cours 8 Flashcards

1
Q

sentence d’emprisonnement de 2 ans moins un jour:

A

services correctionnels du Québec (SCQ)
commission Québécoise des libérations conditionnelles (CQLC)

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2
Q

Sentence d’emprisonnement de 2 ans et plus

A

Services Correctionnels du Canada (SCC)
Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC)

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3
Q

Tribunal spécialisé

A

Les cinq premiers districts judiciares retenus pour le projet pilote de tribunal spécialisé ont été annoncés par le ministre de la justice le 26 janvier 2022

Le 2 mai 2022, le ministre de la justice a annoncé cinq districts judiciares additionnels

Le tribunal spécialisé ne modifie pas le droit applicable, ni les règles de preuve ou de procédure, ni les droits garantis par la charte canadienne des droits et libertés.

Ce sont plutôt les processus d’accompagnement et les collaborations entourant la personne victime qui y sont adaptés pour faciliter son passage au tribunal et améliorer son expérience.

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4
Q

Survol du tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale

A
  • Le tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale s’appuie sur la mise en œuvre de quatre grands volets d’activités :
  • La formation;
  • L’accompagnement des personnes victimes;
  • La création d’une Division spécialisée en matière de violence sexuelle et de violence conjugale;
  • L’aménagement des palais de justice.
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5
Q

Commission québécoise des libérations conditionnelles (CQLC)

A

Prison provinciale
* Sentence d’emprisonnement de 6 mois à 2 ans moins un jour * 1/6 de la peine: permission de sorties préparatoires à LC
* 1/3 de la peine : admissibilité à la libération conditionnelle
SCQ:
* Les victimes ont le droit d’être traitées avec compréhension, courtoisie et justice
* Les victimes ont le droit d’être tenues informées des décisions qui les concernent
Qui est la victime pour le CQLC???
* La victime doit être ASSOCIÉE au délit d’une personne, délit pour lequel cettedite personne a eu une peine d’emprisonnement = crime doit avoir été dénoncé, elle est reconnue comme victime pour CE délit (ou si la victime est décédée ou mineure = parents ou tuteurs peuvent agir pour elle).

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6
Q
  1. Comment se passe le processus d’échange entre la CQLC et le CAVAC?
A

CQLC
* Obtient l’autorisation préalable de la victime à communiquer de l’information au CAVAC (consentement de la victime)
* fait un résumé de la situation au CAVAC (préoccupations de la victime, toute information jugée utile pour comprendre la référence)* Contacte la victime
CAVAC
* Alerte la CQLC si la sécurité de la victime est compromise

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7
Q

Les représentations écrites - CQLC

A

Les représentations écrites…
* Victimes ne peuvent PAS s’exprimer de vive voix à la CQLC et ne peuvent PAS assister aux audiences
de libération conditionnelle.
* Victimes peuvent informer la CQLC par écrit des conséquences subies, de leurs craintes en cas de remise en liberté et elles peuvent suggérer des conditions de LC (dans ce que l’on nomme une
« représentation écrite »)
*Prise en compte de cette représentation écrite dans l’évaluation globale du risque de la personne contrevenante.

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8
Q

Définition de la victime selon la LSCMLC

A
  • Personnes qui ont subi des dommages physiques ou affectifs (moraux) à la suite des actes commis par le détenu
  • Si la victime est décédée ou incapable d’agir pour elle-même, son époux ou son conjoint (depuis au moins d’un an), un membre de sa famille, un tuteur ou toute personne qui en a la charge
  • Lorsque le commissaire de la CLCC le décide, cela peut aussi concerner (art. 26-3 p.I et 142-3 p.II de la LSCMLC)
  • Toute personne qui aurait souffert (blessures) du comportement du détenu, même si celui-ci n’a pas été condamné expressément pour ces actes
  • Et qui aurait porté plainte ou dénoncé des actes du détenu, mais pour lesquels le détenu n’a pas été condamné expressément.
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9
Q

Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC)

A
  • Une victime qui désire être tenue informée de la libération de l’agresseur qui purge une sentence fédérale doit s’inscrire au Bureau national pour les victimes d’actes criminels de Sécurité publique Canada en remplissant un formulaire = ENREGISTREMENT PAS AUTOMATIQUE. La victime initie elle-même le contact.
  • La CLCC et le SCC sont tous deux responsables de l’enregistrement des victimes (suivant la demande) et des notifications aux victimes
  • Les victimes qui désirent l’information, mais qui ne souhaitent pas la recevoir directement, peuvent mandater la personne de leur choix à qui l’information sera transmise (ex.: CAVAC, ami, etc.).
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10
Q

