Cours 6 (Organismes communautaires et alternatifs en santé mentale) Flashcards
Quels sont les principes du self-advocacy ?
- La primauté de la personne :
Ex : La personne est son propre défenseur en prenant en charge ses propres droits. Autrement dit, il est au coeur du processus. - La volonté de la personne concernée
Ex: La volonté de la personne est au centre - Le pouvoir donné à la personne
Ex : La personne va pouvoir guider le moment des rencontres pour travailler sur la diminution de sa rx, prendre des décisions et leur contexte également. - Former la personne en lui donnant des formations pour lui donner des outils concrets
Ex : La réappropriation de pouvoir de la personne dans la citoyenneté active
Quelles sont les étapes du self-advocacy ?
- La définition du problème
Ex : Qu’est-ce qu’on veut changer ? Qu’est-ce qu’on veut atteindre ? Quels sont les options possibles pour la personnes ? - L’organisation
Ex : Un plan d’action et une stratégie pour accompagner la personne tout en la guidant, et l’outillant dans le processus - Action
Ex : Mettre en action les stratégies - L’évaluation
Ex : Quels sont résultats à la fin ? Qu’est-ce qui a fonctionné ? Qu’est-ce que le processus donne à la personne ?
Quels sont les objectifs du GAM ?
- La GAM est une démarche de réflexion et d’actions sur sa qualité de vie et la place occupée par la rx dans le but de cheminer vers un mieux-être
- La personne est invitée à réfléchir sur les impacts de la rx et des traitements dans sa vie
Ex : Ce n’est pas une démarche anodine, c’est plutôt complexe et nécessite une réflexion - Différentes personnes peuvent être impliquées dans cette démarche, sans recherche d’informations et alternatives
- La GAM est une démarche pour s’approprier ou se réapproprier du pouvoir sur sa vie
Ex : On demande à la personne des questions telles que « comment décris-tu ta qualité de vie ? », « qu’est-ce que tu comprends de la rx ? »
Quels sont les principes du GAM ?
- La définition d’une qualité de vie satisfaisante est personnelle et différente.
Ex: Les symptômes, son sens et la manière de vivre la maladie seront différents d’une personne à l’autre. - La personne possède une expertise à l’égard de son vécu et de sa rx.
Ex : Dans la manière qu’elle va vivre ses symptômes. - La rx en santé mentale n’est pas neutre.
Ex: Chaque personne va approprier un sens à cette rx autant sur les effets secondaires que dans sa fonction symbolique (i.e. Peur, crainte, stigmatisation, bouée de sauvetage). - La personne a des droits qu’elle peut exercer et qui doivent être respectés.
Ex : La personne ayant des troubles de santé mentale a le droit à un consentement libre et éclairée, d’être informé ainsi que de participer aux décisions. D’ailleurs, ces individus se sentent souvent infantilisés devant le milieu psychiatrique, car les spécialistes considèrent que ces derniers ne comprendraient pas les notions de la rx. - Les expériences de souffrances sont complexes.
Ex : Si les expériences de souffrances sont complexes, la manière de l’intervenant à répondre à ces souffrances se tailleront selon des interventions plurielles.
Quel est le rôle du TS au niveau du GAM ?
- Connaître et reconnaître ses propres croyances et représentations quant à la rx
- Reconnaître les croyances de l’autre personne
- Reconnaître ses limites sur les connaissances de la rx
Ex : En tant que TS, notre mandat n’est pas d’être des médecins, mais d’avoir suffisamment une connaissance pour être en mesure d’intervenir auprès de ces usagers - Reconnaître l’expérience et la situation de la personne
- Respecter le rythme et que la personne est capable de faire des choix pour elle
- Reconnaître les différentes expertises des proches, des équipes entourant la personne
Quels sont les effets favorables des pratiques hors les murs ?
- La gestion des symptômes par l’usager
- La gestion autonome de la rx par l’usager
- L’intégration en emploi pour l’usager
- Le développement d’habiletés en regard des activités de la vie quotidienne
- Développement des habitudes sociales
- Équipe intervient lors de situations de crises
- Soutenir et accompagner les proches et la famille
Ex : Dans une approche clinique, car cela ne relève pas de leur rôle de donner ce soutien
Quelle est la distinction entre la stigmatisation intentionnelle de la stigmatisation non-intentionnelle ?
1) La stigmatisation intentionnelle pourrait se traduire concrètement dans une situation où certaines personnes ayant des troubles de santé mentale ne pourraient pas postuler certains emplois en raison de leurs conditions.
