Cours 8 Flashcards
Définition des interventions cognitivo-comportementales (TCC) en criminologie
Les TTC visent à réduire les comportements criminels et prévenir la récidive. Elles reposent sur deux grands principes :
*
Les pensées influencent le comportement.
*
Le comportement est appris et peut être modifié
pas juste sanctionner
Objectifs principaux des TCC en criminologie
Les TTC ont trois objectifs principaux :
1.
Modifier les croyances erronées et les distorsions cognitives.
2.
Développer des habiletés sociales et émotionnelles.
3.
Mettre en place des stratégies de prévention de la récidive
Modification des croyances erronées et des distorsions cognitives (Objectif TCC) Objectif et étapes
Identifier les pensées automatiques erronées.
Apprendre à les remettre en question.
Développer des alternatives de pensée plus réalistes et prosociales. Méthodes principales :
1.Identification des pensées automatiques erronées. (si pas moi, un autre oui)
2.Prise de conscience et remise en question (questionnement socratique + jeux de rôle).
3.Développement d’alternatives cognitives réalistes. (pensée plus prosociale)
4.Application des nouvelles pensées dans des situations réelles.
Renforcement des habiletés sociales et gestion des émotions (Objectif TCC) Problème observé, objectif et méthode
Problèmes fréquemment observés :
Incapacité à gérer la colère et la frustration.
Réactions impulsives face aux conflits.
Manque d’empathie envers les victimes
Objectif :
Enseigner des stratégies de gestion du stress et des émotions négatives.
Apprendre des techniques de communication pour éviter les conflits.
Développer des habiletés d’empathie et de perspective sociale. Méthodes principales :
1.Exercices de gestion de la colère (techniques de respiration et relaxation / exercices de prise de recul).
2.Jeux de rôles pour pratiquer des interactions sociales positives (mises en situation dirigées / enseignement de techniques de communication efficace).
Pour gérer le stress DESC:
(Décrire les faites de manière objective.
Exprimer ses sentiments et son ressenti par rapport aux faits.
Spécifier la solution ensemble.
Conclure positivement en reprenant les décisions prises.)
3.Modélisation et renforcement positif pour encourager des comportements prosociaux (observation de modèles prosociaux / mise en avant des réussites individuelles).
Stratégies de prévention de la récidive (Objectif TCC)
Trois grandes stratégies :
1.
L’apprentissage par mise en situation pour tester et développer des réactions adaptées.
2.
L’utilisation de techniques de prévention de la rechute, inspirées du traitement des addictions. (projection très importante)
3.
Un accompagnement progressif vers une réintégration sociale stable pour éviter les environnements criminogènes et renforcer le soutien social. Objectif :
Apprendre à reconnaître les déclencheurs de rechute.
Élaborer des plans d’action face aux situations difficiles.
Renforcer la capacité d’autocontrôle et de prise de décision.
Trois formes d’intervention en TCC appliquées à la criminologie
1.Les interventions individuelles, ciblant les besoins spécifiques du délinquant.
2.Les interventions de groupe, permettant d’apprendre par l’interaction et le partage d’expériences.
3.Les interventions multimodales, intégrant les TCC avec d’autres approches thérapeutiques.
Interventions individuelles en TCC : Principes et méthodes
Particulièrement efficaces pour les délinquants avec des distorsions cognitives fortes, les profils impulsifs et agressifs, et les récidivistes ayant des schémas criminels bien ancrés.
Méthodes utilisées :
*
Restructuration cognitive (identifier et corriger les pensées criminogènes).
*
Techniques d’auto-régulation (contrôler impulsions et émotions).
*
Planification et engagement personnel (construire un plan de prévention de la récidive)
**Méthode vraiment utile pour les interventions des problèmes personnels tel que contrôle de colère **
Interventions de groupe en TCC : Principes et méthodes
Efficaces pour les délinquants ayant des schémas criminogènes communs, brisant l’isolement et renforçant le soutien social.
Trois grandes méthodes :
*
Les thérapies cognitivo-comportementales de groupe (TCCG).
*
Les modules d’éducation et de formation sur la gestion des comportements délinquants.