CLCC

A

Une fois que la victime en a fait la demande et est inscrite auprès du SCC, l’agent des services aux victimes lui communique les renseignements suivants :
* Lenomdudélinquant
* Infraction dont le détenu a été trouvé coupable
* Date du début de la peine et sa durée
**Dates d’admissibilité aux permissions de sorties,libération conditionnelle,etc.
* Souvent un choc pour les victimes…

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11
Q

Même si un juge ordonne une sentence en mentionnant qu’elle est de « 3 ans d’emprisonnement ferme » :

A
  • le détenu est admissible à la semi-liberté
    (6 mois avant la date d’admissibilité à la libération conditionnelle)
  • à une libération conditionnelle totale(1/3
    de la peine) et que de façon générale, les détenus sont libérés d’office au 2/3 (sauf si la CLCC en décide autrement).
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12
Q

Si cela ne constitue pas une atteinte à la vie privée du détenu, la victime enregistrée a également droit aux renseignements suivants:

A
  • Âge dudétenu
  • Lieu de la détention
    *Date de toute audience prévue devant laCLCC
    *Date,destination et motifs de toutes les permissions de sortie
  • Rapport de laCLCC
    *Les conditions dont est assortie la mesure à laquelle le détenu est admissible
    *Motifs de transfert d’un établissement à un autre
    *Programmes auxquels le détenu participe ou a participé (AA,gestiondelacolère,etc.)
  • Destination après sa remise en liberté
    *Toute infraction disciplinaire grave qu’il a commise.
  • La Commission reste un tribunal,donc elle peut refuser de vous fournir des informations.
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13
Q

Est-ce que tout(e) citoyen(ne) peut avoir accès à la date exacte de remise en liberté ?

A

Non. C’est uniquement les victimes enregistrées qui PEUVENT avoir accès.Mais aussi… (depuis la Charte canadienne des droits des victimes en 2015)
Renseignements sur le plan correctionnel du délinquant et ses progrès
* Sur demande, photo à jour du délinquant avant une remise en liberté
* Renseignements sur la libération doivent être fournis 14 jours avant la libération (si c’est réalisable)
* Permettre aux victimes d’écouter un enregistrement audio de l’audience de libération conditionnelle.
Depuis 1992, les victimes (18+) peuvent assister aux audiences de libérations conditionnelles de la CLCC et demander le document-résumé de l’audience par écrit. Elles doivent remplir le formulaire « Demande pour assister à une audience » ou présenter une demande au moyen du Portail des victimes.
* Depuis 2001, les victimes peuvent présenter en personne une déclaration aux commissaires durant l’audience et ceux-ci doivent en tenir compte (si une condition demandée n’est pas imposée, ils doivent justifier leur décision par écrit)
* Se présenter aux audiences de la Commission des libérations conditionnelles.
* Ces audiences sont souvent dans le pénitencier
* Qui peut assister à ses audiences? Toutes les victimes enregistrées. (peu importe le nombre). Les personnes représentées, toute personne qui en fait la demande (ex.: pour accompagner quelqu’un pour soutenir). Tous les journalistes ou les étudiants ne sont pas acceptés. Il faut s’enregistrer et demander d’y être.Pour assister aux audiences:
* Demande faite 60 jours à l’avance, par écrit
* Enquête de sécurité
* Remboursement possible des
frais de déplacement
Possibilité de se faire assister par une personne-ressource de son choix.
La personne accompagnatrice doit faire une demande pour obtenir le droit d’assister à l’audience
* Ex.: un intervenant qui accompagne une victime doit demander d’être présent 60 jours à l’avance et passer l’enquête de sécurité.
Présence d’un agent de communication pour les guider et les orienter.
Possibilité d’autres services: traduction simultanée, écran, vidéo, etc.

