Cours 8 Flashcards
Quelle est la définition de la maltraitance du point de vue juridique ?
Toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalité physique ou mentale, d’abandon, de négligences, de mauvais traitements ou d’exploitation sexuelle, y compris la violence sexuelle.
Quelle est la discipline dominante du point de vu juridique ?
Le droit
Quelle est la vision du monde du point de vu juridique ?
Partagée en 2 (les bons (les intervenants et les mauvais (familles maltraitantes)).
Quelle est la vision de l’enfant du point de vu juridique ?
Victime
Quelle est la vision de l’adulte maltraitant du point de vu juridique ?
Coupable
Quelle est la vision de l’intervenant du point de vu juridique ?
Évaluer
Protéger l’enfant de la maltraitance
Super éducateur
Quels sont les objectifs d’intervention du point de vu juridique ?
Protéger l’enfant, le défendre
Quelles sont les difficultés de l’intervention du point de vu juridique ? (5)
- Stigmatisation du parent (dévalorisant)
- Triangle infernal entre le sauveur, le persécuteur et la victime.
- Épuisement du professionnel
- Démobilisation du parent
- Dépendance des familles face aux intervenants
Quelles sont les limites de l’approche juridique ? (2)
- Ça couvre mal la violence psychologique, ou la suspicion de maltraitance et de négligence
- Entraine l’intervenant dans un univers quasi juridictionnel ( + loin de la relation d’aide)
Quelles sont les avantages de l’approche juridique ? (2)
- Permet une intervention conjugué entre le monde judiciaire et psychosocial.
- Convient aux maltraitances graves et aux conséquences visibles (car arrêt d’agir)
Quelle est la définition de la maltraitance du point de vue psychopédagogique ?
Tout comportement ou attitudes qui ne tient pas compte de la satisfaction des besoins d’un enfant et constitue donc une entrave importante à son épanouissement personnel. Une attitude ou un comportement maltraitant peut être intentionnel ou le résultat de la négligence ou de défaillances sociales.
Quelle est la discipline dominante du point de vu psychopédagogique ?
Psychologie
Quelle est la vision du monde du point de vu psychopédagogique ?
Tous les adultes sont susceptibles d’être maltraitant
Quelle est la vision de l’enfant du point de vu psychopédagogique ?
Un être de besoins qui est dépendant.
Quelle est la vision de l’adulte maltraitant du point de vu psychopédagogique ?
Inadéquat
Quelle est la vision de l’intervenant du point de vu psychopédagogique ?
Un négociateur qui accompagne la famille.
Si danger grave: protecteur de l’enfant
Quels sont les objectifs d’intervention du point de vu psychopédagogique ?
Travail de réflexion, de discussion –> prise de conscience
Tenter d’éviter la stigmatisation de l’adulte
Quelles sont les difficultés de l’intervention du point de vu psychopédagogique ? (2)
- Le choc des valeurs (jusqu’où on négocie ?)
- La satisfaction des besoins personnels
Quelles sont les limites de l’approche psychopédagogique ? (1)
- Couvre mal les situations de danger grave et les parents avec des personnalités pathologiques
Quelles sont les avantages de l’approche psychopédagogique ? (4)
- Élargissement du concept de maltraitance
- Ne clive pas le monde en deux
- On permet aux parents de mettre en action leurs compétences parentales
- Négociation des solutions –> meilleures chances de réussite
Associe les définitions à ses auteurs
1) OMS
2) Trocmé
3) Garbarino et Eckenrode
A) Actes omis ou commis par un parent ou un adulte responsable qui, sur la base des valeurs d’une communauté et de l’expertise professionnelle, est considéré non approprié et dommageable pou l’enfant.
B) La maltraitance des enfants renvoie aux mauvais traitements physiques et affectifs, aux sévices sexuels, au manque de soins ou à la négligence envers les enfants, ainsi qu’à leur exploitation commercial ou autre. Elle a lieu dans des contextes nombreux et divers.
C) Terme large qu’on utilise pour décrire les actes d’abus ou de négligence perpétrés par les adultes envers les enfants; ils regroupent la violence physique, les abus sexuels, la négligence et la violence psychologique. Chaque forme de maltraitance est distincte, mais, dans la réalité, les formes se chevauchent souvent dans les familles où la maltraitance est sévère et chronique.
1) avec B)
2) avec C)
3) avec A)
Prévalence (nombre de cas existants dans une pop. donnée)
Les études sur la prévalence de la maltraitance mesurent généralement les taux de victimes pendant l’enfance
Au niveau international:
des millions d’enfants victimes de maltraitance chaque année, mais phénomène dont on ignore l’ampleur mondiale;
environ 20 % des femmes et 5 à 10 % des hommes déclarent avoir été victimes de violence sexuelle étant enfants;
dans quelques pays, la négligence représente la plus grande proportion des cas de maltraitance.