*
Le programme ART (Aggression Replacement Training), ciblant la violence et l’impulsivité. Privilégiées pour favoriser le partage, la prise de conscience, le développement des compétences sociales et briser les cercles de pensée criminogènes
Ils sont pas mal complémentaires, tu peux les utiliser pour différents cas et différents buts visés
Interventions multimodales en TCC : Principes et méthodes
Combinaison de TCC avec d’autres approches thérapeutiques et de supervision. Utiles pour les individus présentant des troubles psychiatriques, un risque élevé de récidive, ou nécessitant une réhabilitation sociale complexe.
Trois grandes méthodes :
*
Intégration des TCC avec un suivi psychiatrique.
*
Approches combinées avec la justice restaurative. (victime)
*
Une supervision et un suivi post-carcéral structuré. Permettent d’adapter la prise en charge aux profils les plus complexes. (tuteur)
Facteurs influençant l’efficacité d’un traitement TCC
Motivation du délinquant et engagement dans le traitement.
*
Contexte institutionnel et conditions de mise en œuvre (milieu carcéral, semi-ouvert, communautaire).
*
Profil criminologique et psychopathologique du délinquant (type de criminalité, troubles de la personnalité, niveau de risque et de récidive).
Programme Reasoning & Rehabilitation (R&R) (le plus pertinent)
Objectifs principaux : améliorer le raisonnement et la prise de décision, développer des stratégies alternatives, renforcer les compétences sociales et la gestion des émotions, favoriser la prévention de la récidive.
Met l’accent sur le développement des habiletés cognitives, l’apprentissage du contrôle des impulsions, la modification des distorsions cognitives, le développement des habiletés sociales et l’adoption de valeurs prosociales.
joue sur un l’aspect cognitif
Programme Moral Reconation Therapy (MRT)
Objectifs principaux : développer une prise de conscience morale plus élevée, réduire les comportements criminogènes, renforcer la responsabilité individuelle et la gestion des impulsions, améliorer les compétences en résolution de problèmes et en prise de décision.
Trois principes essentiels:
Approche progressive basée sur l’auto-évaluation et une transformation morale et éthique progressive. Un engagement personnel structuré.
Programme Cognitive Skills Training (CST)
Objectifs principaux : développer les habiletés cognitives et sociales nécessaires à la réinsertion, améliorer la prise de décision et la gestion des émotions, modifier les schémas de pensée criminogènes, réduire la récidive.
Met l’accent sur l’apprentissage de la résolution de problèmes, le contrôle des impulsions, la prise de décisions réfléchie, le renforcement des habiletés sociales et la planification et l’anticipation des conséquences.
Programme Risque-Besoin-Réceptivité (RBR)
Non pas une méthode structurée, mais un cadre conceptuel pour adapter les interventions selon trois principes clés : le risque, le besoin, et la réceptivité. Guide l’intervention
Vise à assurer que l’intensité du traitement est proportionnelle au risque de récidive, à cibler les facteurs criminogènes spécifiques, et à adapter le programme au niveau cognitif et motivationnel du participant. Réduit la récidive en personnalisant les traitements.
Comparaison de l’efficacité empirique : TCC vs. Psychanalyse vs. Justice Restaurative
TCC : Réduction de la récidive de 20 à 40 % selon les programmes.
*
Psychanalyse : Peu d’études démontrent une réduction significative de la récidive.
*
Justice restaurative : Réduction de la récidive de 10 à 20 %, notamment chez les délinquants non violents.
Les TCC sont considérées comme l’approche principale et la plus efficace. La justice restaurative peut être complémentaire. La psychanalyse est considérée comme peu complémentaire.
Défis concrets de la mise en œuvre des programmes TCC en milieu institutionnel
Contraintes budgétaires.
*
Manque de formation des intervenants.
*
Résistance des participants.
*
Pression du système judiciaire.
*
Efficacité limitée pour les psychopathes élevés en raison d’un déficit d’empathie structurel.
*
Questions éthiques concernant l’application coercitive des programmes.
*
Biais culturels potentiels dans les outils d’évaluation.