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14
Q

La déclaration de la victime pendant l’audience (CLCC)

A
  • La déclaration porte sur les conséquences du crime, mais aussi sur les désirs de la victime et ses peurs.
  • Soumise au moins 30 jours avant l’audience .
  • Elle doit être transmise au délinquant et entendue par tous sauf s’il est décidé que cela compromet la sécurité de la victime.
  • La victime transmet toujours la déclaration par écrit, mais a le choix de la lire en audience ou de la présenter par bande vidéo ou audio.* Ellepeutchoisirdelalireavantouaprèsl’audience.Ellepeutseleveretliresadéclarationenaudience pour que le Commissaire en tienne compte lors de la libération conditionnelle du détenu.
  • C’estunprivilègedepouvoirfairecela,maisc’estdifficile…
  • Ellenepeutpasdonnersonavisoufaireuntémoignage.Lavictimevientliresonpapier,pointfinal.On
    ne lui pose pas de question supplémentaire. Elle ne peut rien ajouter.
  • Sivousfaitesunedéclaration,vousDEVEZdiremotàmotcequiestécritdansladéclaration,
  • OnnepeutpasparlerauTU.Ilfautparlerau«je».
  • Ex.: J’ai peur que la libération entraîne X, Y et Z. C’est un exercice compliqué et difficile de faire la déclaration et de
    rédiger cela. Surtout compte tenu du fait que le détenu va tout lire.
  • Cela peut causer de l’angoisse et du stress parce que le Commissaire peut décider quand même que le détenu sorte…
  • çapeutdevenirdelavictimisationsecondaire.D’autantplussilavictimenesaitpasécrire,n’a pas le français comme première langue, n’a pas de soutien, pas d’intervenant, pas de famille.
  • Par contre, la déclaration peut permettre d’ajouter des conditions(ex.:ne pas s’approcher de la victime)
    **Ce n’est pas un droit de parole. La victime ou tout observateur ne possède AUCUN droit de parole en audience. Le seul droit est celui de LIRE LA DÉCLARATION. Rien ne peut y être ajouté.Système de contrôle téléphonique du SCC pour autoriser ou empêcher des communications entre des détenus et des membres de la collectivité
    Le SCC surveille le courrier que reçoivent et envoient les détenus (effort pour empêcher un détenu de communiquer avec ses victimes, ou tout membre de la collectivité)
    Toute personne qui ne veut pas être contactée par un détenu sous responsabilité fédérale peut demander au Service correctionnel du Canada de bloquer les communications non désirées.
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15
Q

La victime lorsque le contrevenant est mineur: LSJPA

A

Contrevenant entre 12 et 17 ans
Ou
Adulte ayant commis un acte criminel alors qu’il avait entre 12 et 17 ans
Jeunes de moins de 12 ans : ne sont pas considérés comme étant criminellement responsables de leurs gestes = ne peuvent pas être accusés d’avoir commis un crimeAu Canada une victime pourrait intenter des procédures civiles contre un jeune de 11 ans, pour les préjudices subis. Elle peut aussi poursuivre les parents ou les titulaires de l’autorité parentale.
Le juge devra alors évaluer si le jeune avait conscience du tort qu’il pouvait causer à autrui et des conséquences possibles de ses gestes.
Un jeune ne sera peut-être pas en mesure de rembourser si le juge accorde un dédommagement à la victime. Ce sera alors les titulaires de l’autorité parentale (parents) qui seront responsables du remboursement.

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16
Q

Le virage pro-victime au cœur de la Loi

A

LSJPA (art. 5)
*Inciter l’adolescent à reconnaître et à réparer les dommages causés à la victime et à la collectivité
* Favoriser la participation des familles ,y compris les familles étendues et de la collectivité en général à leur
détermination et mise en œuvre
*Donner la possibilité à la victime de participer au traitement du cas de l’adolescent et d’obtenir réparation.

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17
Q

En vertu de la LSJPA, la victime a des droits (quand son agresseur est un adolescent)

A

Être respectée
Être informée
Avoir l’occasion de participer et d’être entendue
* Si elle le souhaite, la personne mineure ou la personne qui agit en son nom a le droit de participer au traitement du cas de l’adolescent et d’être entendue dans le cadre du programme de sanctions extrajudiciaires et des procédures judiciaires.
* Lors du rapport prédécisionnel (RPD): celui-ci doit contenir, “s’il y a lieu et autant que possible, le résultat d’une entrevue avec la victime” (art. 40 (2) b LSJPA). Cela sera considéré dans la détermination de la peine.
* La victime mineure ou la personne qui agit en son nom a le droit de rédiger une déclaration qui peut être lue ou présentée par écrit lors de l’audience sur la détermination de la peine (cette déclaration, comme pour les victimes adultes, sera transmise à l’accusé et son avocat).
Obtenir réparation

