COURS N°3: Les grands courants de la pensée psychiatrique Flashcards

1
Q

La psychiatrie s’appuie:

A

– Surdessciencesmédicales:neurosciences
– Etsurdesdisciplinesnon-médicales,ouscienceshumaines:
• La Psychanalyse
• La Psychologie cognitive et la psychologie comportementale
• La Philosophie et la phénoménologie
• La Sociologie…

Si ces approches peuvent sembler opposées, elles sont en fait le plus souvent complémentaires

• La psychiatrie est la plus humaine des sciences et la plus scientifique des sciences humaines. Minkowski

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2
Q

Les principaux courants de la pensée psychiatrique:

A

– Lecourantpsychodynamique
– Lescourantscognitivisteetcomportementaliste
– Lecourantsystémique
– Lecourantneurobiologique(quiferal’objetd’uncoursàpartentière).

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3
Q

LE COURANT PSYCHODYNAMIQUE

A

S. Freud (1856-1939)

  • Neurologue autrichien
  • Fondateur de la Psychanalyse
  • Influencé par Charcot au cours de ses études, et par l’hypnose: il est le premier à élaborer le concept de l’inconscient.
  • Sa théorie comprend notamment une description de la sexualité infantile, du concept de transfert et de contre-transfert, des concepts de psychose et névrose.
  • Il détermine à partir de la théorie psychanalytique, une méthode psychothérapeutique: la cure psychanalytique ou analyse.
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4
Q

Théories de la sexualité infantile (S. Freud, K. Abraham, M. Klein)

A
  • S. Freud définit la sexualité infantile comme « tout ce qui concerne les activités de la première enfance en quête de jouissance locale que tel ou tel organe est susceptible de procurer ».
  • Pour Freud, la pulsion sexuelle existe dès l’enfance, et non, seulement à partir de la puberté. La théorie freudienne élabore le concept de stade libidinal.
  • Le concept psychanalytique de stade correspond à la mise en relation d’une source pulsionnelle (zone érogène), avec un objet particulier. Les stades ne se succèdent pas, mais « s’emboîtent » les uns aux autres…
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5
Q

Les stades libidinaux

A
  • Le stade oral: de 0 à 12 mois
  • Le stade anal: de 12 à 36 mois
  • Le stade phallique: de 3 à 5 ans

Chaque nouveau stade ne fait qu’englober ou recouvrir le stade précédent qui reste toujours sous-jacent et présent.

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6
Q

Le stade oral

A

• La succion est la manifestation de la sexualité infantile, le sein maternel est l’objet libidinal. La succion est décrite comme la première phase masturbatoire.
• La satisfaction sexuelle va petit à petit s’intriquer au besoin de nutrition.
• K. Abraham distingue:
– Le stade oral primitif (0 à 6 mois) – Le stade oral tardif (6 à 12 mois)
• Le stade oral est celui où l’enfant apprend à distinguer ce qui n’est pas lui. L’enfant va petit à petit percevoir le sein maternel comme différent de lui. Cette évolution aboutit à la position dépressive du 8ème mois de M. Klein: culpabilité liée au désir de mordre un objet perçu comme autre et déjà investit d’affects.

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7
Q

Le stade anal

A

• Commence avec le début du contrôle sphinctérien, et correspond au déplacement de la zone érogène vers la muqueuse ano-rectale. L’objet de la pulsion devient le boudin fécal.
• K. Abraham distingue:
– Le stade sadique anal, où le plaisir est pris par l’expulsion
des matières fécales;
– Le stade rétentionnel, où le plaisir est recherché dans la rétention, introduisant la période d’opposition aux désirs des parents.
• Le stade anal expose l’enfant à des éléments structurant comme: le plaisir de contrôler, la soumission et la passivité, l’opposition…

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8
Q

Le stade phallique

A
  • La source de la pulsion se déplace vers les organes génitaux. L’objet de la pulsion est représenté par le pénis – en tant qu’organe de puissance et non organe génital – dans les deux sexes. La source de plaisir est d’abord la miction, puis la masturbation.
  • Le pénis (fantasme phallus, et non organe pénis), en tant qu’objet de la pulsion, introduit l’enfant soit dans l’angoisse de castration pour le garçon, soit dans l’angoisse de manque pour la fille.
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9
Q