Prévalence
Au niveau national:
- Absence de données nationales sur la prévalence
- Les données les plus complètes sur la prévalence sont issues d’une enquête sur les résidents ontariens de 15 ans et plus, réalisée en 1990
- 31 % des gars et 21 % des filles ont mentionné avoir subi de la violence physique pendant leur enfance;
- 12,8 % des filles et 4,3 % des gars ont rapporté une histoire d’abus sexuels.
Incidence (nombre de cas nouveaux dans une pop. donnée)
Quel est l’objectif de l’ECI (étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants)
Objectif: fournir estimations fiables sur l’ampleur et les caract. des cas de violence et de négligence envers les enfants ayant fait l’objet d’une enquête des services de protection de l’enfance au Canada
Ne comprennent pas les cas signalés rejetés avant enquête ni les cas sur lesquels seuls les services de police ont enquêté
Incidence (nombre de cas nouveaux dans une pop. donnée)
Quel est l’objectif de l’ÉIQ (Étude d’incidence québécoise)?
Objectifs: estimer les taux d’enfants signalés à la DPJ en fonction des formes de mauvais traitements et de TC; documenter la nature et la gravité des problématiques signalées; décrire les caract. des clientèles; décrire le cheminement des signalements à la DPJ.
Documente tous les signalements enregistrés au cours d’une période donnée, qu’ils soient retenus ou non retenus
Permet de documenter la problématique de TC
Incidence: la pointe de l’iceberg
Combien de familles canadiennes vivent des incidents de violence chaque année ?
500 000 (environ 650 000 enfants)
Combien de % des cas de maltraitance ne sont pas signalé ?
50%
Le cheminement d’un signalement
On note une augmentation de ??? % des signalements traités. Cette augmentation est la plus significative des cinq dernières années alors qu’elle se situait habituellement autour de 1,4%.
8,2%
Le cheminement d’un signalement
Sur 76 000 signalements reçu, 42,2% sont retenus.
Sur ce nombre, environ combien sont non fondés ? Combien ont la sécurité du développement non compromis ? Combien ont la sécurité du développement compromis ?
Environ 14% non fondé
Environ 35% ont la sécurité du développement non compromis
Environ 50% ont la sécurité du développement compromis
L’abandon représente un taux faible ou élevé de signalement ?
Faible, le plus faible.
Quels sont les problèmes les plus rapportés pour chaque forme de maltraitance? (5)
Abus sexuels
Attouchements (64 %)
Négligence
Défaut de superviser ou de protéger pouvant entraîner préjudice physique (26 %)
Abandon
Refus de garde ou expulsion du foyer (46 %)
Absence des parents (40 %)
Mauvais traitements psychologiques
Exposition à la violence conjugale (46%)
Troubles de comportement
Problèmes relationnels parents-enfants (40 %) Problèmes en milieu scolaire (20 %)
Quel est le motif #1 de signalement à: 0-5 ans 6-12 ans 13-15 ans 12-17 ans
0-5 ans: négligence
6-12 ans: négligence
13-15 ans: TC
12-17 ans: TC
Quel est le motif #2 de signalement à: 0-5 ans 6-12 ans 13-15 ans 12-17 ans
0-5 ans: Abus physique
6-12 ans: Abus physique
13-15 ans: Négligence
12-17 ans: Abus physique
Quelle sont les hypothèses explicatives quant à la négligence ?
Associée à des âges plus précoces:
enfants particulièrement vulnérables à l’absence et à l’insuffisance de soins;
Enfants plus âgés (autonomie progressive) sont plus en mesure de compenser les effets de la négligence parentale.
Quelle sont les hypothèses explicatives quant aux abus physiques ?
Capacité croissante de s’opposer à l’autorité parentale; la majorité des abus phys. relèveraient de pratiques de discipline physique abusives; parent moins enclin à exercer cette forme de contrôle à l’endroit d’un ado plus âgé, d’où diminution à partir de 15 ans; gars plus souvent victimes que filles; parmi les ados victimes, les filles le sont davantage.
Quelle sont les hypothèses explicatives quant aux abus sexuels ?
Plus fréquents chez filles, particulièrement à l’adolescence; entre 12 et 17 ans, les filles ont des taux 3 fois supérieurs à ceux des gars; ainsi, l’augmentation observée à l’adolescence serait essentiellement attribuables à l’augmentation chez les filles
Quelle sont les hypothèses explicatives quant aux troubles de comportements ?
