cours 4 Flashcards

1
Q

transition: révolution tranquille (années 1960)

A

on passe de…
Péché, pureté, chasteté, interdits religieux et moraux (perspective procréatrice)
à…
Essor des discours savants sur la sexualité, décriminalisation de la distribution de méthodes contraceptives, de l’avortement et les pratiques homosexuelles entre adultes consentants (perspective relationnelle)
à…
Nouveaux critères normatifs (vers la postmodernité) = la liberté individuelle (perspective récréative ? pas forcément, les perspectives peuvent varier dans la vie d’un individu, et il peut y avoir la présence concomitante des différentes perspectives dans la société)

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2
Q

conséquences possibles du contrôle accru (postmodernité)

A
  • Les gens surestiment leurs chances de victimisation (peur du crime)
  • Exagération/inflation de la part des médias
  • Compagnies de sécurité privées augmentent leur profit
  • Les gens changent leurs habitudes
  • Tendance à la surprotection et à la méfiance
  • Isolement et solitude
  • Sentiment que les contrôles officiels ne font rien ou en font trop peu
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3
Q

facteurs socioculturels de la postmodernité

A
  • Contraception = changement majeur
  • Déclin des perversions
  • Montée de l’autonomie des femmes
  • Reconnaissance des identités sexuelles multiples
  • Perte de repères, pertes de traditions
  • Période marquée par “les crises”
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4
Q

la sexualité à l’ère postmoderne…

A
  • Réflexive
  • Différente dans ses formes (changements technologiques)
  • Différenciée et variable (pluralité d’identités)
  • Indéterminée (société de consommation et possibilités multiples)
  • Mobile
  • Spécialisée
  • Culte du plaisir
  • Sexe-consommation
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5
Q

quelles sont les postulats du texte de Bozon, 2004?

A
  • diversité des trajectoires sexuelles et conjugales dans notre époque contemporaine. Cela va de pair avec une diversification des manières dont les individus donnent sens à la sexualité –> naissance de différentes orientations intimes
  • individualisation, Déclin de l’autorité adulte et familiale, du mariage institutionnel
  • Les parcours sexuels se complexifient
  • Les contraintes sociales sont plus implicites qu’explicites mais il existe toujours un double standard sexuel entre les genres
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6
Q

quelles sont les 3 orientations intimes selon Bozon?

A
  1. Orientation de la sociabilité sexuelle
  2. Orientation du désir individuel
  3. Orientation conjugale-relationnelle
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7
Q

qu’est-ce que l’orientation de la sociabilité sexuelle (Bozon)?

A

liberté sexuelle, où la multiplicité de partenaires est valorisée. Être fidèle à une seule personne c’est se fermer à toutes les autres possibilités.

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8
Q

qu’est-ce que l’orientation du désir individuel (Bozon)?

A

: être fidèle à soi-même, à ses désirs, ses valeurs en lien avec la sexualité, le désir (et sa variabilité) fait partie de la construction du soi

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9
Q

qu’est-ce que l’orientation conjugale-relationnelle (Bozon)?

A

la sexualité est le moteur d’une relation qui s’inscrit dans un cadre dyadique et où les individus sont fidèles à la dyade

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10
Q

comment se caractérisent les relations et l’intimité en contexte postmoderne?

A
  • complexification de la vie psychique avec l’inflation du soi et du savoir réflexif
  • plus grande connaissance personnelle de la sexualité
  • Satisfaction sexuelle comme facteur important de continuation/arrêt d’une relation
  • exclusivité sexuelle/monogamie = si désirée par les deux parties
  • Augmentation du sentiment d’insécurité
  • Doit vivre avec le passé de l’autre
  • Difficulté de développer des liens de confiance
  • Augmentation des risques encourus
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11
Q

qu’est-ce que l’éthique minimale?

A
  • Équilibre entre le trop de contrôle et l’anarchie
  • Neutralité face aux manières individuelles de vivre
  • Requiert une très grande tolérance
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12
Q

quels sont les 3 grands principes de l’éthique minimale?

A

1) Principe de considération égale de toutes les voix
2) Principe de neutralité à l’égard des conceptions du bien personnel
3) Principe d’intervention limitée aux cas de torts graves causés à autrui

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13
Q

définition du néolibéralisme

A
  • approche politique et économique qui favorise l’expansion et l’intensification des marchés, tout en minimisant l’intervention du gouvernement
  • également une approche philosophique, politique et sociale, un mode de gouvernance qui met l’accent sur le choix et l’autonomie individuelle, apte à produire des sujets auto-suffisants, responsables, qui s’auto-régulent et assument les conséquences de leurs actions
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14
Q

quels sont les 5 principes de la rationalité néolibérale?

A

1) intervention minimale de l’État
2) logique de marché
3) gestion du risque
4) responsabilité individuelle
5) inégalités qui résultent des choix

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15
Q

à quoi réfère l’intervention minimale de l’État (rationalité néolibérale)?