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18
Q

Étapes où la victime peut être appelée à participer (LSJPA)

A

Évaluation et orientation du dossier par le Directeur provincial
Enquête préliminaire
Procès
Détermination de la peine
Réparation envers la victime lors de sanctions extrajudiciaires
* Victime contactée par les OJA

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19
Q

Les victimes de contrevenants mineurs (LSJPA) peuvent…

A

Sur demande: avoir accès au dossier de l’adolescent pendant la période d’accès (nom de l’adolescent, date de naissance, description physique, photo)
*5 ans après l’expiration de la peine si acte criminel.
*3 ans après l’expiration de la peine si culpabilité par procédure sommaire. 2 ans après les sanctions extrajudiciaires
**
Cette information ne pouvant toutefois être publiée ni communiquée à d’autres personnes
*Le fait de publier le nom de l’adolescent ou tout autre renseignement (qui permet de savoir qu’il a été soupçonné, accusé ou jugé coupable d’un crime) peut être considéré comme une infraction.
*La communication de renseignements au moyen de réseaux sociaux comme Facebook ou YouTube est considérée comme une publication.
*Sur demande, consulter le dossier du tribunal.
* Être informée des sanctions extrajudiciaires imposées.

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20
Q

La notion de trauma en contexte professionnel

A
  • Les professionnels en relation d’aide sont à la fois
  • Les professionnels de l’aide sont des êtres humains, avec leurs propres histoires,
    trajectoires de développement, réalités conscientes et inconscientes, contextes,
    cultures… subjectivités.
  • À risque d’exposition aux expériences traumatiques
  • Bien placés pour répondre aux besoins des enfants, adolescents et adultes avec
    un historique traumatique lourd.
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21
Q

l’intersubjectif

A

L’espace dynamique entre les sujets, indépendants et relativement autonomes
Jusqu’au:
… seule la reconnaissance mutuelle, ou la rencontre, rend possible l’expérience d’être un sujet ou une individuation dialogique

22
Q

Les taux parmi les délinquent.e.s sont frappants….

A

Objet: Évaluer la cooccurrence d’événements de vie adverse chez 64 329 jeunes contrevenants.
* Parmi les jeunes qui avaient vécu au moins une expérience de vie adverse, 67,5% ont rapporté avoir été exposés à plus de quatre autres expériences de vie adverse.
* Seulement 3% des garçons et 2% des filles n’avaient été exposés à aucun événement de type abus ou négligence.

23
Q

Les taux parmi les hommes condamnés à mort aux États-Unis

A

Selon leurs histoires de vie (n=43):
* 100 % ont subi des formes graves et multiples d’abus
* L’abus était généralement multigénérationnel
* Presque universellement liée à la toxicomanie intergénérationnelle
* Après l’abus, la majorité a manifesté d’importants problèmes de développement, par exemple:
* Graves difficultés à l’école
* Problèmes relationnels chroniques * Problèmes professionnels

24
Q

Les ACE sont courantes

A
  • 61 % des participants ont signalé au moins une « ACE » * 17 % ont connu 4 ACE ou plus
  • Les femmes et certains groupes ethniques et racialisés sont plus à risque de vivre plus de 4 ACE
25
Q

Les « ACE » ne prédisent pas la traumatisation parmi les professionnel.le.s

A
  • Les professionnels ayant plus d’ACE avaient: * Une plus grande satisfaction de compassion
    *Des taux d’épuisement professionnel plus faibles.
  • Les ACE n’étaient pas liés de façon significative au stress traumatique
    secondaire (TSPT)
  • Les variables les plus prédictives de la mauvaise qualité de vie professionnelle étaient:
  • Les faibles niveaux de résilience (dépendant sur le soutien organisationnel)
  • Un leadership excessivement contrôlant
26
Q

