Cours 4 - Traitement des pertes de mobilité articulaire Flashcards
Que doit-on faire pour maintenir une amplitude normale ?
Pour maintenir une amplitude normale, les segments doivent être mobilisés sur toute leur amplitude de façon périodique.
Qu’est-ce que les premiers gestes utilisés en physiothérapie devraient viser ?
Les premiers gestes devraient viser à prévenir les diminutions de la mobilité.
Comment la prévention de la diminution de la mobilité peut-elle être effectuée ?
La prévention peut être fait en assurant un positionnement adéquat ou en recourant à une mobilisation passive, active ou auto-assistée.
Qu’est-ce qui peut être éviter avec un positionnement adéquat lorsque la mobilité est réduite ?
Un positionnement adéquat lorsque la mobilité est réduite permet d’éviter l’apparition de déformations gênantes pour la fonction.
Quel est le premier moyen de lutter contre les diminutions de la mobilité et l’apparition de déformations ?
Une attention à la posture en position debout, couchée (alitement) et assise (fauteuil roulant) des clients ou des bénéficiaires est le premier moyen de lutter contre les diminutions de la mobilité et l’apparition de déformations.
Qu’est-ce que permet le port d’orthèse dans le cas de paralysies localisées ?
Dans le cas de paralysie localisées, le port d’orthèse permet d’assurer une position fonctionnelle.
En quoi consiste les mouvements passifs physiologiques effectués sur une base régulière ?
Le mouvement passif consiste à mobiliser une articulation dans toute l’amplitude permise à l’aide d’une force extérieure, sans garder la position finale.
Par quoi la force externe permettant d’effectuer une mobilisation passive peut-elle être exercée ?
La force externe peut être réalisée par une autre personne, par une machine ou par la personne elle-même (auto-passif).
Qu’est-ce qui est principalement visé par la mobilisation passive ?
Les mouvements passifs visent principalement à conserver les amplitudes de mouvement ou à prévenir la perte de mobilité en mobilisant les tissus conjonctifs et les muscles et en favorisant la lubrification articulaire.
À quel moment les mouvements passifs sont-ils indiqués ?
Les mouvements passifs sont indiqués lorsque les mouvements actifs peuvent être dommageables ou encore si le patient est trop faible ou n’est pas en mesure de se mobiliser lui-même.
Qu’est-ce qui est souvent nécessaire pour qu’une personne à risque puisse conserver un maximum d’amplitude ?
L’enseignement d’un programme d’exercices passifs (auto-passifs), actifs ou auto-assistés (auto-mobilisations) est souvent nécessaire pour qu’une personne à risque puisse conserver un maximum d’amplitude.
Dans quel but les exercices actifs-assistés peuvent-ils être utilisés ?
Les exercices actifs-assistés peuvent être utilisés dans le but de renforcer un muscle faible, mais aussi dans le but de maintenir ou de ganger de la mobilité articulaire.
Que peut-on dire de la prévention lorsque la mobilité est réduite ?
Lorsque la mobilité est réduite, prévenir ne suffit plus et il faut alors utiliser des modalités qui visent à augmenter la mobilité.
Quelles sont les modalités permettant d’augmenter la mobilité en physiothérapie ?
Les mouvements passifs continus, les étirements passifs intermittents et continus, les étirements actifs et les méthodes plus globales de mobilisations et de manipulations articulaires.
Avec les mobilisation passives continues (CPM) se font-elles ?
Les mobilisation passives continues se font avec des appareils motorisés qui mobilisent lentement l’articulation dans une amplitude contrôlée et de façon continue sur une période de 2 à 24 heures.
De nos jours, pour quoi le CPM est-il principalement utilisé ?
De nos jours, le CPM est utilisé principalement pour empêcher l’arthrofibrose post-opératoire dans les articulations qui s’enraidissent facilement, soient le coude, le genou (plus fréquemment utilisé - souvent utilisé suite au remplacement du genou par une prothèse) et les doigts.
De quoi faut-il s’assurer pour éviter les blessures et pour permettre un traitement optimal avec le CPM ?
Il faut s’assurer que l’appareil soit placé correctement et il faut porter une attention particulière à l’alignement de l’axe de l’appareil avec celui de l’articulation.
Qu’est-ce que l’appareil du CPM permet d’ajuster ?
L’appareil permet d’ajuster l’amplitude prédéterminée selon la progression et la tolérance du patient et la vitesse du mouvement (1 cycle par 45 sec à 2 minutes est habituellement bien toléré).
Dans quels cas l’appareil du CPM doit-il être enlevé ?
L’appareil doit être enlevé pou permettre les activités fonctionnelles et le exercices de renforcement.
Quelles sont les contre-indication (3) et les précautions (3) face à l’utilisation du CPM ?
