Cours sur la surmédicalisation Flashcards

1
Q

Qu’entend-on par inflation diagnostique et qui en est le principal responsable ? (question A du texte)

A

L’inflation diagnostique = la tendance au surdiagnostic

Le principal responsable = les laboratoires pharmaceutiques qui se sont saisis du DSM-IV.
1. Explosion de la consommation de psychotropes
2. Les profits dégagés de cette surconsommation fournissent à l’industrie pharmaceutique de quoi investir dans le marketing. Engendre une banalisation de la maladie mentale.

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2
Q

Quels sont les bénéfices souhaités de même que les effets pervers du dépistage systématique des maladies (ou symptômes) et ce, pour la personne et pour la société ? (question B du texte)

A

L’objectif est séduisant : dépister la maladie avant même qu’elle gagne du terrain.

Avantages :
- Soulager la souffrances
- Réaliser des économies

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3
Q

À quoi serait due cette soi-disant « épidémie » des maladies mentales ? Quelles sont les hypothèses ou théories réfutées par l’auteur ? (question D du texte)

A

Théories :

  1. La prévalence de la maladie mentale serait imputable au caractère stressant et accéléré de nos sociétés, qui nous obligent à vivre sous une pression constante.

Réponse de l’auteur : Nous sommes plus chanceux et privilégiés que les générations précédentes. Nos états mentaux nous préoccupent justement autant aujourd’hui puisque la majorité d’entre nous a la chance de pouvoir vivre sans s’inquiéter de son prochain repas ou sans craindre d’autres menaces.

  1. Variante de la 1ère, l’épidémie de troubles mentaux serait due à des stress physiologiques plutôt qu’émotionnels.

Réponse de l’auteur : Les fluctuations diagnostiques suivent une courbe dont le tracé obéit aux modes et engouements du moment beaucoup plus qu’aux polluants neurotoxiques. Les seuls polluants qui peuvent avoir un impact important sur la santé mentale alcool et drogues. Ne fait pas de sens que ce soit alors les pathologies infantiles qui ont le plus progressé dans les derniers temps.

  1. Nous ne serions pas plus malades qu’auparavant, nous serions simplement plus aptes à repérer des maladies qui nous échappaient autrefois.

Réponse de l’auteur : Oui, un meilleur repérage de patient peu entraîner une inflation diagnostique, mais il y a une zone grise.
-> Nous assistons en vérité à aucune épidémie de maladie mentales, simplement une définition plus vague et plus relâchée de celles-ci.
–> À mesure que notre monde se globalise et s’homogénéise, s’amenuise aussi notre tolérance à l’égard de l’excentricité ou de la différence, que nous avons du coup tendance à médicaliser.
–> Pour ne rien arranger, notre société voue un culte à la performance. Aspirations élevées et irréalistes, notamment vers l’atteinte du bonheur

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4
Q

Quelle est la différence entre la psychiatrie et d’autres branches de la médecine pour s’assurer de la présence d’une pathologie ? Comment l’auteur voit-il l’influence des experts et des médias sur l’inflation diagnostique ? (question F du texte)

A

Les psychiatres ne disposent pas de critères de vérification de leurs jugements cliniques comme dans d’autres branches de la médecine (tests biologiques, marqueurs génétiques). Les lignes de partage entre le normal et le pathologique restent vagues et nos diagnostics reposent forcément sur des appréciations subjectives, donc perméables à l’air du temps.

Les experts sont ceux qui décident de l’existence de pathologies légères, éventuellement absentes des précédentes éditions du DSM. Conflits d’intérêts intellectuel qui biaisent leur jugement et les incite au surdiagnostic. Chaque psychiatre incline à pousser en avant son sujet de prédilection et à s’attacher à ses diagnostics favoris. Incite à un élargissement des critères.

Les médias propagent l’idée de cette épidémie et gonflent la tendance inflationniste. Ils minent la normalité dans la mesure où des individus qui vont bien en viennent à se présenter et à se représenter eux-mêmes comme malades. Influence notable des célébrités aussi

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5
Q

Comment les services ou les ressources peuvent-elles avoir un impact sur l’inflation diagnostique ? (question H du texte)

A

Les diagnostics ont acquis une influence aussi importante que mal venue sur de nombreuses décisions administratives et financières –> cercle vicieux puisque ces décisions reposent à leur tour lourdement sur la recrudescence des diagnostics.

Le surdiagnostic est encouragé à chaque fois qu’un médecin pose un diagnostic pour aider son patient à bénéficier de services particuliers. Les diagnostics doivent être officiellement reconnus pour permettre à certains d’avoir des accommodements –> les cas les plus limites se retrouvent englobés dans cette catégorie pour leur assurer les services.

Lorsque le chômage augmente, les diagnostics augmentent. Le diagnostic permet de bénéficier d’allocations.