LA FORCE PUBLIQUE

A

Taux de prévalence: 7–19% TSPT, environ 30% avec des symptômes modérés
* Les agent.e.s de 50 ans et plus avaient un taux de TSPT 40% plus élevé que celui des agent.e.s de 40 ans ou moins
Affections concomitantes * Douleurs chroniques
* Problèmes cardiovasculaires * Arthrite
* Problèmes gastro-intestinaux * Toxicomanie
* Dépression * Anxiété
* Suicide.Facteurs de risque pour le TSPT
*Proximité,type et le rôle de l’agent.e dans l’incident
* Facteurs de stress professionnels
* Introversion
* Les difficultés d’adaptation
*Sens généralisé que le monde est pénible ,menaçant et dangereux

27
Q

Les avocats

A

N = 476; 59% des québécois.e.s
Niveau faible aux expositions des expériences potentiellement traumatiques au travail
versus
niveau modéré ou élevéNiveaux élevés =
* Symptômes de TSPT
* 2.62 fois plus probable de rencontrer les critères diagnostiques du TSPT que les avocats sans expositions
* Détresse psychologique (l’anxiété ou la dépression; 23%) * Basse qualité de vie (23%).

28
Q

LE PERSONNEL DES SERVICES CORRECTIONNELS COMMUNAUTAIRES

A

Les agent.e.s de probation/agent.e.s de libération conditionnelle
* Sont plus à risque que les commis surveillant d’unité à cause de leurs expositions aux détails des historiques traumatiques de leur client.e.s et leurs familles.

29
Q

Épuisement professionnel ≠ traumatisation

A
  • L’épuisement professionnel est défini comme “un syndrome de fatigue émotionnelle et de cynisme qui apparaît souvent auprès des personnes travaillant avec le public” (Maslach & Jackson, 1981, p. 99)” from (Boyas et Al., 2012)
  • Fatigue: affective, physique, état cognitif et désengagement: Se distancer de l’ensemble des aspects liés au travail (ex.: tâches, collègues de travail, travail en général) (Shoji et al., 2015)
30
Q

TSPT vs. Épuisement professionnel

A
  • L’épuisement professionnel et le TSPT peuvent coexister
  • L’épuisement professionnel est un facteur de risque au TSPT
  • TSPT n’est pas un facteur de risque à l’épuisement
  • Les symptômes de l’épuisement professionnel ont beaucoup de similitudes avec les symptômes du TSPT.
31
Q

Pourquoi le TSPT en particulier plutôt qu’un autre diagnostic?

A
  • Parce que c’est un trouble qui peut être diagnostiqué et traité.
  • Parce que c’est une problématique reconnue, mais sous-
    diagnostiquée parmi les professionnels.
  • Parce qu’un diagnostic peut donner accès à des services médicaux appropriés.
32
Q

Ceux et celles qui subissent des impacts négatifs avaient déjà été traumatisés – Ce n’est pas à cause de leur travail.

A

La réalité:
o Malgré que les professionnels aient des taux d’expériences adverses en enfance supérieurs à la moyenne, un vécu d’expériences traumatiques élevées ne prédit pas un traumatisme (Hiles Howard et al., 2015).
o Il a été démontré que les expériences de trauma antérieures sont à la fois des facteurs de risque et de protection (Hiles Howard et al., 2015).
o L’évidence suggère que la résolution des traumas antérieurs transforme le risque en force (Bell, 2003; Ben-Porat, 2015).

33
Q

Si tu ne subis aucun impact après les expositions aux évènements potentiellement traumatisantes, c’est parce que tu es mieux équipé pour gérer ton bien-être.

A

La réalité:
Quels sont les plus gros indices du TSPT?
Ces facteurs pendant ou suivant l’expérience traumatique: o La sévérité du trauma
o Le manque de soutien social
o Le stress de vie additionnel
o La dissociation péritraumatique o Les émotions péritraumatiques.

34
Q

Impacts importants du TSPT

A
  • Significativementassociéà: * Des comportements agressifs
  • La consommation de substances intoxicantes (Facer-Irwin et al., 2019)
  • Des idées suicidaires et tentatives de suicide (Sareen et al., 2005 & 2007)
  • Le jugement professionnel est significativement affecté par l’exposition à un stress traumatique – même lorsque l’on emploie
    des mesures standardisées du style “risk assessment” (Regehr, Le Blanc, Shlonsky, & Bogo, 2010)
  • Les stresseurs chroniques dans un environnement organisationnel sont les meilleurs prédicteurs d’une détresse post-traumatique chez les travailleurs (Regehr, Hemsworth, Leslie, Howe, & Chau, 2004).
35
Q

Il existe un problème de stigmatisation parmi les professionnel.le.s marqué par une impression que les autres les juge comme étant moins compétents s’ils ont besoin d’une aide psychologique.