À l’inverse, 2) la stigmatisation non-intentionnelle se veut comme étant des comportements stigmatisants involontaires provenant de la personne, mais contribue tout de même à sa stigmatisation. Par exemple, après l’annonce d’un dx par une tierce personne, son conjoint pourrait être plus distant envers elle inconsciemment et lui ferait moins confiance.
Que sont les repères de la stigmatisation systémique en santé mentale ?
- Systèmes de santé :
Ex : Manque de fonds pour avoir des programmes qui répondent à leurs besoins - Employabilité
Ex : Les personnes ayant des troubles de santé mentale ont souvent de la difficulté à se trouver un emploi, et même s’il en trouve, ils sont souvent sous-payés - Le milieu de vie
Ex : Il est difficile de s’assurer si le logement est sécuritaire, car si l’usager y va seul, celui-ci pourrait avoir de la difficulté à cibler les éléments problématiques. Néanmoins, s’il est accompagné de son TS, il pourrait y avoir confusion auprès du propriétaire et se voir refuser le logement en raison de ses besoins en matière d’assistance sociale
Quels sont les liens entre médication et santé mentale ?*
- Les médicaments et l’efficacité pour atténuer ou enrayer les symptômes
Ex : Le médicament n’est pas une fin en soi, il est utile s’il est arrimé avec d’autres intervention pour favoriser les conditions de la personne - Effets secondaires importants qui pèsent parfois lourdement sur la qualité de vie la personne
Ex : Prise de poids, problèmes métaboliques, perte de libido, etc. - Les pratiques contestées associées à la médication
Ex : Elles deviennent la seule réponse aux difficultés et à la souffrance et offre peu de places aux pratiques alternatives tout en axant ses interventions sur le contrôle de la rx.
Quels sont les effets négatifs des pratiques hors les murs ?
- Centralité de la rx et peu d’alternatif
Ex : Avec l’usager, même si on désire travailler sur un paquet de sphères, il n’en demeure pas moins que c’est très centré sur la rx - Interventions intrusives
- 1 : Enjeu éthique à domicile, car on réfère ici à l’institutionnalisation du domicile, i.e. on rentre l’hôpital dans la maison et qui vient totalement bouleverser les visées de la désinstitutionnalisation
- 2 La personne devient très institutionnelle, car malgré qu’on favorise le domicile, au final cela perd de sa chaleur et de son intimité au profit de l’hôpital qui s’inscruste dans le domicile
- Le sens aux symptômes et à la maladie
Ex: Au niveau du rétablissement clinique, on tente de diminuer les symptômes, tandis que le rétablissement expérientiel vise à donner un sens au niveau des symptômes
Quels sont les facteurs facilitants/défis liés aux équipes ?
- Soutien flexible : en fonction de l’évolution de la personne, de ses soins et de ses demandes
Ex : L’intervenant visite l’usager à chaque jour dans le but de voir ce qui se déroule dans sa vie, mais la personne reste flexible quant à ses besoins - Fréquence des demandes peut varier
Ex : Dans le contexte de la personne - Soutien et rétablissement dans une perspective active, de reprise du pouvoir sur sa vie et de sa participation citoyenne
Ex : Une personne qui est autonome et qui retrouve un fonctionnement social adéquat - Alternative à l’hospitalisation
Ex : On veut offrir des services dans la communauté, d’augmenter les aptitudes de la personne au sein même de son milieu de vie
Qu’est-ce que la stigmatisation ?
Processus social qui vise à exclure, rejeter des groupes de personne sur la base d’attributs
Quelles sont les différentes formes de stigmatisation ?
Sociale : réaction que les personnes ont à l’égard des problèmes de santé mentale
Systémique : Dans les programmes, les documents codifiés, les lois et les critères
Internalisée : Internalisation de leur propre stigmatisation
Quelles sont les causes de la stigmatisation ?
- Justice
- Citoyenneté
- Droits de la personne
- Éthique
Quelles sont les alternatives pour diminuer la stigmatisation systémique ?
- Action politique/sociale
Ex : « Comment pouvons-nous changer les lois pour changer les programmes qui ciblent de manière dissimulée ou intentionnelle la stigmatisation » - Défense des droits
Ex : Plus concrètement, on désire défendre les droits des personnes vivant de la stigmatisation sur leurs troubles mentaux en raison de la marginalisation et du processus injuste que vivent ces dernières - Réforme du réseau de la santé
Ex : La réforme devrait avoir comme objectif de diminuer la stigmatisation, et non entraîner l’augmentation de cette dernière.