cours 9 - victimologie Flashcards

1
Q

Hans von Hentig (1887-1974)

A

Intérêt exclusivement criminologique pour la victime. On étudie la victime pour mieux comprendre le crime

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2
Q

Benjamin Mendelsohn (1900-1998)

A

la victimologie est le contraire de la criminologie. Il croit que l’objectif premier de la victimologie est la prévention par l’éducation. La recherche pourrait nous aider à comprendre le rôle de la victime dans l’acte criminel.

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3
Q

Marvin Wolfgang (1924-1998)

A

Concept clé: «victime catalyseur» –> c’est la victime qui est à l’origine du conflit

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4
Q

les 3 grandes approches de la victimologie

A

victimologie pénale, victimologie générale et victimologie axée sur les droits de la personne

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5
Q

la victimologie pénale

A

Considère la victimologie comme une branche de la criminologie et se penche sur les victimes d’infractions pénales.

Elle se base essentiellement sur ce que renferme le Code criminel.
Ce qui est immoral n’est pas nécessairement illégal/criminel.
Elle est donc conservatrice et évite de remettre l’État en question.

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6
Q

victimologie générale

A

Elle s’intéresse à tous les types de victimes, y compris les victimes d’accidents et de désastres naturels.

Elle est inclusive et subjective (englobe tous les types de victime).
Elle permet d’étudier les crimes commis par l’État et d’examiner les victimisations criminelle en tant que symptôme d’une victimisation sociale et générale.
Limites de son champ d’action plutôt floues.

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7
Q

victimologie axée sur les droits de la personne

A

Axée sur tous les types de victimisation d’origine humaine (génocide, torture, esclavage)

Porte sur les victimes d’actes criminels et sur les victimes d’abus de pouvoir.
Cette approche, selon Kirchhoff (2010), est la plus généralement acceptée.

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8
Q

la typologie de Von Hentig (1948)

A

types généraux: les personnes à risque d’être victimisées en raison de leur vulnérabilité physique et sociale.

types psychologiques: les personnes déprimées et isolées socialement

on explique le crime en faisant référence à la vulnérabilité de la victime

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9
Q

la typologie de Mendelsohn (1956)

A

Elle repose sur le degré de culpabilité de la victime

centré sur la relation entre la victime et le délinquant

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10
Q

le mouvement en faveur des victimes

A

les facteurs ayant menés à la formation de ce mouvement sont:
1- taux de criminalité
2- les politiques et la recherche
3- l’esprit du temps
4- le mouvement féministe
5- l’activisme politique

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11
Q

Taux de criminalité (mouvement en faveur des victimes)

A

en 1960, augmentation constante du taux de criminalité. L’état veut trouver des solutions. création de services de police communautaire (États-unis). Financement de la recherche

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12
Q

Les politiques et la recherche (mouvement en faveur des victimes)

A

le politique va commencer à s’occuper des victimes, car elles sont incapable de contrôler la criminalité.

Amélioration du traitement des victimes dans le système judiciaire, afin d’encourager ces dernières à coopérer avec les forces policières ;
En 1970, la Law Enforcement Assistance Administration (LEAA) subventionne certaines organisation afin d’aider les victimes et les témoins ;
En 1979, on compte + de 200 programmes de ce genre aux États-Unis ;
En 1975, la National Organization for Victim Assistance (NOVA) est créée ;
En Angleterre et au Pays de Galles, le National Victims Assitance Support Scheme est mis sur pied en 1979 ;
Au Canada… le manque de financement. Ces programmes arrivent dans les années 90

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13
Q

l’esprit du temps (mouvement en faveur des victimes)

A

À la fin des années 1960, c’est l’époque des bouleversements sociaux :

Aux États-Unis  le mouvement en faveur des droits civils vise à éliminer la ségrégation.

Au Québec  la Révolution tranquille se caractérise par la sécularisation de la société québécoise et la création de l’État-providence.

Aussi :

Les criminologues et fonctionnaires contestent eux aussi l’ordre établi.
Plusieurs auteurs prônent l’abolition du système pénal  approche abolitionniste

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14
Q

le mouvement féministe (mouvement en faveur des victimes)

A

L’accent est mis sur la violence faites aux femmes et aux enfants
le débat public est donc mis sur des enjeux tels que le viol, l’inceste et la violence.

Les universitaires féministes mènent des recherches sur la violence dans les relations intimes
Ce qui révèle le double victimisation que vivent bon nombre de ces victimes : 1) aux mains de leur agresseur et 2) de la part de la société.
Aussi, certaines enquêtes révèlent que pour défendre leur client, certains avocats font le procès de la victime en exposant à la cour ses antécédents sexuels.

Ces enquêtes amènent des changements dans le Code criminel :
Modification de la définition de concepts clés tels que le viol et la légitime défense
Introduction de mesures de protection des victimes de viol (le rape shield)  interdiction de questionner la victime sur ses antécédents sexuels
Ordonnances de non-publications pour protéger la vie privée des victimes

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15
Q

Melvin Lerner (1971,1980)

A

Les gens aiment croire que le monde est juste et qu’on a ce qu’on mérite.
Lorsque les gens sont confrontés à une injustice, ils préfèrent modifier leur perception plutôt que d’altérer cette croyance (un monde juste).
Lorsque les gens sont confrontés à une victime innocente, ils dévaluent et blâment la victime innocente pour maintenir leur croyance en un monde juste.

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16
Q

L’activisme politique (mouvement en faveur des victimes)

A

Vers la fin des années 1970, l’activisme politique des familles des victimes fait son apparition.

Exemple (USA) :
En 1977, Betty Jane Spencer (survivante) fonde Protect the Innocent (organisation de lutte pour le droit des victimes).
En 1978, Robert et Charlotte Hullinger créent Parents of Murdered Children.
En 1980, le regroupement Mothers Against Drunk Driving est mis sur pied.

Au Canada, ce n’est que bien plus tard (1989) que ce type d’activisme se révèle.
Au Québec, ce n’est qu’au début des années 2000… dès suite de la guerre des motards.
Regroupement des innocentes victimes du crime organisé (RIVCO)

17
Q

critique des gouvernements

A

Plusieurs chercheurs critiquent le fait que la victimologie soit devenu un mouvement d’intervention politique et de défense des intérêts.

Elias (1993) constatent qu’aux États-Unis la plupart des régimes publics d’indemnisation des victimes ne répondent pas à leur besoins –> s’adressent exclusivement au victime directe d’un acte de violence.
Certains groupes sont donc exclus…

Au Canada, le recrutement par le gouvernement de défenseurs des droits des victimes tels que Priscilla de Villiers et le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu est un bel exemple de ce dont parle Elias (1993).

Le discours dominant oppose les victimes aux contrevenants. Dans cette rhétorique politique, les stratégies punitives sont présentés comme des politiques en faveur des victimes.

Certains projets de loi portent le nom de victimes connues.
Par exemple : « loi de Megan »  registre des délinquants sexuels aux USA.
Autre exemple : « Loi sur l’équité à l’égard des victimes de délinquants violents » au Canada.
Cette loi concerne que le contrevenant et n’accorde aucun autre droit à la victime.

Quand on axe le débat public sur l’opposition entre la victime et le délinquant, on évite de discuter des entraves imposées par l’État aux droits des victimes dans le système de justice pénale.