Cours 8 - Intervention auprès des hommes contrevenants Flashcards
Réhabilitation : L’approche RBR (risques - besoins - réceptivités)
Certaines évaluations ont montré que ce modèle d’intervention pouvait réduire de 20% à 30% le risque de récidive des personnes détenues.
MAIS NON, Le RBR ne fonctionne pas réellement, mais on ne remet jamais en doute son efficacité. Toutes les prisons mettent en place l’intervention RBR. Aucun effet et non significatif.
Explications biopsychologique de la récidive
« Ils vont finir par comprendre. Tu as juste à laisser faire le temps, à attendre ». Certaines prisons aux USA n’offrent aucun programme et quand on leur demande qu’est-ce que vous faites pour intervenir, ils répondent « rien, pourquoi on ferait de quoi ? Ils vieillissent. En vieillissant, ils vont arrêter ».
Explication structurelles de la récidive (structure sociale qui va l’amener ailleurs)
Théorie du contrôle social : plus on a de liens sociaux, moins on veut les perdre.
C’est aussi pendant le passage à la vie adulte que l’on peut voir les « effets positifs » de l’environnement sur la personne contrevenante.
On sait que :
- S’investir dans une relation amoureuse
- Obtenir un emploi jugé satisfaisant
- Former une famille (ATTENTION, ça marche juste avec les filles)
- Créer de nouvelles amitiés
Explications identitaires de la récidive
Pour que les personnes puissent se désister du crime, ce n’est pas seulement de faire une pression sociale, il faut que cette personne change d’identité.
Il faut que la personne endosse des identités sociales satisfaisantes
Il faut aussi que des changements soient observables sur le plan du comportement de la personne (c’est-à-dire cesser de commettre des délits) ainsi que sur le plan relationnel. De façon générale, on avance que le changement comportemental (désistement primaire : la phase la plus longue, douloureuse et complexe. ) précède le changement identitaire (désistement secondaire) qui, à son tour, entraîne un changement dans les relations entre la personne et la communauté (désistement tertiaire)
Désistement tertiaire : Sans le désistement tertiaire, on les met à risque de récidiver. On doit voir la personne comme ayant changé. Il faut que la société change le regard qu’elle porte envers les personnes délinquantes.
Au paradigme du désistement (HOW IT WORKS)
- Intervention centré sur les forces
- Visée : collaborer pour aider à formuler des objectifs réalistes, donner des moyens pour surmonter les obstacles
- Donner des moyens pour surmonter les obstacles dans une logique relationnelle
Filet de sécurité + tissus social (on doit reconnecter la personne à son environnement) -» réparer + refaire des liens - Individualisation des pratiques
- C’est l’inverse du RBR. On doit répondre aux besoins de la personne.
Désistement primaire - Action
Si je veux me désister, je dois bouger, faire autre chose. En recherche d’identité positive
Désistement secondaire - Identité
C’est quand c’est fait, la personne a une nouvelle identité qui n’inclut plus l’identité de personnes contrevenantes ou qui la relègue en arrière-plan.
C’est une période d’ambivalence où ils ont l’impression de n’être ni des « citoyens », ni des « bandits »
(Phase douloureuse)
Désistement tertiaires - Relation (micro, méso, macro)
Ca prend des relations qui maintiennent la personne dans son processus de désistement
Les interventions formelles
Pour soutenir l’émergence d’un nouveau mode de vie et d’une perception de soi transformée
Au départ, il faut répondre aux besoins urgents/prioritaires selon les perceptions de la personne
ACE studies (Adverse Childhood Experience)
On regarde dans l’historique d’enfance de la personne (EX: ecq elle a vécu de l’abus émotionnel dans sa jeunesse)
Good life model def.
Chaque humain veut toute une bonne vie, mais, on ne veut pas tous la même bonne vie. Il y a autant de bonnes vies qu’il y a d’humains. Les humains ne valorisent pas tous les mêmes choses.
(Page 51 pour les types de bonne vie)
Conflits horizontaux
Conflits horizontaux
Au sein du même besoin primaire (dans le même besoin)
EX : La personne veut être en relation de couple, mais avoir des relations sexuelles avec tout le monde. La personne valorise les deux. Elle veut être en couple, mais elle veut être célbaraire, ce qui va créer un problème. Au sein du même besoin primaire, la personne a deux stratégies qui entrent en contradiction. La personne va souffrir des conséquences.
Conflits verticaux
2 besoins primaires qui sont en conflits :
EX : Une personne dans l’armée qui valorise l’autonomie et l’empowerment
EX : Une personne workaholic qui veut passer tout son temps au travail (besoin) mais qui oublie le reste des aspects dans sa vie, de passer du temps en famille (besoin).