L’utilisation du CPM est contre-indiquée lors de fusion articulaire, d’infection ou de fractures non consolidées et des précautions doivent être prises lors d’ostéoporose, de compression nerveuse périphérique et de lymphœdème (œdème global du membre par insuffisance du retour lymphatique).
Qu’est-ce qui est inclus par le terme générique d’étirement ?
Le terme générique d,étirement inclus les manoeuvres visant à augmenter l’extensibilité ou l’excursion des tissus mous.
À quoi les étirement visent-ils ?
Contrairement aux mouvements passifs qui se font dans une amplitude sans résistance, les étirements visent à augmenter la mobilité en dépassant la première résistance tissulaire.
Dans quel but (4) et à quel moment les étirements peuvent-ils être utilisés ?
Les étirements peuvent être utilisés lorsqu’on note une diminution d’amplitude de mouvement causant des incapacités ou un impact sur la fonction. Ils peuvent être utilisés afin de prévenir des blessures musculosquelettiques, de rétablir l’amplitude normale ou fonctionnelle, de prévenir les contractures et d’augmenter la souplesse générale.
Que peut-on dire de l’utilisation des étirements dans le but de prévenir des blessures musculosquelettiques ?
Les étirements peuvent faire partie d’un programme d’exercice général, mais il existe peu de preuves stipulant que les étirements soient réellement efficaces dans l’objectif de prévenir des blessures musculosquelettiques.
Quelles sont les précautions (5) dans l’utilisation des étirements ?
Les étirements doivent être utilisés avec précautions lors de la présence d’une tumeur osseuse, d’une infection (ostéomyélite, affections articulaires d’origine tuberculeuse), de douleur importante ou persistante (24 heures post-étirement), d’anticoagulation et de fragilité des tissus.
Que peut-on dire de l’utilisation des étirements avec précautions lors de la présence de douleur importante ?
La présence de douleur n’empêche pas d’effectuer des étirements, mais lors de celle-ci, le physiothérapeute doit bien évaluer la condition du patient afin de prendre les précautions nécessaires pour éviter d’aggraver la douleur.
Quelles sont les contre-indications (11) de l’utilisation des étirements ?
Les étirements ne doivent pas être utilisés s’il y a présence de mouvement limité par une butée osseuse (sensation de fin de mouvement dure), d’une fracture récente et non consolidée ou de la non-union d’une fracture plus ancienne, de fragilité osseuse extrême (danger de fracture), d’une phase inflammatoire excessive, de douleur aigue lors de mouvements ou lors de contraction musculaire, d’hématome ou d’autres signes de contusion musculaire, d’effusion articulaire (sang ou liquide synovial en excès dans l’articulation), d’ostéite déformante, de myosite ossifiante, d’hypermobilité et d’hypomobilité thérapeutique ou de fusion articulaire (assure stabilité et fonction articulaire).
Quels sont les principes à retenir (3) lors de tous les étirements ?
Le respect de l’alignement, la stabilisation et la spécificité.
Quels sont les paramètres (5) des étirements (éléments que l’on peut faire varier) ?
L’intensité, la vitesse, la durée, le nombre de répétitions et la fréquence.
Qu’est-ce qui est nécessaire pour assurer l’efficacité de l’étirement, mais aussi le confort du patient en ce qui a trait au principe de l’alignement?
Un positionnement adéquat est nécessaire pour assurer l’efficacité de l’étirement et le confort du patient.
Qu’est-ce qui est directement influencé par le principe de l’alignement dans les étirements ?
L’alignement influence directement la quantité de tension dans les tissus mous à étirer et affecte donc l’amplitude atteinte.
De quels alignements doit-on s’assurer lors des étirements ?
En plus de s’assurer d’un bon alignement du muscle ou de l’articulation à étirer, il faut également s’assurer d’un alignement adéquat du tronc et des articulations adjacentes.
Pourquoi les segments de part et d’autres de l’articulation ou de la région à étirer doivent-ils être stabilisés ?
Les segments de part et d’autres de l’articulation ou de la région à étirer doivent être stabilisés afin d’éviter les mouvements des segments avoisinants qui peuvent substitué l’absence de mouvement de la région traitée (compensations).
Quelles sont les parties habituellement stabilisées ou mobilisées par le physiothérapeute lors des étirements ?
Habituellement, lors d’un étirement effectué par le thérapeute, la partie proximale est stabilisée, alors que la partie distale est mobilisée.
Quelles sont les parties habituellement stabilisées ou mobilisées lors d’auto-étirements ?
Lors d’auto-étirement, il n’est pas rare que, contrairement aux étirements effectués par le thérapeute, que la partie proximal soit mobilisé et que la partie distale soit stabilisé.
Comment la spécificité du lieu (localisation de l’étirement) est-elle obtenue ?
