Cours 6 Flashcards

1
Q

Quels sont les buts de la recherche?

A

Ça dépend, mais en général deux catégories
* Recherche fondamentale
- Développement et tests de théories
- Généralement, contribution à l’avancement des connaissances

  • Recherche appliquée (incluant clinique)
    • Vise à résoudre un problème pratique

Pas nécessairement une distinction de méthode ou de qualité
* Les buts diffèrent

L’une peut informer l’autre
* La recherche clinique bénéficie de cataloguer les informations importantes de la recherche fondamentale

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Q

Quels sont les lieux de la recherche?

A

Encore une fois, deux grandes catégories
* Recherche sur le terrain
- Là où le phénomène d’intérêt se produit

  • Recherche en laboratoire
    • Environnement contrôlé, relative éloigné (écologiquement) du milieu naturel

Pas une distinction méthodologique comme telle
* Mais des contraintes pratiques rendent certaines méthodes plus ou moins utilisables dans une catégorie comparée à l’autre
–> Ne peut pas mesurer l’activité cérébrale pendant qu’un fan de hockey regarde une partie de hockey.

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3
Q

Quelles sont les trois choses fondamentales d’une expérience?

A
  1. Variables dépendantes et indépendantes
  2. Groupes contrôle et expérimentaux
    • Minimum 2 groupes
  3. Allocation aléatoire aux conditions expérimentales (incluant groupe contrôle)
  • Ces trois choses reflètent l’idée de base, à savoir manipuler des variables pour voir leurs effets sur des groupes comparables
    • Variabilités…
  • Implique une conception causale des choses
    • VI –> VD
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4
Q

Qu’est-ce que la variable indépendante (VI)?

A
  • Variable qui est introduite ou “manipulée” volontairement, celle qui influencera peut-être le comportement des participant-e-s, celle qui varie dans l’étude de façon indépendante du comportement des participant-e-s
    • Dimension que la recherche manipule délibérément et dont on veut mesurer l’effet
    • Facteur que la recherche conçoit comme étant possiblement responsable de l’apparition du phénomène
  • Les diverses valeurs d’une VI sont appelées les niveaux
    • E.g., nombre de mots à mémoriser (5, 10, 20 ou 30 mots). Puisqu’il y a quatre valeurs = variable indépendante à quatre niveaux.
      –> La VI a au moins 2 niveaux
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5
Q

Qu’est-ce que la variable dépendante?

A
  • Variable que l’on désire comprendre, celle que l’on décrit par des statistiques, celle qui dépend de notre traitement expérimental
    • L’effet du traitement (VI) est mesuré au niveau de la VD
      –> Comportement qui nous intéresse, on pense qu’elle va refléter la manipulation de la variable indépendante
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6
Q

Qu’est-ce que des variables confondantes?

A
  • Variables autres que VI mais qui pourraient influencer la VD
    • Problème si variables confondantes covarient avec VI
      • Quelle variable cause changements sur DV?
        –> Le moment de la journée peut être une variable confondante.
  • Requièrent mécanismes de contrôle
    • Présentés au cours 10
  • Au minimum, un groupe contrôle aidera
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7
Q

Quels sont les fondements de la méthode expérimentale?

A
  • L’assignation aux conditions expérimentales est aléatoire
    • Enlève des biais potentiels
    • Rend groupes équivalents a priori
    • Groupe contrôle permet étalonnage
      –> D’assigner les groupes au hasard protège des effets de groupe
  • La relation VI -> VD peut donc être comprise comme causale
    • Si pas de variable confondante plausible
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8
Q

Quels sont les avantages et critiques de la méthode expérimentale?

