Cours 6 - Raideurs articulaires et thérapie manuelle Flashcards
Quelles peuvent être les causes d’une raideur articulaire?
*Immobilisation
*Mauvaise posture prolongée
*Manque de mobilisation en fin d’amplitude
*Œdème
*Post-traumatique
*Présence de douleur suite à une lésion structurelle
*Présence d’hypersensibilisation du SNC chez un patient avec douleur persistante pour protéger une articulation qui était auparavant blessée mais qui ne l’est plus structurellement.
Quels sont les effets sur les tissus lors de l’installation d’une raideur articulaire?
- « Cross link »
*Augmentation d’activité des myofibroblastes
*Adhérences
*Diminution de lubrification articulaire
*Diminution de la force « tensile » des tissus (tissus conjonctifs moins résistants)
(diminution de force et de résistance mécanique)
Qu’est-ce que l’effet creep?
L’effet de « creep » est une propriété viscoélastique des tissus conjonctifs. Celui-ci est défini comme la déformation en terme de longueur (strain) qui est observée lorsqu’une force constante est appliquée pendant un certains temps. Lorsqu’une force constante est appliquée, il y a un changement de longueur
au début (entre 0 et environ 50 secondes) et ensuite un plateau est atteint.
Qu’est-ce que l’effet de stress-relaxation?
L’effet de « stress - relaxation » est une propriété viscoélastique des tissus conjonctifs. Celui-ci est défini comme la force (stress) qui est observée lorsqu’un changement de déformation constant est appliquée sur un tissu pendant un certains temps. Lorsqu’on étire un tissu à une longueur constante, la force nécessaire pour créer cette déformation est plus élevée au début et diminue graduellement ensuite.
Quels sont les 3 endroits où il va y avoir des effets neurophysiologiques et donnez un exemple pour chacun
1) Effets supraspinaux : Réponse autonome
2) Effets spinaux: Théorie du portillon
3) Effets périphériques : diminution substances P
Quels sont les effets neurophysiologiques?
- Hypoalgésie à court et long terme
- Activité musculaire modifiée (augmentée pour
certains muscles et diminuée pour d’autres) - Augmentation du seuil de douleur à la pression
- Diminution de la perception de douleur
- Amélioration de la fonction
- Amélioration de la satisfaction du patient et du changement globale de la condition
Quels sont les traitements préventifs à la raideur articulaire?
Bouger, adopter une bonne posture ET changer souvent de positon, réduire l’oedème en post-traumatisme (donc diminuer immobilisation)
Dans quel situation est-il pertinent d’utiliser le CPM?
Si le patient est « cloué » au lit donc il ne peut pas s’activer, le physiothérapeute exécutant le suivi post- opératoire pourrait décider d’installer un CPM pour pallier à ce manque de capacité à se mobiliser du patient.
Quelles sont les indications au CPM?
Réduction ouverte de fractures
Arthrolyse
Synovectomie
Drainage d’arthrite
Relâchement de contractures
Remplacement d’articulations
PATIENT INCAPABLE DE SE MOBILISER ACTIVEMENT
Quelles sont les contre-indications du CPM?
Douleur excessive
Retard de guérison
Infection
Thrombose
Paralysie du fibulaire commun
Quelles sont les considérations cliniques pour le choix d’une technique de mobilité articulaire?
- Contexte de l’histoire du patient : post opératoire, post traumatique, stade de
guérison - Structure atteinte (résultats de l’évaluation (surtout de la procédure de mise en tension sélective))
- Irritabilité
- Sensation de fin de mouvement lors de l’évaluation des mouvements passifs
*Progresser du moins stressant au plus stressant
*Limitations et restrictions (besoins fonctionnels du patient) - Réactions du patient pendant et après les mobilisations
- P + CI de la modalité
*Préférence du thérapeute
*Préférence du pt
*Données probantes
Quand est-ce progresser les interventions?
Tant qu’il y a des gains significatifs, la ou les mêmes modalités peuvent être poursuivies. Si un plateau est atteint et qu’il n’est pas relié à la condition du patient, la progression pourra se faire vers une modalité «plus stressante ». Si ce plateau est relié à la condition du patient (par exemple une consolidation en mauvaise position), le traitement devra alors être ajusté en conséquence, par exemple arrêt des modalités visant à augmenter l’amplitude.