Le complexe d’Œdipe

A

• Il débute à l’âge de 5 -6 ans, et correspond à l’évolution de l’objet de la pulsion vers le partenaire privilégié du couple parental:
– Chez le garçon, la mère devient l’objet de la pulsion sexuelle. L’enfant va chercher à obtenir son amour et son estime, alors que le père devient l’objet de rivalité ou de menace.
– Chez la fille, la déception de ne pas avoir reçu de pénis de sa mère, l’amène à se détourner d’elle. Elle va alors se rapprocher de son père, pour obtenir un enfant de lui en compensation.
• Le complexe d’Œdipe va petit à petit pouvoir être dépassé grâce à l’investissement d’autres objets de satisfaction: socialisation, processus intellectuels…

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10
Q

La phase de latence et l’adolescence

A
  • La phase de latence est considérée par S. Freud comme la période de déclin du conflit œdipien, alors que l’adolescence est la reviviscence de ce même conflit.
  • L’adolescent doit rejeter ses parents, dont la présence réactive le conflit œdipien, maintenant réalisable, après la puberté. L’adolescent est alors confronté à un paradoxe identificatoire, oscillant entre le rejet des parents et l’insertion au sein de la lignée familiale. Cette dernière est souvent la source d’une quête désespérée de l’image de soi (changements de look, piercings, scarifications…).
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11
Q

Travaux de D. W. Winnicott: La relation mère - enfant

A

• Winnicott considère qu’un nouveau-né, au début de sa vie, ne peut pas exister sans sa mère et sans les soins qu’elle lui apporte. Durant les premières semaines de vie, la mère centre tous ses investissements sur son bébé, Winnicott parle de préoccupation maternelle primaire. Cette attitude de la mère permet à l’enfant d’investir en soi, dans un sentiment de sécurité.
• Plus tard, la mère sort de cette condition psychique, elle peut s’absenter occasionnellement, juste ce que l’enfant est capable de supporter: Winnicott parle alors de good enough mother.
• Winnicott différencie 3 rôles dans la fonction maternelle:
– Leholding:ils’agitdusoutienetdumaintienphysiqueetpsychique,de
l’enfant, lui permettant l’établissement d’un sentiment d’unité de soi.
– Lehandling:Winnicottfaitréférenceauxsoinsapportésparlamère(le changer, le laver, le toucher…), ce qui permet à l’enfant de lier son vécu corporel à son vécu psychique.
– L’objectpresentingfaitréférenceàlacapacitédelamèredemettreà disposition de l’enfant les objets, au moment opportun, ni trop tôt, ni trop tard. L’enfant peut ainsi éprouver un sentiment de toute puissance

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12
Q

L’inconscient

A

• 1ère Topique (1895): Inconscient / Préconscient / Conscient:
§ il s’agit pour Freud d’un processus d’enregistrement des perceptions, qui progressivement, par stratifications et répétitions,
§ s’enregistrent dans le domaine conscient
• 2ème Topique (1920): Le Ça / Le Moi et Le SurMoi:
§ Le Ça est l’espace des pulsions, et n’est pas soumis à la réalité
§ Le Moi est le siège de la personnalité de l’individu, c’est l’espace de conflit entre le Ça et le SurMoi
§ Le SurMoi est le domaine de l’interdit, issu du complexe d’Œdipe.

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13
Q

Distinction Psychose / Névrose

A

Psychose
• Morcellement du Moi
• Absence de conscience du caractère pathologique du trouble
• Exemple: Schizophrénie

Névrose
•  Intégrité du Moi
•  Caractère pathologique du
trouble conscient
•  Exemple: Trouble Obsessionnel Compulsif
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14
Q

Exemple de l’hystérie

A

• La terminologie « hystérie » n’existe plus dans la nosographie moderne (DSM-5), et est explosée en différents concepts, notamment:
– La personnalité histrionique
– Le trouble à symptomatologie neurologique fonctionnelle
(anc. Trouble conversif)
• «LecasdeDora»:
– Toux et aphonie persistante
– Analysée par Freud à l’âge de 18 ans
– Interprétations des rêves (sexualité symbolique) et des antécédents traumatiques sexuels
– Non-dépassement du complexe d’Œdipe…

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15
Q

Les mécanismes de défense :

Définition

A

• Ont pour but la réduction des tensions psychiques internes
• Protègentlacohésiondel’appareilpsychique
• Evitent que les conflits intrapsychiques ne menacent le
fonctionnement de l’individu
• Ces conflits sont généralement inconscients, de même que les mécanismes
• Grâce à la méthode psychanalytique, le rôle joué par certains souvenirs traumatiques inconscients dans la genèse de certain comportements a pu être mis en évidence