A
  • Avantages de la méthode expérimentale
    • Capacité de manipuler rigoureusement une ou plusieurs variables en spécifiant avec précision les conditions exactes de leur apparition
    • Contrôle « total » de la situation de recherche
      • En laboratoire, on peut éliminer presque complètement les facteurs perturbateurs (e.g., bruit, présence d’autrui, etc.) et contrôler les conditions ambiantes (éclairage, température, etc.)
  • Critiques de la méthode expérimentale
    • Si les résultats sont obtenus en laboratoire, dans des conditions purement artificielles, il est donc difficile voire impossible de les généraliser à des situations plus naturelles
    • Implique une difficulté de planification et de réalisation
    • Dépenses considérables d’énergie et de temps
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9
Q

Qu’est-ce que la méthode quasi-expérimentale?

A
  • A les apparences d’une expérimentation mais…
    • VI est / sont des caractéristiques de l’environnement physique ou social que le chercheur ne manipule pas, que ce soit pour des motifs technologiques ou déontologiques ou parce qu’il choisit de ne pas le faire
      • E.g., degré de pollution, jours d’ensoleillement, etc.
    • Des caractéristiques des participants eux-mêmes peuvent être également conçues comme des VI, indépendamment de l’intervention du chercheur
      • E.g., sexe, âge, origine ethnique, etc.
  • Par conséquent, la plus grande réserve s’impose lorsqu’il s’agit de conclure que ces VI, non manipulées, sont les causes des conduites avec lesquelles on les a mises en relation
    –> Rapporte une corrélation et non l’effet de la VI. On ne peut pas dire que la VI a causé tel phénomène.
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10
Q

Qu’est-ce que la méthode pré-expérimentale?

A
  • Un seul groupe, avec mesure pré et post
    • Mesure -> intervention -> mesure
    • Moins puissant qu’un plan expérimental ou quasi expérimental en raison des sources d’invalidité
      • Amélioration test-retest : la deuxième fois que les gens font un test, leur deuxième résultat est influencé par le fait qu’ils ont déjà fait le test.
      • Changement = temps : pendant que le temps passe, les gens changent
  • Étude de cas
    • Illustration avant-après
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11
Q

Qu’est-ce qu’une étude corrélationnelle?

A

On observe la variabilité qui existe de façon naturelle au niveau de certains phénomènes psychologiques et on tente de découvrir quels sont les phénomènes qui varient ensemble ou conjointement

Méthode non-expérimentale
- Pas de distinction VI / VD
–> On ne parle pas d’une variable qui prédit l’autre, donc pas de VI et VD

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12
Q

Qu’est-ce que la causalité dans une étude corrélationnelle?

A

Peu importe la vraisemblance ou l’invraisemblance de la situation, on ne peut parler de causalité dans une étude corrélationnelle
- On parle de relation
* Et on laisse le soin aux expériences de traiter la notion de causalité.

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13
Q

Qu’est-ce qu’un schème ou plan factoriel?

A

Une question de VI
* Une VI = plan unifactoriel
- E.g., niveau d’anxiété après comprimé de 0, 5, ou 10mg de valium (drogue = facteur)

  • Deux VI: plan bifactoriel (deux facteurs)
    • E.g., niveau d’anxiété après comprimé de 0, 5, ou 10mg de valium ET bruit ambiant faible ou élevé
      • Un plan 3 (valium) X 2 (bruit)
        • Prononcé « 3 par 2 »
  • Trois VI ou plus: plan multifactoriel (plusieurs facteurs)
    • E.g., niveau d’anxiété après comprimé de 0, 5, ou 10mg de valium ET bruit ambiant faible ou élevé ET lumière douce ou agressante
    • Un plan 3 (valium) X 2 (bruit) x 2 (lumière)
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14
Q

Quels sont les effets étudiants avec un plan factoriel?

A
  • Effet d’interaction
    • L’impact d’un facteur A sur la VD n’est pas le même aux différents niveaux d’un autre facteur B
    • Dans les plans multifactoriels, possibilité d’interactions de 3e ordre ou pire
      • L’interaction entre A et B varie selon C
      • L’interaction entre A, B, et C varie selon D…
      • Au secours…
  • Effet principal
    • Effet isolé d’une VI sur la VD
      –> Possible de le faire avec un plan multifactoriel, mais pas uni factoriel
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15
Q

Quels sont les avantages et inconvénients d’un plan factoriel?