A
  • Les travailleur.euse.s sociaux.iales (Iliffe & Steed, 2000)
  • Les éducateur.e.s dans les auberges pour femmes (Bishop & Schmidt, 2011)
  • Les agent.e.s de probation travaillant avec les auteurs de violence en relations amoureuses et familliales (Morran, 2008)
  • Les agent.e.s policier.e.s (Wheeler, Fisher, Jamiel, Lynn & Hill, 2021)
36
Q

J’aime mon travail donc je ne souffre pas du stress post-traumatique.

A

La réalité:
* La satisfaction n’empêche pas la STS, et la STS n’empêche pas la satisfaction.
* Parmi 253 professionel.le.s œuvrant avec les gens ayant subi des impacts d’expériences traumatiques:
*100%ontdémontrédesniveauxmoyensàéleverdeSTS
* 92% ont pris satisfaction de pouvoir faire leur travail efficacement

37
Q

Sous la loupe: les professionnel.le.s et le trauma

A

o Stress post-traumatique ✓
o Trauma partagé
o Trauma complexe
o Les réponses intergénérationnelles
o Trauma systémique o Détresse morale
o Blessure morale

38
Q

Trauma partagé

A

Aussi connu sous le nom: o Guérisseur blessé
Exposition au double trauma:
1.Premièrement, dans sa vie personnelle
2.Deuxièmement, de par son travail (Tosone, Bauwens, & Glassman, 2014; Tosone, McTighe, Bauwens, & Naturale, 2011)
Des exemples potentiels de trauma partagé* incluent:
o Les traumas structuraux, par exemple: o Les violences sexistes et sexuelles,
o Le racisme
o L’abus et la négligence des enfants o Les désastres naturels

39
Q

Trauma systémique: Détresse morale

A

1.L’expérience d’un événement morale : une situation où une personne croit qu’un comportement spécifique est nécessaire, mais il ne peut pas le faire ou n’en est pas capable;
2.L’expérience d’une détresse psychologique;
3.Une relation causale directe entre (1) et (2) (Jameton, 1977; Morley, 2019)
La détresse morale est associée au roulement du personnel
(Middleton & Potter 2015; Brend, 2020).

40
Q

Trauma systémique: Blessure morale

A

Blessure morale :
* Est caractérisée par un conflit intérieur qui pourrait nuire au fonctionnement
professionnel, social et récréatif
* Cognitif (la prise de décision éthique)
* Émotionnel (la détresse)
* Religieux, spirituel ou existentiel (les valeurs, le bien contre le mal)
* Remettre en question le cadre moral de continuer au sein d’un « système »
Découlant de la détresse morale chronique, soit à cause de :
* La participation, active ou passive, à des actes qui transgressent des croyances
* La violation des croyances morales fondamentales
* La trahison par l’autorité de valeurs morales partagées

41
Q

Blessure morale par voie de…

A

la trahison organisationnelle*
* Le traumatisme de trahison survient lorsque les gens ou les institutions sur qui une personne se fie pour survivre la trahissent de façon significative
* par exemple: un.e policier.e est sans recours après une agression sexuelle commise par un collègue.
* La théorie maintient que les victimes, les abuseurs et les témoins peuvent aussi faire preuve d’une trahison par aveuglement dans le but de préserver les relations, les institutions et les systèmes sociaux sur lesquels ils se fient
Freyd, DePrince, & Gleaves, 2007; Lentz, Smith-MacDonald, Malloy, Carleton & Brémault-Phillips, 2021

42
Q

L’auto-prise en charge est une réponse efficace.

A

La réalité:
o Elle s’est trouvée efficace dans 7.7% des études sur les facteurs de risque et
de protection pour le STS/TV en contexte DPJ/LSJPA (Molnar et al., 2020)
o L’auto-prise en charge n’est pas une garantie contre les traumatismes, mais
ça l’a un impact sur d’autres aspects du bien-être mental et physique (Bober & Regehr, 2006; Hassed, de Lisle, Sullivan, et al., 2009).
o Les *
* * * *
types d’auto-prise en charge les plus efficaces sur le bien-être sont: Proactifs
Délibérés
Auto-initiés
Selon les préférences, le contexte culturel et social
Maintenus par un système de soutien (Shannon, Simmelink-McCleary, Im, Becher, & Crook-Lyon, 2014; Vaneusen, 2016)

43
Q

Si tu es affecté de façon négative, tu n’es pas fait pour ce travail.

