Cours 3 - NOTIONS FONDAMENTALES Flashcards

1
Q

La criminologie ce n’est pas 3 choses:

A
  • De la criminalistique (aspect scientifique, par exemple : Balistique)
  • Une branche particulière du droit
  • Un instrument visant à lutter efficacement contre le crime
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2
Q

La criminologie

A

La criminologie est l’étude du phénomène criminel (Regroupe aspect individuel, aspect sociétal de la criminologie)

Criminologie est au centre des sciences humaines, elle est multidisciplinaire. But : Comprendre le phénomène criminel, d’où ça vient et comment le prévenir.

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3
Q

• Deux grands blocs de la criminologieET qu’est-ce qu’elle est aujourdhui?

A

1) Le paradigme étiologique (la recherche des causes ayant un caractère psychologique, peut être sociologique) ou du passage à l’acte
2) Le paradigme de la réaction sociale (s’intéresse à comment réagir au niveau institutionnel, pour prévenir, le faire diminuer et éviter la récidive.)

• La criminologie d’aujourd’hui : travailler sur les deux dimensions.

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4
Q

La notion de crime renvoie :

A

1) A un comportement  Le criminel (paradigme étiologique)

2) A une manière de définir et de réagir à ce comportement.  La réaction au crime (paradigme de la réaction sociale)

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5
Q

Qu’est qu’un comportement déviant ?

A
  • Un comportement qui va à l’encontre des règles de la société
  • Un comportement qui n’est pas conforme à la majorité
  • Les normes varient avec le temps et l’espace
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6
Q

• 3 grands types de déviants

A
  • La sous culture déviante (hippies étaient considéré comme une sous-culture déviante)
  • Les transgresseurs (violent délibérément les règles = on peut les associer au criminel)
  • Les individus qui souffrent de comportement chronique (individu qui n’ont pas de libre arbitre, donc, instable mentalement)

 Déviant n’est pas nécessairement Criminel. Ce qui est Criminel est nécessairement Déviant.

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7
Q

Qu’est-ce que deviance et crime, difference entre les deux?

A

 Déviance = comportement contraire aux règles sociales

 Crime = comportement contraire aux lois

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8
Q

• Les différents types de crimes

A
  • Hétéroclytes : plusieurs types de crimes (crimes moraux, contre les victimisations, pour la sauvegarde des biens, …)
  • En constante évolution (avortement, homosexualité, chiens …)
  • Causent souvent un dommage (n’est pas automatique)
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9
Q

Qu’est-ce que l’inflation juridique ?

A

En établissant beaucoup de loi, ça en fait trop, ce qui fait qu’il arrive que deux lois se contredisent  groupe de pression ont comme objectif de créer des lois pour leur propre intérêts.

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10
Q

Différence entre les crimes perçus et réels

A

Crime perçu : c’est la perception subjective du crime. Crime réel : Crime dans le système judiciaire

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11
Q

Plusieurs catégories de crimes, quels sont-ils?

A

• Les crimes violents : Homicide, Tentative de meurtre, Voies de faits, Agression sexuelle, Autres infractions sexuelles, Enlèvement, Vols qualifiés
 parce que le dommage est assez important, qui peut entrainer un traumatisme.
• Les crimes contre la propriété : Introduction par effraction, Fraude, Vol simple, Vol de véhicule à moteur
• Les autres types de crimes : Prostitution, Jeux et paris, Armes, Incendies criminels

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12
Q

La criminalité

A

l’ensemble des infractions commises en un lieu et un temps donnés
• Ne peut pas exister sans connaitre les statistiques = taux de criminalité
• Le quebec a un taux de criminalité le plus bas.
• Le saskatchewan a un taux de criminalité le plus eleve.

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13
Q

• La seule source statistique de la criminalité au Canada

A

La Déclaration Uniforme de la Criminalité (DUC) = données officielles
• Tous les services de polices y participent
• Connaitre au mieux les taux des crimes
• Ne prend pas les crimes au noir , le chiffre noir et les personnes qui se font arrêtés mais qui sont relâchés ne sont pas pris en compte

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14
Q

Les taux de reportabilité

A

• Les homicides  La victime est morte, elle peut pas le rapporter.