Phénomène caractéristique de l’adolescence; manifestations de difficultés vécues durant l’enfance (ex. abus); il est aussi possible que les intervenants choisissent plus souvent ce motif comme motif de protection chez les enfants plus âgés, plutôt que de considérer les mauvais traitements subis; les TC sont plus typiques des garçons;
Qui sont les filles signalées ?
Motif le plus fréquent =
négligence
plus souvent signalées pour abus sexuel que les garçons
signalements plus souvent non fondés
Qui sont les garçons signalés?
Motif le plus fréquent =
négligence
• plus souvent signalés pour TC que les filles;
• signalements sont plus souvent fondés.
Les signalements retenus ?
1/3 des signal. retenus implique plus d’une forme de maltraitance (concomitance);
1/5 implique un enfant déjà signalé durant la dernière année (récurrence des signalements);
1/4 des signalements faits fondés et SDC concerne un enfant déjà connu des services de protection
Y a-t-il une reproduction intergénérationnelle des mauvais traitements ???
33 % des enfants signalés pour négligence vivent avec au moins un parent ayant subi des mauvais trait. durant son enfance (répétition de modèles parentaux déficients)
Quelles sont les caractéristiques des familles dont le signal. s’avère fondé et SDC?
Revenu annuel plus faible
Plus nombreuses à vivre dans logement non sécuritaire
Figure parentale #1 se caractérise par collaboration pauvre avec services de protection, antécédents plus fréquents en matière de MT et plus grand nombre de problèmes (connus ou soupçonnés par intervenant)
Quels sont les impacts de la maltraitance ?
Grande variété de conséquences défavorables qui affectent le fonctionnement physique, émotionnel, psychosocial, cognitif et comportemental
Les effets de formes multiples de mauvais traitements sont cumulatifs; il peut être difficile de distinguer les conséquences de chacune lorsqu’il y a concomitance
La plupart des actes de maltraitance n’auront pas d’impact à long terme sur la santé physique….. mais auront des conséquences majeures aux plans émotif et psychologique
Quels sont les impacts de la maltraitance au plan physique ?
contusions, brûlures, fractures, blessures à la tête et à l’abdomen; malnutrition, infections, énurésie, ITS, grossesse, automutilation, etc….
Quels sont les impacts de la maltraitance au plan comportemental ?
PC à l’école, agressivité, passivité, cruauté, mensonge, délinquance, fugue, comportements sexuels problématiques, prostitution, etc…
Quels sont les impacts de la maltraitance au plan émotionnel ?
anxiété, dépression, peur, faible estime, manque d’empathie, troubles alimentaires, cauchemars, etc…
Quels sont les impacts de la maltraitance au plan psychosocial ?
dépendance, retrait, incapacité de faire confiance, difficulté à interagir socialement, perturbation dans formation de liens affectifs, etc…
Quels sont les impacts de la maltraitance au plan cognitif ?
baisse de rendement scolaire, retards de dévelop; retards et troubles du langage, manque de compétence dans résolution de problèmes, habiletés réduites à gérer situations nouvelles ou stressantes, etc….
Quels sont les facteurs de risque associés à la maltraitance ? Enfant
Prématurité, petite poids à naissance
Mauvaise santé physique, santé mentale, fonctionn intellectuel limité
Tempérament difficile, passivité
Genre (filles + abus sexuels; gars + abus physiques)
Âge (jeunes + abus physiques; plus vieux abus sexuels et psychologiques)
Quels sont les facteurs de risque associés à la maltraitance ? Parent et famille
Maltraitance durant leur enfance
Grossesse à l’adolescence
Habiletés parentales peu développées Dépendances
Mauvais santé mentale
Fam nombreuses, fam monoparentales
Stress aigus (perte emploi, déménag, divorce, décès, …)
Quels sont les facteurs de risque associés à la maltraitance ? Communauté
Appauvrissement (taux pauvreté, chômage, logements inhabités, …)
Manque de choix accessibles, abordables et adéquats pour la garde
Ressources inadéquates ou inaccessibles de soutien aux familles
Logement inabordable et inadéquat Violence
Manque d’appartenance
Quels sont les facteurs de risque associés à la maltraitance ? Société
Pauvreté Chômage Processus de migration et d’immigration Tolérance violence et acceptation punition corporelle Dévalorisation du rôle du parent Rôle sexuel traditionnel
Quels sont les facteurs de protection ? Enfant
Intelligence normale ou supérieure Habiletés de résolution de prob Comportements prosociaux
Habiletés interpers, affirmation de soi Estime de soi élevée, optimisme
Quels sont les facteurs de protection ? Parent et famille
Pratiques parentales positives Familles biparentales
Relation positive et soutenante entre les partenaires
Cohésion familiale
Climat familial positif Communication positive et ouverte parents-enfants
Habiletés de résolution de problème
Quels sont les facteurs de protection ? Communauté
Logement adéquat (près des ress, des écoles, du travail, des milieux garde)
Accès à des réseaux de ress communautaires, à des services professionnels et à du soutien social
Milieux scolaires engagés
Climats communautaires positifs, cohésion et sentiment d’appartenance
Quels sont les facteurs de protection ? Société
Universalité des soins de santé
Valeurs sociales fortes (justice sociale dans l’allocation des ress, soutien aux infrastructures communautaires, respect de la diversité humaine)
Plus grande conscience sociale et
Dévalorisation du rôle de dispensateur
tolérance plus faible face à la maltraitance infligée aux enfants
Les formes de maltraitance
L’abus physique: définition
Lorsque l’enfant subit (ou encourt un risque sérieux de subir) des sévices corporels ou est soumis à des méthodes éducatives déraisonnables de la part de ses parents ou de la part d’une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation;
• Toute utilisation de force ou de contrainte dangereuse ou nuisible envers un enfant (secouer, mordre, donner des coups, brûler, empoisonner, tenir sous l’eau, étrangler, etc.)