A

La réalité:
o L’exposition aux histoires bouleversantes a un impact sur les gens et il est important d’adresser ces impacts.
o En effet, n’avoir aucune réaction peut être un signe de dissociation ou
d’évitement–ce sont des facteurs de risque de TSPT (Ozer, Best, Lipsey, & Weiss, 2003; Shannonhouse, Barden, Jones, Gonzalez, & Murphy, 2016)

44
Q

Le cas d’ÉLISABETH RIOUX

A

« L’influenceuse » Élisabeth Rioux aurait été victime de violence conjugale
* Personnalité publique sur les réseaux sociaux, elle est connue pour sa compagnie de maillot de
bain.* Elle a dénoncé, sur les médias sociaux, la VC dont elle serait victime. En publiant par exemple des photos.
* Il semble y avoir un interdit de contact entre elle et son ex-conjoint.
* Ce dernier fait des « posts » sur Instagram au sujet des femmes infidèles. Ce qui aurait
amené Élisabeth à déclarer publiquement qu’il avait été violent plusieurs fois envers elle.
* Les médias (LCN, TVA), plutôt que de parler de la violence conjugale, ont abordé la situation sous un autre angle.* Geneviève Pettersen a choisi de consacrer sa chronique sur les ondes de LCN à la dénonciation faite par Élisabeth Rioux. Cependant, plutôt que de parler de l’affaire, elle s’est attardée au concept d’extimité (le fait de rendre publics certains aspects de sa vie qui sont généralement considérés comme étant intimes) « Les influenceurs lavent leur linge sale en public ».
« Élisabeth Rioux, c’est un phénomène […] elle a 1,7 million d’abonnés sur Instagram, 250 000 abonnés sur sa chaîne YouTube et c’est vraiment une personne qui est devenue populaire avec sa chaîne de maillots et, j’ai envie de dire, ses fesses, puisqu’on les voit à l’écran. » (propos tenus par une journaliste sur les ondes de LCN)
* Même si les éditorialistes s’excusent par la suite pour leurs propos (comme c’est le cas pour deux journalistes ici), des milliers d’auditeurs les ont déjà lus et entendus.
* Les médias devraient plutôt demander à des experts de commenter la situation tout en encourageant les victimes à dénoncer. Leur attitude perpétue une culture du silence, même si cela est fait de manière inconsciente.* D’ailleurs, les médias traitent fréquemment des homicides conjugaux comme de “drames conjugaux” ou abordent la violence comme “une chicane de couple qui a mal tourné”.
* Ou vont parler “d’inconduites sexuelles” dans les cas où il y a eu une agression avec pénétration…Le terme est à des années-lumière du vécu des victimes et cela minimise ou banalise les violences. On pourrait d’ailleurs aussi voir cela comme de la violence structurelle : les institutions médiatiques perpétuent les mythes.* La dénonciation en ligne peut avoir de nombreux bienfaits comme le soutien des pairs quant à la situation.
* Cependant,elleestuncouteauàdoublestranchants:plusieurspersonnesosentcommenter sans connaitre les faits et vont en venir à protéger l’agresseur plutôt que la victime
* La dénonciation en ligne peut aussi donner des munitions à l’avocat de la défense si la victime fait le choix de porter plainte et que sa plainte est retenue : tous ses “posts” sur Instagram pourront être présentés en preuve et utilisés pour miner sa crédibilité ou remettre en doute ses témoignages s’ils ne sont pas tous identiques
* Dans tous les cas, j’encouragerais les victimes à être accompagnées dans leurs démarches afin d’être soutenues. En comprenant les risques de la dénonciation en ligne, elles pourraient faire un choix en toute connaissance de cause.