  • Les agressions sexuelles (7%)  peu parce qu’il y a beaucoup de facteur qui influence le non-rapport d’un agression sexuelle. Victime et témoin qui ont vu le crime.
  • Les voies de fait (30%)
  • Les vols d’un bien personnel (21%)
  • Les vols qualifiés (31%)
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15
Q

La gravité du crime

A

• Souvent déterminée par la peine prévue dans le code criminel ou la jurisprudence
• Délit plus grave = peine plus grave ?
 La gravité est très subjective pour les individus.

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16
Q

Les conséquences du crime ; sur 3 types

A

1)Impact sur la communauté
o Impact varie selon les groupes (quand un quartier n’a jamais de crime, ben sont outrés. Pis quand c’est un quartier qu’il y a toujours des crimes, ben c’est normal)
o Coût financier
o Désorganise la société
2) Impact sur les victimes
o Qualité de la vie
o Traumatisme avec les problèmes que ça entraine (dépression, anxiété, stress, arrêt de travail, …)
3) Impact sur les criminels
o Réaction de rejet de la société
o Rapport de force avec les autorités
o Vie désorganisée, difficultés professionnelles et sentimentales

17
Q

Les réactions au crime 4

A

 Individuelles : Peur, insécurité, vengeance, mesures de protection
 De groupe : Regroupements, manifestations, groupes de protection, surveillance des membres de la communauté, réorganisation du groupe (exclusion, modification hiérarchique)
 Institutionnelles : Ajustement des réglementations, surveillance accrue, réponse pénale
 Étatique : Déploiement policier, campagnes publicitaires

18
Q

Profil du criminel: On cherche à comprendre

A

o Les facteurs biologiques (problèmes neurologiques) Cherchent s’il y a un une cause neurologique par exemple.
o Les facteurs psychologiques (faible intelligence, aspect affectif, émotionnel, type d’enfance)
o Les facteurs sociaux (pairs délinquants)

19
Q

A) La jeunesse est de plus en plus violente : Introduction

A

« Historiquement parlant, la violence était monnaie courante envers les jeunes.
Dans les sociétés anciennes, la brutalité physique était beaucoup plus importante et fréquente qu’aujourd’hui.
L’éducation était synonyme de redressement et les coups faisaient partie de ce qu’on appelait une bonne éducation, alors qu’aujourd’hui, il est devenu presque scandaleux sinon interdit de donner en gifle à un enfant.
Mais les conduites considérées comme violentes dépendent des codes sociaux, juridiques et politiques, des époques et des groupes sociaux.

20
Q

A) La jeunesse est de plus en plus violente : Est-ce un phénomène nouveau ?

A
  • Les jeunes sont de plus en plus violents exprime sans conteste un sentiment, une représentation véhiculée collectivement, par certains médias et politiques, mais aussi par une partie de la population.
  • Mais est-ce tellement nouveau ? Idée que les jeunes sont infernales date d’il y a très longtemps.
21
Q

A) La jeunesse est de plus en plus violente: Violence scolaire

A

« L’ecole a longtemps ete autoritaire: Dans les Années 70 (: changements des représentations. Représentation de l’école change. De quelle violence est-il question ? La violence est également normale d’il y a longtemps) :
• les sociétés occidentales connaissent des crises économiques répétées
• diminution de leur croissance
• l’école se démocratise
Sentiment d’exclusion : des jeunes qui vivent l’école comme un lieu dont ils se sentent exclus mais qu’ils sont obligés de fréquenter peuvent se rassembler en réaction à ce sentiment de rejet et se manifester par des actions agressives et qui peuvent faire peur. Elles leur donnent une identité, un sentiment d’exister quitte à ce que cela se traduise de manière négative. »

22
Q

A) La jeunesse est de plus en plus violente: Évolution de la violence scolaire

A
  • On connaît les violences à l’école, où un élève est intimidé, voire frappé par d’autres.
  • La montée des nouvelles technologies a entrainé de nouvelles formes de violences. Les jeunes passent de plus en plus de temps sur internet et sur leur téléphone. Internet a tendance à entrainer une désinhibition des comportements, les jeunes ont des comportements de plus en plus à risque, il y a plus d’impulsivité avec l’internet et moins de responsabilisation et d’empathie
  • Désormais ces violences ont aussi lieu à la maison, via le téléphone ou l’internet. Violences à la maison: un élève n’est plus tranquille quand il est chez lui, il peut encore être harcelé par les réseaux sociaux ou les autres moyens de communiquer par internet. Il n’y a plus de refuge contre le harcèlement. Ce type de violences est tout aussi grave.
23
Q