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16
Q

Le conflit intrapsychique

A
  • Conflits entre le sujet et le milieu extérieur: interpersonnels
  • Conflits qui siègent au sein du sujet lui même (conflits intrapersonnels ou intra psychiques)
  • Se définit comme l’existence chez un individu de 2 tendances internes contradictoires
  • Tout comportement tend à la réalisation d’un but, ce qui implique nécessairement un choix, donc une situation de conflits

• Les mécanismes de défense permettent tout au long de la vie du sujet d’assurer le fonctionnement psychique le plus harmonieux possible et de protéger le sujet contre l’impact d’évènements de vie potentiellement traumatisants

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17
Q

Le Refoulement

A

– Opération par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l’inconscient certaines représentations (idées, souvenirs, images…)
– Il s’agit d’une sorte d’oubli: représentations inacceptables pour le moi à l’état conscient qui restent enfouies dans l’inconscient

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18
Q

Le Déplacement

A

– L’intensité d’une représentation est susceptible de se détacher d’elle pour passer à d’autres représentations
– Phénomènes repérables dans la formation des rêves
– Dans la phobie, déplacement de l’angoisse sur un objet phobique précis qui permet de circonscrire l’angoisse

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19
Q

La Dénégation

A

– Refus de considérer certains aspects de ses pensées ou sentiments
– Le sujet rejette comme fausse une proposition « ne croyez pas que je pense ceci… »
– Désir qu’il refuse de reconnaître comme sien

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20
Q

L’isolation

A

– Procédé qui consiste à isoler une pensée ou un comportement
– Il s’agit d’une atténuation de la perception et non une fuite
– Dans l’humour ou la dérision, ou l’intellectualisation, la représentation peut substituer, mais avec un affect mis à distance ou détourné

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21
Q

La formation réactionnelle

A

– Attitude psychique de sens opposé à un désir refoulé, et constituée en réaction contre celui-ci
– Par exemple, goût excessif pour la propreté camouflant une tendance pour la saleté, l’agressivité remplacée par des conduites excessivement polies
– Constitue un trait de caractère permanent intégré à la personnalité

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22
Q

Le clivage

A

– Action de division ou de séparation de l’objet en 2 ou plusieurs parties, visant à faire jouer entre elles les parties ainsi séparées
– Une même situation peut être vécue de manière opposée d’un moment à l’autre, sans être gêné par cette contradiction
– Relations interpersonnelles variant de l’affection à l’agressivité extrême

23
Q

L’idéalisation

A

– Idéalisation d’autrui afin de le mettre à l’abri des tendances destructrices qui pourraient être contenues en soi
– Exemple: idéalisation de l’objet aimé dans la passion amoureuse

24
Q

Projection

A

– C’est le fait de justifier l’expression de l’hostilité ou du rejet en attribuant aux autres des intentions ou des caractéristiques négatives, à partir de preuves déformées
– Permet de diminuer l’anxiété du sujet quant à ses propres caractéristiques indésirables et crée l’illusion de la maîtrise de ces caractéristiques et de la supériorité, améliorant ainsi l’estime de soi

25
Q

Les opérations mentales défensives :

mécanismes

A

• 4 domaines:
– Défenses psychotiques : projection délirante, déni
psychotique, distorsion
– Défenses névrotiques ou intermédiaires : refoulement, déplacement, formation réactionnelle, intellectualisation, isolation de l’affect
– Défenses matures : altruisme, humour, anticipation, sublimation, répression (ou mise à l’écart).
– Défenses immatures : projection, fantaisie schizoïde, hypochondrie, acting-out (passage à l’acte), comportement passif agressif, dissociation (déni névrotique)

26
Q

Les notions de transfert et contre- transfert

A

• Concept de transfert :
– Réactions affectives conscientes et inconscientes
éprouvées par le patient à l’égard du médecin • Concept de contre-transfert :
– Réactions affectives conscientes et inconscientes éprouvées par le médecin à l’égard du patient
– Positif : empathie, identification au patient avec une certaine distance permettant l’objectivité
– Négatif : absence d’identification induisant agressivité, frustration, échec de la relation thérapeutique

27
Q

La cure psychanalytique

A

• Le patient est allongé sur un divan.
• Le psychanalyste se place derrière lui.
• Le cadre est fixé à l’avance: horaire, durée, honoraires.
• Principes:
– Libre association – Neutralité
– Attention flottante
• Doit permettre à l’analyste de repérer les conflits intra- psychiques, les mécanismes de défense, les mécanismes de transfert…
• En pratique, séances souvent nombreuses, pouvant durer plusieurs années.