La spécificité du lieu est obtenue en plaçant la ou les articulations de manière à ce que la ou les structures visées soient à leur élongation maximale. Si un muscle effectue plusieurs actions, l’articulation doit être placée dans la position contraire à toutes ses actions. Dans le cas des structures polyarticulées (muscles, fascias, structures nerveuses), il faut prendre en considération la position des différentes articulations.
Pourquoi le contrôle des segments est plus difficile à réaliser lors de l’application du principe de spécificité à l’étirement des fascias ?
En raison de l’étendue des fascias, le contrôle des segments est plus difficile à réaliser.
Qu’est-ce qui est visé par les méthodes “globales” de rééducation posturale ?
Les méthodes dites “globales” de rééducation posturale visent un étirement généralisé et accordent donc une importance capitale à la position des différents segments au cours de l’étirement afin d’obtenir un étirement maximal.
Que doit-on faire si l’on veut étirer plus spécifiquement les structures articulaires (capsule, ligaments) ?
Il faut réduire la tension (influence) par étirement des muscles biarticulaires en rapprochant leurs origine et insertion.
Pourquoi n’est-il pas nécessaire d’appliquer une déformation plastique lors de l’étirement d’un tissu ?
Il n’est pas nécessaire d’appliquer une déformation plastique parce que l’étirement vise une adaptation biologique des structures et non pas un changement mécanique immédiat.
Qu’est-ce qui est généralement accepté quant à l’intensité de l’application de la contrainte lors de l’étirement d’un tissu ?
Il est généralement accepté que la contraintes appliquée soit d’une intensité faible à modérée afin d’assurer un certain confort et de minimiser le risque de spasme de protection.
Qu’est-ce que l’application d’une forte contrainte lors de l’étirement d’un tissu ayant été affaibli par une immobilisation prolongée pourrait provoquer ?
Une forte contrainte appliquée pourrait endommager un tissu ayant été affaibli par une immobilisation prolongée.
Qu’est-il reconnu quant à la vitesse d’application de la contrainte lors de l’étirement d’un tissu ?
Il est reconnu que les étirements doivent être effectués lentement et graduellement pour assurer le maximum de relaxation et pour éviter la contraction réflexe du muscle à étirer.
Qu’est-ce que permet un étirement plus lent et pourquoi ?
Les propriétés viscoélastiques des tissus conjonctifs fait en sorte que la vitesse d’étirement influence la courbe de contrainte-déformation. Ainsi, un étirement plus lent permet d’étirer la structure avec moins de rigidité, ce qui demande alors un moins grans effort (moins de force à déployer) et permet ainsi également de prévenir les blessures tissulaires.
À quoi la durée de l’étirement réfère-t-elle ?
La durée de l’étirement réfère au temps pendant lequel l’étirement doit être maintenu.
Malgré le faible nombre d’études comparatives réalisées sur l’influence de la durée de l’étirement sur l’allongement des structures, qu’est-il reconnu en ce qui concerne celle-ci ?
Il est reconnu que l’étirement d’un muscle devrait être maintenu de 15 à 30 secondes et que les étirements intermittents dans cet intervalle de temps sont aussi efficaces et sinon plus que les étirements continus.
Qu’est-ce qui influence souvent le nombre de répétitions d’un étirement ?
La durée de l’étirement.
À quoi la fréquence et le nombre de répétitions réfère-t-ils ?
La fréquence réfère au nombre de séances d’étirement effectuées par jour ou par semaine, alors que le nombre de répétitions réfère celui effectué au cours d’une même séance.
En fonction de quoi la fréquence de l’étirement est-elle déterminée ?
La fréquence est déterminée en fonction de l’importance de la perte de mobilité, de la qualité de la réparation tissulaire, de la chronicité, de l’âge et d’autres conditions associées au patient.
Malgré l’absence d’évidences concernant la fréquence et le nombre de répétitions optimaux, qu’est-il possible de supposer à partir de certaines études en ce qui concerne ces paramètres d’étirement ?
Les études sur les étirements des ischio-jambiers de personnes asymptomatiques laissent à supposer que les étirements devraient être faits 3 à 5 fois par semaine pour augmenter l’amplitude et 2 à 3 fois par semaine pour maintenir les gains d’amplitude acquis.
En clinique, qu’est-il souvent recommandé de faire quant à la fréquence d’étirement ?
En clinique, il est la plupart du temps recommandé d’effectuer les étirements quotidiennement.
Comment le nombre de répétition varie-t-il habituellement par rapport à la durée de l’étirement ?
Habituellement, le nombre de répétitions est plus élevé si la durée de l’étirement est plus courte.
De quoi le physiothérapeute doit-il être conscient quant aux étirements répétés ?
Le physiothérapeute doit être conscient du danger de blessure dans le tissu conjonctif lors d’étirements répétés.