A
  • au lieu d’investir dans les déterminants sociaux de la santé, l’État adopte une approche centrée sur le mode de vie individuel.
  • Ce qui était auparavant considéré comme un problème social est maintenant vu comme un échec personnel (les individus font de mauvais choix)
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16
Q

à quoi réfère la logique de marché (rationalité néolibérale)?

A
  • on assiste à une multiplication d’experts et pseudo-experts sur la santé qui se prononcent sur quoi faire, quoi ne pas faire.
  • On encourage l’individu à consommer des biens et services pour améliorer la santé et à être l’entrepreneur de lui-même, deux vertus néolibérales par excellence
17
Q

à quoi réfère la gestion du risque (rationalité néolibérale)?

A
  • le corps est maintenant le site cible par excellence d’intervention et de régulation.
  • L’individu a le devoir de prendre soin de lui en tant que citoyen.
  • Le corps est un marqueur de contrôle de soi, d’acceptabilité
18
Q

à quoi réfère la responsabilité individuelle (rationalité néolibérale)?

A

enlève un poids de responsabilité de l’État

19
Q

à quoi réfère les inégalités qui résultent des choix (rationalité néolibérale)?

A

comme on transfert la responsabilité de l’État à l’individu, certaines inégalités en découlent :

  • Distinction entre « bons » et « mauvais » citoyens
  • Valorisation de ceux qui choisissent de se plier aux injonctions
  • Rend l’individu imputable (100% responsable) de ses mauvais choix en occultant les forces structurelles et sociales qui agissent comme médiateurs dans l’état de santé
20
Q

qu’est-ce que la responsabilisation?

A
  • imposition discursive par les formes de gouvernance des responsabilités spécifiques aux individus pour leur propre conduite
  • l’individu doit se gérer et être l’expert de lui-même
  • peut être directe ou indirecte
21
Q

quels mécanismes peuvent être impliqués dans la responsabilisation?

A
  • Administratifs (imposer aux compagnies de mettre en place des outils que l’individu utilisera, par exemple, mettre des ceintures de sécurité dans les voitures, les messages préventifs sur les paquets de cigarettes…)
  • Actuariels (compagnie d’assurances qui imposent des pénalités ou récompensent les bonnes actions)
  • Légaux (imposition de lois et règlements)
  • Exercice discursif (utiliser des arguments moraux pour encourager ou décourager un acte)
22
Q

2 forces qui s’opposent à cause de la responsabilisation/déresponsabilisation

A

bonne gouvernance de soi
VS
refus de responsabilité et a) transfert de cette dernière sur d’autres gents, b) adoption du statut de victime (ex: je ne suis pas responsable car j’ai une dépendance)

23
Q

qu’est-ce que le santéisme?

A
  • santé = vertu postmoderne par excellence
  • industries inculquent des préoccupations obsessives sur la santé
  • tout le monde devrait tendre à maximiser leur propre santé pour eux-mêmes et pour le bien-être collectif en général
  • La culture santéiste néolibérale peut être moraliste en occultant les aspects politiques et sociaux reconnus comme ayant une influence importante sur la santé : sécurité du revenu, logement, nourriture, les déterminants sociaux de la santé
24
Q

que sont les techniques de soi?

A

les efforts que les êtres humains mettent à se transformer afin d’atteindre un état de bonheur, pureté, sagesse, perfection, ou d’immortalité
-Dans ce contexte, la promotion de la santé ne fonctionne pas en amenant des changements structuraux et sociaux qui influent sur la santé et le bien-être des populations mais en incitant le désir et reléguant la responsabilité aux individus autonomes de choisir d’observer les impératifs et de prendre la responsabilité de modifier eux-mêmes leurs comportements

25
Q

qu’est-ce que la gouvernementalité?

A
  • La gouvernementalité incorpore les techniques et stratégies du soi – gouvernement de soi – et les formes les plus apparentes de gouvernance extérieure – maintien de l’ordre, surveillance et règlements mis en place par l’état et diverses institutions
  • La gouvernementalité situe la régulation (et le pouvoir) à tous les niveaux d’agents de socialisation
  • la santé publique est un appareil de gouvernementalité
  • De plus en plus de gens intègrent les discours de contrôle normalisants et croient avoir un certain droit de contrôle.
26
Q

qu’en est-il du risque dans le contexte néolibéral?

A
  • dans un contexte où la gouvernementalité opère à plusieurs niveaux et de manière diffuse, le risque (et sa perception) va en augmentant
  • La gestion du risque incombe de plus en plus aux individus
  • En contexte néolibéral, on a plus de choix, donc plus de risques possibles (risques émotifs, physiques, psychologiques)
  • Comme la société est de plus en plus individualisée, l’avis des experts compte de plus en plus. L’individu se fie aux discours experts et pseudo-experts où les doutes planent et les avis peuvent être contradictoires pour gérer le risque.
27
Q

comment la notion de tort s’allie-t-elle à celle de risque?

A

Les discours sur le risque agissent comme instruments importants de régulation sociale et sont empreints d’arguments moraux, où la notion de tort peut s’allier à celle de risque:

  • Ce qui est considéré à risque peut créer un tort à soi-même
  • Ce qui est considéré à risque peut créer un tort à autrui (donc c’est mal (aspect moral))