la psychopathologie:

A

Désigne la description et la compréhension des fonctionnements psychiques désignés comme anormaux.

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Q

Donner la définition de la psychanalyse:

A

Champ de savoir reposant sur la théorie de l’inconscient développée initialement par S. Freud et recouvrant:
– Une technique d’investigation psychologique
– Une pratique psychothérapeutique
– Un ensemble de connaissances théoriques concernant la vie psychique physiologique comme pathologique, individuelle comme groupale.

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6
Q

Donner la définition de la nosologie:

A

Branche de la médecine qui s’occupe d’imposer des noms aux maladies, de les définir et des les étudier dans toutes les circonstances. (Littré) La nosologie représente donc une étude exhaustive de la maladie comprenant à la fois ses signes (séméiologie), ses causes (étiologie) et ses mécanismes (pathogénie).

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7
Q

Donner la définition de la nosographie:

A

Branche de la médecine visant à classer et ordonnancer les pathologies, dans un but de compréhension physiopathologique ou de recherche.

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8
Q

Expliquer la démarche médicale concernant le diagnostic:

A

Le diagnostic

1) Le symptômes et les signes cliniques. (Ce dont se plaint la personne) (Le médecin est objective)
2) Le syndrome (ensemble de symptômes et de signes)
3) Le maladie (unité nosographique: causalité, lésions, syndrome voire traitement communs)

Ex: symptômes : insomnie, tristesse et idées noires. Syndrome dépressif. Maladie: épisode dépressif caractérisé.

Attention tout syndrome dépressif n’est pas forcément la maladie «épisode dépressif caractérisé».

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9
Q

Expliquer la démarche médicale concernant le traitement et le pronostic:

A
  • Le traitement dépend du diagnostic (à quelques exceptions près).
  • Le traitement est issu de démarches scientifiques expérimentales rigoureuses: les études contrôlées, randomisées, en double aveugle, versus placebo.
  • Pour traiter, le médecin doit pouvoir fournir la preuve de l’efficacité de son traitement, (et de son innocuité).
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10
Q

Comment obtenir la preuve de l’efficacité d’un médicament?

A
  • Pour être mis sur le marché, un médicament doit faire la preuve de son efficacité, c’est-à-dire, démontrer sa supériorité par rapport à un placebo dans une indication donnée.
  • La démonstration de l’efficacité s’établit à partir d’études:

– Contrôléesversusplacebo:lemédicamentestcomparéàunplacebo,c’est-à- dire un médicament n’ayant pas d’activité pharmacologique, mais réunissant des propriétés strictement identiques au médicament (forme, couleur, goût).

– Randomisées:cetermesignifiequelacomparaisonestréaliséeentredeux groupes, dans lesquels les participants seront répartis de manière aléatoire, ou au hazard, afin de ne pas sélectionner une population particulière. La randomisation rend les groupes comparables. Un groupe est traité par le médicament et l’autre par le placebo.
– En double aveugle: cette terminologie signifie que ni le participant à l’étude,ni le médecin qui lui administre le médicament et qui évaluera les résultats, ne savent s’il s’agit du traitement étudié ou du placebo. Le double aveugle permet l’impartialité de l’examinateur et du participant.
• Les études randomisées, contrôlées versus placebo et en double aveugle représentent la méthodologie la plus fiable pour obtenir une preuve scientifique de l’efficacité (ou de l’absence d’efficacité) d’un médicament.

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11
Q

A chaque maladie son traitement

A

• Exemple de l’efficacité des antidépresseurs:
– Les antidépresseurs sont efficaces pour traiter les personnes souffrant d’épisode dépressif caractérisé.

• Exemple de l’efficacité des antidépresseurs:
– Mais les antidépresseurs ne sont pas forcément efficaces pour traiter:
• Le trouble dépressif persistant
• L’épisode dépressif bipolaire
• Tous les syndromes dépressifs (ex des comorbidités: maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, AVC…)
• Les symptômes négatifs de la schizophrénie
• Le cancer du pancréas…!