28
Q

Les détracteurs de la psychanalyse

A

• Considérée comme une théorie misogyne, ou sectaire…
• Lapsychanalysen’estpasunescience: chaque fait peut se retrouver dans la théorie… Elle se heurte à l’absence de méthode expérimentale. Or, elle se propose de traiter…
– Comment juger de son efficacité? – Sujets polémiques: packing et autisme…

29
Q

LE COURANT COMPORTEMENTALISTE

A
  • Base: recherches en psychologie scientifique, c’est-à-dire à partir d’une observation méthodique et d’une expérimentation.
  • Théories de l’apprentissage: les comportements problématiques peuvent diminuer ou disparaître selon les mêmes processus que ceux qui permettent d’apprendre et de modifier des conduites dites « normales ».
  • Comportement: toute forme d’activité directement ou indirectement observable.
30
Q

Modèle tridimensionnel

A

Cognitions
• « ce que je pense
• Réflexions

Emotions
• « ce que je ressens »

Comportements
• « ce que je fais »

31
Q

Les sciences du comportement ou Behaviorisme

A

Stimulus inconditionné (SI) Viande => Réponse Inconditionnée (RI) Salivation

Stimulus neutre (SN) Clochette => Absence de réponse

SN + SI => Réponse Conditionnée (RC) Salivation

SN seul = Stimulus Conditionné (SC) => RC Salivation

  • Pavlov: Prix Nobel de Médecine en 1904, découvreur du conditionnement classique
  • Watson (1913): Fait connaître les travaux de Pavlov, père du behaviorisme.
32
Q

Skinner et le conditionnement opérant

A

• Les actions sont renforcées par leur conséquence…
– Ce qui encourage un comportement = renforcement positif – Ce qui limite un comportement = renforcement négatif
• Exemples:
– Les radars limitent les excès de vitesse, mais récompenser les bons conducteurs favoriserait aussi le bon respect de la sécurité routière…
– Le phobique social boit de l’alcool pour être plus à l’aise socialement (renforcement positif), ce qui entretient la consommation d’alcool.
• L’évitement est un renforcement positif d’un comportement négatif…
– En évitant l’exposition sociale, le phobique entretient sa phobie sociale…

33
Q

Bandura et le conditionnement vicariant

A

• Intégration de la dimension cognitive
• L’apprentissage ne résulte pas seulement de l’intégration de l’expérimentation des conséquences des actions.
• Les apprentissages se font le plus souvent sur une base vicariante, c’est-à-dire à partir de l’observation de modèles.
• En fonction de l’observation des conséquences de l’action chez l’autre, l’apprentissage vicariant permet par anticipation:
– Soit d’éviter un comportement négatif,
– Soit de reproduire un comportement positif.

34
Q

Les Psychothérapies comportementales

A

• Objectif: Travailler sur un comportement problème
• Séquence thérapeutique – Définition de l’objectif
– Analyse fonctionnelle – Thérapie
– Evaluation des résultats
• Exposition: principe de base
Exemple de méthode d’évaluation: l’échelle de Hamilton dans la dépression.

35
Q

Les Psychothérapies comportementales: Principes

A

• Exposition: affronter jusqu’à diminution de l’anxiété de moitié
• Evitement: efficace à court terme pour éviter l’anxiété, mais renforce au final le problème
• Désensibilisation: principe de l’exposition, mais chez un sujet détendu, relaxé
• Exposition / Désensibilisation: in vivo ou en imaginaire
Exemple: le patient acrophobique (c’est-à-dire qui a peur de la hauteur), ne peut pas passer sur le viaduc Saint-Jacques à Clermont. Il passe par les rues adjacentes pour éviter de s’exposer à sa peur. Cet évitement renforce sa peur de la hauteur.

