Cours 6 : Approche humaniste Flashcards
L’approche humaniste : quelques notions de base
Approche phénoménologique : intérêt pour l’expérience singulière et concrète du monde
- Reconnait l’expérience subjective de l’individu. Il faut s’intéresser à la perception de chaque personne, outre la théorie.
Reconnaissance de l’expérience subjective de l’individu : qu’est-ce qui fait qu’un humain est un humain ?
Influences multiples : Racine : penseurs de l’antiquité, siècle des lumières
Intérêt pour le sens et les questions universelles de l’existence (finitude, sens de la vie, mort, solitude)
La dimension relationnelle de l’expérience humaine
L’humain a conscience e sa propre mort. L’angoisse de mourir, la finitude, modulerait plusieurs de ses comportements et pensées.
Les humanistes critiquent le béhaviorisme et la psychanalyse.
Critiques :
Psychanalyse
• Pathologisante
• Trop orientée sur la dimension sexuelle
• L’homme est soumis à un déterminisme inconscient
Béhaviorisme
• Approche objectivante
• L’humain est réduit à un déterminisme environnemental (l’humain n’a pas une conscience de soi)
Humanisme
Répond aux critiques :
• En redonnant à l’humain son libre-arbitre, son unicité
• Redonne une conscience à l’humain
Qui est Carl R. Rogers (1902-1987) ?
- Né à Oak Park, Illinois
- Étudie l’agriculture à l’Université du Wisconsin
- Puis devient pasteur
- Se tourne ensuite vers la psychologie
- Cherche à réconcilier deux tendances (religion vs scientifique, intuition vs objectivité, approches cliniques et statistiques
- Président de l’APA (American Psychological Association) en 1946-1947
- L’un des fondateurs de l’approche humaniste aux États-Unis
- Climat familial où le moral est très important
- Il s’oppose à l’idée que la personnalité est irréversible à la suite des premières années de vie.
- S’oppose à Freud sur l’idée que les conflits vécus en tant qu’adultes sont des reprises des fixations de l’enfance.
Les conceptions de Carl Rogers
• Expérience subjective et champ phénoménal
Champ phénoménal : l’ensemble des expériences subjectives que l’on vit.
• Authenticité et congruence
Authenticité : être fidèle à nos valeurs ou selon les attentes des autres ?
Congruence : agir selon qui on est (comportements suivent l’authenticité)
• La nature positive de l’humain
L’essence de l’humain est d’être bon (influencé par Jean-Jacques Rousseau)
La société corrompt l’humain, à la différence de Freud qui pense qu’on naît avec nos pulsions et que l’humain devrait apprendre à fonctionner en société.
Tout le monde a en lui ce qu’il faut pour bien fonctionner, si cette personne reçoit les soins minimums pour y arriver.
• Approche phénoménologique
S’intéresser à l’expérience subjective des gens.
Les conceptions de Carl Rogers : distinctions d’avec la psychanalyse
• Met l’accent sur les perceptions conscientes du présent plutôt que sur des vestiges inconscients du passé
« Je suis en colère contre ma mère ». Rogers se concentre sur ce qui se passe dans le présent et non les informations refoulées dans le passé.
• Ici-maintenant
• Relations interpersonnelles (vs seulement relations parentales, comme Freud)
Rogers va accepter d’analyser tous types de relations.
• Capacité des gens d’atteindre une maturité psychologique (tendance actualisante)
Tendance actualisante : tendance à croître, devenir une meilleure version de soi.
Freud : devenir moins mauvais
Rogers : tendre vers le mieux
Il a élaboré sa pensée de la clinique.
La structure :
- Le Soi (les conceptions de soi sont stables dans le temps, le « Je »)
- Soi réel (ce qu’on croit être) et soi idéal (le soi auquel la personne aspire)
- Le soi est l’ensemble des éléments qui constituent la personne
- N’a pas de fonction dynamique comme le Moi (psychodynamique)
Le processus :
• L’actualisation de soi
o Tendance à aller vers l’avant, à se réaliser (l’humain veut progresser), le plein potentiel.
• Cohérence du soi (L’absence de conflit dans la perception du soi ; est-ce que je suis comme je me perçois – ÊTRE ?) et congruence (L’absence de conflit entre l’expérience et le concept de soi – ACTION)
Ex. de conflit de congruence : une mère impatiente a l’impression d’être patiente, mais elle agit de façon impatiente auprès de ses enfants.
Besoin de cohérence (perception de soi) et la congruence (comportements)
Incongruence et mécanismes de défense
- Anxiété = divergence entre l’expérience et la perception de soi (résultat d’une incongruence)
- Incongruence : existence d’une divergence entre l’existence et la perception de soi
- L’anxiété résulte de l’incongruence / Selon Freud : la source de l’angoisse résulte de débordements de l’inconscient.
- Mécanismes de défense : leur but est de prévenir la perte d’une perception intégrée (perception qui inclus la perception de soi) et cohérente du soi – pour garder une vision de soi cohérente.
Définissez COHÉRENCE.
Concept rogérien désignant l’absence de conflit dans la perception du soi.
Définissez ACTUALISATION DE SOI.
Tendance fondamentale de l’organisme à s’actualiser, à se maintenir et à s’améliorer et à réaliser son plein potentiel ; concept mis de l’avant par Rogers et d’autres représentants du mouvement humaniste.
Définissez CONCEPT DE SOI.
Ensemble des perceptions et significations accordées au soi, au moi ou au je.
Définissez SOI IDÉAL.
Concept de soi que la personne souhaite posséder è notion clé de la théorie de Rogers.
Définissez CONGRUENCE.
Concept rogérien désignant l’absence de conflit entre le concept de soi et l’expérience.
Définissez INCONGRUENCE.
Concept rogérien désignant l’existence d’une divergence ou d’un conflit entre le concept de soi et l’expérience.
Définissez ce mécanisme de défense : SUBCEPTION.
Mécanisme rogérien par lequel la personne perçoit un stimulus sans en avoir une représentation consciente. (Minimiser l’expérience. )
Définissez ce mécanisme de défense : DÉFORMATION.
Selon Rogers, mécanisme de défense qui consiste à modifier l’expérience pour la tendre conforme au concept de soi. (ex : un étudiant croit qu’il n’est pas bon à l’école. Il obtient 92% à l’exam. Il va dire que l’exam était trop facile – de cette façon l’expérience correspond mieux à la conception de soi.)