Cours 3 - Inflammation et phases de guérison des tissus conjonctifs - Effets du vieillissement, de l'immobilisation et de la remobilisation Flashcards
Sur quel principe l’application des exercices thérapeutiques se base-t-elle ?
L’application des exercices thérapeutiques se basent sur le principe que l’organisme possède des capacités d’adaptation face aux contraintes mécaniques qui lui sont appliquées.
Quels sont les deux concepts de la guérison tissulaire ?
Les deux concepts de la guérison tissulaire sont la régénération et la réparation.
Qu’est-ce que la régénération ?
La régénération est la capacité du tissu à se renouveler et à revenir à son état normal pré-blessure.
Qu’est-ce que la réparation ?
La réparation consiste à la capacité du tissu à restaurer partiellement son architecture et sa fonction, souvent au moyen d’un tissu cicatriciel.
Qu’est-ce que la plupart des blessures entraînent dans la réalité ?
Dans la réalité, la plupart des blessures entraînent un mélange de régénération et de réparation selon différentes proportions, en fonction du tissu blessé, de l’âge du patient et des traitements reçus.
En général, comment les tissus guérissent-ils chez l’humain ?
En général, chez l’humain, la capacité de régénération est plutôt faible et les tissus guérissent principalement par réparation, sauf pour certains organes, tels que la peau, les intestins et le foie. Au niveau de tissus musculosquelettiques, les os et les muscles ont une certaine capacité de régénération, contrairement aux tendons, aux ligaments et à la capsule. qui guérissent principalement par réparation (cicatrice).
À quoi la plupart des lésions des différents tissus musculaires, périarticulaires et articulaires sont-elles associées ?
La plupart des lésions sont associées à un saignement ou à une inflammation qui déclenche les mécanismes physiologiques de la guérison.
Quels sont les trois stades du mécanisme de la guérison ?
La phase d’inflammation, la phase de prolifération et la phase de remodelage.
En fonction de quoi la durée des différentes phases du mécanisme de la guérison varient-elle ?
La durée des différentes phases qui se chevauchent peut varier en fonction du type de lésion, du type de tissu et du type d’intervention.
À quel moment la réaction inflammatoire débute-t-elle et quelle est sa durée ?
La réaction inflammatoire débute immédiatement après la lésion et dure environ à 10 jours.
À quel moment l’intensité maximale de l’inflammation est-elle généralement atteinte ?
L’intensité maximale de l’inflammation est généralement atteinte 2 à 3 jours après la blessure.
Par quoi l’inflammation est-elle caractérisée ?
L’inflammation est caractérisée par la combinaison de 4 signes, soient une chaleur locale, un œdème, de la rougeur et de la douleur.
En quoi l’inflammation consiste-t-elle ?
L’inflammation consiste entre autres en la libération de différentes substances chimiques (bradykinines, prostaglandines) due à la lésion tissulaire.
Que permettent les molécules chimiques libérée lors de l’inflammation ?
Les molécules chimiques permettent l’activation des cellules immunitaires résidentes, soient celles qui sont déjà présentes dans le tissu, telles que les mastocytes.
Qu’est-ce qui est favorisé par l’activation des mastocytes (cellules immunitaires résidentes) lors de l’inflammation ?
L’activation des mastocytes favorise la vasodilatation et le recrutement des cellules inflammatoires circulantes dans le sang (neutrophiles).
Que se passe-t-il si un espace est créé dans le tissu par la lésion ?
Si un espace est créé dans le tissu par la lésion, des plaquettes et d’autres cellules sanguines comblent l’espace et limitent le saignement.
À quoi le saignement contribue-t-il lors de la réponse inflammatoire aigue ?
Le saignement contribue à attirer les cellules du système immunitaire pour lutter contre les infections et pour nettoyer les débris tissulaires.
Par quoi l’inflammation stérile est-elle généralement caractérisée ?
L’inflammation stérile, qui survient par exemple lors d’une blessure traumatique telle qu’une entorse ligamentaire, est généralement caractérisée par le recrutement bien orchestré de différents types de cellules inflammatoires.
Que se passe-t-il suite à l’infiltration des plaquettes et à l’activation des cellules résidentes lors de la réponse inflammatoire aigue ?
Suite à l’infiltration des plaquettes et à l’activation des cellules résidentes, les neutrophiles entrent dans le tissu suivi de l’infiltration de macrophages et de lymphocytes.
Qu’est-ce qui facilite l’entrée des neutrophiles dans le tissu et l’infiltration des macrophages et des lymphocytes lors de la réponse inflammatoire aigue ?
Cela est facilité par la vasodilatation des vaisseaux sanguins, qui provoque le gonflement de la zone atteinte.
Qu’est-ce qui provoque le gonflement de la zone atteinte lors de la réponse inflammatoire aigue ?
La vasodilatation des vaisseaux sanguins provoque le gonflement de la zone atteinte.