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12
Q

La démarche médicale

A

• Elle correspond donc à la fois:
– En une observation rigoureuse et minutieuse de la plainte du malade (ses symptômes) et en la recherche des signes cliniques (ce que le médecin va observer mais dont le malade ne se plaint pas forcément), pour aboutir à un DIAGNOSTIC
– Mais aussi en l’adaptation d’une THERAPEUTIQUE, au diagnostic posé. Cette thérapeutique ne peut être proposée par le médecin que si celle-ci a fait la preuve de son efficacité dans la pathologie donnée (à partir des études randomisées, contrôlées, en double aveugle, versus placebo).
• Il en est de même pour la psychothérapie…

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13
Q

Définition études randomisée

A

Etude randomisée. Une étude randomisée est l’étude d’un nouveau traitement au cours de laquelle les participants sont répartis de façon aléatoire dans le groupe témoin et le groupe expérimental.

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14
Q

Les études contrôlées définition:

A

Définition : Essai expérimental ou clinique dans lequel deux groupes sont utilisés pour permettre une comparaison. Plus : Dans une étude d’exposition contrôlée, un groupe de participants est exposé à une substance (ex: un polluant) tandis que l’autre groupe dit témoin ou “de contrôle” n’y est pas exposé.

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15
Q

Études en double insu (en double aveugle)

A

Une étude en double insu (ou en double aveugle) est une façon d’éprouver l’efficacité d’un traitement ou d’une substance, dans laquelle un ou plusieurs groupe(s) de sujets bien recensés reçoivent le traitement à titre expérimental, sans que ces sujets ou que les investigateurs eux-mêmes n’aient connaissance du traitement reçu, pour supprimer tout jugement a priori.

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16
Q

Qu’est ce qu’un placebo?

A

placebo : substance neutre que l’on substitue à un médicament pour contrôler ou susciter les effets psychologiques accompagnant la médication.

Un placébo est un médicament sans principe actif. Il n’a donc de ce fait aucun effet pharmacologique dans la pathologie qu’il est censé traiter. Pour autant, il n’est pas toujours sans bénéfice sur la santé des patients, car il agit via l’effet placébo.

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17
Q

L’évaluation des psychothérapies

A

• Elle se heurte à des problèmes méthodologiques: impossibilité d’une double aveugle, ou de la
« psychothérapie placebo » notamment.
• Elle a cependant fait l’objet de nombreuses études, qui ont à titre d’exemple, permis de démontrer l’efficacité des Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) dans l’accès dépressif ou la prévention des rechutes dépressives.

  • La psychiatrie comme toute discipline médicale répond donc à la démarche médicale, visant à établir un diagnostic et proposer un traitement adapté à ce diagnostic.
  • Les traitements proposés par le psychiatre doivent avoir fait la preuve de leur efficacité…
  • Les traitements psychothérapiques restent cependant une exception relative, compte tenu des difficultés d’évaluation de certaines formes de psychothérapies (psychanalyse essentiellement).
18
Q

Le concept de maladie mentale

A
  • Définir et distinguer le sujet « malade mental » du sujet sain n’est pas simple.
    • Nous verrons que les modèles habituellement utilisés en médecine, ne s’appliquent que difficilement à la santé mentale (modèle anatomo-clinique, ou modèle médical classique par exemple.)
19
Q

Le modèle anatomo-clinique

A

Le modèle anatomo-clinique
• Vise à corréler l’observation clinique (« ce dont souffre le malade »)
• A l’existence de lésions organiques, identifiées historiquement à l’autopsie, sinon en chirurgie ou par l’imagerie.

Claude Bernard (1813-1878) et ses travaux sur le diabète

Jean-Martin Charcot (1825-1893) et ses travaux sur la sclérose latérale amyotrophique ou la sclérose en plaques.

Exemples

  • Lésions de Sclérose en Plaques
  • Troubles neurologiques:
  • Troubles de la marche
  • Troubles de l’équilibre
  • Troubles visuels
  • Troubles sphinctériens…
    • Cancer du pancréas
  • Douleurs abdominales - Diabète
  • Troubles digestifs
20
Q

Modèle anatomo-clinique en psychiatrie

A

• A de rares exceptions près, le modèle anatomo- clinique n’est pas applicable à la psychiatrie.
• Il n’existe pas de lésions macroscopiquement identifiables, responsables des pathologies mentales.
• La plupart des examens complémentaires de la pratique médicale courante sont inutiles pour le diagnostic de maladie psychiatrique.
• Exemples:
– La schizophrénie n’est pas liée à une « lésion » du système
nerveux central.
– L’imagerie cérébrale structurelle d’un patient souffrant de phobie sociale est normale.