45
Q

Établir la relation d’aide

A

Prioriser les besoins de la victime

46
Q

Pour SÉCURISER la victime:

A

Pour SÉCURISER la victime:
Visez un lien de confiance
* Se présenter
* Bien situer son rôle et ses objectifs (établir le cadre de l’intervention)
* Confirmer la confidentialité de l’entrevue
* Se centrer sur ce que vit actuellement la personne (aborder les problèmes les plus urgents pour elle)
* Prendre son temps, être calme, empathique, utiliser des techniques d’écoute active
* Vérifier si la victime a des inquiétudes ou des besoins particuliers
* Vérifier la présence d’éléments de dangerosité:
* Établir la sécurité de la victime (filet de sécurité au besoin)
*Faciliterlaprisededécisionssurdesquestionsconcrètes
*Vérifierlesoutiensocial(offrirouréféreraubesoin)
*Laisserdesrenseignementsutilesainsiquedescoordonnées
Demander de raconter brièvement ce qui s’est passé au besoin

47
Q

Être en service

A
  • Vérifier les émotions
  • Comprendre la personne et le contexte
  • Donner le contexte du système
  • Prévoir le déroulement des prochaines étapes
48
Q

Pour permettre à la victime d’EXPRIMER SES ÉMOTIONS:

A

*Demandercommentellesesentetécouter
*Éviterd’interromprel’expressiondesémotions/nepas
forcer l’expression des émotions
*Observerlelangagenonverbaletchercheràcomprendrece qu’elle ressent
*Larassurerquesessentimentssoientattendusdansces circonstances
*Exprimersonempathie,poserdesquestionsouvertes, reformuler.

49
Q

Pour répondre au BESOIN D’INFORMATION de la victime (ce qui se passera après):

A

Rassurer la victime sur les réactions pouvant survenir après un acte criminel (pertes de mémoire, difficulté de concentration)
* Expliquer brièvement et clairement les procédures légales et ce à quoi elle doit s’attendre (pas trop d’information à la fois)
* Vérifier ce qui l’inquiète (enquête, médias, dédommagement)
* S’assurer de répondre à ses questions
* Lui fournir de l’information écrite (sur les ressources d’information et d’assistance ou autre)
* L’encourager à reprendre ses routines normales dès que possible.

50
Q
  • Établir le schéma de la personne et son niveau de soutien
  • Comprendre les besoins
A

Impliquer activement la personne dans le processus d’intervention, en respectant son rythme et ses limites
* Toujours prendre en compte le réseau de soutien de la victime
* Toujours recourir à des expertises complémentaires au besoin.

51
Q

Aider la victime à l’étape judiciaire…

A
  • Inciter à préparer ses questions
  • Conseiller de prendre un rendez-vous avec le PPCP (si possible)
  • Inciter la victime à être accompagnée
  • Préparer la victime à croiser l’accusé au palais de justice
  • Préparer à la remise du procès
  • Informer sur les aspects pratiques (+ interprète)
  • Préparer au témoignage (devant l’accusé, protocole)
  • Vérifier les peurs pour le témoignage
  • Informer sur la possibilité de non-publication et autres mesures
    **L’informer que TOUT ce qu’elle a publié ou publie sur les réseaux sociaux pourrait être utilisé en preuve par la défense.* Informerlesprochessurlesconséquencesdeceprocessus
    *AideràremplirlaDéclarationdelavictimesurles
    conséquences du crime
  • Préparerlavictimeà…l’acquittement
  • Informer de l’indemnisation pour présence à la Cour (déplacements, repas, hôtels si besoin)
  • Reconnaître le courage de la victime (renforcement +).
52
Q

L’aide offerte aux victimes

A
  • Donc : plusieurs individus disent offrir des services aux personnes victimes. Certains le font à titre de bénévole, d’autres à titre professionnel. Il faut être vigilant sur le titre de la personne : se dit-il animateur, consultant, accompagnateur, psychothérapeute, professionnel ou membre d’un ordre professionnel?
  • Beaucoup trop de personnes disent offrir des soins en « thérapie » sans aucun plan d’intervention adapté à chacun. Les membres d’un ordre professionnel sont les seuls pour qui les victimes ont une garantie juridique qui les couvre… mais parfois, une intervention personnelle est plus aidante.
  • Avant d’entreprendre une quelconque démarche, il convient de s’assurer des titres et des compétences de la personne, et de faire un choix adapté à ses besoins
  • Les interventions professionnelles et les interventions bénévoles peuvent être très bénéfiques.