Quel est le rôle des cellules inflammatoires ?
Les cellules inflammatoires participent au nettoyage des débris cellulaires au site de la blessure et favorise également l’activité de différents types de cellules régénératrices.
Qu’est-ce qui est activé par les cellules inflammatoires ?
Les cellules inflammatoires activent les cellules endothéliales (cellules des vaisseaux sanguins) afin de promouvoir l’angiogenèse (formation de nouveaux vaisseaux sanguins), ainsi que les fibroblastes qui permettent le début de la phase suivante, soit la phase de prolifération.
Qu’est-ce qui est provoqué par l’inflammation ?
L’inflammation provoque une diminution de l’amplitude articulaire entre autres à cause de la douleur.
Quelle est la conduite thérapeutique à tenir lors de la présence d’inflammation ?
En parallèle au traitement permettant de réduire l’inflammation (froid, compresse, déclive pour lutter contre l’œdème et décharge selon le cas), la conduite thérapeutique à tenir est généralement de maintenir la zone lésée au repos, mais la mobilité et la force doivent être entretenues dans les zones adjacentes non-atteintes.
Quelle est la particularité du phénomène de l’inflammation ?
L’inflammation est généralement un phénomène auto-régulé, puisqu’elle est programmée pour être transitoire et pour s’arrêter après quelques jours.
En quoi consistent les mécanismes de résolution de l’inflammation ?
Les mécanismes de résolution de l’inflammation ne consistent pas seulement en un arrêt de la production de molécules pro-inflammatoires, mais il s’agit plutôt d’un phénomène actif nécessitant des interactions complexes.
Qu’est-ce qui joue un rôle particulièrement important dans la résolution de l’inflammation ?
Les macrophages jouent un rôle particulièrement important dans la résolution de l’inflammation.
Pourquoi les macrophages jouent-ils un rôle particulièrement important dans la résolution de l’inflammation ?
Les macrophages jouent un rôle particulièrement important dans la résolution de l’inflammation grâce à leur capacité à passer d’un phénotype pro-inflammatoire (durant les 2 à 3 premiers jours suite à la blessure) à un phénotype anti-inflammatoire (durant les 3 à 7 jours suivants environ).
En quoi les macrophages anti-inflammatoires aident-ils ?
Les macrophages anti-inflammatoires aident à mettre fin à la réaction inflammatoire.
Comment la réponse inflammatoire peut-elle devenir ?
Pour différentes raisons plus ou moins connues, la réponse inflammatoire peut devenir chronique.
Que se passe-t-il lorsque la réponse inflammatoire devient chronique ?
Lorsque la réponse inflammatoire devient chronique, l’œdème et la douleur ne diminuent pas complètement et la guérison est ainsi retardée.
Quels facteurs pourraient contribuer à la chronicisation de la réponse inflammatoire ?
Le retour trop rapide à l’activité, la présence d’une infection et la mauvaise vascularisation du tissu.
Pourquoi est-il important de se servir de son jugement clinique avant de recourir à des modalités anti-inflammatoires ?
Parce que bien que l’inflammation induise des effets néfastes importants telle que la douleur, elle joue également un rôle primordial dans le processus de guérison en nettoyant le tissu et en participant à l’activation de la phase suivante, soit la phase de prolifération.
À quel moment la phase de prolifération débute-t-elle et quelle est sa durée ?
La phase de prolifération débute environ 48 heures après la lésion et peut se poursuivre jusqu’à 6 à 8 semaines selon les tissus (3 semaines pour les tendons).
À quoi la phase de prolifération correspond-elle ?
La phase de prolifération correspond à la réparation des tissus lésés par du tissu cicatriciel.
Que se passe-t-il lors de la phase de prolifération ?
Lors de la phase de prolifération, il y a activation et prolifération des cellules réparatrices (fibroblastes).
À quoi les cellules réparatrices contribuent-elles ?
Ces cellules contribuent à la synthèse de collagène, soit à l’augmentation de la proportion de collagène de type III, pour former une matrice temporaire qui est désorganisée et mal orientée.
Que se passe-t-il également au stade de la formation d’une matrice temporaire dans la phase de prolifération ?
À ce stade, il y a également une augmentation du contenu en glycosaminoglycanes (GAG) et donc une augmentation du contenu en eau.
Qu’est-ce qu’une activité physique trop intense peut provoquer sur un tissu en phase de prolifération ?
Une activité physique trop intense peut léser à nouveau ce tissu.
Qu’est-ce qu’on peut dire par rapport à la mobilisation articulaire au stade de la formation de la matrice temporaire dans la phase de prolifération ?
C’est à ce stade que la mobilisation articulaire favorise le plus l’organisation du nouveau tissu conjonctif.
Qu’est-ce que permettent des contractions de faible intensité lors du stade de formation de la matrice temporaire dans la phase de prolifération ?