36
Q

Les Psychothérapies Comportementales

A
  • Exposition: on expose dans la réalité ou en faisant imaginer au patient, à l’objet phobogène. Ex: Peur des chiens: exposition graduée: on commence par regarder des photos, puis on fait entendre des aboiements, puis on se rend jusqu’à un chenil et on s’approche de plus en plus d’un chien…
  • Désensibilisation: Idem exposition, mais dans ce cas, on relaxe la sujet par une méthode de relaxation, avant de l’exposer en imaginaire ou in vivo.
  • Les techniques d’immersion ou d’implosion ne sont pas utilisées en pratique car beaucoup trop traumatiques: il s’agit d’exposer le sujet à l’objet phobogène de manière brutale. Ex: enfermer une personne phobique des chiens, dans une pièce avec plusieurs chiens…!
  • Les techniques d’exposition par la réalité virtuelle sont de plus en plus utilisées dans le traitement des phobies.
37
Q

Exemple de l’activation comportementale dans la dépression

A

• Auto-évaluations
– Apprendre au patient à coter son degré de plaisir et son degré
d’effort, sur des échelles de 0 à 10
– Représenter les scores sur un carnet ou un graphique
– On hiérarchise des activités à réaliser de la plus simple à la plus difficile… On demande au patient de persévérer afin que l’effort diminue progressivement et que le plaisir augmente en parallèle…
• Valoriserleseffortsaccomplis
• Renforcementpositif

38
Q

LE COURANT COGNITIVISTE

A

L’émotion ne découle pas directement de la situation, mais passe par « l’étape cognitions », ce qui avait déjà été décrit par les Stoïciens dans la Grèce Antique.

  • Situation de Deuil • Cognition:
  • Cette personne est tout pour moi
  • Ou Je ne supporte pas cette personne
  • Emotion:
  • Tristesse
  • Ou Indifférence
39
Q

Les cognitions

A

• Idées ou images spontanées ou automatiques • S’imposant à la conscience
• Différentes des réflexions
• Monologue intérieur
• Image mentale
• Sélection variable des données environnementales
Exemple: un bruit dans la pièce voisine…
– Un cambrioleur?
– Un chat?
– Quelle chance d’habiter dans une maison vivante?

40
Q

La triade cognitive de Beck

A

• Modèleappliquéàladépression:
– Cognitions sur soi: « je ne vaux rien »
– Cognitions sur l’environnement: « ce monde est pourri » – Cognitions sur l’avenir: « il n’y a aucun espoir »
• Lesdistorsionscognitives:perturbationsprofondeset stables des mécanismes de la pensée logique. Au nombre de 6:
– La généralisation
– Le raisonnement dichotomique
– L’inférence arbitraire
– La maximalisation du négatif et la minimalisation du positif – La personnalisation
– L’abstraction sélective

41
Q

La généralisation

A

• Tirer des conclusions générales sur la base d’un seul ou de quelques incident(s).
• Exemple:
– J’ai échoué à l’examen du permis de conduire
– C’est inutile que je le repasse, je ne l’aurai jamais!

42
Q

Le raisonnement dichotomique

A

• C’est la pensée sans nuance, « tout noir ou tout blanc ».
• Exemple:
– J’ai échoué à l’examen du permis de conduire – Donc je ne vaux rien!

43
Q

L’inférence arbitraire

A

• C’est tirer des conclusions hâtives, à partir de peu d’éléments objectifs.
• Exemple:
– L’examinateur a recalé deux candidats ce matin. – Donc je n’aurai jamais le permis de conduire!

44
Q

La personnalisation

A

• C’est penser à tort être responsable d’événements négatifs.
• Exemple:
– S’il a échoué à son permis de conduire, c’est sans doute à cause de moi!

45
Q

L’abstraction sélective

A

• C’est le fait de s’attarder sur des détails négatifs et ainsi de percevoir l’ensemble de la situation comme négative.
• Exemple:
– J’ai passé la quatrième un peu tard, c’est sûr j’aurai jamais mon permis!

46
Q

Ellis et la Thérapie Rationnelle Emotive

A

• Repérer et corriger les systèmes de croyances irrationnelles du patient.
• Les 10 croyances irrationnelles (à titre informatif):
1. Vous devez être aimé et approuvé en tout et toujours par tout le monde. 2. Vous devez avoir du talent et être capable de vous réaliser dans quelque
chose d’important.
3. La vie est une catastrophe si les choses ne vont pas comme vous le voulez.
4. Ceux qui vous font du mal sont mauvais et doivent être blâmés.
5. Si quelque chose est menaçant, vous devez en être préoccupé et bouleversé.
6. Vous devez trouver des solutions pour rendre la vie meilleure.
7. La misère intérieure et émotionnelle vient de pressions extérieures et vous
avez peu de possibilités de contrôler vos sentiments.
8. Il est plus aisé d’éviter d’affronter les difficultés de l’existence que de prendre ses responsabilités.
9. Votre passé a une importance capitale et parce que quelque chose a influencé votre vie autrefois, il doit continuer à vous gouverner.
10. Vous pouvez atteindre le bonheur par inertie, inactivité ou en vous faisant plaisir passivement.