21
Q

Marqueurs de trait et Marqueurs d’état

A

• Un marqueur de trait représente une modification d’une variable présente avant, pendant et après un épisode du trouble.
• Un marqueur d’état représente une modification d’une variable présente uniquement lors d’un épisode du trouble, et qui se normalise ensuite.
• Exemple: l’onde P300: il s’agit d’une onde retrouvée sur l’enregistrement électroencéphalographique, et enregistrée en cas d’exposition à un stimulus nouveau:
– Une amplitude réduite de l’onde P300 est un marqueur de trait de la schizophrénie, et un marqueur d’état de la dépression.
– L’onde P300 peut être considérée comme un endophénotype de la schizophrénie, c’est-à-dire comme un marqueur de la maladie schizophrénie et non d’une phase de décompensation, et non directement observable cliniquement.

22
Q

Le modèle médical

A
Etiologie:
• Agent pathogène 
• Mutation
génétique
• Exposition à un facteur d’environnement

Physiopathologie:
• Altérations fonctionnelles

Maladie:
• Symptômes
• Signes cliniques

Exemple: la contamination par le virus de la grippe est à l’origine d’une réaction immunitaire et de la survenue d’un syndrome grippal (fièvre, douleurs musculaires, fatigue…).

En l’état actuel des connaissances, la maladie mentale ne peut être unifiée dans un concept de causalité unique, à l’origine d’altérations fonctionnelles bien systématisées.

23
Q

Un modèle Gènes X Environnement

A

Le modèle de l’étiologie ou cause unique, ne s’applique pas à la santé mentale. La survenue de la pathologie psychiatrique dépend de l’interaction entre une vulnérabilité génétique (manière dont se « combinent » les gènes) et des facteurs d’environnement (exposition à des toxiques, traumatismes psychologiques…). Plus le niveau de vulnérabilité génétique est élevé, moins il y a besoin de facteurs d’environnements pour que la maladie se développe…

Exemple: Génétique et Maladie Bipolaire
Ø Cohorte de 9 millions de sujets, 2 millions de familles 40 487 patients SCHZ, 35 985 patients BP

La génétique n’explique pas tout!
Exemple dans cette étude: le fait d’avoir un parent biologique atteint de trouble bipolaire multiplie par 6,4 le risque d’être soi-même bipolaire. Mais le fait d’avoir son parent adoptif atteint de trouble bipolaire, multiplie aussi ce risque par 1,3…

Exemple: Génétique et Bipolarité

Héritabilité ~ 60% pour chaque pathologie
Corrélation génétique entre les deux pathologies ~ 31 à 48%
Troubles schizo-affectifs exclus

  • Il n’y a pas un gène de la bipolarité ou de la schizophrénie.
  • En plus, une bonne partie des gènes impliqués dans ces maladies, sont communs aux deux troubles. (Lichtenstein et al. Lancet 2009)

Exemple: Facteurs de risque environnementaux et Trouble Bipolaire

Période Prénatale (avant la naissance):
•  Infections virales maternelles: grippe, HSV1, HSV2, CMV, toxoplasmose
•  Tabagisme maternel
•  Carences
nutritionnelles
•  Exposition à une zone
de guerre
•  Deuil pendant la
grossesse
Période Périnatale (du 154e jour de gestation jusqu’à 7 jours après l’accouchement):
•  Petit poids de naissance
•  Prématurité
•  Complications de
l’accouchement

Période Postnatale (qui suit immédiatement la naissance):
• Consommations de toxiques: cocaïne +++, cannabis, opiacés, sédatifs…
• Traumatismes crâniens
• Perte parentale
précoce
• Traumatismes
infantiles: maltraitance physique et sexuelle, négligence émotionnelle

(Marangoni et al. JAD 2016)

24
Q

La loi normale

A

Modèle statistique de la Loi Normale: la maladie psychique ne correspond pas à un écart à une norme. Auquel cas, qui définirait la norme? Une norme serait-elle la même dans toutes les sociétés?