Aux États-Unis, pour que le patient puisse utiliser son assurance, il faut que le psychiatre pose le diagnostic dès la première visite pour limiter les dépenses en santé et éviter le retour des patients. Les assurances ne remboursent donc pas un suivi et un accompagnement du patient comme ailleurs dans le monde.

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6
Q

La prévalence des troubles rapportée dans les études épidémiologiques est-elle exacte ? Qu’en pense l’auteur ? (question I du texte)

A

Les taux calculés par des épidémiologistes sont systématiquement gonflés. Ces études reposent sur d’immenses échantillons de la population, des personnes généralement interrogées par téléphone par des individus qui ne sont pas cliniciens.

Les données épidémiologiques sont structurellement faussées. Les symptômes bénins, pris isolément au téléphone, ne suffisent en aucun cas à détecter un trouble.

Les chiffres donnés ne désignent que la limite supérieure ou le pic enregistré pour une pathologie donnée. Ne jamais prendre ces résultats au pied de la lettre, ils sont souvent utilisés, notamment par la National Institute of Mental Health pour obtenir plus de crédits dans la recherche et ses causes.

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7
Q

Comment l’avancée des médicaments a t-elle influencé la surconsommation de médicaments et le surdiagnostic ? (question L)

A

Jusque dans les années 50, le marché des psychotropes restait limité puisque les médicaments étaient particulièrement nocifs et et donc réservés aux patients lourdement atteints. (Opiacés et barbituriques = overdose + addictions fréquentes + effets indésirables)

Nouvelles familles de médicaments :
- Chlorpromazine (Thorazine ou Largactil), lithium et phénelzine (Nardil) années 60
–> ces neuroleptiques de premières générations étaient si dangereux et si désagréables qu’on les réservait aux patients les plus atteints.

  • Benzodiazépine (Librium et Valium) = année 1970
    –> développement de molécules dépourvues d’effets indésirables et moins susceptibles d’amener la mort par overdose
    –> déplacement des maladies sévères vers l’anxiété
    –> Les médecins généralistes peuvent maintenant les donner = pas besoin d’une grande expertise
    –> industrie pharmaceutique s’en mêle
    –> ils sont assez addictifs aussi
  • Inhibiteur sélectifs de la recapture de la sérotonine = fin 1980, début 1990
    –> publicité comme quoi ces pilules peuvent rendre mieux que bien, battage marketing autour de ces médicaments faciles à prendre + diagnostics faciles à établir
    –> L’inflation diagnostic survient comme la conséquence inévitable d’un marketing agressif et sans scrupule en faveur de ces prétendues pilules miracles.
  • Antipsychotiques atypiques de nouvelle génération (Risperdal, Zyprexa et Seroquel)
    –> aussi prescrits par des généralistes
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8
Q

Quelles sont les différentes stratégies mises en place par les Cie pharmaceutiques pour augmenter leurs profits ? (question N)

A
  • Prétendre investir les bénéfices dans leurs efforts de recherche, de façon à faire avancer la médecine et à améliorer la qualité des soins prodigués aux malades.
  • Recycler et exploiter les mêmes filons en bricolant un peu les molécules déjà existantes, juste ce qu’il faut pour que le produit paraisse différent sans avoir à obtenir de nouvelles autorisations de mises sur le marché –> multiplication de la durée de vie de leurs brevets
  • Trouver de nouvelles cibles pour les médicaments déjà en circulation, commander des recherches qui permettront de prescrire ces comprimés aux enfants ou de détourner leur indication diagnostique initiale pour qu’ils puissent s’appliquer à d’autres troubles

-Ingéniosité en matière de marketing + lobyying pour vendre des produits et acheter des responsables politiques : Le moyen le plus efficace de vendre des médicaments est de vendre des maladies. Publicités télévisées et encarts dans la presse, cooptation de ceux qui assurent la formation continue de médecins.

-Ventre la promesse que de nombreuses difficultés de la vie ne serait qu’un déséquilibre psychique. Promesse qu’au delà de la maladie mentale caractérisée, une simple pilule peut contribuer par ses vertus chimiques à embellir l’existence.

  • Utilisation de psychiatres, des maîtres à penser de la psychiatrie, pour asseoir sa domination sur les programmes éducatifs et scientifiques en invoquant des causes comme l’éducation et la recherche

-Quand le marché des psychotropes pour les adultes a paru en voie de saturation, ils se sont tournés vers les enfants et même vers les personnes âgées, sans considération pour leur condition plus vulnérable.

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9
Q

Comment l’industrie pharmaceutique a t-elle tiré profit de l’effet placebo ? (question S)

A

L’effet placebo incite les gens à continuer d’aller se procurer en pharmacie des comprimés dont ils ont besoin pour des affections dont ils ne sont pas atteints.