47
Q

La Thérapie Cognitive

A

• Etape n°1: Temps pédagogique
– Explication de la théorie cognitive et du modèle des pensées automatiques
– Explication des différences entre la réalité et son interprétation de la réalité:

Réalité X = filtrer mes pensée = Mon interprétation de la réalité: Y = Emotions:
Tristesse, Découragement, Désespoir

• Etapen°2: Mise en évidence des pensées négative

Situation : J’ai échoué à mon examen du permis de conduire = Emotion ressentie : Tristesse = Pensée automatique: Je ne vaux rien, C’est pas la peine que je réessaie…

• Etape n°3: Définir le niveau d’adhésion respectif aux pensées automatiques et aux pensées contradictoires (Les colonnes de Beck)
– Coter de 0 à 100% son niveau d’adhésion avec la pensée
– Rechercher systématiquement d’autres points de vue possibles
– « Extraire » un raisonnement logique alternatif

Situation: J’ai échoué à mon examen du permis de conduire

Émotion: Tristesse

Pensée automatique : Je ne vaux rien, C’est pas la peine que je réessaie…
80%

Eléments supportant la pensée automatique : Je perds toujours mes moyens en situation d’examen, comme à l’oral du Bac
80%

Pensée contradictoire : Plein de gens ont repassé 2 fois le permis, Je ne suis pas plus bête qu’un autre
90%

48
Q

Le raisonnement hypothético-déductif

A

• Aboutiràuneconclusionpeutsefaireselondeuxchemins:
– Celui d’un toboggan: la conclusion découle et est congruente de ses émotions. Conduit à une conclusion erronée le plus souvent…
– Celui d’un chemin de montagne à gravir, plus difficile car basé sur la logique, le raisonnement à partir d’arguments… Mais plus souvent juste…
• Nosémotions,pulsions…sontissuesdesstructures profondes de notre cerveau (système limbique). Notre cortex frontal et préfrontal a un rôle de contrôle, de frein sur nos émotions.
• L’objectifdelathérapiecognitiveestderenforcerle raisonnement hypothético-déductif, c’est-à-dire « ce chemin de montagne », qui aboutit à des conclusions pas forcément congruentes à l’humeur. C’est aussi renforcer « le frein du système préfrontal sur les structures sous-corticales ».

49
Q

LE COURANT SYSTÉMIQUE

Cadre Général

A
  • Développées à partir des années 40, elles s’appuient sur la notion de « système ».
  • Un système est un ensemble d’éléments en interaction tels qu’une modification quelconque de l’un, entraîne une modification de tous les autres (ex: orchestre).
  • Le système fonctionne de manière homéostatique, c’est-à-dire que les interactions des éléments préservent l’équilibre du système.
  • La maladie mentale d’un sujet a un rôle homéostatique, et préserve un équilibre familial.
  • Le courant systémique repose sur plusieurs principes de base, expliquant les fonctionnements d’un système.
50
Q

Linéarité / Circularité

A

• Linéarité: corrélation directe de type « cause à effet ».
Ex: se sentir responsable de la maladie d’autrui.
• Circularité: l’événement terminal de la chaîne rétroagit sur l’événement initial. Ex: la personne autoritaire pense qu’elle l’est pour pallier à la passivité de son partenaire, alors que son partenaire pense qu’il est passif à cause de l’autorité de l’autre…
• Normalement équilibre entre les deux fonctionnements. Un excès de linéarité crée des bouc émissaires alors qu’un excès de circularité dilue les responsabilités…

51
Q

Localité / Globalité

A
  • Caractère local: bon degré d’autonomie dans le système.

* Caractère global: le comportement de chaque élément est influencé par celui des autres.

52
Q

Hiérarchie / Anarchie

A
  • Hiérarchie: comportements organisés, tâches déléguées, doit faciliter la prise de décision
  • Anarchie: absence de contraintes, permet des interactions transverses et symétriques, permet d’exprimer les conflits.
  • L’excès de hiérarchie entraîne une rigidité des interactions, un statu quo immuable. L’excès d’anarchie est source de confusion, d’indécision voire de violence.
53
Q

Ouverture / Fermeture

A
  • Exprime le degré d’ouverture du système à son environnement.
  • Excès d’ouverture : désorganisation du système soumis alors à des intrusions qui perturbent son identité
  • Défaut d’ouverture empêche les possibilités d’assimilation et d’accommodation du système à son milieu