A
  • Permet d’examiner plusieurs VI dans une même étude
    • Statistiquement puissant et méthodologiquement flexible
  • Permet d’étudier l’impact conjoint des VI sur la VD

Mais…

  • Chaque combinaison de VI demande son propre groupe de participants
    • Un plan 3 x 2 x 2 demande qu’on comble 12 combinaisons de VI avec des participants
  • Analyses (et surtout interprétation) plus complexes
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16
Q

Quel est le but principale d’une recherche développementale?

A

Le but principal est d’étudier le changement dans le temps
- Méthodes plus que population
* Enfants, adultes, personnes âgées…

17
Q

Quelles sont les approches d’une recherche développementale?

A

Études longitudinales
* Les mêmes participants sont étudiés de façon répétée durant la période de mesure (minutes, heures, jours, mois, années… siècles?)
- Étude de cohortes: lorsque deux groups (ou plus) sont suivis dans le temps, permettant un schème expérimental
* E.g., groupe contrôle, groupe(s) expérimental(taux)

  • La durée de l’étude est souvent un problème
    • Logistique, financier…
  • Mais une étude longitudinale permet d’étudier le changement
    • Pourvu que les mesures soient assez fines

Études sectionnelles
* Différents participants sont mesurés aux différents « moments » de l’étude
- Moment: âge ou période d’intérêt pour l’étude
* E.g., groupes d’enfants de 2 ans, 4 ans, 6 ans, et 8 ans
- Peut se faire rapidement (jours, heures!)
- Ne permet pas d’étudier le changement comme tel
* Comparaisons entre groupes d’âges
- Possibilité d’effet de cohorte (i.e., groupes différents a priori et indépendamment de l’effet de l’âge)
–> Expériences de vie différentes peuvent rendre difficile la comparaison

18
Q

Qu’est-ce qu’une étude de cas?

A
  • n = 1 (ou presque)
  • Fréquent dans la recherche clinique
  • Accent généralement sur individus atypiques
    • Limites à la généralisabilité
  • Pas moins utile qu’une bonne expérience
    • E.g., paranoïa et homosexualité (Lester, 1975; Lind, 1982), relativité générale et éclipse solaire (Eddington, 1920).
19
Q

Qu’est-ce qu’une recherche historique?

A
  • Étude de documents d’archive ou par le biais de « témoins » des événements
    • Deux types de données
      • Sources primaires: les personnes qui étaient LÀ
        • Peuvent être plus précises
      • Sources secondaires: les personnes qui n’étaient pas LÀ (du moins, pas à ce moment LÀ)
        • Peuvent être plus objectives
          –> Contraste avec les sources secondaires qui ne sont pas directement impliquées
20
Q

Qu’est-ce que les méthodes descriptives?

A
  • Le but principal étant de décrire certaines variables
    • E.g., créer un profile social, économique, et ethnique d’un quartier, d’une région
  • Les statistiques descriptives (résumer/condenser l’information) sont la norme
    • Parfois méthodes inférentielles (i.e., généraliser) quand échantillon représente population plus large
  • Absence d’hypothèse
    • Peut se faire en laboratoire aussi, en passant
21
Q

Qu’est-ce que le sondage/recensement?

A
  • Création d’une large base de données
  • Généralement, basé sur format Question-Réponse
    • Questionnaires: papier, informatisé, ou internet (Web)
    • Entrevues
      • Individuelle, en personne ou par téléphone, clavardage
        • Structurées: liste ordonnée de questions
        • Non-structurées: dynamique, en fonction des réponses
22
Q

Qu’est-ce qu’une recherche qualitative?