25
Q

Exemple des troubles anxieux

A

• Anxiété:
– inquiétude pénible, tension nerveuse, causée par l’incertitude, l’attente, l’angoisse: son regard trahissait son anxiété.
– Trouble émotionnel se traduisant par un sentiment indéfinissable d’insécurité.
(Larousse)
• Une émotion « normale », physiologique.
• Un continuum entre le physiologique et le pathologique: intensité du symptôme, fréquence, impossibilité de lutter contre, répercussions sociales et professionnelles…

26
Q

Le concept de maladie mentale

A

• La définition de la maladie mentale est difficile, et renvoie à des modèles différents de ceux utilisés habituellement en médecine.
• Il ne s’agit pas d’un écart à une norme.
• La dimension de souffrance individuelle et d’altération fonctionnelle sont des éléments clés pour définir la pathologie mentale. L’altération fonctionnelle correspond à l’incapacité de l’individu à accomplir un fonctionnement habituel dans un système culturel donné, aussi bien sur les plans familial que social ou professionnel.
• Ces deux critères:
– bien qu’encore imparfaits,
– car souvent subjectifs,
– ou difficilement mesurables,
– ou encore insuffisamment sensibles,
– sont pourtant les plus fiables pour définir la pathologie mentale dans un référentiel culturel donné.

27
Q

Les origines de la nosographie psychiatrique

A

• Hippocrate: phrénitis (frénésie) aigue et fébrile de la manie chronique. Hippocrate définit également la mélancolie par la coexistence pendant une longue durée, de la crainte (ou du retrait) et de l’abattement (ou de la prostration).
• La médecine romaine propose un très large glossaire de termes médicaux permettant de définir les troubles mentaux, qui reste encore utilisé aujourd’hui : alienato, dementia, vesania, delirare, allucinatio, follis, idiotes…
• Cullen (1776) propose la notion de névrose, désignant ainsi un groupe d’affections
« nerveuses », sans fièvre et non lésionnelles, caractérisées par une atteinte du mouvement et du sentiment.
• C’est à partir du XIXème siècle, qu’en France et en Allemagne principalement, sont posées les bases théoriques des modalités de classement des troubles mentaux utilisées encore aujourd’hui.
• Kraepelin (1899): séparation de 13 classes de troubles à partir principalement des éléments de sémiologie et des modalités évolutives, mais sans référence étiologique. C’est cet auteur qui propose la distinction entre démence précoce (rebaptisée plus tard schizophrénie) et folie maniaco-dépressive (correspondant aujourd’hui au trouble bipolaire), qui reste toujours d’actualité.
• A la fin du XXème siècle, le manque de fiabilité (et notamment de fidélité inter-juge) des classifications, pousse à la mise en place de critères de recherche empiriques pour favoriser la communication entre chercheurs en psychiatrie.

28
Q

Exemple du trouble bipolaire

A

Antiquité:
Hippocrate
Théorie des Humeurs Description de la mélancolie

Aretee de Cappadoce
Description de la dépression et de la manie, et de leur cyclicité

XIXème siècle:
Jean-Pierre Falret et Jules Baillarger
Unification des phases de manie et dépression au sein d’une même entité: la folie circulaire

XXème siècle:
Emil Kraepelin
Description de la folie maniaco- dépressive

29
Q

Les critères diagnostiques

A
  • 1970: le diagnostic de schizophrénie est porté 3 fois plus souvent à New York qu’à Londres.
  • Le DSM (5ème version actuelle) correspond à l’ouvrage nosographique de référence pour la psychiatrie actuelle.
  • Approche descriptive, basée essentiellement sur la description des caractéristiques cliniques des troubles.
  • Modèle catégoriel ou critériel, avec la définition de critères précis nécessaires au diagnostic.
  • Réalisation préalable d’études de terrain à l’origine de la validation en pratique des catégories diagnostiques et de leur applicabilité.

