Cours 6 Flashcards
Qu’est-ce que la formulation du problème?
Représentation mentale claire et succincte du problème de l’aidé que l’aidant ajuste au fil de son accompagnement
Comment la formulation du problème est un processus? Qu’est-ce qui est compris dans ce processus?
- Humilité et curiosité: vous ne savez pas tout de cette personne
- De nouveaux éléments qui coloreront votre compréhension s’ajouteront en cours de route
- Le danger de formuler une compréhension «cristallisée»
- La formulation du problème comme une série d’interventions
Comment la formulation du problème peut devenir un guide pour l’intervention?
- Une idée cohérente, claire et partagée du problème permet de faire des interventions plus pertinentes et ajustées
- Une ligne directrice, quelques grands thèmes autour desquels portent les interventions
- La création d’un modèle de compréhension commun qui guide chaque étape de la relation d’aide et renforce l’alliance*
(La définition de Bordin de l’alliance de travail: lien émotionnel positif, entente sur les objectifs et entente sur les tâches)
Quelles sont les habiletés pour une formulation du problème optimale?
- Organiser l’information disponible
- Dégager le problème réel
- Donner du pouvoir à l’aidé
- Précision et concision
Comment organiser l’information disponible?
- Nécessite d’élaborer une ou plusieurs hypothèses à propos de la nature et/ou de l’origine du problème de l’aidé
- Il ne s’agit pas d’un résumé, l’organisation de l’information passe à travers notre compréhension et notre expérience
Comment dégager le problème réel? Quelles questions peut-on se poser?
- Faire ressortir le caractère sous-jacent du problème, celui que le client ne voit pas
- Quelle est sa part de responsabilité dans ce qui lui arrive?
- A-t-il tendance à en limiter la portée ou l’intensité?
Qu’est-ce que la fenêtre de Johari?
- Espace public : Ce que tout le monde connait, y compris vous-même
- Angle mort : Ce que vous ne savez pas, mais que les autres savent
- Espace privé : Ce que vous savez, mais que les autres ignorent
- Zone mystère : Ce que personne ne sait
Comment donner du pouvoir à l’aidé?
- Une formulation «active» qui permet de se diriger vers la recherche de solutions
- Combattre l’impuissance, la passivité et la répétition
Quel bémol faut-il considérer lorsque qu’on donne du pouvoir à l’aidé?
Formuler le problème permet de mieux le comprendre, mais l’aidé est-il prêt à se mettre en action?
Comment utiliser la précision et la concision?
[Je ne partage pas l’avis de M. Hétu sur l’importance accordée au format «une phrase» de la formulation du problème. Le risque est grand de simplifier le problème à outrance.]
- L’esprit de synthèse et la concision permettent toutefois de préciser la représentation mentale que l’on a de l’aidé et de son problème.
- Nicolas Boileau: «Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément».
Qu’est-ce que la confrontation?
Intervention qui amène l’aidé à remettre en question ses façons de voir ou de faire, en le mettant en déséquilibre d’une manière délicate et respectueuse.
Quels sont les objectifs de la confrontation?
Déséquilibrer, modifier la perception, faire bouger la perspective, soulever des contradictions, exprimer un désaccord, remettre en question
Comment l’alliance est importante lors d’une confrontation?
- Une confrontation réalisée sans lien de confiance et sans alliance de travail n’est généralement pas efficace
- Elle risque de rater la cible et de fragiliser la relation, en plus de brusquer le rythme de l’aidé
- Les confrontations efficaces sont associées à un ajustement empathique optimal
Pourquoi l’empathie est nécessaire en confrontation?
- Éviter d’exercer plus de pression que nécessaire
- Reconnaître les émotions chez soi en tant qu’aidant qui pourraient générer une confrontation «rejetante»: impatience, irritation, exaspération etc… Vaut mieux alors s’abstenir de confronter pour retrouver un ajustement empathique
Comment la confrontation peut permettre à l’aidé de se réapproprier du pouvoir?
- Si l’aidé est pris dans un cercle vicieux, s’auto-sabote ou ne prend pas sa part de responsabilité, la confrontation peut mettre un «bâton dans la roue» de son problème
- Il peut alors reprendre du pouvoir sur son vécu et ses choix et potentiellement passer à un mode de recherche de solution
Exemple : On dirait que l’univers t’en veux