A) La jeunesse est de plus en plus violente: Les gangs de rue

A
  • Faits divers sensationnels = quartiers paupérisés ou ghettoïsés des grandes villes, partage de signes distinctifs, vêtements, insignes, des modes de conduite particuliers.
  • Violences mises en scènes = aspects les plus spectaculaires à travers un miroir grossissant, suscitant la peur, stigmatisant l’origine des jeunes concernés, même lorsqu’on manque d’informations fiables.
  • Viols en bandes = pas un phénomène nouveau, mais récemment discuté dans les médias. C’est le regard qui a changé sur le sujet.
  • Déclarations politiques biaisées = accent sur les crimes alors que cela ne représenterait que 1,3 % de la criminalité des jeunes ce qui suscite la peur. Les crimes fait par les jeunes sont marginaux.
  • Regroupements entre jeunes ont toujours existé = recherche de repères et réaction « normale » à la désorganisation sociale (cf. École de Chicago)
24
Q

Conclusion
• Débat aujourd’hui sur la force de la répression contre ces jeunes
o Faut-il les punir ? (centre de détention)
o Faut-il les soutenir ? (aider)

A

• La jeunesse doit être protégée et non enfermée

25
Q

B) Et une fois de plus, c’est un étranger qui a fait le coup :Introduction

A
  • « les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants de stupéfiants sont noirs et arabes… C’est un fait » : Éric Zemmour, Salut les terriens, Canal+, 2010  beaucoup de gens pensent ça
  • S’interroger sur cette « vérité » et sur le présupposé que beaucoup partagent, à savoir que les personnes étrangères ou d’origine étrangère, auraient une plus forte tendance à être délinquants, contrairement aux nationaux.
26
Q

B) Et une fois de plus, c’est un étranger qui a fait le coup: Quel est le problème et quelle est la cause ?

A
  • Vérifiable dans les faits…mais, de quels faits parlons-nous ?
  • Faits délinquants visibles grâce à la victime ou à la police
  • Cible prioritaire de la police des personnes d’origine étrangère et des quartiers populaires
  • Prudence méthodologique : pour déterminer une variable déterminante, il faut analyser toutes les variables explicatives possibles et leurs interrelations. Les policiers ferait un ciblage. On parle de qui est venu en premier, l’oeuf ou la poule.
27
Q

B) Et une fois de plus, c’est un étranger qui a fait le coup: Mais n’est-ce pas un problème culturel ?

A
  • Différence de normes et de valeurs entre les peuples = peut être recevable mais trop réducteur.  Étant immigrant, ils veulent s’intégrer et faut pas se dire que c’est des criminels parce que c’est trop simpliste.
  • En effet, ce n’est pas suffisant car la notion de culture est très complexe
  • Vision simpliste et dichotomique de la société : « eux » et « nous »
  • Vision statique de l’individu
28
Q

B) Et une fois de plus, c’est un étranger qui a fait le coup:
Conclusion

A
  • Pourquoi l’opinion publique isole la caractéristique ethnique plutôt qu’une autre pour expliquer tel fait de délinquance ?
  • Prise en compte de la réaction des instances policières, judiciaires et pénales
  • Pensée et racisme d’État : (Racisme d’état : Les politiques sont intrinsèquement racistes) Elle est imprégnée dans les institutions.
29
Q

C) La justice n’en fait pas assez pour les victimes : Introduction

A
  • Code criminel et Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous conditions : Dossier victime (personne incarcéré, quand elle sort, s’il fait quelque chose, la victime en est informée)
  • Historiquement, la victime était la bête à sacrifier
  • Revendications des victimes d’infractions
  • Cependant, est-ce que la justice peut leur offrir ce qu’elles attendent vraiment ?
  • Rationalité de la justice pénale = assurer la régulation des conflits privés ; conçue pour éloigner les victimes du processus judiciaire et éviter la vengeance privée.
  • Intérêt public vs. Intérêts individuels : Crime contre la personne : Tendance à mettre l’intérêt individuel en un intérêt collectif, ou l’intérêt individuel y est imbrique.
30
Q

C) La justice n’en fait pas assez pour les victimes : Que veulent les victimes ?