Exemple: les critères diagnostiques de
l’épisode dépressif caractérisé (1)
Au moins 5 des symptômes suivants doivent avoir été présents pendant une même période d’une durée de deux semaines et avoir représenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur. Au moins un des symptômes est soit une humeur dépressive, soit une perte d’intérêt ou de plaisir.
– Humeurdépressiveet/ouirritabilitépermanentes
– Diminutionmarquéedel’intérêtetduplaisir,apathie
– Perteougaindepoidssignificatifs
– Troublesdusommeil:insomnieouhypersomnie
– Agitation ou ralentissement psychomoteur
– Fatigueetperted’énergiequotidiennes
– Sentimentsdedévalorisationd’indignitéouculpabilitéexcessiveou inappropriée
– Idéessuicidairesrécurrentes
– Troublescognitifs:diminutionconcentration,aptitudeàpenser..

  • Lessymptômesinduisentunesouffrancecliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
  • Lessymptômesnesontpasimputablesauxeffets physiologiques directs d’une substance ou d’une affection médicale générale.
  • Lessymptômesnesontpasmieuxexpliquésparuntrouble schizoaffectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant ou un autre trouble psychotique.
  • Iln’existepasd’antécédentd’épisodemaniaqueou hypomaniaque.
30
Q

BASES ÉPIDÉMIOLOGIQUES EN SANTÉ MENTALE

A

DALY: Disability Adjusted Life Years: Correspond au nombre d’années de vies « perdues » à cause de la maladie, du handicap ou d’une mortalité précoce. A l’échelle mondiale, les pathologies neuropsychiatriques représentent 28% de ces DALYs!

31
Q

Définition prévalence et incidence

A

Définitions
• Prévalence: nombre de sujets malades à un moment donné, divisé par l’effectif de la population.
• Incidence: nombre de nouveaux cas de maladie observés durant une période déterminée, divisé par la population exposée au risque.

32
Q

Données OMS

A

• Les maladies mentales touchent 1 personne sur 5 au cours de sa vie, contre 1 sur 10 pour le cancer.
• L’OMS classe 5 maladies mentales parmi les plus importantes du XXIème siècle:
– La schizophrénie (25 millions de personnes dans le monde)
– Le trouble bipolaire
– Les dépressions (150 millions de personnes dans le monde)
– Les addictions (90 millions de personnes dans le monde) – Les troubles obsessionnels compulsifs
• Ces maladies sont aujourd’hui la 2ème cause mondiale de handicap et seront la 1ère à partir de 2020.

Dépression:
• 1ère cause d’incapacité dans les pays industrialisés
• 4ème cause d’incapacité dans le monde

33
Q

Retentissement psycho-social

A

Retentissement fonctionnel, physique et social plus important dans la dépression que dans d’autres maladies chroniques (1)

34
Q

Quelques chiffres en France

A

• 12 millions de personnes souffrent de maladie mentale.
• Quasiment 1 personne sur 5 a fait, fait ou fera une dépression au cours de sa vie.
• Prévalence de la schizophrénie proche entre 0,6 et 1%.
• 10 à 12 000 suicides par an en France (1ère cause de
mortalité entre 30 et 39 ans).
• Alcool: 49000 décès par an, 2ème cause de mortalité évitable (après le tabac)
• En 2002, 1/3 de la population française a présenté un trouble psychique au cours de sa vie (étude ESEMed, Lépine et al 2005).

35
Q

Facteurs de risque & Préventions

A
  • Facteurs de risque: caractéristiques liées à une personne (tant biologiques que psychologiques), à son environnement ou à son mode de vie et qui entraînent pour cette personne une probabilité plus élevée de développer une maladie.
  • Prévention: ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps (OMS).
36
Q

Préventions

A

• Prévention primaire (avant la maladie) :
– C’estl’ensembledesactionsvisantàdiminuerl’incidenced’unemaladiedans une population et donc à réduire la probabilité d’apparition de nouveaux cas. A ce stade de la prévention ce sont les conduites individuelles à risque, et les risques en termes environnementaux qui sont pris en compte.
• Prévention secondaire (au début de la maladie) :
– Sonbutestdediminuerlaprévalenced’unemaladiedansunepopulation. Elle comprend toutes les actions destinées à agir au tout début de l’apparition du trouble ou de la pathologie afin de s’opposer à son évolution, ou encore pour faire disparaître les facteurs de risque.
– Ledépistage–quipermetdedétecteruneatteinteoulaprésencedefacteur de risque – trouve toute sa place au cœur de la prévention secondaire. De même, diagnostic et traitement en vue d’éviter l’évolution de la maladie sont des composants tout aussi essentiels de la prévention secondaire.
• Prévention tertiaire (après l’installation de la maladie)
– Elleintervientàunstadeoùilestnécessairede«diminuerlaprévalencedes incapacités chroniques ou des récidives dans une population » (OMS, 1948) et de réduire les rechutes, complications ou invalidités liées à la maladie.

