cours 11- les agresseurs sexuels de femmes Flashcards
agression sexuelle contre les femmes
une agression sexuelle extrafamiliale commise par un homme adulte contre une femme (âgée d’au moins 16 ans)
l’hypothèse de la préférence sexuelle déviante
Hanson et Morton-Bourgon (2005)
Étude sur la récidive sexuelle.
Échantillon de 29 450 agresseurs sexuelles.
Résultat –> la préférence sexuelle déviantes est LE facteur prédictif le plus fort de la récidive sexuelle.
Lalumière et Quinsey (1994)
Étude phallométrique
Échantillon composé de 415 AS et 192 NAS
Résultats –> AS répondent plus fort aux indices de viol que les NAS ; AS répondent plus aux indices de viol que consensuels que les NAS.
l’hypothèse du manque d’empathie, antisocialité et psychopathie
Hanson et Morton-Bourgon (2005)
Ils ont constaté que le 2ème facteur prédictif le plus fort pour la récidive sexuelle est l’orientation antisociale
Personnalité antisociale
Traits antisociaux
Antécédents de violation des règles
Mais… les agresseurs sexuels de femmes éprouvent parfois de l’empathie, en ce sens qu’ils croient que leur victime ressent du plaisir.
D’ailleurs, en 2003, Polaschek a rapporté que les AS ne se distinguent pas des NAS en ce qui a trait à l’empathie.
Marshall et ses collègues (Fernandez & Marshall, 2003 ; Marshall & Moulden, 2001) ont mené plusieurs études comparatives pour évaluer les déficits d’empathie chez les agresseurs sexuels de femmes.
Résultats :
Les agresseurs sexuels contre les femmes ressentent plus d’empathie pour les femmes en général que les agresseurs non sexuels.
Les agresseurs sexuels de femmes ressentent autant (Fernandez & Marshall, 2003) ou moins (Marshall & Moulden, 2001) d’empathie pour les femmes ayant subi une agression sexuelle de la part d’un autre homme que les délinquants non sexuels, et moins d’empathie que les non délinquants (Marshall & Moulden, 2001).
Les agresseurs sexuels de femmes ressentaient moins d’empathie pour leur victime que pour les autres femmes.
Les agresseurs sexuels de femmes ressentent moins d’empathie pour leur victime que les délinquants non sexuels.
Les agresseurs sexuels de femmes ressentent plus d’hostilité envers les femmes que les agresseurs non sexuels et les non criminels.
Ces derniers résultats signifient :
L’hostilité envers les femmes peut être associée à l’agression sexuelle.
Le déficit d’empathie des agresseurs sexuels envers les femmes est contextuel et spécifique (par exemple, déclenché par la colère contre une femme), et non structurel et généralisé… sauf pour les psychopathes!
*Fait intéressant : la psychopathie tien un rôle dans l’agression sexuelle commise à l’endroit des femmes.
l’hypothèses des distorsions cognitives et théories implicites
Les distorsions cognitives sont le troisième facteur prédictifs le plus fort de la récidive sexuelle (Hanson et Morton-Bourgon, 2005).
L’intérêt de la communauté scientifique pour les cognitions des agresseurs sexuels repose sur l’hypothèse que les distorsions cognitives déclenchent ou maintiennent des comportements sexuels coercitifs.
Pour expliquer ces cognitions, McFall (1990) a suggéré que les agresseurs sexuels de femmes souffrent de déficits dans l’interprétation des signaux des femmes, et commettent des comportements sexuels inappropriés parce qu’ils interprètent des signaux négatifs comme positifs.
Ward et ses collègues ont élaboré une théorie de la cognition des délinquants sexuels fondée sur des schémas, selon laquelle les distorsions cognitives des agresseurs sexuels sont le produit de théories implicites sous-jacentes - théories causales qui aident à expliquer et à prédire notre propre comportement et celui des autres (Ward, 2000).
Les principales théories implicites :
Les femmes sont des objets sexuels
Les femmes sont dangereuses, malfaisantes et imprévisibles, donc on peut les punir
Certaines personnes sont supérieures et ont le droit de combler leurs propres besoins (sexuels) sans égard pour ceux d’autrui
L’excitation et le désir sexuel sont difficilement contrôlable
La société est dangereuse
l’hypothèse des déficits d’intimité et les styles d’attachement
Mauvaises aptitudes sociales
Influences sociales négatives
Conflits dans les relations intimes
Solitude
Faible estime de soi
4ème facteur (Hanson et Morton-Bourgon, 2005).
Le lien avec l’agression sexuelle ?
L’agression sexuelle est considérée comme un comportement inapproprié résultant de l’incapacité d’établir et de maintenir des relations interpersonnelles intimes et mutuellement gratifiantes.
Certains chercheurs pensent que la détresse émotionnelle des agresseurs sexuels les pousse à se réfugier dans des mondes fantaisistes dominés par l’hostilité envers les femmes, et à manifester des comportements sexuellement agressifs (Proulx et coll., 1996).
Styles d’attachement
Insécure – rejetant (69% vs 55%) (Ward et coll., 2006)
Les personnes ayant un style d’attachement rejetant sont sceptiques quant à la valeur des relations intimes et accordent une grande importance à leur indépendance.
le modèle multifactoriel de Marshall et Barbaree
Ce modèle avance que l’agression sexuelle résulte de facteurs biologiques et sociaux.