• Exemples d’abus sévères, mais d’autres gestes moins excessifs peuvent avoir un impact considérable sur des enfants plus jeunes s’ils sont utilisés à répétition (frapper sur les fesses, les mains, les bras, pincer)
L’abus physique
Des indices chez l’enfant
Présence de marques, de blessures, de lésions
Une attitude défensive envers l’adulte ou une recherche intempestive d’attention
La timidité, la passivité, l’apathie, une fatigue constante
Refus de rentrer a`la maison, rejet ou indifférence envers ses parents, évitement du contact visuel avec ses parents
Brutalité, agression des autres enfants; provocation des adultes, cruauté envers les enfants ou les animaux
Nervosité, hyperactivité, susceptibilité, insécurité, tristesse, manque de
L’abus physique
Des indices chez le parent
Les parents n’offrent pas d’explication pour justifier les
blessures ou explications illogiques et peu convaincantes
Tentent de dissimuler les lésions
Désintéressés de leur enfant ou le décrivent de façon négative
Dépression, colère, agitation, disputes fréquentes, impatience devant pleurs de l’enfant, indifférence devant la souffrance de l’enfant, incapacité à le consoler, absence de réactions émotives
Abus physique et _________ _______ sont souvent enchevêtrée ?
violence conjugale
Des principes d’intervention dans l’abus physique
1) ne pas blâmer;
2) se positionner contre la violence;
3) conscientiser le parent;
4) l’enfant doit comprendre qu’il n’est pas
responsable de la violence;
5) développement des capacités parentales; 6) l’autorité parentale est légitime.
Les formes de maltraitance
Les mauvais traitements psychologiques
Lorsque l’enfant subit, de façon grave ou continue, des comportements de nature à lui causer un préjudice de la part de ses parents ou d’une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation. Ces comportements se traduisent notamment par de l’indifférence, du dénigrement, du rejet affectif, de l’isolement, des menaces, de l’exploitation, entre autres si l’enfant est forcé à faire un travail disproportionné par rapport à ses capacités, ou par l’exposition à la violence conjugale ou familiale
Des actes commis lors des mauvais traitements psychologiques ?
- Rejet et menace de rejet
- Dénigrement
- Favoritisme envers les frères et sœurs
- Dureté et sévérité excessives
- Intimidation, menaces, gestes terrorisants
- Contrôle abusif
Des omissions et des manifestations indirectes des mauvais traitements psychologiques ?
- Négligence des besoins psychologiques de base
- Exposition à la violence conjugale et familiale
- Renversement des rôles parent-enfant
- Exposition à des circonstances troublantes, insécurisantes ou corruptrices
Conséquences des mauvais traitements psychologiques ?
Peu d’études sur leurs effets spécifiques
Problèmes intériorisés (anxiété, dépression, retrait) et extériorisés (agressivité, conduites), faible estime, sentiments de révolte et de pessimisme face à l’avenir; tendance à se blâmer soi-même, rejet par les pairs
Le rejet affectif est la conséquence la plus néfaste et est associée à des prob d’attachement, des retards cognitifs et langagiers ainsi que des déficits sociaux, affectifs et cognitifs
Des principes d’intervention dans les mauvais traitements psychologiques ?
- On s’est majoritairement attardé à définir le concept et à s’outiller pour être en mesure de le dépister
- Guide de soutien à l’évaluation du risque de mauvais traitements psychologiques envers les enfants