A
  • Basée davantage sur la personne comme tout que sur comportements isolés
    • I.e., subjectivité, phénoménologie…
  • Peu ou pas de procédures statistiques
  • 5 caractéristiques habituelles
    • Optique = compréhension (pas simplement description)
    • Approche ouverte et large (pas d’hypothèse)
    • Données qualitatives (dialogues, lettres, notes d’observation…)
    • Analyse qualitative: unités de sens
    • Débouche sur récit, interprétation
23
Q

Où sont les biais de recherche?

A

ILS SONT PARTOUT
* Importance de réaliser que l’idée même d’étudier quoi que ce soit de particulier est biaisée
- Qu’on soit un béhavioriste enragé ou un humaniste phénoménologique indécrottable
- Qu’on soit chercheur-se ou participant-e

  • Prendre connaissance des biais permet de mieux comprendre l’objet d’étude
    • En fait, fondement de l’humilité en recherche
24
Q

Quels sont les biais associés au chercheur?

A
  • Désir d’obtenir les comportements attendus ou annoncés par la prédiction à vérifier ou par la position théorique
    • Il arrive que le sujet soit informé de la nature des réponses escomptées ou de certains de leurs éléments par divers aspects (verbaux = paroles, débit, intonations; non verbaux = regards, mimiques, gestes, etc.) de la conduite du chercheur
      • Communication plus ou moins explicite des réponses que le chercheur aimerait que le sujet fournisse en conformité avec ses attentes
  • D’autres caractéristiques physiques (sexe, ethnicité), psychologiques (statut professionnel) de la personne qui recueille les données sont susceptibles d’agir de manière différentielle sur le comportement des participants
    • Effet de l’expérimentateur
      • E.g., production de termes hostiles après un conditionnement verbal - moins de mots traduisant de l’hostilité face à une expérimentatrice toute menue, comparativement à un expérimentateur gros et costaud.
25
Q

Quels sont les biais associés au participant?

A

Puisqu’elle a accepté l’invitation à participer(*), la personne peut entretenir certaines attentes à l’endroit de ce qu’il vient faire dans cette situation
* Elle peut croire qu’elle doit afficher le comportement qu’elle pense être celui qui intéresse le chercheur, plutôt que de produire les réponses naturelles si elle ne se savait pas participer à une recherche

  • Le participant élaborera ses propres hypothèses concernant les objectifs de la recherche en se basant sur l’information véhiculée par la situation dans laquelle il se trouve
  • De manière plus ou moins délibérée et générale, le participant souhaite retirer de sa participation une image de lui qui le satisfasse
    • Il s’efforcera de produire des réponses qu’il juge être de bonnes réponses
      • E.g., Rencontre à 2 reprises en 3 mois pour évaluer les réactions suite au divorce –> le participant peut se révéler moins perturbé à la 2e rencontre parce qu’il croit que le chercheur compte observer une amélioration et parce qu’il ne voudrait pas paraître peu capable de s’adapter
  • Le participant est tenté de se présenter sous un jour qu’il croit être favorable aux yeux du chercheur
    • Attitude de complaisance ou désirabilité sociale = répondre dans la direction jugée la plus acceptable en référence à des normes sociales, même si une telle réponse n’est pas un indicateur juste de leur comportement ou de leur point de vue
      –> AUSSI : Pas toujours bon juge d’eux-mêmes pour rapporter des caractéristiques d’eux-mêmes

(*) Souhaiter participer est en soi une source de biais

26
Q

Quelles pourraient être des solutions partielles aux biais de recherche?

A

Méthodes expérimentales à l’aveugle (ou à l’insu)

  • Simple-aveugle: les participant-e-s ne sont pas au courant de la VI reçue
    • Par ex., placébo ou produit actif
  • Double-aveugle: ni les participant-e-s ni les chercheur-e-s ne sont au courant de la VI administrée
    • Par ex., codes secrets identifiant les Vis
  • Triple-aveugle: les personnes qui font les analyses ne savent pas non plus quelles sont les conditions expérientales