Selon les auteurs, ces facteurs favorisent :
La désinhibition du comportement et de contrainte interne contre l’agression sexuelle
Interfèrent dans l’apprentissage et le développement de ces contraintes internes
À la naissance, les hommes présentent 2 pulsions :
Le Drive –> la sexualité et l’agression
C’est la socialisation qui permet à l’enfant de différencier ces 2 éléments, mais aussi d’inhiber l’agression dans un contexte sexuel.
Mais…
Lorsque le milieu familial est inadéquat (abus et violences), l’enfant se trouve dans l’incapacité d’apprendre à réguler ses comportements sexuels et agressifs.
À l’adolescence, cette incapacité à s’autoréguler mène –> rejet des pairs, ce qui affecte l’estime de soi et nourris l’hostilité.
Isolé et hostile, l’adolescent développent des croyances hostiles, entre autres, sur les femmes.
Croyances qu’il associe à la sexualité par le biais de la pratique masturbatoire développement de fantaisies sexuelles déviantes.
Ces schémas hostiles + ces compétences sociales limitées + les fantaisies sexuelles déviantes = risque de commettre des comportements sexuels coercitifs.
confluence model
Pour Malamuth et ses collaborateurs, la propension au recours à des stratégies coercitives et violentes envers les femmes n’est pas spécifique à l’agression sexuelle elle résulte de l’interaction de facteurs biologiques, culturels et individuels.
trajectoire hostile (confluence model)
Elle est caractérisée par une hostilité générale, une hostilité aigue spécifique envers les femmes, et une gratification à contrôler ou dominer les femmes.
Les expériences de vie négatives vécues à l’enfance la méfiance envers autrui et le développement de cognitions hostiles à l’égard des femmes désinhibition face à la violence sexuelle et au recours aux fantaisies sexuelles déviantes agression sexuelle.
L’agression sexuelle = moyen de dominer et contrôler la femme, et d’affirmer leur masculinité.
trajectoire sexuelle (confluence model)
Enfance caractérisée par de la violence (exposition à la violence conjugale, victimisation sexuelle) association à des groupes de pairs délinquants valorisation de la sexualité impersonnelle agression sexuelle.
Caractéristiques sexuelles des individus empruntant cette trajectoire :
Relations sexuelles dès le début de leurs relations interpersonnelles;
Plusieurs partenaires concurrentes;
Plusieurs relations sexuelles sans engagement affectif;
Relations sexuelles une seule fois avec une même partenaire;
Objectif de continuer à avoir des relations sexuelles avec plusieurs partenaires dans le futur.
modèle intégratif de l’agression sexuelle
Il s’agit d’un cadre théorique qui tente d’intégrer tous les aspects de l’agression sexuelle et d’expliquer l’apparition, le développement et le maintien de l’agression sexuelle (contre les enfants et les femmes).
Ce modèle prend en considération 4 facteurs causaux :
Facteurs biologiques (héritage génétique et le développement du cerveau)
Facteurs de la niche écologique (sociaux, culturels et personnels)
Facteurs neuropsychologiques
Agence personnel (états mentaux intentionnels)
modèle développemental de Knight et Sims-Knight
Modèle inspiré de celui de Malamuth (1991, 1998, 2003).
Utilisation de méthodes statistiques sophistiquées (SEM).
Modèle à trois trajectoires, dont l’une qui constitue une version révisée de la trajectoire sexuelle de Malamuth.
La trajectoire sexuelle
La trajectoire insensibilité/manque d’empathie
La trajectoire antisociale
la trajectoire sexuelle (modèle développemental de Knight et Sims-Knight)
Essentiellement la même que Malamuth, mais…
Ils considère hypersexualité, laquelle est définie par la présence de préoccupations sexuelles, de pulsions sexuelles et de compulsion sexuelle représente mieux la trajectoire sexuelle que la seule promiscuité sexuelle proposée par Malamuth (Malamuth et coll., 1995).
Abus sexuel à l’enfance hypersexualité fantaisies sexuelles déviantes coercition sexuelle
la trajectoire insensibilité/manque d’empathie (modèle développemental de Knight et Sims-Knight)
Cette trajectoire se caractérise par : des abus physiques et verbaux dans l’enfance, qui favorisent l’insensibilité et le manque d’empathie à l’adolescence et à l’âge adulte. Ces déficits de considération pour autrui favorisent le développement de l’hypersexualité, caractérisée par la poursuite de la gratification immédiate, qui à son tour désinhibe les fantasmes sexuels coercitifs et la commission de comportements sexuels coercitifs.
Abus physiques et verbaux à l’enfance insensibilité/manque d’empathie hypersexualité fantaisies sexuelles déviantes coercition sexuelle
la trajectoire antisociale
Cette trajectoire est caractérisée par des abus physiques et verbaux durant l’enfance, qui favorisent directement et indirectement les comportements antisociaux sexuels et non sexuels, en raison de l’insensibilité et du manque d’empathie.
Abus physiques et verbaux à l’enfance insensibilité/manque d’empathie antisocialité coercition sexuelle
fantaisies sexuelles déviantes coercition sexuelle.
modèle des trajectoires délictuelles de Lussier, Proulx et Leblanc
Ils ont investigué les liens entre l’exposition à des modèles criminogènes et la victimisation (sexuelle, non sexuelle) à l’enfance, et la criminalité sexuelle et non sexuelle à l’âge adulte.
Utilisation de méthodes statistiques sophistiquées (SEM).
Modèle à trois trajectoires :
Trajectoire générale
Trajectoire sexuelle
Trajectoire mixte