Quel est le niveau de dlr recherché durant les traitements
- Douleur légère à modérée selon le seuil de douleur et la condition du patient. Certains cliniciens demandent aux patients que la douleur ne dépasse pas 4/10 pendant les mobilisations.
- Douleur locale avec peu d’irradiation est souhaitée
- Douleur après les mobilisations peuvent durer jusqu’à 2 heures. Si les douleurs se poursuivent pendant plus de 2 heures, il faut évaluer le risque/bénéfice selon l’intensité de cette augmentation de douleur, la durée, le gain d’amplitude réalisé malgré la production de cette douleur. Les impression du patient par rapport à cette augmentation de douleur
Quel est le niveau de paresthésie attendu les des interventions?
Ne pas reproduire de paresthésies pendant les mobilisations . Un patient avec atteinte vertébrale en présence de signes neurologiques dus à une compression de racine pourra être mobilisé en ouverture du foramen intervertébral et traction a/n de la compression (le but étant de décomprimer la
racine et non de mobiliser des raideurs.) Ce même patient pourra être mobilisé aux niveaux
supérieurs et inférieurs dans les directions hypo mobiles si ces dernières mobilisations n’augmentent pas les paresthésies.
Combien de temps faut-il maintenir l’étirement pour dire de longue durée?
10 minutes ou plus
Quelle est LA modalité de choix pour augmenter les amplitudes?
Les x’s (peuvent être fait à la maison = augmentation des fréquences)
Qu’est-ce que la thérapie manuelle?
L’application de forces manuelles pour
évaluer et traiter des dysfonctions du système neuro-musculo-squelettique.
Nommez des techniques de traitements en thérapie manuelle
- Mobilisation passives ( physiologiques + accessoires)
*Manipulations - Mobilisation tissus nerveux
- Massage des tissus mous
- Frictions transverses
- Tractions
- Mobilisation actives assistées : muscles energy, PNF
Quels sont les effets des mob’s passives + manipulation?
- Mécaniques = Rétablir le mouvement , Stimuler la guérison des structures articulaires
- Neurophysiologiques = Modifier l’environnement chimique des nocicepteurs périphériques, Activation du mécanisme d’inhibition segmentaire de la douleur, Activation du système de contrôle descendant de la douleur, Changements dans le fonctionnement du système sympathique,
Activation de la musculature
*Psychologique = placebo
Vrai ou faux, les effets mécaniques sont les plus importants de la thérapie manuelle?
Faux, seul des effets transitoires sont supportés, Le choix des techniques n’est pas aussi important que d’identifier les individus les plus susceptibles de répondre positivement. Faible fiabilité pour les cliniciens à identifier la région qui nécessite la thérapie manuelle. Les forces associées avec la thérapie manuelle ne sont pas spécifiques à une région donnée et le choix de la technique ne semble pas modifier les résultats. Les changements des signes et symptômes se produisent à distance de la
région traitée. Il est suggéré qu’un stimulus
mécanique initie un nombre potentiel d’effets
neurophysiologiques qui produisent les résultats associés à la thérapie manuelle dans le traitement de la douleur
Quels sont les mécanismes périphériques?
- Diminution des cytokines
- Modifications du niveau d’endorphines, serotonine, canabinoïdes dans le sang
- Changement des niveaux de substance P
Quels sont les mécanismes spinaux?
- Contre-irritant dans la modulation de la douleur
- Modulation à partir de l’input sensoriel provenant de la stimulation des mécanorécepteurs (Théorie du portillon).
- Dépression à long terme des influx nociceptifs.
Quels sont les effets supraspinaux?
- Certaines structures supraspinales (cortex cingulaire antérieur, amygdales, substance grise périaquaductale…) reliées à la douleur sont activées par la thérapie manuelle.
(Réponse SNA, réponse opioïdes et production de dopamine)
Quelles sont les contre-indications reliées au thérapeute
- N’a pas toutes les informations subjectives et
objectives pour être certains du diagnostic; - Omission de discuter des problèmes et des options de traitement avec le patient;
- Contraintes physiques;
- État mental : manque de confiance, ne se sent pas allaise d’exécuter la manœuvre;
- Manque d’équipement approprié (table mal ajustée)