Des contractions de faible intensité permettent l’entretien des capacités de contraction.
Comment les signaux qui caractérisent l’inflammation évoluent-ils dans la phase de prolifération ?
La chaleur et l’œdème diminuent et la douleur est surtout ressentie à l’étirement, ce qui fait en sorte que celle-ci devient un signal important concernant le niveau de contrainte appliqué au tissu.
Que faut-il bien évaluer lors de la phase de prolifération ?
Il faut bien évaluer toute réapparition de douleur, de chaleur ou d’œdème qui signalerait des contraintes trop importantes.
Que peuvent être les différentes contraintes appliquées lors de la phase de prolifération ?
Les contraintes peuvent consister en des étirements, des mobilisations articulaires, des contractions contre résistance modérée et un appui partiel.
Qu’est-ce que le patient devrait avoir récupéré à la fin de la phase de prolifération ?
À la fin de cette phase, le patient devrait avoir récupéré une mobilité adéquate, ainsi qu’une force suffisante pour réaliser des activités de base.
Qu’est-ce qui apparaît souvent lors de la reprise limitée des activités dans de la phase de prolifération ?
Des compensations ou des altérations des patrons normaux de mouvements apparaissent souvent lors de la reprise limitée des activités dans cette phase du mécanisme de la guérison.
À quoi faut-il être particulièrement attentif lors de la reprise limitée des activités dans la phase de prolifération ?
Il faut être particulièrement attentif aux mouvements des articulations adjacentes qui pourraient montrer des postures ou des réactions de protection contre la douleur, ainsi qu’au mouvement du membre collatéral qui compense la réduction d’activité du côté opposé.
Qu’est-ce qui est important pour le patient au stade de la reprise limitée des activités dans la phase de prolifération ?
Une prise de conscience de la part du patient de ces différentes altération est importante à ce stade.
Que se passe-t-il lors de la phase de remodelage et de maturation ?
Au cours de cette phase, il y a une réorganisation du collagène pour retrouver les caractéristiques pré-lésionnelles. Il y a donc une diminution de la densité et du métabolisme cellulaire, une diminution de la production de collagène (augmentation de la proportion de collagène de type I) et de GAG, ainsi qu’une diminution de la vascularisation afin de retourner à l’état pré-lésionnelle.
Quelle est l’étape primordiale de la phase de remodelage et de maturation ?
L’étape primordiale de cette phase est la réorientation des fibres de collagène selon la direction du stress mécanique.
Pendant combien de temps la réorganisation des fibres de collagène est-elle intense dans la phase de remodelage et de maturation et combien de temps dure-elle au total ?
Cette réorganisation est intense jusqu’à 4 mois et peut durer jusqu’à 1 à 2 ans après la blessure.
Par quoi les contraintes primordiales lors de la phase de remodelage et de maturation peuvent-elles être provoquées ?
Les contraintes, qui sont primordiales lors de cette phase, peuvent être provoquées par des contractions musculaires intenses et par la mise en charge complète, en s’approchant le plus possible des contraintes habituelles du patient avant la lésion.
Que peut-on dire de l’adaptation du traitement en fonction des phases du mécanisme de guérison ?
Puisque le niveau de contrainte doit être adapté (ni trop fort, ni trop faible) aux phases de la guérison, il faut contrôler les activités pour assurer les contraintes optimales en fonction es rôles mécaniques des tissus atteints, mais aussi en fonction de l’âge, de la morphologie, du niveau d’activité physique préalable et des comorbidités.
Quelles sont les contraintes optimales des différentes phases de guérison ?
Les contraintes optimales sont faibles dans les deux premières phases, soient les phases d’inflammation et de prolifération et fortes dans la phase de remodelage et de maturation.
À quoi les contraintes doivent-elles également être adaptées lors des phases de la guérison ?
Les contraintes doivent également être adaptées aux demandes fonctionnelles du patient afin de le préparer au mieux au retour aux activités.
Sur quoi les recommendations actuelles se basent-elles en ce qui concerne l’application des contraintes lors des différentes phases de la guérison ?
Les recommandations actuelles sont faites sur une base empirique, en se basant sur la douleur ressentie par le patient lors de l’application des contraintes.
Quelles est la particularité du tendon quant à sa vascularisation ?
Le tendon est faiblement vascularisé, surtout dans son tiers médian.
Comment le processus réparation du tendon est-il suite à une blessure traumatique ?
Le processus de réparation du tendon suite à une blessure traumatique est long.
Quelles blessures sont-elles courantes au niveau du tendon ?
Les blessures de sur-utilisation sont courantes au niveau du tendon.
Par quoi les blessures de sur-utilisation au niveau du tendon sont-elles favorisées ?
Ces blessures sont favorisées par certaines conditions telles que le mauvais alignement des structures osseuses, les charges excessives et/ou répétitives et les microtraumatismes répétés ne permettant pas la réparation des tissus.