Les grands labo pharmaceutiques ont dégagé des profits indécents en capitalisant sur la réponse positive au placebo –> convaincre des médecins d’administrer des placebos à des patients qui n’étaient pas réellement malades, tout en persuadant ces derniers qu’ils l’étaient. En étendant le marché aux individus ayant des symptômes bénins, ceux-ci deviennent convaincu que c’est grâce au placebo que les symptômes sont disparus.
- Aucun moyen de savoir que s’ils vont mieux, ce n’est pas grâce à lui
-Aucun effets secondaires

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10
Q

Quels sont les défis rencontrés par les médecins généralistes et comment l’industrie pharmaceutique profite-t-elle de cette situation ? (question T)

A

Souvent harcelés, sous-payés et surmenés et n’ont qu’une formation minimale en psychiatrie, Ils rencontrent une diversité d’individu et de troubles aussi. –> la commodité peut l’emporter sur la qualité des soins (on les a poussés à réduire leurs consultations à des visites de 7 minutes en moyenne), le plus facile reste de donner des ordonnances ou des échantillons gratuits des laboratoires.

Entre 25 et 50% des patients des généralistes ont une certaine détresse émotionnelle, des troubles légers qui réagissent dont bien à l’effet placebos. L’individu tend à attribuer son bien-être au médicament et continu de le prendre.

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11
Q

Quel est le type de médicament qui connait actuellement une popularité pour le moins dérangeante ? Selon l’auteur, qui est responsable de la « surmédication » ? (question U)

A

Les antipsychotiques, utile pour la schizophrénie et la bipolarité, mais maintenant recommandée pour les troubles de sommeil, d’anxiété, de déprime, de mauvaises humeur, traiter des comportements des adolescents ou l’irritabilité de personnes âgées.

Leur prescription a doublé en 10 ans.

Oui l’industrie pharmaceutique, mais c’est une multinationale dont le but premier est de faire du profit, d’étendre ses parts de marché et de survivre dans un univers concurrentiel, donc nous sommes tous responsables.

Gouvernements, médecins, patients, médias et même les associations de défense des consommateurs

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12
Q

Comment une personne peut-elle parvenir elle-même à « traiter » ses symptômes et quel en est le risque ? (question V)

A

L’automédication par l’accès à des produits en vente libre dans les pharmacie. Certains équivalents de médicaments donnés par ordonnance sont en vente libre.

Le risque = décès par surdose notamment

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13
Q

Quels sont les avantages de la psychothérapie comparativement à la médication ? (question W)

A

La psychothérapie se révèle tout aussi efficace que les médicaments chez les individus souffrant de troubles légers à modérément sévères.

Les effets sont plus durables à long terme et elles se révèlent plus appropriées souvent et même moins onéreuse qu’un traitement médicamenteux de longue durée.

Engagement actif de la personne vs passif –> on décide de faire activement face à ses difficultés, modification des schémas de pensée, qui est une attitude différente et plus adaptée face aux problèmes de la vie + développement de nouvelles aptitudes.

Le rapport coûts/bénéfices est plus avantageux aussi.

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14
Q

Comment l’étiquetage peut-il affecter la personne et son devenir ? (question X)

A

Autres envers malades :
- Ostracisation ou mise à l’écart
- Discrimination directe/indirecte
- Les autres attendent moins de la personne
- Les autres proposeront leu aide alors que la personne ne la demande et/ou ne la désire pas
- Les autres témoigneront une sollicitude qui rappelle en même temps que la personne n’est pas à la hauteur

Malade envers lui-même :
- Regard différent qu’on porte sur soit-même, le sentiment de n’avoir aucune valeur, d’être devenu un déchet ou un citoyen de seconde zone.

Prophétie autoréalisatrice = si on vous assure que vous êtes malades, il y a de fortes chances pour que vous en veniez à vous éprouver et à vous conduire comme si vous l’étiez et que les autres se mettent à leur tour à vous renvoyer cette image.

Autres effets sur l’avenir :
- Réduction des attentes
- Compromission des ambitions
- Amener à renoncer à toute responsabilité personnelle

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15
Q

Selon l’auteur, la psychiatrie a-t-elle sa place dans les tribunaux ? (question Y)

A

Non. Quand un crime est commis, les médias se questionnent directement sur la possibilité de maladie mentale en outrepassant les questions comme dans quelles mesures un meurtrier à pu être encouragé par un discours idéologique ou comment il a pu se procurer un fusil.

L’auteur mentionne que tenir ses individus pour fous c’est un choix POLITIQUE et non médical. Souvent ces accusés préfèrent être sanctionné pour faire passer leur message plutôt que ce faire soigner.

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16
Q

Selon l’auteur, quel est l’effet pervers de l’inflation diagnostique sur la personne et la société ? (question ZP)

A