37
Q

Facteurs de risque psychiatriques en fonction des âges de la vie

A

• Période anté- et périnatale :
– Les facteurs de risque à identifier au cours de cette période sont liés à l’exposition à des conditions pouvant avoir des
conséquences sur le développement du système nerveux central (facteurs de risque neuro-développementaux) :
• risque toxique ou infectieux lors de la grossesse,
• traumatisme périnatal.
• Période de l’enfance et de l’adolescence :
– Chez l’enfant et l’adolescent les facteurs de risque pouvant interférer avec le développement affectif et du système nerveux central doivent être recherchés. Plus spécifiquement on peut prendre en compte :
• les situations d’abus et la maltraitance,
• les situations de carence affective,
• les situations d’exclusion sociale,
• les situations de harcèlement dans le milieu scolaire,
• les pathologies médicales aigues ou chroniques,
• la consommation de substances psycho-actives (notamment cannabis).
• Age adulte:
– A côté des facteurs de risque non spécifiques, il faut rechercher :
• les situations de perte (emploi, conjoint…),
• les situations de stress professionnel (conditions de travail avec horaires décalés, surcharge professionnel, harcèlement moral…),
• l’isolement social et affectif,
• la présence de conduites d’abus de substances psycho-actives (notamment alcool) souvent déniées et à rechercher de façon proactive,
• l’existence de pathologies chroniques du fait du retentissement fonctionnel associé à un sentiment d’incapacité et/ou des
thérapeutiques pouvant avoir un effet iatrogène.
• Sujet âgé:
– Les facteurs de risque de pathologies psychiatriques spécifiques du sujet âgé peuvent être reliés à différentes situations spécifiques de cette période de la vie, qu’il faut explorer :
• isolement social et affectif,
• précarité,
• mauvaise alimentation,
• maltraitance dans le milieu de vie,
• déclin cognitif,
• dépendance.

38
Q

Prévention Primaire en Santé Mentale

A

• De nombreuses actions de prévention primaire ont été mises en œuvre au fil des années dans le cadre de Programmes Nationaux de Santé mais aussi de programmes Régionaux sous l’égide des Agences Régionales de Santé et des Conférences Régionales de Santé.
• Elles ciblent soit la population générale, soit des groupes spécifiques, notamment en fonction de l’âge. Elle visent à prévenir la survenue de troubles considérés comme fréquents et ayant un fort impact en terme de santé publique, par une action d’amont.
• On peut citer :
– lesprogrammesdepréventionetdesensibilisationàlaconsommationdes
substances psychoactives,
– lescampagnesdepréventiondusuicide,
– lescampagnesderepérageetdepréventiondesrisquespsycho-sociauxen milieu de travail,
– lesprogrammesvisantàl’identificationdesrisquesdemaltraitancesdansles résidences pour personnes âgées….
• La stratégie de prévention, et notamment en santé mentale, est un des axes de la loi de santé prévue en 2015.

39
Q

Prévention tertiaire en Santé Mentale

A

• Son objectif est d’éviter la rechute et ses conséquences délétères pour le sujet.
• Elle peut comprendre :
– une optimisation des stratégies de prise en charge
(médicamenteuse ou non médicamenteuse),
– la mise en œuvre d’actions d’éducation à la santé permettant un meilleur ajustement du sujet par rapport à la maladie,
– l’utilisation des dispositifs d’insertion socio- professionnelle,
– les stratégies de réduction des risques notamment addictifs.

40
Q

De quoi réfléchir…

A

Si l’argent dépensé pour les soins et l’impact en termes de DALYS des maladies mentales, sont comparables entre la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis; il n’en est pas de même de l’argent consacré à la recherche biomédicale sur les pathologies psychiatriques…
Chevreul et al. J Clin Psy 2012