A
  • Attente que « justice soit rendue »
  • Mais pas nécessairement que « justice pénale soit rendue »
  • Vérité contre sévérité = veulent la vérité plus que la sévérité, et la reconnaissance plus que la répression.
  • Sanction du délinquant = consécration officielle de leur position de victime
31
Q

C) La justice n’en fait pas assez pour les victimes : Une faim insatiable de justice ? La justice ne traite pas la souffrance

A

• Victimation produit une souffrance externe et interne
• La justice ne peut donner que ce qu’elle a = ne peut produire à elle seule le soulagement de la souffrance des victimes, même si certains aspects de son action peuvent parfois y contribuer.
• Victime nécessairement exclue, par souci légitime de mise à distance de la vengeance, mais pas oubliée
• Le procès et la peine ne contribuent malheureusement pas à la réparation subjective de la victime
 Victime se sent lésés: parce que la peine n’est pas assez pour la peine que la personne a eu.
Ce que les victimes veulent c’est la reparation, mais la justice ne repare pas les victimes.

32
Q

C) La justice n’en fait pas assez pour les victimes : Conclusion

A
  • Victimes « non entendues » à « mal entendues » = Parce qu’elles veulent plus de parole, la peine n’est souvent pas assez comparé a la douleur de la victime. Justice médiatrice
  • Pas de réponse pénale satisfaisante pour les victimes

• Solution : trouver une autre issue que le procès pénal permettant de mettre à distance cette expérience et ses conséquences
o Exemple : justice restauratrice, médiation, etc.
 Les attentes des victimes ne sont pas des besoins naturels, mais elles sont la traduction d’attentes de reconnaissance et de justice (au sens le plus large)

33
Q

D) Les délinquants sexuels récidivent toujours: Introduction

A
  • Traumatisme des affaires médiatisées = le public les voit comme des monstres anormaux voire des prédateurs, spécialement en ce qui concerne les enfants
  • Idée d’irrécupérabilité, d’incurabilité, d’impossible réintégration
  • Cependant, peu de nouvelles condamnations en réalité = taux de récidive est relativement bas. Il peut y avoir de la récidive comme tout autre crime.
34
Q

D) Les délinquants sexuels récidivent toujours: Une infraction à caractère sexuel

A

• Infraction pas exclusivement du domaine de la sexualité
• Sexualité : c’est un moyen (pour la recherche de domination) et non une fin (but). Le plus souvent est un moyen, qu’une fin.
• Viol : recherche de domination, d’emprise et de pouvoir sur la victime avant tout
« Habituellement, lorsqu’on pense « sexuel », on réduit le problème au « sexe » comme coït ou organe, alors que le sexuel peut renvoyer, de manière bien plus large, à l’activité physique concrète bien sûr mais aussi à l’identité de soi et de l’autre. »

35
Q

D) Les délinquants sexuels récidivent toujours: Le délinquant sexuel, un récidiviste en puissance ?

A
  • Exagérer les choses sous le coup de l’émotion, car cela nous touche dans notre affect (identification aux victimes)
  • Tendance à surestimer les risques de la part des professionnels, car ils sont eux aussi affectés par cette délinquance
36
Q

D) Les délinquants sexuels récidivent toujours: Erreur de prédiction

A

o Le délinquant va sans aucun doute récidiver : « faux positif », tendance a etre dans cette catégorie, de la part des professionnels.
o Le délinquant ne va pas récidiver : « faux négatif »

37
Q

D) Les délinquants sexuels récidivent toujours: Mesurer la récidive, une aventure méthodologique périlleuse

A
  • Échelles actuarielles sur le risque de violence : facteurs statiques et facteurs dynamiques (n’explique pas tout)
  • Mais les facteurs de risque et de protection n’expliquent rien
  • Attention aux corrélations artificielles = peut exister des corrélations et non des relations de cause à effet.
  • Il y a des relation, d’association, mais pas de relation causale.
  • Nombreux obstacles : chiffre noir, problème de validité (ex : chiffre des condamnations ou des incarcérations ?)…
  • De quelle récidive parle-t-on ?
  • On surestime le risque de récidive = la récidive sexuelle n’est certainement pas celle qui vient en tête des infractions les plus exposées aux risques de récidive
38
Q

D) Les délinquants sexuels récidivent toujours: Conclusion

A
  • Sujet qui soulève beaucoup d’émotions
  • Société où l’on recherche le risque zéro
  • Surestimation du risque de récidive
  • Casse-tête méthodologique